Critique : Breakout Kings 1.12

Le 26 mai 2011 à 00:52  |  ~ 6 minutes de lecture
Un bon épisode qui aurait pu servi de fil rouge sur plusieurs semaines, gâché par des scénaristes pas assez ambitieux. Au programme, cinq hommes à retrouver, Lowery en pleine forme et Wendell, le nouveau supérieur de Charlie, qui vient remettre la série sur les bons rails.
Par sephja

Critique : Breakout Kings 1.12

~ 6 minutes de lecture
Un bon épisode qui aurait pu servi de fil rouge sur plusieurs semaines, gâché par des scénaristes pas assez ambitieux. Au programme, cinq hommes à retrouver, Lowery en pleine forme et Wendell, le nouveau supérieur de Charlie, qui vient remettre la série sur les bons rails.
Par sephja

Pitch five on the road and two for the money 

Suite à une attaque au fourgon bélier, cinq prisonniers ont réussi à s'enfuir de la prison d'Attica à New-York . Le député Wendell fait lui-même le déplacement pour rappeler à Duchamp combien la pression sur leur équipe est forte. Seulement, le profil de chacun des évadés semble avoir été choisi volontairement pour les obliger à courir plusieurs lièvres à la fois.

 

 

Le meilleur épisode de la saison arrive trop tard 

Alors que je commençais à croire la série perdue, accumulant des épisodes de mi-saison vraiment décevants, Breakout Kings renaît de ses cendres pour nous proposer un récit qui condense toutes les qualités du show. Le grand nombre de cibles va obliger l'équipe à se montrer très active, la présence d'un nouveau directeur des Marshalls apportant une touche de pression supplémentaire bienvenue. Bref, une histoire qui ne perd pas son temps dans des sous-intrigues inutiles et va étonnamment bien tirer partie du trio carcéral.

Lowery va se montrer particulièrement insupportable, ce qui permet à Jimmi Simpsons de nous fournir son meilleur numéro de l'année, avec une mention spéciale pour la scène où les Marshall doivent choisir lequel va partager sa chambre avec lui. Les scénaristes jouent sur du velours et s'arrangent pour que Lloyd apparaisse bien dans la majorité des scènes, vérifiant une fois de plus l'intérêt de son duo avec Reed. En retrouvant toute sa fougue du début de saison, le jeune psychiatre confirme encore et toujours qu'il est un des personnages centraux du show. 

Reed ne va pas profiter du même traitement, la jeune comédienne se retrouvant encore une fois en retrait dans une histoire où elle avait pourtant toute sa place. On regrettera que la course poursuite sur la route n'ait pas donné envie aux auteurs de lui fournir une scène d'action un peu musclée. Ses dialogues avec Lowery sont vraiment très amusants, la jeune femme servant de traductrice entre Lloyd et le reste de l'équipe. La séquence dans l'hôtel prouve encore une fois le manque de soin apporté à son personnage qui se limite à une présence trop décorative pour être efficace. 

En résumé, un épisode doté d'une histoire efficace et prenante, mais qui n'échappe pas malgré tout aux défauts inhérents à la série. Il est agaçant de voir les auteurs rater l'occasion parfaite de produire un épisode en plusieurs parties, préférant sacrifier totalement la description des évadés du jour pour s'en tenir aux quarante minutes réglementaires. Vraiment rageant tant cette histoire aurait pu permettre à la série de donner lun groupe de plusieurs épisodes à la manière d'un feuilleton. On regrettera encore une fois le manque d'ambition de Olmstead et Santora, mais l'épisode reste quand même de très bonne facture, avec une vraie intensité présente dans la plupart des scènes.

 

 

Daniels trouve parfaitement sa place

Si le reste du groupe part à la recherche des évadés du jour, Daniels, lui, est placé en détention à Attica pour enquêter sur les conditions de l'évasion. Alors qu'à l'habitude son personnage figure parmi les moins enthousiasmants, Shea va se montrer bien plus crédible dans ce nouveau milieu, prouvant l'importance de renouer avec l'univers carcéral. Hélas, tout va tellement vite, l'acharnement à ne produire que du stand alone est tel que ça affaiblit une bonne idée, et au final, que l'on gâche une occasion de développer une histoire avec un bon potentiel. Au final, c'est la crédibilité de l'ensemble qui en souffre.

Toujours meilleur lorsqu'il est sous pression, Daniels va devoir faire preuve d'adaptation pour pouvoir se faire une place rapide jusqu'à l'infirmerie. Très vite, trop vite, sa couverture va voler en éclat. C'est dommage ! Mieux utilisé que d'habitude, Daniels vient confirmer que la série aurait pu atteindre un autre niveau en nous plongeant plus souvent dans l'univers de la prison. 

Des regrets, toujours et encore. 

 

 

Le nouveau chef des Marshall : Deputy Wendell

Pour jouer le nouveau chef plutôt antipathique de Charlie, la série a joué la sécurité en engageant l'excellent et prolifique Gregg Henry, dont le style à la fois menaçant et mielleux est parfaitement convaincant. Loin de chercher à mettre la pression sur des prisonniers dont la motivation est parfaitement claire, Wendell préfère s'en prendre à Ray et Charlie, son jugement sur leur équipe relevant plutôt du bon sens. Incarnant tous les reproches faits au show, Wendell va apporter une évolution en changeant la situation de Duchamp, incarnant bien mieux le méchant flic que lui.. 

Son apport à la série semble pour l'instant incontestable, mais nous ne sommes qu'au premier épisode et ce personnage a clairement été installé en vue de la saison deux. La bonne nouvelle est que le show semble s'orienter vers un possible renouvellement et pose déjà les bases de changements encourageants. Reste à voir si le final qui aura lieu le Memorial Day saura justifier un retour à l'antenne que les précédents épisodes rendaient plus que douteux.

 

 

Un enthousiasme retrouvé 

Breakout Kings nous livre un bon épisode. Cela faisait longtemps que l'on n'y croyait plus... Mais il laisse au passage un fort sentiment de frustration devant une histoire qui aurait mérité un bien meilleur traitement. Les personnages fonctionnent bien, boostés par la présence menaçante de Wendell qui a bien l'intention de provoquer des changements au sein de l'équipe. 

Bien construit, le récit nous épargne les sous-intrigues idiotes, replongeant le temps de trop courtes scènes dans un milieu carcéral que les anciens scénaristes de Prison Break maiîrisent toujours aussi bien. Un bon épisode, mais qui arrive clairement trop tard, tant l'enthousiasme du spectateur que je suis peine à revenir à la surface. A la semaine prochaine pour le season final de Breakout Kings qui, s'il n'est pas du niveau de cet épisode, pourrait bien être un series final. 

 

J'aime : 

  •  Lowery, fidèle à lui-même 
  •  Daniels impeccable en milieu carcéral 
  •  Wendell qui vient donner un coup de fouet à Charlie et Ray
  •  une bonne intrigue mais...

Je n'aime pas : 

  •  un manque d'ambition consternant
  •  Reed sous-employé 
  •  Un scénario qui perd en crédibilité par l'acharnement à ne vouloir faire que des standalones

 

Note : 13 / 20 

Un bon épisode de Breakout Kings, avec une énergie et une tension digne des premiers jours, pour un récit qui aurait mérité bien mieux que ce timide développement. Cinq hommes à attraper en même temps en une heure, c'est un peu ridicule. 

L'auteur

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