Les meilleures fins de saisons de l'histoire des séries

Le 12 juin 2016 à 10:08  |  ~ 27 minutes de lecture
Notre sélection des fins de saisons inoubliables.

Les meilleures fins de saisons de l'histoire des séries

~ 27 minutes de lecture
Notre sélection des fins de saisons inoubliables.
Par nicknackpadiwak

Logo trop beau - Cliffhanger

 

« Ah les fripouilles ! Les saligauds !
On peut dire qu’ils nous l’ont bien mis dans l’os ! »

 

Tout bon sériephile s'est, un jour, écrié ces paroles (parfois dans un langage moins fleuri) lorsque le générique tombe, sèchement comme un coup de trique, juste après un cliffhanger tonitruant, l'obligeant à attendre un an avant d'en connaître le dénouement.

« Mais qu'est ce qu'un cliffhanger ? », entends-je au fond de la classe.

Un cliffhanger est lorsqu'un récit s’achève avant son dénouement, à un point crucial de l’intrigue, quitte à laisser un personnage dans une situation difficile, voire périlleuse, selon nos amis de Wikipedia. Et comme exemple tout frais, nous pouvons citer les deux dernières minutes de la saison 6 de The Walking Dead, qui ont autant emballé que lésé.

Pour les curieux, voici la vidéo.

 

 

Attention, cependant ! Le cliff ne doit pas être confondu avec le twist (une fin inattendue qui amène le spectateur à voir l'histoire sous un angle différent) ou le climax (le point culminant d'un récit, le moment où la tension dramatique est à son comble, généralement juste avant la publicité) ou le jerk (une danse datant du début des années 60. Vraiment, vraiment rien à voir). Non, le cliff n'arrive qu'en fin d'épisode et laisse l'impression aux spectateurs d'être suspendu au bord du vide. S'en suit une petite photo pour illustrer cette sensation.

 

Illustration d'un cliffhanger - Un alpiniste s'accroche à un rocher

 

Mais plus qu’évoquer le cliff en lui-même, souvent frustrant, Série-All va faire sa sélection des meilleures fins de saisons de l'histoire des séries. Et après un brainstorming intense de dix minutes, il nous est apparu qu'il y avait trois catégories. Même si les frontières entre les différentes catégories sont poreuses et peuvent être sujettes à interprétations et débats, on en est conscients.

 

 

Toutefois, mise en garde : de manière évidente, cet article spoile à mort, donc si vous êtes en train de regarder l'une des séries citées, il est conseillé de fermer les yeux sur le paragraphe concerné et de passer rapidement sur le suivant. Sauf si vous lisez l'article en conduisant. Dans ce cas, ne fermez pas les yeux, cela devient dangereux.

Et dans la même logique, nous allons mélanger et crypter par un habile trucage les photos illustrant cette critique, afin de ne pas trop vous « divulgâcher » les séries.

Et si on a oublié telle ou telle série, n'hésitez pas à le dire en commentaire.

 

 

Partie 1 : Les fins de saisons où un personnage meurt ou disparaît

 

Jon/Jesse

 

Six Feet Under, saison 3

 

L'une des pires choses qui puissent arriver est la disparition inexpliquée d’un proche, soudainement, sans laisser aucune nouvelle, ni trace. C'est ce qui arrive à Nate qui voit sa femme Lisa, au moment même où leur couple avait enfin trouvé la paix et un équilibre, se volatiliser lors du trajet pour aller voir sa famille. Et comme Six Feet Under n’est pas une série comme les autres, le sujet est traité durant les trois derniers épisodes de la saison où l'on assiste à un Nathaniel passant de l’inquiétude au désespoir, puis à la déchéance, contaminant son angoisse aux téléspectateurs. Jusqu’à un coup de téléphone de la police... Et lorsque le carton tant connu apparaît à l'écran, suivi du générique, les bras des spectateurs sont tombés. La mort vient de frapper une nouvelle fois la famille Fisher et beaucoup d’entre nous auront du mal à s'en remettre.

 

24, saison 1

 

Un concept de dingue : 24 heures d'une journée réparties sur 24 épisodes, une série en temps réel (incluant les minutes publicitaires) tout en racontant la folle odyssée de Jack Bauer, agent d'une cellule anti-terroriste voulant empêcher l'assassinat du futur Président des USA. Si l'idée est géniale, le résultat l’est moins sur cette première saison qui semble un peu improviser, les péripéties s'enchaînant de manière un peu forcées. Mais arrivé à la vingt-quatrième heure, alors que Jack Bauer a stoppé la menace, on voit la traîtresse Nina Myers (soupir) tuer Teri, la femme de Bauer (qui pourtant avait survécu à plusieurs méchants, un viol et une amnésie). Quel choc ! Pourtant, dans les séries, il existait une règle tacite qui voulait que la famille du héros devait survivre à tout. Pas ici. 24 sort alors des sentiers battus et affiche un message clair : tout le monde peut mourir à tout moment, personne n'aura d'immunité. Et l’hécatombe des alliés de Mad Jack peut commencer.

 

Dexter, saison 4

 

Hormis peut-être la seconde, chaque saison de Dexter posséde son antagoniste. Brian Moser lors de la saison 1 et Miguel Prado lors de la troisième. Mais le plus fascinant de tous était le quatrième, Arthur Mitchell. Surnommé le Trinity Killer, ce tueur en série est connu pour assassiner trois personnes dans une ville différente chaque année, et ce depuis trente ans, toujours selon le même rituel : une jeune femme tuée dans son bain, une mère de famille poussée du toit d’un immeuble, et un père de famille battu à mort. Dexter parvient à suivre Mitchell après que celui-ci ait perpétré son troisième meurtre et découvre qu’il est en fait lui aussi un père d’une famille avec deux enfants, et qu’il va même à l’église. Dexter se rapproche alors de lui pour mieux le connaître et apprendre comment il a pu allier vie de famille et meurtres pendant une trentaine d’années. Mais il apprend vite que la vie familiale de Mitchell n’est pas aussi idyllique qu’elle en avait l’air, et se décide donc à le tuer. Il y arrive finalement dans le dernier épisode, et c’est alors qu’en rentrant chez lui, il découvre son fils assis dans une marre de sang, dans la salle de bain. Derrière lui, se trouve sa femme, Rita, assassinée dans la baignoire.

Probablement l’un des cliffhangers les plus ahurissants de l’histoire de la télévision, tant ce coup de théâtre fut inattendu. D’autant qu’il signifie que la police va intervenir et qu’elle pourrait découvrir la véritable nature de Dexter en faisant le rapprochement avec Arthur Mitchell avec qui il a passé plusieurs semaines. Enfin, ça, c’était avant que le showrunner de la série, Clyde Phillips, ne s’en aille à l’issue de cette saison et que les remplaçants aient transformé cet événement en un énorme pétard mouillé et que Dexter s’en sorte sans qu’il ne soit inquiété de quoi que ce soit… S’ensuivra alors quatre saisons à l’intérêt très variable alors que la série aurait très bien pu se terminer avec une cinquième saison dantesque...

 

Jon/Jack

 

The Wire, saison 3

 

Gentil flic contre méchant dealer. Avec The Wire, on est très loin de ce schisme. Ici, point de manichéisme, tous sont des êtres humains avec leurs qualités et défauts. Mais si on devait faire dans le simplisme, Russell "Stringer" serait le grand méchant de la série. Du moins le croyait-on. Car voilà qu’il tombe dans un guet-apens à la fin de l'avant dernier épisode de cette saison 3 et se prend plusieurs balles dans le coffre. La surprise est totale, comme si Lucas avait tué Dark Vador à la fin de L'Empire contre attaque. Mais ils sont fous ? Comment vont-ils rebondir ? Tout simplement, en laissant la routine et le train-train reprendre ses droits sur le Corner, en laissant la place à une nouvelle génération de criminels plus violents et avec moins de principes (Marlo) et surtout en élargissant encore le prisme pour s'attaquer, lors de la formidable saison 4, au système d’éducation qui laisse sur le bord de la route les enfants les moins bien munis. The Wire confirme sa singularité et son génie par ce coup d'échec fatal.

 

The Strain, saison 2

 

Il y a des morts qui frappent, surprennent, déroutent, étreignent, touchent ou font pleurer. Et il y a en d’autres qui soulagent, celles qui donnent envie de sortir les cotillons et les chapeaux pointus. Comme celle du docteur Nora Marinez à la fin de la saison. Nora, ce personnage potiche, n'ayant aucune autre fonction que celle de la belle plante, devenant au fur et à mesure le boulet de la série, dont chacune des apparitions plongent le spectateur dans un océan d'ennui, avant de toucher le fond du ridicule lorsqu'elle tente de se montrer crédible comme combattante au sabre. Louons la lucidité des scénaristes et leur courage de s'être débarrassés de ce poids mort. Cela ne peut être qu'une excellente idée pour le futur de The Strain qui reprendra fin juillet.

 

 

Partie 2 : Le game changing ou les fins de saisons qui donnent une nouvelle couleur à la série

 

Jon/Bain

 

Lost, saison 3

 

« We have to go back! ». Soit le cliff référence de l'histoire des séries, celui qu'on est obligé de citer. Après une heure à nous balader avec Jack en mode déprime, on comprend à la toute fin de cet épisode 23, que ce n'est pas un traditionnel flashback narrant la vie d’un survivant avant le crash sur l’île mystérieuse, mais un flashforward, un saut en avant dans le temps, vers une période où certains (lesquels ? comment ?) ont réussi à la quitter. Et qu’ils le regrettent… Arrghhhh. En quelques secondes, on comprend que la série vient d'oser sortir de sa routine et qu'elle est sur le point de devenir un truc incontrôlable où tous les délires les plus fous des scénaristes seront permis. Incontournable.

(Et comme Lost est une série vraiment à part lorsqu'on évoque les cliffs, elle aura droit à un deuxième paragraphe dans le troisième volet de cet article. Une série chouchou malgré son final controversé.)

 

Kaamelott, saison 3

 

Le diptyque La dispute constitue les deux derniers épisodes de la saison 3. Dans le premier, on assiste à une scène d'introduction anodine (un entraînement à l’épée entre Arthur et Bohort) jusqu'à l’arrivée de Lancelot, qui va lancer un pavé dans la mare de la vie tranquille de Kaamelott, en quittant la cour du Roi pour former un clan séparatiste, ulcéré de l'incapacité d’Arthur à se débarrasser des bras cassés qui l’entourent et qui l'empêchent de trouver le Graal. L'orage entre les deux qui grondait depuis deux saisons vient d'éclater. Dans l’épisode deux, la Reine Guenièvre découvre l’infidélité de son mari avec (sacrilège) la femme d’un chevalier. C’en est trop, la reine en a gros et décide, elle aussi, de quitter le Roi pour rejoindre Lancelot et son clan. Badaboum ! Ces deux départs vont marquer un grand coup dans l’histoire de la série qui va être obligée d’abandonner les petites scénettes indépendantes pour devenir plus feuilletonesque et se mettre à raconter une histoire sur la longueur. Avant de quitter définitivement le format de sept minutes pour celui de cinquante, puis, peut-être un jour, revenir sur le grand écran.

 

The Shield, saison 3

 

Dans cette saison 3, la bande de flics ripoux ne trouvent pas une meilleure idée que de voler des millions de dollars à un gang d’arméniens. Mais ces derniers ne sont pas Jojo les rigolos (coupages de pieds à la hache) et l’étau se resserre autour de Vic Mackey et ses complices. Lem craque sous la pression, panique et tente de brûler tout l’argent, Shane, pas d'accord, le menace d'un pistolet. Et dans la dernière scène de cette saison, la team se retrouve pour une tentative de réconciliation, mais tout dérape. Une violente dispute verbale commence entre Vic et Shane, un face à face tendu où le les deux amis/complices/frères/mauvaises fréquentations règlent leur compte avant de se quitter irrémédiablement fâchés. En quelques secondes, la Strike Team vient d’exploser sous nos yeux interloqués. Quand le générique tombe, impossible de ne pas être sous le choc de cet échange violent et éreintant. Une nouvelle ère va devoir commencer pour les protagonistes, encore inconscient d'être sur la route de leur fin inéluctable.

 

Jon/Chemise

 

Suits, saison 5

 

Suits n’est pas une série qui aime changer sa formule. On repart avec peu ou prou les mêmes affaires chaque année, Mike et Harvey connaissent des problèmes qu’ils résoudront de manière miraculeuse dans le dernier épisode, et les deux compères partiront se reposer tranquillement. Sauf que la saison 5 a totalement chamboulé ce postulat ; orientée sur la déconstruction du personnage d’Harvey dans sa première partie, elle a délivré des épisodes puissants, avec notamment ce bijou d’épisode 10. En deuxième partie de saison, cela a été un peu plus irrégulier, mais la fin – aussi peu satisfaisante qu’elle me paraît – promet de changer la donne d’une manière drastique pour la saison prochaine. En s’attaquant frontalement au postulat de base de leur série, les scénaristes redistribuent les cartes et nous promettent une saison 6 qui sera bien différente de ce que Suits nous a habituellement offert.

 

iZombie, saison 2

 

De la même manière que Suits, iZombie termine sa saison 2 avec un gros bang. iZombie n’a jamais eu peur de prendre des risques, mais c’est ici le caractère procedural de la série qui se retrouve menacé par ce cliffhanger. Les zombies ont le contrôle de la ville de Seattle, et lorsque les dernières minutes de l’épisode s’égrènent, on ne peut s’empêcher de se gratter la tête et de se demander à quoi va ressembler la série, la saison prochaine. En résumé, cette fin de saison 2 représente un moment potentiellement jump the sharkesque, mais qui, si bien suivi et assumé, révolutionnerait entièrement la série.

 

Doctor Who, saison 7

 

Dans The Name of the Doctor, toutes nos attentes sont bouleversées lorsque le mystère de la saison se révèle : la jeune compagne mystérieuse que le Docteur a rencontrée plusieurs fois dans le temps et dans l’espace, était en fait un produit issu de son futur… En mixant avec brio et de la façon la plus inattendue possible l’énigme Clara Oswald avec tout le passé du personnage principal de la série, The Name of the Doctor vient briser pour la première fois les tabous les plus anciens du show. Après un climax déjà riche en révélations, levant le voile sur Clara et Trenzalore, le vrai cliffhanger de l’épisode se met en route : piégée dans les décombres de la timeline du Docteur, Clara rencontre toutes ses incarnations et s’arrête sur une silhouette bien menaçante et bien inconnue : toute une existence du Docteur rejetée. La suite, on la connaît : le spécial 50 ans, la Guerre du Temps, la mort du Docteur sur Trenzalore, le retour de Gallifrey et tout ce qui s’en suivra. C’est bien le final de la saison 7 qui a agit comme l’étincelle ayant permis de démystifier le passé du Doc et d’ouvrir tout un pan de possibilités pour le futur de la série.

 

 

Partie 3 : Les fins de saison qui cliffent à mort !!

 

Lost, saison 1

 

La série Lost est connue pour ses flashs (backs/forwards/sideways) mais aussi pour ses mystères. On avait déjà un monstre rôdant dans la jungle, une femme en mode Robinson Crusoë qui a vu tous ses équipiers mourir déjà seize ans avant le crash du vol Oceanic 815... C’est alors que dans le onzième épisode de la première saison, John Locke et Boone Carlyle découvrent une trappe dissimulée dans le sol. Pendant tout le reste de la saison, nos protagonistes et nous-mêmes nous demanderons alors ce qui peut bien se cacher en-dessous. C’est dans le vingt-cinquième et dernier épisode de cette saison que la trappe est enfin ouverte à l’aide d’explosifs. Jack Shepard, l’homme de science, et John Locke, l’homme de foi, se penchent alors au-dessus du trou béant pour essayer de distinguer ce qu’il s’y cache. S’en suit alors l’un des plans les plus iconiques de l’histoire de la série : la caméra filme les deux personnages depuis la trappe puis s’éloigne de plus en plus profondément dans celle-ci, le tout sur la musique de Michael Giacchino. À vous en donner des frissons !

 

Doctor Jon

 

Twin Peaks, saison 1

 

On résume souvent ce septième et dernier épisode de la saison 1 par les deux dernières minutes où l'agent Dale Cooper se fait tirer dessus par un inconnu dans sa chambre d'hôtel. Mais c’est oublier l’avalanche de cliffs que nous propose David Lynch pour ce final, quasiment un par scène. À savoir : le suicide de Nadine, l'incendie de la scierie avec Catherine et Shelly prisonnières des flammes, Leo qui se fait tirer dessus peu après, l'annonce de la grossesse de Lucy à Andy et last but not least le shooting de Coop.

Cette pluie est finalement logique tant la série a toujours joué avec les codes des soap opéra, en moquant ou en surenchérissant le procédé. Cette méthode sera reprise pour clore la trop longue saison 2 avec l'un des finals les plus ahurissants de l'histoire de la télé, absence de saison 3 oblige. La série qui va ressusciter prochainement reprendra-t-elle le flambeau des finals de saisons renversants ? Prions que oui.

 

Breaking Bad, saison 3

 

Lors de cette troisième saison, Gustavo Fring embauche enfin Walter White. Mais leur relation professionnelle se retrouve bien vite tendue. Si Walter fait fi des actes de Gus en parallèle de leur production de méthamphétamines, Jesse ne l’entend pas de cette oreille, surtout lorsqu’il apprend que deux sbires de Gus ont tué l'un de ses meilleurs amis. Mais lorsqu’il s’apprête à se venger, c’est finalement Walter qui se charge, au dernier moment, de les abattre. Gus l’avait trahi en faisant tuer un enfant, alors qu’il lui avait promis qu’il ne le ferait plus. Jesse est alors poursuivi par les hommes de Gus.

Aux débuts de sa collaboration avec Gus, Walter avait un équipier du nom de Gale Boetticher dans son laboratoire. Il l’avait alors fait virer sous prétexte qu’il n’était pas assez compétent (mais c'était en fait pour pouvoir engager Jesse). Suite à la trahison de Walt et Jesse, Gus souhaite se venger d’eux en les tuant et en les remplaçant par Gale. La seule solution est alors que Gale meure avant eux. Walter étant retenu par Gus, c’est Jesse qui doit s’en charger. Il fonce alors vers la maison de Gale et, alors que celui-ci est en train de préparer du thé, Jesse apparaît, un pistolet pointé vers lui, visiblement terrifié à l’idée de devoir tuer un homme. La caméra reste alors longtemps devant le pistolet, puis fait un léger mouvement sur le coté. BANG ! Écran noir.

Et c’est donc après cette scène insoutenable que nous, pauvres téléspectateurs à la merci de Vince Gilligan que nous étions, devions alors attendre plus d’un an à débattre sur la raison de ce mouvement de caméra final. Jesse n’a-t-il finalement pas tiré sur Gale ? Ou n’était-ce qu’un effet de réalisation ? Probablement le cliffhanger le plus haletant de toute l’histoire de la série !

 

Jons

 

Sherlock, saison 2

 

L’antagoniste de Sherlock Holmes, Jim Moriarty, était déjà une menace pour le détective privé dès le premier épisode de la série (même s’il n’y est jamais apparu). Mais ce n’est qu’au bout du troisième qu’on le découvre enfin (même s’il s’était déjà montré...). Celui-ci tient alors Sherlock et le Dr. John Watson à sa merci mais nos deux héros parviendront à s’échapper. On ne reverra alors plus Moriarty avant le troisième et dernier épisode de la saison 2 (malgré le fait qu’on entende déjà parler de lui dans les deux épisodes précédents).

Ce dernier épisode de saison est alors intense de bout en bout. Moriarty fait exprès de se retrouver devant la justice mais est relâché car il menace les membres du jury puis enlève les enfants d’un homme politique important. Le but étant de faire de Sherlock Holmes l’ennemi public numéro un. Ce qu’il parvient à faire car les enfants retrouvés dénoncent Sherlock et non Moriarty. Il fait, de plus, de Sherlock la cible de nombreux tueurs à gage. S’ensuit donc une course poursuite effrénée à travers Londres au bout de laquelle on découvre Moriarty faisant croire qu’il n’était en fait qu’un acteur engagé par Sherlock pour s’innocenter. Celui-ci est piégé.

Sherlock n’a donc plus qu’une seule chose à faire : il donne rendez-vous à son ennemi sur le toit d’un immeuble et se suicide (juste après que Moriarty se soit lui-même suicidé). Du moins, c’est ce qu’il veut faire croire puisqu’à la toute fin de l’épisode, on le découvre bel et bien vivant, observant de loin son ami Watson devant sa propre tombe.

La mise en scène du suicide de Sherlock Holmes est savamment orchestrée. La chute est filmée du point de vue de Watson (qui arrive sur les lieux en taxi), qui a reçu un appel absolument déchirant de Sherlock lui demandant de s’éloigner de l’immeuble duquel il va sauter. La chute est alors effectivement filmée mais pas intégralement. De plus, lorsque Watson accourt vers le corps de son ami, il se fait renverser par un cycliste, ajoutant un peu plus de confusion à la scène. Si nous devions alors attendre plus d’un an avant de connaître la résolution du cliffhanger de la fin de la saison 3 de Breaking Bad, c’est plus d’une année et demi – pendant laquelle tous les fans de la série se sont arrachés les cheveux à inventer de nombreuses théories pour expliquer comment il avait fait pour survivre à la chute, alors qu’en plus, son corps avait été effectivement montré au bas de l’immeuble – qu’il a fallu patienter pour l’explication de cette conclusion insoutenable !

 

Weeds, saison 2

 

Shane, le cadet de la famille Botwin, s’enfuit avec la copine siphonnée et légèrement criminelle d’Andy tandis que Nancy, obligée par son ex (un flic parano et violent) est contrainte de vendre son stock de weed. Malheureusement, la transaction dégénère quand déboulent en même temps un gang de blacks et un groupe envoyé par Heylia, les deux lourdement armés. C’est à ce moment que notre MILF préférée constate que tout son matos a été volé par son fils aîné qui voulait se venger de sa mère mais qui se fait choper par la police. Une fin de saison cataclysmique qui laisse sans voix ! À partir de là, Weeds intégrera la formule magique à sa recette et développera un sens du cliff dévastateur à la fin de chaque épisode, tout en gardant son humour tordu. Jusqu’aux trois dernières saisons plus que dispensables.

 

Jane the Virgin, saison 2

 

Par sa nature, Jane the Virgin cultive un art du cliffhanger et du retournement de situation. J’aurais pu tout aussi bien mettre le season finale de la première saison, mais c’est de celui de la saison 2 dont je vais parler. Celui-ci n’échappe donc pas à la règle, vu que l’on assiste à un déluge de révélations qui promettront de bien chambouler le cœur de la série. Entre ce qui arrive à Michael, Petra, Luisa ou encore Xo, les scénaristes ont planté de nombreuses graines de storylines futures. Qui vont bien évidemment payer dans les premiers épisodes de la saison 3, puisque Jane the Virgin s’est depuis longtemps prouvé capable d’assumer toutes les excentricités qu’elle se permet.

 

The Affair, saison 2

 

Depuis toujours, The Affair adopte une narration des événements multipliant les points de vue, donnant deux versions similaires mais différentes en certains points cruciaux, dont les deux principales sont celles de Noah et d’Alison. Si la série s’était toujours amusée à contraster les deux récits, elle ne les avait jamais présentés comme complémentaires aussi directement que dans le final de la deuxième saison. C’est bien simple, si l’on excepte l’absence d’implication de Cole dans les événements, les 5-10 dernières minutes de la saison 2 nous laissent sans voix sur tous les éléments possibles de la série. Le meurtre dont on parle mystérieusement depuis le pilot ? Check ! Il est enfin vu à l’image. La relation Noah/Alison, la relation Noah/Helène ? Check ! Tout se bouleverse au moment où Alison apparaît dans le buisson. La scène finale « neutre », située dans le présent, vient encore nous ajouter de quoi nous laisser suspendu à notre siège d’ici la saison 3.

 

FlashJon

 

Et voilà, c'était notre selection. Merci à tous.

 

Note de fin : Depuis la rédaction de cet article, mon avocat, qui est un peu de la vieille école, m’a appelé et a suggéré que je n’avais pas été assez ferme dans ma mise en garde sur les dangers de fermer les yeux en roulant. Donc, je rectifie : il est très interdit et dangereux de consulter ou lire une page web sur son portable tout en conduisant une voiture. Même un article passionnant comme celui-ci. Oui, c’est dur, mais c’est ainsi.

Note de fin 2 : Mais si jamais cela vous arrive quand même (comportement que nous ne cautionnons pas) et que la police vous arrête, il existe néanmoins un moyen facile d’éviter de recevoir une amende. Il s’agit d’une faille de la législation policière que peu de personnes connaissent et nous allons vous donner le filon. Il suffit juste, lorsque vous vous faites arrêter, de...

 

To be continued sur fond verre

 

(Merci à Galax, MembreSupprime2et RasAlGhul pour la participation à ce dossier.)

L'auteur

Commentaires

Avatar MembreSupprime2
MembreSupprime2
Alors, personnellement, je ne suis pas d'accord avec la présence du final de la saison 3 de Kaamelott dans cet articles, messieurs les rédacteurs... Pour moi, le final de la 4 est bien plus "game changing". C’est à partir de ce moment-là que la série va effectuer un virage à 360° (ou à 472, ça dépend où l'on est situé) : À la toute fin de la saison 4, on a un personnage à l’allure et à la voix extrêmement sombre qui apparaît dans un registre qu’on n’aurait jamais pu s’attendre à voir dans cette série comique. Passer d’une shortcom où l’on se bidonne à chaque ligne de dialogue proférée, à une véritable série dramatique avec des épisodes d’une durée d’environ cinquante minutes où l’on rit, mais surtout, où l’on déprime, ça c'est, pour moi, un véritable tour de force !

Avatar Galax
Galax
"Le cliff ne doit pas être confondu avec le twist [...] ou avec le jerk (une danse datant du début des années 60. Vraiment, vraiment rien à voir)." Ahah nick t'es génial ! :p

Avatar ClaraOswald
ClaraOswald
Et la saison 3 de Mad Men alors :(

Avatar nicknackpadiwak
nicknackpadiwak
Mad Men? La saison où ils décident tous de quitter leur employeur pour monter leur propre boite avec le même personnel, mais un nouveau décor? Tu es sûre que cela soit un cliff inoubliable?? (Je trolle un peu , je ne m'en souviens plus trop en vrai ;)

Avatar Galax
Galax
C'était une très bonne fin de saison et un très bon final, mais on peut pas dire qu'une "nouvelle direction lancée par un épisode 30 minutes avant la fin" soit considérée comme un cliff. Les fins de saison 1, 5 et 7 sont mieux en plus :)

Avatar ClaraOswald
ClaraOswald
Ah mais je ne l'aurais pas mis dans la catégorie cliffhanger mais dans la catégorie "Partie 2 : Le game changing ou les fins de saisons qui donnent une nouvelle couleur à la série" plutôt !

Avatar Galax
Galax
Nan mais toutes les catégories concernent les cliffhangers même si le titre de l'article est misleading :) Il y en a juste de plusieurs sortes, tout le pitch d'un season finale et appeler ça un cliffhanger ça marche pas même si ce final en effet donne une nouvelle couleur à la série. On devait bien se restreindre un peu sinon on allait inclure toutes les fins de saison. And again, j'ai préféré celui de la 1/5/7 perso :)

Avatar Puck
Puck
J'aimerais tant pouvoir liker cet article...

Avatar Puck
Puck
Voilà, c'est fait !

Avatar ClaraOswald
ClaraOswald
Galax > Ah ok, j'avoue que je n'avais pas lu le début, effectivement Mad Men saison 3 n'a rien à faire là du coup ^^ Par contre pour l'instant il reste le meilleur final de la série avec celui de la 4 ! j'attends de voir la 7 (que j'ai commencé ce matin !)

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