Critique : Californication 3.02

Le 22 octobre 2009 à 00:00  |  ~ 3 minutes de lecture
En naviguant dans le contre-courant de toutes les autres séries, Californication s'améliore, ce qui en fait une figure d'exception. Absent de la saison 1, le côté too much de certaines situations plaisent là où d'autres séries déçoivent et la série se bonifie au fil des saisons, là où les autres s'enlisent.
Par Fabulio

Critique : Californication 3.02

~ 3 minutes de lecture
En naviguant dans le contre-courant de toutes les autres séries, Californication s'améliore, ce qui en fait une figure d'exception. Absent de la saison 1, le côté too much de certaines situations plaisent là où d'autres séries déçoivent et la série se bonifie au fil des saisons, là où les autres s'enlisent.
Par Fabulio

Il y a certainement du travail à faire mais c'est pour l'instant l'un des meilleurs débuts de saison pour Californication : les scénaristes ont compris une chose essentielle, que l'oisiveté de Hank ne plait qu'un temps et qu'y mettre fin, c'est donner de l'énergie à la série et à son personnage. On comprend à demi-mot qu'il est engagé comme professeur de littérature à l'école dirigée par Stacy Koons et sa femme. Hank Moody a beau leur avoir fait une piètre première impression, il parvient quand même à gagner la confiance de ceux que l'on aurait pu considérer comme ses détracteurs, c'est à n'y rien comprendre. En ce sens, la situation est too much mais elle l'est d'autant plus dans les scènes de cours qui confortent l'image que j'en avais dans le season premiere : la classe est majoritairement féminine ; la présence de cette gente féminine ne se justifiant que par le bonnet avantageux (ou non, d'ailleurs) de certaines élèves mais aussi, l'image est confortée par la présence de garçons évidemment homosexuels. On sait que ce n'est pas du bord de Hank mais c'est quand même dommage que Californication, une série dont la sexualité est quand même le (seul) sujet, ait toujours négligé celui de l'homosexualité.

Quand cet élève gay vint à se suicider, après un entretien décevant avec le professeur qu'il adule, la première réaction que l'on a est d'admettre que la série est encore too much. Malgré tout, si l'on prend du recul, on remarquera une scène presque touchante entre lui et Hank à l'hôpital, l'intention est louable. Ce qui l'est beaucoup moins, en revanche, c'est la solution de facilité de la série de faire de Jackie, la fille aux gros seins sur laquelle Hank a des vues, non seulement l'objet des convoitises de ce dernier mais aussi, de faire d'elle (très probablement) une go-go dancer. Bref, Hank aura à bien se contrôler et a encore beaucoup à apprendre de l'éducation, autant qu'il doit désormais contrôler sa fille Becca en pleine crise d'adolescence : la scène de fin est plutôt dure mais traitée avec justesse. Si l'absence de Karen est justifiée mais en aucun cas regrettable, ce n'est pas le cas pour Charlie qui s'enlise dans une histoire de divorce qui montre ses premières faiblesses dans l'épisode. Au final, sa présence et celle de Marcy se justifient par l'intérêt que portent les scénaristes à nous faire découvrir toutes les paraphilies existantes. En l'occurrence, ici, l'histoire du fantasme du viol était amusante mais on l'oubliera bien vite. Il faut bien meubler les épisodes avant leur réconciliation imminente.

 

J'ai aimé :


  • la sortie de Hank de l'oisiveté
  • la présence d'un personnage homosexuel, qui ouvre d'autres horizons à la série
  • dans une moindre mesure, l'amusante intrigue de la paraphilie de Marcy et Charlie

 

 

Je n'ai pas aimé :

 

  • les facilités avec lequelles jouent les scénaristes
  • l'inévitable nymphomanie de ses élèves

 

Note : 13/20

 

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