Tout comme la semaine passée, je commencerais par évoquer ce qui pour moi, constitue les faiblesses de cet épisode, puis j’aborderai les points forts.
On prend les même et on recommence
Du côté du négatif, je passe sur le fait que Danna soit une taupe (fait totalement délirant) puisque c’était le propre de l’épisode précédent. Cependant, avec l’agitation qui règne dans le CTU, je me demande comment personne n’a pu remarquer qu’elle téléphonait pendant la course poursuite de début, et pire encore, comment personne n’a pu se douter que quelqu’un avait coupé le satellite.
Bon, Jack déclare vite fait que ce n’est pas normal histoire de sauver le coup mais j’aurai vraiment cru Chloé ou Arlo capable de remonter à la source du problème. On dira qu’ils étaient sous pression, soit. C’est un peu gros, mais ce n’est pas non plus impossible, je vous l’accorde. J’espère qu’ils penseront tout de même à essayer de trouver d’où vient le plantage, lorsqu’ils auront un peu plus de temps.
Ah, on arrive au gros mauvais point de cet épisode : le gouvernement qui se retourne contre sa présidente. C’est fou le nombre de personne qui ne sont pas d’accord avec le chef d’état en situation de crise dans 24. Et rebelote, on fait des trucs pas très catholiques dans le dos de la Présidente parce qu’on pense tout savoir mieux que tout le monde. Vous n’avez pas une sensation de déjà vu ? Si on laisse de côté le fait que ça soit dans le gouvernement, on pourrait presque dire que dans chaque épisode de 24, une personne fait une connerie parce qu’il croit savoir mieux que Jack/Chloé/le président. Ne vous y trompez pas, ces trois là ont toujours raison !
Pris sur le fait.
Je relativise cependant, ce retournement n’était pas mal mis en scène, il était plutôt plausible même si un peu trop « à l’américaine » mais c’est 24 qui veut ça. Pour résumer, quelques mauvais points cette semaine, mais vraiment rien de bien méchant.
Des présidents d’exceptions
Concernant cette partie, j’ai trouvé tout ce qui va suivre plutôt comme un plus, mais cela peut aussi être vu comme un moins, suivant comment on regarde les scènes.
Je commencerai par la scène du sermon de la présidente Taylor. Une présidente qui a ce qu’il faut là où il faut et qui ne mâche pas ses mots, ça fait plaisir. Alors certes on sait tous que c’est une manière de dire aux américains que le président fait les bons choix, mais pour ma part, je ne trouve pas ça dérangeant, et j’avoue que ce rappel à l’ordre m’a plutôt plu. De plus je suis assez d’accord avec la logique du « céder aux exigences des terroristes affaibli plus encore la nation que la bombe ». Céder ouvre la porte à tous les terroristes, n’importe qui pourra réclamer ce qu’il souhaite sous la menace. La présidente garde une image globale, pas seulement pour les 24 heures de la série, j’aime.
Ajoutez à cela le fait que le président Hassan semble se soucier de la vie des gens qui l’entourent, et qu’il sauve Jack et Renée, et vous aurez le tableau de deux présidents hors de pair.
Assault rifle, guns 'n smoke
Ce qui m’a toujours plus dans 24, c’est que Jack est un être humain normalement intelligent (même peut-être un peu plus de temps à autre). Il lui arrive de se tromper (c’est rare), mais il n’est pas con. Et par là j’entends qu’habituellement il devine les pièges comme on le ferait. Rien de pire qu’une série où le héros est stupide au possible et pour corser le scénario, tombe comme un bleu dans tous les pièges ennemis (avant d’en sortir d’une manière bien souvent kikoulolesque). Dans cette épisode, Jack flaire le piège et l'évite non sans mal.
Si l’épisode précédent était musclé, celui-ci n’en est que deux fois meilleur, puisque j’ai eu l’impression de retrouver ce qui m’avait attiré dans 24, de longues séquences d’actions, couplés à une stratégie de terrain. Bref, un Jack Bauer au top malgré ses côtes douloureuses. C’est à travers une retraite défensive dans un tunnel que l’on retrouve l’essence de 24. J’ai particulièrement apprécié les ordres intelligents de Jack à Renée et l’intervention de Hassan. Alors oui, c’est une facilité scénaristique pour montrer que Hassan sait se servir d’un flingue. Est-ce génant ? Pas du tout, contrairement à l’intervention de Renée de l’épisode précédent, ça colle, Hassan pouvait très bien garder une vue d’ensemble sur la scène qui se déroulait. Le combo Jack-Renée quasi parfait pendant cette fusillade était le point fort de l’épisode, et laisse présager de bons moments dans les épisodes suivants si le duo perdure.
Pour conclure, un très bon épisode à mon sens, bourré d’action et de tout ce qu’on aime dans 24, et malheureusement de ce qu’on aime aussi un peu moins.
J’ai aimé :
- Le duo Jack/Renée
- Les scènes d'actions
- Les deux présidents
Je n'ai pas aimé :
- L'impression de déjà vu de certains passages
14/20