Bilan d'août : Episodes, True Blood, Bullet in the face et Boss

Le 17 septembre 2012 à 11:45  |  ~ 18 minutes de lecture
Harassés par la canicule, nos rédacteurs sont restés prudemment à l'ombre, devant leur écran. Résultat, ce mois d'août a assuré une bonne moisson de séries.
Par Puck

Bilan d'août : Episodes, True Blood, Bullet in the face et Boss

~ 18 minutes de lecture
Harassés par la canicule, nos rédacteurs sont restés prudemment à l'ombre, devant leur écran. Résultat, ce mois d'août a assuré une bonne moisson de séries.
Par Puck

Animal Practice


animal practice affiche

Fiche série

Le pilot est une catastrophe du début à la fin... Ou presque. Le personnage principal (et les autres), le ton, qui lorgne davantage vers la comédie romantique que vers la sitcom, les gags... Il n’y a rien à sauver sinon le singe, ce qui est bien peu. D’ailleurs pour une série sur des vétérinaires, la présence des animaux laisse clairement à désirer...

La critique du premier épisode par Alanparish

 

 

Bad Education 


bas education affiche

Fiche série

La série, basée autour d’un enseignant fumiste et glandeur, se veut potache. Mais le pilot, lui, était vulgaire, et le personnage principal caricatural. Bad Education redresse la barre à l’épisode 2, qui implique tout le corps enseignant et les élèves. Elle ose alors des blagues de mauvais goût et profane joyeusement les piliers de l’éducation britannique. Et le second épisode s’avère particulièrement drôle. Espérons que ça dure !

NB : la série vient d’être renouvelée pour une saison 2 grâce à de très bons scores Outre-Manche.

 

 

Bullet In the Face

 

Bullet in the face

Fiche série

Un psychopathe se prend une balle dans la tête par la femme de son boss, parrain de la ville imaginaire de Murderville, et se réveille avec le visage d’une de ses victimes, un policier.

Le pitch et la production piochent beaucoup chez John Woo et révèlent un véritable amour du western et des gunfights. La réalisation est énergique, graphique et colorée. Le résultat est déjanté, hystérique, complètement allumé et le délire est total... A condition, bien sûr, d’aimer ce genre. Ceux que les séries B (voire Z) rebutent, vous pouvez passer votre chemin. Quant à la petite polémique concernant le côté violent de la série, le sang a beau gicler et les figurants se faire descendre par dizaines, ça reste beaucoup moins violent que Spartacus et il y a beaucoup moins de scènes de sexe.

Le bilan de la saison par Sephja

 

 

Copper

 

Copper affiche

Fiche série

1864. La guerre de Sécession vient de s’achever. Et New-York est déchirée entre les différentes communautés venues s’y installer. C’est dans cette ville crasseuse, et surtout dans le quartier emblématique de Five Points (coucou Gangs of New York !) que Copper raconte les aventures d’un policier d’origine irlandaise, Kevin Corcoran. Celui-ci promène de lourdes valises (sa fille est morte et sa femme a disparu) et tente d’exercer son métier malgré la corruption qui règne en maître sur la Grosse Pomme.

Cette première production de BBC America, créée par Tom Fontana (Homicide, Oz) et Will Koros (Southland) paraît, de prime abord, assez confuse et difficile à apprivoiser. Les personnages sont mal posés, caricaturaux et les intrigues très très classiques. Des ratés d’autant plus surprenants quand ce sont des briscards de l’envergure de Tom Fontana et Will Rokos qui sont aux commandes. Et c’est dommage avec tant de moyens (décors, costumes...) à leur disposition. Mais pour les plus tenaces et les plus optimistes d’entre vous, cela vaut peut-être la peine d’insister, car une fois que l’on est entré dans cet univers totalement inédit, le show se révèle diablement intéressant et offre ce que l’on attend de lui : un univers entre le Western pour l’univers et l’enquête à la Conan Doyle. C’est brutal, raide et on ignore encore si ça pourra tenir sur la longueur, mais le potentiel est là et la volonté de proposer une intrigue feuilletonnante est de bon augure.

Bref, un pari risqué, mais si l’univers vous plaît, pourquoi pas ?

La critique du premier épisode par Alanparish

 

 

Go On

 

Go On affiche

Fiche série

La nouvelle série de Matthew Perry lorgne du côté de Community. Résumons : un journaliste sportif qui présente des émissions radio est obligé d’intégrer un groupe de soutien -passablement allumé- où il devra apprendre à faire le deuil de son épouse.

Si l’idée n’est pas très originale, la série profite d’un bon casting et d’une tonalité douce-amère qui lui donne un certain charme. Mais il y a des maladresses : le personnage de la psychologue manque de charisme et les dernières minutes du pilot réduisent en miettes le mystère autour de la mort de l’épouse du héros... ce qui permet aussi de passer à autre chose. Mais au fond, Go On est une bonne surprise : on est heureux de retrouver Chandler en forme et on s’attache à ce petit groupe que l’on découvre via un concours -une excellente idée d'ailleurs. Tout dépendra maintenant de la bonne alchimie entre les comédiens et de la capacité du show à rire avec finesse du malheur des autres.

La critique du premier épisode par Sephja

 

 

Major Crimes

 

major crimes affiche

Fiche série

Ce spin-off de The Closer met en scène un nouveau chef -incarné par Mary Mc Donnell- des “crimes majeurs”. La série reprend les recettes, les personnages secondaires clés (Provenza, Flynn, Tao, Sanchez) de sa grande soeur, elle ajoute quelques nouveaux visages, et compte surtout sur Mary Mc Donnell, plus calme, plus mesurée, pour changer le ton du show et casser clairement avec le style “blonde du sud” de l’héroïne de The Closer. C’est efficace, et dans l’ensemble, au niveau de son prédécesseur. Les fans se retrouveront donc en terrain familier.

 

 

Boss

 

boss affiche

Fiche série

Les scénaristes sont parvenus à rebondir après une excellente première saison. Tom Kane est toujours autant un enfoiré, mais la place de plus en plus importante que prennent sa maladie et sa relation avec sa femme en fait malgré tout quelqu’un d’attachant. Les autres personnages ne sont pas en reste, notamment Kitty qui prend une nouvelle dimension, et la femme de Ben Zajac, qui occupe le devant de la scène. Bref, un démarrage très efficace.

 

 

Hell on wheels

 

hell on wheels affiche

Fiche série

En ce début de deuxième saison, on sent que les scénaristes ont fait quelques progrès. Ils font évoluer les personnages et construisent des scènes un peu moins classiques. Malheureusement, certains défauts persistent : l’ensemble reste souvent très prévisible, et certaines relations entre les personnages sont trop clichées, voire ridicules. Cette série n’est donc toujours pas le bon petit drama qu’elle aurait pu être. Dommage.

 

 

NTSF:SD:SUV:: + Children Hospital

 

affiche ntsf-sd-suv

Fiche série

Très bonne reprise pour ces deux séries. Les parodies fonctionnent toujours aussi bien, tout comme les acteurs et les dialogues qui jouent avec les clichés et restent agréablement déjantés. Malgré les dix petites minutes de chaque épisode, les scénaristes parviennent a écrire des histoires complètes dont le retournement final est toujours inattendu.

 

 

Grimm

 

grimm affiche

Fiche série

Grimm aura mis du temps lors de la première saison à poser les bases de sa mythologie. Mais c’est fait, et les premiers épisodes de cette deuxième saison en profitent : ils commencent à proposer des intrigues avec des enjeux plus forts, même si le tout est parfois un peu confus. L’aspect esthétique reste quant à lui impeccable et le résultat est sympathique.

 

 

Anger Management

 

anger management affiche

Fiche série

Sitcom très classique, épisodes très classiques, final très classique. Des vannes, des rires enregistrés, des situations qui font du surplace... Vous l’aurez compris : une série a regarder quand on n’a vraiment plus rien.

 

 

Continuum

 

continuum affiche

Fiche série

Cette série canadienne de science-fiction narre les aventures d'une super-fliquette du futur à la poursuite de super-terroristes du futur qui se retrouvent dans notre monde de 2012, suite à un saut temporel intempestif. De quoi partir avec un bon capital sympathie ! D’autant que les effets spéciaux sont sobres et bien intégrés et que certains personnages sont attachants, notamment le duo "phare" de la série : la fliquette et le hacker qui lui parle par implants interposés proposent une relation vraiment très réussie, inédite, touchante et intrigante. Mais voilà : les tics scénaristiques énervants, les incohérences à la pelle et les personnages de terroristes vraiment très caricaturaux ont plombé le show. A cet égard le cliffhanger de fin de saison est particulièrement révoltant, qui s'arrête pile au moment où l'un des protagonistes s'apprête à faire "ze big révélation" et répondre à la question qu'on se pose depuis le premier épisode.

Mais là où la série déçoit vraiment, c'est sur l'absence totale de positionnement idéologique, alors que le parti-pris de départ était fort : l'héroïne est à la base une super-fliquette au service d'un état policier où les grandes entreprises font la loi, et où les terroristes sont des militants anticapitalistes. On aurait pu s'attendre à ce que les uns et les autres se posent quelques questions autres que "je veux rentrer chez moi et retrouver mon mari et mon enfant" en débarquant en 2012. Mais non ! Ce point de départ n'est qu'un prétexte scénaristique paresseux pour mettre les personnages en situation. Du coup le message véhiculé est extrêmement ambigu...

A voir si les scénaristes rectifient le tir en saison 2. Car si la série déçoit, le potentiel est toujours là.

 

 

Episodes

 

episodes affiche

Fiche série

Cette saison a un goût bizarre. Neuf épisodes dans lesquels il ne se passe finalement pas grand chose et dans lesquels Pucks est mise de côté, sans que cela constitue un mauvais point. La série charme par cet humour qui fait mouche, toujours basé sur le décalage anglo-américain. Les personnages principaux sont aussi bons que la saison dernière et la relation Beverly-Sean parait tellement sincère que dès le début on veut les revoir ensemble. L’épisode clin d’oeil sur Friends était une réussite, avec un guest qui apparaît comme une cerise sur le gâteau. Vivement la prochaine saison.

 

 

Falling Skies

 

falling skies affiche

Fiche série

Comme l’année dernière, la fin de saison remonte un peu en qualité. L’arrivée à Charleston permet aux scénaristes d’innover un peu. Et bien que vues, revues et rerevues, les histoires ont au moins le mérite de ne plus être pompées sur l’épisode précédent. Mais les grosses ficelles et les incohérences scénaristiques demeurent. Le deuxième cliffhanger de la saison promet quand même un bon renouveau pour la série. Reste à espérer que pour la saison 3, les scénaristes utiliseront enfin leur propre imagination et qu’ils ne jetteront pas à la poubelle l’idée de l’installation dans un vrai QG. Quant aux intrigues basées sur un pitch du genre “merde on n’a plus d’essence”, on pourra s’en passer.

 

 

Franklin and Bash

 

Franklin and Bash affiche

Fiche série

Nos astrologues certifiés Iso 9001 s’accordent à dire que F&B n’a pas un grand avenir. Qualité faible, saison faible, aucune évolution... Suivre nos deux héros a perdu de son intérêt pour les spectateurs, et on a le sentiment que c’est la même chose pour les auteurs. Bref, à moins d’être des fans, le visionnage est donc largement optionnel.

 

 

Teen Wolf


teen wolf affiche

Fiche série

Malgré quelques bonnes trouvailles et fulgurances, et quelques épisodes plus consistants, on est loin du délice nanardesque de la première saison. La série a réussi l’exploit d’être parfaitement incohérente, d’introduire des personnages inutiles, des situations et des monstres mal exploités, de multiplier les loups-garous (en les abêtissant, il fallait le faire) et de se planter sur le final, sans toutefois faire rire autant que l’année passée. Visiblement, l’ajout de moyens a fait que l’équipe de production s’est quelquefois prise au sérieux, et c’est dommage. Mais la saison reste de bonne facture grâce à des épisodes ayant réussi à mêler sérieux et grand n’importe quoi et Teen Wolf reste la plupart du temps un vrai plaisir (coupable) à regarder. Par contre, le nombre d’épisodes pour la prochaine saison est un peu inquiétant.

 

 

The Glades


the glades affiche

Fiche série

Rien à retenir de cette saison, dont l’histoire de faux triangle amoureux a finalement trouvé une résolution pathétique. Rien, si ce n’est, parmi ces stand-alones plus ou moins bien écrits, que le premier et le dernier épisode. C’est peu !

 

 

The Newsroom

 

the newsroom affiche

Fiche série

On a beau aimer Aaron Sorkin, sa série ne prend pas. Apparemment, le showrunner s’est épuisé en fin de saison dans des intrigues romantiques qui tournent en rond. Résultat, on est un peu dépité, malgré de bons dialogues et des acteurs impeccables...

Le bilan de la saison par Sephja

 

 

True Blood

 

true blood affiche

Fiche série

Si le constat sur la médiocrité de la saison est le même pour tous, le final a partagé nos rédacteurs. C’est pourquoi on vous livre cette critique en deux parties.

Pour Aureylien et Fafa, c’est nul sur toute la ligne :

Ah bon c’est fini ? Sérieusement ? Bon... C’est encore une saison pour rien pour True Blood ; la série devient une caricature d’elle-même et s’enfonce encore dans le ridicule. Et la fin de saison aura été à l’image de son déroulement : d’une niaiserie absolue. Même avec du second degré, ça reste nul -le pire étant que Sookie n’a pas été aussi chiante que d’habitude !- Dommage pour une série avec un tel potentiel et des personnages pouvant crever l’écran. Quand on a un Christopher Meloni qui amène du sang neuf, qui déchire, on ne l’élimine pas aussi rapidement, bon sang ! Bref, du beau gâchis. On espère que la prochaine saison sera la dernière.

Et pour Antofisherb, le final est très bon :

Cette cinquième saison est globalement très médiocre, mais elle débouche sur une très bonne conclusion. Certes, le scénario ne vole pas haut, mais dans ce dernier épisode le délire est assumé. J’ai pris un réel plaisir à regarder ce season finale, retrouvant même à certains moments la jouissance que m’avait procurée la deuxième saison. Si les relances pour la sixième saison ne sont pas toutes réjouissantes, celle de Bill est plutôt prometteuse, et elles ont au moins le mérite de ne pas déboucher de nulle part comme les fois précédentes. Seul gros point noir de ce finale : la mort de Russell, nullissime, et dont le rôle aura été très décevant cette saison. Au final, True Blood n’est plus ce qu’elle était.

 

 

Political animals


political animals affiche

Fiche série

Une bonne mini-série, qui se conclut efficacement, même s’il plane ce sentiment d’avoir été laissé sur sa faim. Sur six épisodes, la création de Greg Berlanti n’a pas pu tout traiter et notamment les arcanes politiques. Mais elle est parvenue à nous montrer des personnages bien construits, à la psychologie intéressante, aux relations plutôt complexes, avec, pour la plupart, une évolution bien présente. Au final Political Animals n’est pas grand chose de plus qu’un soap politique, mais c’en est un bon. On peut tout de même regretter le retournement psychologique un peu abrupt de certains personnages secondaires dans le dernier épisode, sans doute dû à la volonté des scénaristes de vouloir boucler l’histoire.

 

 

Burn Notice

 

burn notice affiche

Fiche série

Il y a clairement deux périodes dans cette demi-saison de Burn Notice. Une première partie efficace et carrée, qui apporte une conclusion aux saisons précédentes, et trois derniers épisodes qui sombrent dans le remplissage poussif. Reste le summer finale, qui relance le show sur un nouvel arc scénaristique, et donne bon espoir pour la suite et la fin de la série. A vérifier lors de la reprise.

 

 

Necessary roughness


necessary roughness

Fiche série

Poussif, décevant, répétitif, insipide... Y-a-t-il autre chose à ajouter ?

 

 

Suits


suits affiche

Fiche série

Cette deuxième saison de Suits, qui mélange toujours drama et comédie, est un ton au dessus de la première : un fil rouge mieux maîtrisé, des personnages qui ont gagné en épaisseur, et un casting impeccable. Il reste bien quelques défauts, notamment l'éternelle quête de l’amour pour Mike et le besoin de toujours faire apparaître les acteurs réguliers, mais les auteurs se sont quand même surpassés pour la fin de la saison. Et du coup, on vous retransmet l’enthousiasme de Sanschiffre tel quel : Oh putain ! Oh putain ! Oh putain ! Quelle claque ce summer finale. Certains scénaristes méritent leur salaire, et ceux de Suits en font partie. Le fil rouge de cette saison, sans forcément être super original, est vraiment superbe et finit en apothéose.”

Bref, vivement janvier.

La critique du summer finale par Sephja

 

 

Ce bilan est le fruit d’un travail de réflexion mené par différents rédacteurs et membres du site dans le but de vous aiguiller dans vos choix de série. Les opinions présentées ici n’engagent qu’eux et comme ils l’assument totalement, voici leurs noms : Alanparish, Altair, Antofisherb, Aureylien, Fafa, Kaidjin, Puck, Sanschiffre et Sephja.

Si vous aussi vous souhaitez participer au prochain bilan, n’hésitez pas à venir donner de la voix sur le forum ! (et promis, on ne mord pas).

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