Attention ! Spoilers concernant un personnage !
L'univers des super-héros représente un genre bien particulier. Les codes sont différents de ceux de la vie "réelle". La mort n'est qu'un état d'esprit – sauf lorsqu'elle concerne le père ou la mère du héros –, les blessures qui te mettraient au tapis en deux deux ne sont que des égratignures, et les situations les plus invraisemblables semblent s'enchaîner les unes après les autres. Depuis l'avènement des Nolan cependant, les super-héros essaient d'être davantage ancrés dans la réalité, ce qui donne une dichotomie entre le côté invraisemblable inhérent au genre, et le désir d'être plus proche du réel.
La première héritière de cette tendance à la télévision se nomme Arrow. Cependant, les années avançant et le succès aidant, l'univers de la série s'est complètement élargi, faisant dès lors entrer en jeu des paramètres tels que le voyage dans le temps ou la résurrection. La série verse donc dans l’irréalisme – ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose – et ses personnages, tout comme nous spectateurs, doivent s’habituer à leur nouvelle réalité. Cela continue avec A.W.O.L., un épisode qui se concentre sur Diggle et Felicity !
En voilà un bon épisiode sur John Diggle !
C’est la règle dans Arrow : chaque saison, faire un épisode sur John Diggle tu devras. Les résultats des trois dernières années ont été assez mitigés – j’ai adoré Suicide Squad, bien aimé Suicidal Tendencies, et pas vraiment apprécié Trust but Verify – et la quatrième mouture sur notre garde du corps/super-héros à ses heures perdues préféré se révèle de plutôt bonne qualité ! C’est notamment parce que les scénaristes utilisent leur épisode pour rapprocher John et Andy. À l’aide de flashbacks plutôt réussis – AMEN –, on observe enfin un semblant de relation se développer dans le passé entre les deux frères, ce qui aider à affirmer leurs liens dans le présent.
Ce qui est bien dans un épisode spécial Diggle, c’est que Lyla obtient un rôle plus conséquent qu’éternel soutien moral de son homme. Il ne faut pas oublier que Lyla est badass et qu’elle est capable de tenir tête aux meilleurs agents de terrain. Ça tombe bien, puisque une faction renégate d’A.R.G.U.S. a décidé de sortir de l’ombre et de partir à la recherche des codes d’un programme spécial nommé Rubicon. Bien entendu, Andy possède des liens avec cette organisation, ce qui va permettre à l’Arrow Team de partir à sa recherche. Cependant, dans un twist typique, tout n’est qu’apparence et faux-semblants, et ce sera à Diggle et Andy de sauver Lyla et A.R.G.U.S.
Sauf que, grosse surprise, Amanda Waller – qui était revenue – se fait descendre sans aucune pitié par le méchant de l’épisode ! La mort du personnage est très surprenante – notamment par sa brutalité –, mais logique dans la volonté de Warner de supprimer tout lien entre les univers télé et cinématographiques. Finalement, Andy aura sa rédemption, Lyla bottera les fesses de plusieurs méchants, et tout rentrera dans l’ordre. Les séries de super-héros sont fanas d’histoire de rédemption, il est donc normal qu’Andy ait droit à la sienne. L’un dans l’autre, la relation entre les frères Diggle a sacrément pris de l’épaisseur !
Felicity vs. Felicity
Comme l’année dernière cependant, A.W.O.L. est un épisode centré sur Diggle… qui ne s’intéresse pas qu’à Diggle. Felicity prend en effet les devants dans cet épisode. Elle doit gérer les retombées de son accident et – comme bien souvent dans les séries américaines – elle va faire face à son état actuel en confrontant l’ancienne version d’elle-même. Ce n’est pas super fin dans l’approche, mais cela nous permet quand même de revoir Felicity en goth. Ce qui est un changement de ton radical par rapport à la bien coiffée et bien sapée informaticienne de génie que l’on connaît.
À partir de là, l’intérêt de cette storyline dépend vraiment de l’affection qu’on porte au personnage de Felicity. Durement accusée de tous les malheurs depuis la saison 3, le personnage semble encore être bien mal-aimé en saison 4. Personnellement, je retrouve le personnage que j’ai tellement apprécié dans les deux premières saisons, et j’ai donc trouvé l’intrigue la concernant plutôt pertinente. Alors il est vrai que les scénaristes ne sont pas les plus fins quand il s’agit de montrer à quel point Felicity est différente aujourd’hui, mais ils soulèvent plusieurs problèmes que le personnage a connus en saison 3.
Notre informaticienne se montre indispensable à l’Arrow Team, même si Diggle a bien appris sous ses ordres. Mais, avant e retourner, elle doit donc affronter ses peurs. La storyline est des plus classique, mais elle bénéficie tout de même de quelques bons dialogues entre les deux Felicity. Bien entendu, elle finit par revenir dans l’équipe, avoir un nom de code et – dans un move très américain – décide de brûler une vieille photo d’elle. En résumé, tout cela n’a pas été très fin, mais de bons moments ressortent tout de même.
A.W.O.L. remonte la barre par rapport à la semaine dernière. L’épisode se révèle divertissant ainsi qu’intéressant, puisqu’il rapproche enfin Diggle et son petit frère. Cette semaine, Arrow n’en a pas trop fait et, quelquefois, c’est synonyme de réussite.
J’ai aimé :
- Toute la partie sur Diggle.
- La mort d’Amanda Waller.
- Les interactions entre Oliver et Felicity.
- Personnellement, j’ai bien apprécié le duel des Felicity. Mais c’est parce que j’aime bien le personnage.
- La réaction d’Oliver lorsqu’il voit « l’ancienne » Felicity.
- Des flashbacks pertinents ! C’est parce qu’il n’y avait pas l’île.
- Hey ! Diggle et Felicity ont des surnoms !
- Un quatrième mur bien brisé.
- Lyla est bien plus utilisée et, comme souvent, représente une plus-value pour l’épisode.
Je n’ai pas aimé :
- Des scènes d’action zéro, sauf quand il y a Thea (ou sa cascadeuse). Sérieux, le méchant de l’épisode a eu sa doublure tout le long de la baston avec Andy. Quel est le but de prendre une guest qui ne sait pas faire des scènes d’action ? Sara me manque…
- La mort d’Amanda Waller. Principalement pour ce qu’elle représente. Pas que j’aimais le personnage, mais cela montre encore une fois le ménage opéré par les studios de cinéma pour leurs films. Plus de Deadshot et plus de Waller ; on doit être prêt pour Suicide Squad !
- Laurel. Il faut l’utiliser comme la sidekick marrante, rien de plus.
Le point flashbacks :
Hey, mais c’est que c’était intéressant cette semaine ! Enfin ! Ce n’est pas Byzance, mais ils ont enfin permis d’approfondir la relation entre Diggle et son frère. Et cela fait toujours plaisir de voir autre chose que l’île dans les flashbacks. Même si je dois avouer qu’Hong-Kong, c’était bien moisi.
On assiste à un joli rapprochement entre les frères Diggle, les deux acteurs développant au passage une alchimie plus conséquente. Qui plus est, l’apparition en fin de flashback d’un visage connu a réussi à piquer ma curiosité. Décidément, cela fait du bien de sortir des sentiers battus de l’île.
Le point Olicity :
"The doctor said your condition is permanent and I don’t think that it’s healthy or productive for either of us to live in denial, but I have seen people speed and shrink and fly. We watched a friend of ours come back from the dead. This is the world we live in now and I will not stop searching until we find a way to make you walk again." – Oliver, à propos de l’état de Felicity
Ah, le couple est très bien cette semaine ! Oliver tente d’aider sa fiancée à se réinstaller dans sa vie après son accident. Comme d’habitude, il va penser que tout est de sa faute mais, l’un dans l’autre, il soutient Felicity dans tout ce qu’elle traverse durant l’épisode. Les deux partageront même une très jolie scène en fin d’épisode, où ils reconnaissent le caractère grave de la blessure de Felicity, tout en ne perdant pas de vue le fait que le monde dans lequel ils vivent change constamment. Lorsque les scénaristes d’Arrow le veulent, ils sont capables de faire preuve de finesse. En tous les cas, Olicity ne souffre pas à cause de Damien Darhk. Quelque chose me dit que ce sera à cause d’Oliver que tout va partir à vau-l’eau.
Deux remarques concernant l’épisode :
- Diggle a un nom de code : Spartan. Fans de basket universitaire, les scénaristes de la série.
- Felicity obtient également son nom de code : Overwatch.
Quelques citations :
- Oliver n’a toujours pas changé :
Don’t be so hard on yourself – Laurel
Everything is my fault – Oliver
- Le quatrième mur se retrouve en PLS :
Was gonna go with Oracle, but it’s taken – Oliver, à propos du nom de code de Felicity
- Diggle qui écoute lorsque Felicity parle d’informatique :
Um, I have a friend who’s into this kind of stuff. Occasionally, I listen to her. – Diggle
Ma note : 14/20.