Critique : Jane the Virgin 2.22

Le 23 mai 2016 à 21:41  |  ~ 9 minutes de lecture
Lorsqu'un épisode splendide connaît deux dernières minutes qui vous laissent plus que dubitatifs...
Par RasAlGhul

Critique : Jane the Virgin 2.22

~ 9 minutes de lecture
Lorsqu'un épisode splendide connaît deux dernières minutes qui vous laissent plus que dubitatifs...
Par RasAlGhul

Attention ! Cette critique contient des spoilers sur l’épisode ! Prenez garde à bien l’avoir vu avant de lire !

 

J’adore Jane the Virgin. Coup de cœur de l’année dernière, elle avait réussi à me charmer parce qu’elle donnait l’impression de tout savoir faire un peu mieux que le reste des séries. Elle balançait la romance, le drama familial et les rebondissements tirés d’une telenovela sans coup férir. À tel point que ce fut l’une des séries que j’étais le plus content de retrouver au début de l’année sérielle.

Néanmoins, je me demandais à quoi allait ressembler cette deuxième saison. Après tout, un concept tel ne pouvait décemment pas se répéter deux années à la suite, non ? Eh bien je dois dire que j’ai été absolument charmé. Il y a eu quelques moments de creux, des épisodes soit frustrants, soit peu intéressants. Tous ces coups de mou ont toutefois été contrebalancés par des épisodes tout simplement somptueux, émouvants et complexes. Comme ce Chapter Forty-Four… avant des dernières minutes qui m’ont laissé perplexe. All right then, let’s begin !

 

 

Un très beau mariage

 

Le moment tant attendu est enfin arrivé : c’est le jour du mariage entre Jane et Michael ! Les scénaristes ne ratent pas l’occasion, transforment l’essai et gagnent le dernier set – oups, je me suis emmêlé dans mes métaphores. Tout ce qui touche au mariage est juste de l’or en barre : la cérémonie avec Michael récitant ses vœux en espagnol, la fête qui suit, entre numéros de danse inspirés, moments d’émotion et apparition surprise de Bruno Mars ! Tout ce qu’il s’est passé au cours de l’année trouve ici sa résolution. Cela faisait très longtemps qu’un épisode de télévision ne m’avait pas autant ému.

 

Jane en robe de mariée, accompagnée d'Alba et de Xo

 

De plus, tous les personnages trouvent leur instant pour briller : je ne le dirai sans doute jamais assez, mais Michael m’a totalement conquis lors de Chapter Forty-Four. Tout était parfait dans ses vœux : son regard à Alba, l’émotion de Jane, le regard amusé de Michael. Xo et Rogelio s’expliquent entre adultes, et leur honnêteté se révèle rafraîchissante. Le second est toujours très drôle lorsqu’il incarne l’acteur exubérant, mais il se montre encore plus stimulant lorsqu’il est lui-même, sans fard. Enfin, Jane profite parfaitement du moment qu’elle a attendu depuis si longtemps. Bref, on se régale en même temps que les personnages.

Bien évidemment, la question était de savoir si le titre de la série allait devenir obsolète. Comme cela était suggéré depuis un bon bout de temps maintenant, Michael se fait tirer dessus, et est laissé pour mort. Avant cela, il avait bien entendu eu le temps d’offrir un superbe cadeau de mariage à Jane, précipitant encore plus l’évènement final. Il est peu probable que les scénaristes décident de le tuer pour de bon ; néanmoins, j’espère qu’ils ne vont pas devenir prisonnier de leur titre. Croisons les doigts !

 

 

Petra et Rafael, une telenovela jusqu’au bout

 

Laissés de côté par rapport à l’action principale, Petra et Rafael connaissent eux aussi leur lot de problèmes. Si ce dernier connaît un vrai moment de maturité envers Jane, le futur ne semble pas non plus rose pour le sosie musclé de Javier Pastore. Tout cela à cause d’un twist qui nous avait été annoncé il y a déjà quelques épisodes, mais que je n’ai tout de même pas su voir venir !

 

Petra et Rafael

 

L’intrigue de la sœur jumelle de Petra trouve en effet une conclusion qui promet de nouveaux gros problèmes pour l’année prochaine. J’ai l’impression que c’est une constante avec cette famille, une fois que la fin de saison pointe le bout de son nez ! Je ne suis tout de même pas convaincu de tout le temps passé avec la sœur jumelle de Petra, extrêmement insupportable depuis son arrivée (encore les accents pourris, un grand classique de Jane the Virgin). Néanmoins, le statu quo est chamboulé, et j’attends de voir ce que les scénaristes ont prévu pour la suite !

 

 

Quelques inquiétudes pour la suite de la série

 

Très honnêtement, j’aurais quasiment pu mettre 20 à cet épisode, qui n’a absolument rien raté… sauf ses dernières minutes. Je ne fais pas référence à ce qui arrive à Michael. Je veux plutôt parler de la révélation finale de l’épisode : Susanna = Rose ! Un twist tout droit tiré d’une telenovela, mais qui envoie complètement ce qu’il restait de crédibilité aux oubliettes. Attention, il n’est pas à proprement parler raté, c’est juste qu’il remet en cause plusieurs choses. Et dès lors, on se retrouve dominé par un intense sentiment de frustration. Enfin, je parle pour moi. C’est parti pour le détail ! Et une image qui restera dans le plus profond de votre subconscient !

 

Une vision d'horreur

 

  • Susanna = Rose ? Le travail pour établir Susanna comme un vrai personnage est jeté aux oubliettes.

Après des débuts quelque peu difficiles, Susanna avait vraiment réussi à s’imposer comme un ajout sympathique dans l’univers de la série. Elle ne prenait pas beaucoup de place, et réussissait à apporter de la diversité à une intrigue policière qui en manquait parfois cruellement. Du coup, de voir que depuis un moment tout du moins, c’était Rose qui tirait les ficelles, est à la fois intrigant et décevant. De plus, cela me fait poser plein de questions par rapport au pourquoi et comment de l’affaire : Rose était bien morte, donc l’explication la plus plausible est que quelqu’un d’autre avait son visage, et c’est cette personne qui est morte à sa place. Cela semble plus que capillotracté, et pour une série basée sur une telenovela, Jane avait toujours réussi à se montrer un tant soit peu réaliste.

 

  • Susanna = Rose ? Luisa revient encore une fois en arrière.

Le défaut le plus flagrant de Jane the Virgin est l’incapacité des scénaristes à utiliser Luisa. Il faut dire que le personnage n’est pas très intéressant, mais le problème est qu’il est constamment réduit à la simple caricature. L’idée de la relancer avec Susanna était pas mal, et cela signifiait un nouveau départ pour elle. Malheureusement, avec la réapparition de Rose, c’est déjà foutu !

 

  • Susanna = Rose ? C’est reparti pour un tour avec l’intrigue policière.

Jane the Virgin avait réussi à développer une réelle intrigue policière en première saison ; cette année, le résultat est bien plus mitigé. Chaque personnage qui est lié à l’affaire se retrouve isolé, et donc moins intéressant (Michael l’année dernière, Rafael cette saison). Le retour de Rose ne présage rien de bon. Même si bon, cela reste Bridget Reagan. Donc j’ai tout de même espoir.

 

Chapter Forty-Four représente l’un des meilleurs season finale qu’il m’ait été donné de voir. C’est drôle, très très émouvant et cela ne manque pas de twists osés pour relancer la machine pour l’année prochaine. Toutefois, les dernières minutes me laissent complètement incrédule. À voir comment tout cela va se dérouler en saison prochaine. D’ici-là, bravo aux scénaristes de Jane the Virgin pour nous avoir proposé une saison d’aussi bonne qualité… une deuxième fois !

 

J’ai aimé :

 

  • De l’émotion un peu partout.
  • Un super numéro de danse !
  • Michael qui délivre ses vœux en espagnol.

 

Bruno Mars

 

  • Bruno Mars en invité surprise ! J’ai dû stopper mon visionnage pendant cinq bonnes minutes, le temps de me remettre de mes émotions.
  • Des twists aussi incroyables que prometteurs…

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • ... sauf la toute toute fin de l’épisode. Je ne suis pas entièrement convaincu par ce que j’ai vu.

 

Le point Gina Rodriguez :

 

Si je n’ai plus autant insisté sur mon adoration pour Gina Rodriguez, c’est parce qu’elle a été supplantée dans mon cœur par un cas de force majeur – nommé dans le jargon « Melissa Benoist ». Pour autant, j’ai toujours autant apprécié les performances majuscules de cette chère Gina. Là encore, elle est parfaite : elle n’interprète pas le personnage de Jane, elle est Jane. Que ce soient les instants d’émotion intense – notamment les vœux de Michael – ou ceux plus relâchés – la danse avec son père –, Gina réussit non seulement à nous transporter, mais aussi à nous faire ressentir les mêmes émotions qu’elle, au même moment qu’elle. Bravo aux scénaristes, bravo à Gina Rodriguez, et à l’année prochaine !

 

Jane et Rogelio, finissant leur numéro de danse

 

Ma note : 17/20.

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