En ce moment, je suis en train de me faire un marathon The 100. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le récit de jeunes gens envoyés sur une Terre depuis longtemps ravagée, de manière à tenter d'y ramener la vie. En première saison, les histoires ont du potentiel mais une constante plombe qualitativement la série : les intrigues amoureuses. Mal écrites, souvent mal jouées (Finn/Raven/Clarke : le pire triangle amoureux que j'ai pu voir) elles ne servent pas à grand-chose, excepté remplir le cahier des charges de la CW – qui s'est néanmoins détachée quelque peu de cette réputation teen.
Je parle de cela puisqu'Arrow n’était pas la dernière quand il s’agissait de nous montrer des intrigues amoureuses insipides. Oliver/Helena, Oliver/Laurel/Tommy (bordel, que c’était mauvais), Ray/Felicity/Oliver ou Diggle/sa belle-sœur… tant d’exemples de l’incapacité des scénaristes à écrire de l’amour. Ce n’est pas un hasard que la saison 2 soit considérée comme la meilleure de la série : si l’on enlève Thea/Roy, une relation d’ailleurs pas mauvaise, il n'y a aucune intrigue amoureuse. Si je vous saoule avec tout cela, c’est pour vous dire qu’Arrow a fait du chemin depuis. Mais aussi pour vous montrer qu’un épisode sous le thème de l’amour n’est pas forcément mauvais signe.
Je vous avais déjà dit qu’il existait un spin-off qui va sortir en janvier ?
Je sais que je me répète, mais je n’ai pas le choix : Legends of Tomorrow est partout dans Lost Souls ! L’épisode est rempli de constructions pour le spin-off de janvier, donnant à des moments l’impression qu’Arrow est une « poubelle » où les scénaristes préparent leurs autres séries.
Commençons par – malheureusement – la plus petite partie de l’épisode : Sara. L’idée de faire tout un épisode sur le Black Canary originel ne m’aurait pas dérangé, vu que j’aime beaucoup le personnage. Et après une résurrection plus une âme retrouvée, on aurait pu penser qu’on allait se concentrer sur elle. Mais que nenni ! Sara est reléguée au second plan tout au long de l’épisode, avant de faire ce que j’appelle une Henry Allen, c’est-à-dire disparaître sans réelle raison. Je me console en me disant que, dans les scènes d’action, Caity Lotz rend tout le monde autour d’elle meilleur. Le combat avec Thea, Laurel et Sara est absolument jouissif ainsi que très bien filmé. Du Arrow saison 2, quoi.
Je n’ai rien contre Ray Palmer, Brandon Routh s’amuse bien et, au départ, il possédait une jolie alchimie avec Felicity. Il n’a cependant jamais trouvé sa place dans l’univers plus sombre d’Arrow, et son retour m’a rappelé les heures les plus obscures de la série, qualitativement parlant. Le truc positif avec le personnage, c’est qu’il ne fait pas vraiment partie de l’épisode. Davantage utilisé comme un procédé scénaristique, il n’accapare pas l’action principale et il repart comme il est venu. En outre, il permet de replacer Damien Darhk au centre des évènements. Neal McDonough est toujours génialissime mais Darhk n’était que trop peu présent au sein de l’action principale. L’erreur est réparée et on sent que le crossover approche. Mais le rôle principal de Ray, c’est de créer du conflit entre Oliver et Felicity.
Le point Olicity
Cette fois, pas de petit point en fin de critique. Olicity prend les devants dans Lost Souls et – honnêtement, objectivement, vraiment – ce n’est pas mal du tout. Donc ne partez pas tout de suite. S’il vous plaît.
Depuis le début de la saison, je suis plutôt convaincu du couple Oliver/Felicity. Cela rend Oliver bien plus drôle qu’auparavant et cela permet à Felicity de se concentrer à nouveau sur ce qui la rend si awesome. Après cinq semaines à observer leur bonheur, il était évident qu’à un moment, ça allait partir en sucette. Ray joue donc le rôle de catalyseur et met Felicity devant ce que TOUS ses fans – devenus par la suite, ses détracteurs – ont pensé : elle s’est perdue en Oliver. De plus, ce dernier commet conneries sur conneries, invitant la mère de Felicity à passer à Star City. Au vu de la relation entre Donna et sa fille, tout le monde aurait décidé d’en parler à Felicity d’abord. Mais comme Oliver pense encore mieux savoir que tout le monde – les vieilles habitudes –, il prend cette décision tout seul, ce qui aide encore une fois à créer du conflit.
Pourquoi est-ce que je dis que cette partie de l’épisode est positive ? Parce que les différentes discussions entre Oliver et Felicity sonnent juste, et ne semblent pas simplement forcées. Le dilemme est réel pour Felicity, qui a peur de se perdre totalement dans sa relation et de ne plus être capable d’en ressortir. Cela donne une belle discussion entre sa mère et elle. Par ailleurs, Donna est dans la même veine que ses précédentes apparitions, et c’est tant mieux.
Mais surtout, Oliver et Diggle, quoi. Les deux bros ont une discussion à propos de Felicity, et je n’ai pas de mots pour vous décrire à quel point j’ai apprécié cette scène. Deux meilleurs amis qui discutent de problèmes de la vie de tous les jours, et cela nous permet également d’effleurer la psyché d’Oliver, ce qu’Arrow ne fait que trop peu. Ça fait néanmoins du bien de voir que Diggle et Oliver ont définitivement enterrée la hache de guerre.
Olicity réglera son conflit, mais quelque chose me dit que tout ne sera pas rose pour autant. On n'en sait toujours peu sur ce qu’Oliver pense, et ses tendances à croire qu'il sait mieux que les autres ce qu'ils veulent va inévitablement créer du conflit. Plus l’affaire du fils caché qui pourrait ressortir… Enfin bon, Olicity a passé (presque) sans encombre la première étape. C’était mieux que ce que j’espérais.
Lost Souls oscille donc entre le touffu et le fouillis. Obligés de préparer le terrain pour Legends of Tomorrow, les scénaristes s’en sortent relativement bien. L’épisode réussit également à développer Olicity avec une certaine finesse et renforce les liens entre différents personnages, tout en replaçant le grand méchant au centre des évènements. D’une situation compliquée, je pense qu’on a eu le meilleur Arrow que l’on pouvait avoir, cette semaine.
J’ai aimé :
- Darhk à nouveau au centre des évènements.
- Olicity plus subtil que prévu.
- Des scènes d'action vraiment au niveau.
- Un Oliver enfin badass au combat.
Je n’ai pas aimé :
- Trop de boulot abattu pour le spin-off.
- La gestion du cas Sara.
- Une ligne trouble entre touffu et fouillis.
Les nouveaux couples :
La critique étant assez longue, j’ai décidé de revenir sur les deux couples – si l’on enlève Olicity – qui « naissent » au sein de Lost Souls.
Papa Lance et Mama Smoak : mauvaise idée ou très mauvaise idée ? Quelque chose me dit que cela va être délicieusement gênant. En outre, cela va permettre de rapprocher Felicity et Laurel, deux personnages qui n’ont presque jamais interagi l’un avec l’autre. Mais honnêtement, ça sent le nanar. J’ai un gros sourire sur mon visage en écrivant cela : lorsqu’Arrow décide d’être stupide, cela réserve toujours des surprises.
Moins surprenant, Thea et le conseiller politique d’Oliver – oui, je n’ai toujours pas retenu son nom. Il paraît sympa cependant, et puis Thea est devenu mon personnage préféré cette saison. Son envie d’avoir une vie normale est classique, mais elle dénote fondamentalement des pensées de son frère. Ce qui est une bonne chose… qui va sans doute lui retomber durement sur la tronche.
Bon alors, qui est-ce que c’est dans la tombe ?
Cette semaine, une nouvelle candidate : Mama Smoak. Je ne peux m’empêcher de penser que Darhk est le père de Felicity, et vu que Lance travaille avec lui, il est probable que Donna subisse les conséquences des choix plus que douteux de son futur petit-ami.
The plot thickens.
Ma note : 14/20.
RasAlGhul
