Petit à petit, Arrow a ouvert son univers réaliste – enfin, aussi réaliste qu’une série de superhéros peut l’être – aux possibilités mystiques et exceptionnelles. Avec l’arrivée de l’univers bien plus coloré de The Flash, puis Ra’s Al Ghul et enfin Damian Darhk, notre Archer Vert doit désormais lutter contre davantage que de simples criminels humains.
Haunted était très attendu depuis le début de la saison. On savait que John Constantine allait arriver, après que son show ait été annulé par NBC. L’idée d’amener un personnage ne possédant aucun lien avec l’Arrowverse – et encore moins le Flashverse – était excitant mais également un peu risqué. Comment s’en sort donc ce cinquième épisode d’Arrow ?
Bienvenue à toi, John Constantine !
À tout seigneur tout honneur, présentons d’abord rapidement le nouveau personnage de la semaine : John Constantine. Spécialiste de la magie noire et des sciences occultes, il est cynique, ne sait pas nouer une cravate et ne se départit jamais de sa cigarette. Il est évident qu’il est là pour faire avancer l’intrigue de Sara, et c’est fondamentalement une bonne chose. Matt Ryan injecte ce qu’il faut de sarcasme et de charme rugueux au personnage. Sa relation avec Oliver se révèle bien plus organique qu’on aurait pu le penser, et il est agréable que les deux hommes se voient davantage comme des partenaires plutôt que comme des rivaux. Il amène de la personnalité à Haunted, transperce un membre de la Ligue des Assassins – décidément, même sous Malcolm, ils restent bien pourris – et enfin fait forte impression sur les membres de la team Arrow. C'est un grand chelem pour John !
La raison pour laquelle son personnage paraît si bien incorporé dans l’univers de la série s’explique assez facilement : les flashbacks. Alors oui, cette fois-ci, je ne ferai pas de « point flashbacks » parce que, cette semaine, ces derniers sont pertinents quant à l’action du présent. Je dois avouer que sur ce coup-là, l’équipe créative d'Arrow a pris une très bonne décision. Elle n’a pas seulement fait venir John Constantine dans le présent pour s’occuper du cas de Sara, mais a bel et bien pris le temps de nous montrer la relation préexistante avec Oliver. Si ce qu'il y a autour est aussi intéressant qu'un épisode de Derrick en slow motion, les flashbacks réussissent tout de même à lier un peu tout le bordel qui s'est amoncelé depuis quelques temps déjà. De toute manière, et quoiqu’il arrive par la suite, John Constantine sera connu de tous les fans d’Arrow comme celui qui aura su redonner de l’intérêt aux flashbacks. Ce qui est tout sauf une mince affaire !
La problématique du personnage de Laurel
Ce n’est pas un secret, je ne suis ni fan de Laurel, ni de Katie Cassidy. Néanmoins, j’apprécie la manière dont son personnage a positivement évolué l’année dernière et même cette saison. La plus grande partie des enjeux dramatiques de Haunted repose sur elle, et cela fonctionne de manière assez étonnante. Elle met Oliver devant l’hypocrisie de son comportement passé, prend réellement conscience de ses actes et renforce encore sa relation avec Thea.
Le personnage est bon, mais les scènes entre Laurel et Oliver ou Laurel et Thea possèdent du poids émotionnel… grâce à Stephen Amell et Willa Holland. Ces deux-là ont considérablement évolué dans leur rôle, et leur relation fraternelle est toujours agréable à suivre. Katie Cassidy se retrouve souvent dépassée et représente dès lors le point faible d'Arrow . Ce qui ne veut pas dire que Laurel est désagréable cette saison, juste qu’elle ne pourra jamais devenir ce qu’est devenu Thea par exemple. J’ai déjà mentionné que j’adorais Thea désormais ?
Néanmoins cela n’empêche pas la relation Laurel-Oliver de se révéler plus que sympathique. Oliver a réellement changé pour le mieux cette saison, et cela permet aux scénaristes de le rapprocher encore davantage des membres de son équipe. Après Diggle, sa sœur et le Capitaine Lance, c’est donc le moment d’étudier sa relation avec Laurel. C’est particulièrement mis en exergue avec la suite de la campagne électorale d’Oliver et les dires de son nouveau conseiller politique, lui intimant de se distancer de Laurel. Les deux personnages n’ont jamais été véritablement amis ; au départ Laurel était l’intérêt amoureux, puis l’alcoolique et l’incarnation des choix qu’Oliver avait fait, et enfin la femme qui veut venger et honorer sa sœur. Jamais elle et l’Archer Vert n’ont semblé se rapprocher. Haunted fait néanmoins un bon job, remettant Oliver et Laurel sur le chemin de l’amitié.
Un épisode (sur)chargé
Vous l’aurez sans doute compris, entre Laurel-Oliver et John Constantine, l’épisode est déjà bien chargé… et c’est loin d’être terminé. Felicity et Curtis travaillent toujours sur l’enregistrement de Ray, et après cinq épisodes joie et étonnement ! Ray est vivant ! Alors ça, c’était inattendu ! Tout comme la storyline de Sara, je suis content que cela avance enfin. On devrait commencer à obtenir des réponses en lieu et place d'une longue préparation au spinoff dont je me suis promis de ne plus écrire le nom.
Lance et Diggle possèdent eux-aussi leur propre histoire, qui nous ramène sur la voie du frère de ce dernier. Darhk est toujours présent, mégalomaniaque et menaçant comme à son habitude, même s’il faudrait qu’il commence à prendre un peu plus d’initiatives. Ce n’est pas parce que chacune de ses apparitions est délicieusement appréciable qu’il doit se reposer dans son bureau du Ministère de la Méchanceté Interplanétaire. En tous les cas, Diggle possède désormais des réponses sur la mort de son frère. Si je doute que l'histoire va en rester là, son avancement n'en est que positif.
Le problème de Haunted est donc qu’il contient trop d’histoires, qui mériteraient un traitement plus en longueur. Néanmoins, chacune permet de faire avancer les choses, et l’on ne va pas se plaindre. Il faut juste qu'Arrow ne se disperse pas trop. Et, d’un certain point de vue, la préparation du spinoff aide beaucoup. Ce n'est jamais parfait mais, au moins, les scénaristes ont un objectif.
Haunted est donc extrêmement agréable à suivre, quoique très chargé. John Constantine prend les devants, Thea est davantage pertinente d’épisodes en épisodes et la relation Laurel-Oliver prend un détour bienvenu. Et les quelques lourdeurs n’handicapent pas réellement un épisode définitivement particulier. Si l’envie vient à Constantine de revenir dans Arrow, qu’il n’hésite pas !
J’ai aimé :
- John Constantine, parfaitement intégré à l’univers d’Arrow.
- Les flashbacks. Et ouais.
- Thea et Oliver qui envoient vraiment du rêve.
- Les scènes d’action, particulièrement celle « en rêve » et la course poursuite entre Sara et Thea.
Je n’ai pas aimé :
- Curtis. On le sait qu’il va être Mr. Terrific, pas la peine d’en faire des tonnes non plus.
- Un épisode quelques fois trop chargé.
Ouais ! Sara est revenue !
La grande réussite de la saison 2 était d’avoir su présenter un personnage féminin cohérent, en la personne de Sara Lance. Même s’il lui manquait son âme – littéralement – dans les premiers épisodes où on la revoit, Caity Lotz maîtrise toujours aussi bien les scènes d’action et celles de Haunted n’échappent pas à la règle. Vu que c’est Thea qui l’a tuée, Sara part alors à sa recherche – je l’avais dit ! Petit moment de gloire – et n’hésite pas à tuer sur son passage. Tout rentre finalement dans l’ordre grâce à Constantine mais il y a eu des dégâts. Extrêmement divertissant à regarder. Avant de la voir s’envoler pour d’autres aventures, je vais profiter de la voir massacrer de l’ennemi.
Le point Olicity :
Pas grand-chose à signaler cette semaine, excepté une confession d’Oliver. Il est sympa de voir que cela fonctionne toujours aussi bien entre les deux, mais surtout c’est cool qu’ils soient un couple somme toute normal. Encore une fois, aussi normal que puisse être un couple dans une série de superhéros…
Ma note : 15/20.