Critique : Doctor Who (2005) 8.01

Le 26 août 2014 à 15:53  |  ~ 22 minutes de lecture
Et on prend une grande inspiration...
Par Galax

Critique : Doctor Who (2005) 8.01

~ 22 minutes de lecture
Et on prend une grande inspiration...
Par Galax

… Et on souffle ! Sauf si vous avez eu le souffle coupé après ce premiere... Difficile d'en attendre si peu, avec tout le bruit qu'a faite cette saison, que ce soit à cause (grâce?) à son showrunner, à son acteur principal et à son format bien spécifique – il n'y aura que 12 épisodes. Mais, Deep Breath dure deux fois plus longtemps que la normale et a été projeté dans les salles de cinéma du monde entier. Rien que ça !

 

 

Deep Breath

 

 

On est bien loin de 2010, où à peine 5 mois séparaient la saison 5 et le longtemps-préparé-à l'avance-départ de Ten. Matt Smith était alors un acteur inconnu et le nouveau showrunner Steven Moffat se devait de recréer tout un show. Quasiment personne n'avait d'espoir dans cette saison, la BBC avait considéré d'annuler le show après David Tennant – c'est monsieur Russel T. Davies qui s'est une nouvelle fois fait entendre et les a raisonné. Même Moffat réalise aujourd'hui à quel point peu de gens croyaient à son projet. Au final il arrive avec The Eleventh Hour et cette petite perle met tout le monde d'accord. Ici, rien de tout ça. Ici, on sait d'avance à quoi s'attendre, entre l'acteur principal déjà bien connu, la compagne et l'équipe de production qui ne changent pas. Et forcément, il fallait nous surprendre, sinon quoi on pouvait craindre le pire...

 

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Une bouffée d'air frais :


Et le résultat est de très haut niveau. J'étais plutôt inquiet à propos de la suite, mais Deep Breath a su effacer tous mes doutes.

 

 

C'est dans les vieilles soupes...

 

 

Bien sûr, Moffat s'est adapté en proposant un cadre connu. L'époque victorienne peut désormais se vanter d'être la plus visitée par un TARDIS, à se demander si elle ne va pas bientôt détrôner le très à la mode Londres-XXIème siècle ! Au moins, on aura échappé à une époque moderne pour un épisode introductif, ce qui est assez rare pour être souligné. C'est également le retour du Trio Paternoster : Madame Vastra, Jenny et Strax. Nous avons aussi un recyclage d'ennemis – les droïds de son épisode de la saison 2, The Girl in the Fireplace - que Moffat réutilise en leur octroyant en prime un CAP restauration pour coller au scénario. En bref, Moffat a fait du neuf avec du vieux et il ne s'en cache pas. Ajoutons à cela un gros dinosaure le long de la Tamise qu'on montre à toutes les bandes-annonces pour attirer les foules (même si le dinosaure n'apparaîtra même pas 30 secondes) et nous tenons la recette de cet épisode.

 

 

Doctor Who Season 8

 

 

Bien sûr, tout cela n'est qu'un prétexte à une aventure qui nous permet de découvrir le nouveau Docteur et qui pose les bases d'une nouvelle relation avec sa compagne. C'est bien ça le principal intérêt. Il n'empêche que tout ce que j'ai cité plus haut constitue globalement les (seuls) défauts de l'épisode. Les dinosaures et Doctor Who, décidément, ça ne marche pas, le début de l'épisode se montre assez laborieux. Strax ne se cantonne pour le moment qu'à un rôle comique, malheureusement. Au sujet des méchants, si les Droids 2.0 font un retour sympathique et beaucoup plus exploité que dans la saison 2, on déplorera un grand méchant en carton : le Half-Faced Man, qui a ici droit à quelques scènes sympathiques (notamment la confrontation avec le docteur) et un raccord au fil rouge de la saison en fin d'épisode, mais rien de plus. En fait, il rappelle le Prisonnier Zéro. C'est qui celui-là déjà ? Pour ceux qui ne s'en souviennent pas, ça n'a aucune importance et c'est justement ça qui est intéressant : on se fiche pas mal des méchants pour le baptême Whovian d'un Docteur et c'était déjà le cas dans The Eleventh Hour ou dans The Christmas Invasion. On pourrait passer du temps à démontrer à quel point utiliser un dinosaure pour faire venir Capaldi dans l'ère Victorienne, c'est ridicule ou critiquer le fait que l'antagoniste principal ne soit pas assez développé. Mais, si on est honnête, ce n'est pas ce qui nous intéresse. Non, ce qu'on veut, c'est bien découvrir les personnages. Et là, c'est une véritable repompée d'oxygène que nous offre Doctor Who.

 

 

Hollywood Chewing-gum

 

 

Et quelle belle aventure rafraîchissante nous avons là ! Comme d'habitude chez Steven, les dialogues sont à double compréhension et ont à la fois un sens pour les personnages présents mais, également un message pour nous. Grâce à Clara qui – comme toujours – joue le rôle du spectateur, à merveille, Madame Vastra nous donne une véritable leçon d'acceptation à l'aide d'un regard amusé envers le précédent Docteur et sa relation flirt avec Clara, ainsi que d'un voile noir, le tout dans une très belle scène. J'ignore pour vous mais, je l'aime bien ce lézard. Si Strax abuse en effet du mécanisme « Human Scum [Insert Joke Here] for the glory of the sontaran empire », Madame Vastra et Jenny gagnent en profondeur particulièrement au début de l'épisode.

 

 

VASTRA- I wear a veil as the Doctor wore a face - for the same reason.

CLARA- What reason?

VASTRA- The oldest reason there is for anything. To be accepted.

 

 

En quelques minutes grâce à Clara et au Paternoster, on est directement conquis par ce qui se dit de Capaldi. Et dès son réveil, c'est bien la confirmation : entre ses sourcils de hibou, ses calculs incompréhensibles à la craie et ses escapades nocturnes en pyjama à dos de cheval, il soigne son entrée ! A la manière du « Trust me for 20 minutes » du Onzième qui cherchait à se faire sa place dans la saison 5, les quelques mots de Capaldi qui résonnent dans nos oreilles suffisent à nous le faire adorer dès sa première apparition. Il crève l'écran dès qu'on lui donne quelque chose à dire, tout simplement. Il n'aura aucun problème à faire ses marques, nous faisant oublier 12 acteurs qui ont eu sa place avant lui.

 

 

 

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Doctor Who, ça vous ruine une carrière.

 

 

De plus, on ne nous avait pas menti au sujet de Capaldi : il est sombre. J'avoue que c'était de loin l'élément le plus mis en avant ces derniers mois et cela ne m'attirait pas vraiment. Selon moi, tous les Docteurs sont sombres à leur manière. Moffat avait en plus construit tout une progression dans le personnage avec A Good Man Goes to War, où l'on nous faisait remarquer que le Docteur avait atteint son heure la plus sombre où son simple nom fait fuir des armées (la suite du run de Smith s'occupera donc de faire un Docteur plus discret avant de se concentrer sur son passé pour la fin de sa vie). C'était brillamment mené, cela convenait totalement à tout l'arc de la guerre du temps et c'était parfaitement conclu avec The Day of the Doctor et la trilogie. Alors, Capaldi, « un docteur plus sombre comme vous ne l'avez jamais vu ? » Mouais. Je suis très dubitatif pour ce genre de chose. Eh bien finalement, Twelve a tout de même commis un meurtre dans cet épisode (ou bien force un homme à se suicider), rien que ça. Finalement par « un Docteur plus sombre que jamais », c'est plus généralement la thématique d'un Docteur plus sérieux et d'un homme « bon » ou pas, d'un Docteur qui ne sert finalement pas que le bien et donc qui entraîne des répercussions sur les autres personnages, Clara la première. La scène où il l'abandonne juste pour obtenir des informations est un crève-coeur. Pour le coup, c'est totalement en accord avec le développement du personnage ces dernières années, c'est en fait bien plus nuancé que « Vous verrez, Capaldi sera trop dark ». Tout ça promet un run riche en remises en question et en conséquences !

 

 

The Impossible Developpment

 

 

Le second aspect totalement revigoré, c'est Clara et plus précisément sa relation avec Twelve. Avec un personnage aussi fort et un acteur aussi excellent que Capaldi, difficile pour la compagne de lui arriver à la cheville, pourrait-on croire. Pourtant, avant même d'être l'épisode de Twelve, Deep Breath est l'épisode de Clara. Clara porte tout l'épisode sur ses épaules. Elle est nos yeux, elle réagit pour nous et elle reste époustouflante dans toutes ses scènes. Difficile de ne pas adhérer à Jenna Coleman qui ne fait jamais aucune fausse-note et qui crève l'écran avec son jeu sobre, un jeu qui monte en puissance au fur et à mesure de l'épisode . Pour notre plus grand plaisir, Clara n'est plus un outil dans le scénario comme elle a pu l'être dans les spéciaux de 2013. Elle a toujours un impact énorme sur son entourage mais cette fois d'une manière bien plus naturelle : le personnage est très débrouillard lorsque la situation va mal, nous rappellant la Clara de la saison 7B. Ni une potiche, ni un "plot-key", à nouveau un juste milieu, ça fait plaisir !

 

 

 

VASTRA- The Doctor regenerated in your presence. The young man disappeared, the veil lifted. He trusted you. Are you judging him?

CLARA- How dare you! How dare you! Just because my pretty face has turned your head, don't assume that I am so easily distracted !

 


 

Quand on sait que cette saison va être la saison de son développement, ça ne peut être que du bon. Car c'est officiel : on a vu un de ses défauts ! Le nouveau Docteur la dérange, son caractère a – enfin – décider de faire surface. Comme annoncé à quelques occasions dans la saison 7, Clara a un gros problème d'égo et ça se voit immédiatement. L'écriture est suffisamment fine pour qu'elle reste totalement attachante et une fille à laquelle on peut s'identifier, elle gagne en revanche beaucoup en profondeur. Pas sûr néanmoins que le flashback sur sa vie de maîtresse soit le meilleur moyen pour « montrer un développement », il n'y a pas vraiment besoin de ça : exemple avec la scène au restaurant qui se suffit à elle-même. Mais, ça reste toujours un peu d'approfondissement et bien d'autres scènes dans l'épisode sont assez subtiles pour nous faire oublier cette petite maladresse, surtout lorsque Clara se retrouve seule avec Twelve.

 

 

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« Nothing is more important than my egomania ! » Ah ça on l'avait remarqué ! On attendait juste que toi tu fasses enfin la remarque.

 

Le dernier point où l'épisode excèle est donc bien sûr dans son duo Twelve/Clara. Steven Moffat propose ici quelque chose de nouveau : les deux ne s'entendent pas ! Très original et parfaitement traité, pour une fois, pas de baguette magique : entre le vieil homme qui ne prête pas attention à ce qui l'entoure et la fille pas qu'un brin prétentieuse, ça coince. Finit les folies et les échanges à un débit de parole ahurissant entre Eleven et Clara, le binôme Capaldi/Clara parvient à se démarquer de tous les autres, presque comme s'ils étaient destinés l'un et l'autre. Ils se lancent mutuellement des piques, ils ont tous les deux peur et pourtant se connaissent déjà si bien sans le savoir, ce qui donne lieu à beaucoup d'instants touchants. Les passages dans le restaurant et dans les souterrains sont d'ailleurs la meilleure partie de l'épisode, mélangeant habilement humour et action.

Et le mieux dans tout ça (oui, c'est pas fini !) c'est que malgré une fin beaucoup plus douce grâce à un coup de fil inattendu, Clara accepte un café de Twelve et à faire connaissance. Un café ! Seulement. C'est mieux, mais la situation n'est pas réglée pour autant. Clara ne connait pas encore toutes les facettes de son nouvel ami et le Docteur lui-même ne se connait pas encore assez pour savoir s'il est digne de confiance. L'épisode laisse donc à penser que toute la saison se concentrera plus sur le duo au cours de leurs aventures. Nul doute qu'avec un Moffat qui a apparemment retouché tous les scripts, nous aurons de belles surprises et quelque chose de très bien mené.

 

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Le Coin du Fan :

 

 

Eh oui, la rubrique créée lors de nos critiques pour la saison 7 fait son grand retour ! Car visiblement, si la saison 7 et l'année 2013 rimait avec fête et références à tout-va, le passage à l'ère post-50 ans n'a pas empêché l'équipe de nous faire des tas de clin d'oeils, sans compter toutes les portes ouvertes pour l'ère Capaldi comme l'avait si bien fait The Eleventh Hour... Alors avant de passer au bilan et à la conclusion, faisons un petit récap' des références et des story-arcs !

 

 

Rubriques Références :

 

 

  •  « You've redecorated ! I don't like it. ». A cela, s'ajoute la fermeture de porte avec un bruit de voiture. Pas de bol pour les allergiques aux running-gag : il y en a encore plein !

  •  Moffat, ce troll et ses blagues méta au quatrième degré, visant ses critiques... Après les Daleks Power-Rangers la saison précédente, ce sont les longues jambes d'Amy qui en font les frais. C'est à chaque fois un gros doigt vers ses haters et c'est surtout très très marrant. Toujours dans le même style : le Docteur qui flirte.. avec un dinosaure. « I'm not flirting by the way ! », ou bien Clara désignée comme étant « The asking questions one » ou encore lorsque "la jeune fille jouant le rôle de la compagne" donne un coup de pied dans les burnes du Docteur à cause du tournevis, Twelve fait la remarque « That symbolism ! ». Notons que Moffat ne manque pas d'avoir un peu d'auto-dérision « It's good I'm scottish, I can really complain about things now. » Excellent !

  •  Vous aussi vous avez tiqué avec la manière dont Capaldi parlait au restaurant ? Cela m'a fortement fait penser à la façon de parler de Tom Baker, ce qui se rajoute à l'écharpe mentionnée dans l'épisode ! Entre son costume Pertweeen et son attitude légèrement Hartnellienne, Capaldi est un peu un melting-pot écossais de l'ère classique, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

  • Il était vraiment bien ce nouveau générique, hein ? Hé ben, à l'origine, c'était un fan-made. La BBC l'a vu, l'a trouvé intéressant et l'a fait ré-arranger par son propre créateur. Sympa, non ?
  •  Le coup de téléphone du Onzième, en plus d'avoir été le premier élément spoilé de la saison, était en plus ultra-logique et l'épisode ne manque pas de faire le flashback sur la scène de The Time of the Doctor où Clara trouve un téléphone suspendu dans le vide, vraisemblablement ayant servi à un appel... Ce n'est pas la seule référence à l'épisode qui a vu le départ de Matt Smith, Twelve mentionnant également Handles, la petite tête robot Cybermen ! En tout cas, dans cette très belle scène caméo je n'ai qu'une chose à dire : c'était juste dé-gueu-lasse de nous remontrer Matt Smith à la fin après 75 minutes passées à faire notre deuil.

 

 

 

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Rubrique Spoilers :

 

 

Pas moins de trois nouveaux arcs sont lancés avec cet opener, comme on pouvait s'y attendre. Petit récapitulatif :

 

  •  La femme dans la boutique qui a donné le numéro du TARDIS à Clara, ainsi que l'annonce dans le journal. Selon le Docteur, c'est le TARDIS, rien de plus. Un TARDIS qui redirige un appel, bon soit. Mais, un TARDIS qui écrit dans un journal victorien ? Sérieusement ? Tu pourrais mieux cacher tes fausses-réponses, Steven ! Allez, on a tous vu venir le twist : Clara est en fait morte dans la timeline de The Name of the Doctor et ce sont ses échos qui ont sauvé tout le monde dans les spéciaux de 2013 et qui l'aident à rencontrer le Docteur dans cet épisode... Mais que ce soit une chose bien plus improbable ou bien ça, avouns-le : rien que l'idée est déjà géniale !
  •  Moffat nous avait également mis sur le qui-vive au sujet de Capaldi, un acteur déjà-vu dans deux rôles dans la série (Caecilius dans The Fires of Pompeii et Frobsher dans Torchwood). Sa tête familière aurait donc un rôle dans le scénario. On peut contester le fait de donner une explication, néanmoins Russel T. Davies avait déjà la sienne lors de la saison 4, toute prête toute chaude. Moffat s'en est apparement inspiré. Dans cet épisode, fraîchement réveillé (ou pas), le Docteur cherche à se voir et en voyant sa tête, a comme une sensation de déjà-vu. Première réflexion qui me vient à l'esprit : et si c'était un avertissement ? Eh oui, et si le seigneur du temps avait inconsciemment choisi cette figure menaçante afin de l'avertir d'un danger à venir... lui-même ? Finalement le choix d'un Docteur plus vieux n'est peut-être pas si anodin. A vos théories...

 

 

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  •  Enfin, bien sûr, c'est le paradis à la fin de l'épisode qui nous retourne le cerveau bien comme il faut... Quand on connait le synopsis du final, on a peut-être une idée plus précise à propos de ce paradis et de la mission de la femme en noir "The Gatekeeper of the Nethersphere". Cependant si Moffat a dévoilé ce genre de détails, c'est que le mystère doit être bien plus compliqué qu'il n'en a l'air. Après tout, le showrunner est relativement prudent en ce qui concerne ses story-arcs, on se souvient que rien n'avait fuité concernant le final de la saison 7 (pas même le titre), pendant un long moment. Pour l'instant c'est donc une petite mise en bouche, espérons que le final soit de la même trempe que la Pandorica concernant la résolution de ses intrigues.
  •  Aucune nouvelle de Gallifrey ni des Seigneurs du Temps - et tant mieux ! Beaucoup craignaient que les déclarations de Moffat quant au fait de laisser cette intrigue pour plusieurs années comme la guerre du temps, étaient fausses. Finalement, avec Deep Breath, la direction que prend la série ne semble pas du tout amener sur cette piste. Fort heureusement !

 

 

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Deep Breath tient les paris en proposant quelque chose de radicalement différent des précédentes saisons, sur le plan de la direction comme de la personnalité du nouveau Docteur. Malgré un début hasardeux entre un dinosaure qui s'est visiblement trompé d'émission et une scène post-régénération prévisible, il faudrait vraiment aimer bouder son plaisir pour ne pas tomber sous le charme de Deep Breath et de son duo principal. La suite de l'épisode est en effet un pur délice grâce à un scénario simple mais, dont l'écriture est très efficace et déborde d'idées inventives. Le tout donne assez de matière à Twelve pour nous séduire et à Clara pour briller, ainsi que nous mettre l'eau à la bouche quant à la suite de la série !


 

J'ai aimé :

 

  •  Peter Capaldi, le Docteur écossais. J'adore !
  •  Clara. Oui, tu es de nouveau sur le bon chemin pour devenir ma compagne préférée.
  •  Jenny et Vastra. A l'époque victorienne, ce sont bien les femmes qui portent la culotte !
  •  L'écriture de Moffat, reflétant toujours une situation à laquelle on peut s'identifier. C'était l'arrivée d'un inconnu qui veut se faire sa place dans la saison 5, c'était la rupture de la confiance du fan dans la saison 6, c'est l'acceptation d'un Docteur différent qui soulève des inquiétudes pour cette fois.
  •  Le scénario simple, mais suffisamment solide pour donner de quoi faire à Capaldi et Coleman grâce à ses quelques idées brillantes. Notons le mythe de la combustion spontanée, les dialogues très inspirés entre Capaldi et le cyborg avec un parallèle ingénieux sur le fait qu'un homme change trop (et la réalisation est très inventive) ou bien encore la respiration, un concept terrifiant en soi qui rappelle l'idée des clignements des Anges-Pleureurs.
  •  La mise en place de nombreux éléments du gil rouge, à court terme (la femme en noir, le paradis, la relation Clara/Docteur) et à long terme (le visage du Docteur, 'The Whoman in the Shop' ?)
  •  Une patte bien différente au niveau de l'ambiance. Plus posée, plus calme, plus sérieuse à l'image de son Docteur. Le début de l'ère des conséquences ? En tout cas pas de doute, l'ère du conte de fée est bien terminée.
  •  Le générique. Quelle claque ! La musique remixée c'est pas trop ça, mais Murray Gold a fait un très bon travail sur la bande-son de l'épisode plus généralement, avec des thèmes qui passent habilement du comique au sérieux suivant les situations.
  •  Dat Caméo. Les sales enflures.

 

 

Je n'ai pas aimé :

 

  •  Un dinosaure... En plein centre de Londres. J'espère qu'il y a une faille temporelle pas loin pour effacer les mémoires, car moi j'ai vraiment envie d'oublier cette partie de l'épisode ! Heureusement, même en incluant le dialogue Capaldi/Dinosaure et les réactions un peu incohérentes, ça ne dure pas très longtemps.
  •  L'esthétisme de l'épisode peu convaincant et la production déjà datée qui laisse des montages tout bonnement horribles (lorsque Capaldi "tombe de l'arbre", les scènes de combat à la fin) sans compter les fonds verts et les décors victoriens plus faux que nature. Pas de doute, la BBC est fauchée et toute la bonne volonté du monde dans l'écriture n'y changera rien.
  •  Strax, un jour, tu seras un vrai personnage et pas une machine à blagues... Un jour. Tu apportes un peu d'humour et oui, tu m'as fait bien rire malgré moi, notamment quand tu as assomé Clara avec the Times. Et Doctor Who est un show familial après tout. Enfin. Un jour...
  •  Hello. I'm the Doctor. Il m'a peut-être manqué cette petite scène qui fait mouche.

 

 

Ma note : 16/20


 

La semaine prochaine, Phil Ford, auteur de The Waters of Mars, revient en force en s'alliant à nouveau avec le showrunner pour nous proposer un voyage dans l'esprit d'un Dalek devenu gentil ... brrr, ça promet !

 

L'auteur

Commentaires

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Galax
Gizmo > Tu y vas fort pour la comparaison avec The Christmas Invasion, la robe de chambre je l'ai pris pour un clin d'oeil (comme l'hôpital de Eleven qui rappelait Three), l'épisode ne traite pas la régénération de la même façon (et c'est beaucoup mieux fait dans Deep Breath). Sinon le reste oui j'approuve. :) Koss > Plus ça va plus je rigole devant la tête que ton épisode de 45 minutes aurait avec ses transitions super amenées. C'est pas comme ça que tu vas retirer une demi-heure. Mais bon pourquoi pas, on sent quand même la volonté de Moffat derrière cet épisode de rassurer tout ceux qui ont trouvé la saison 7 trop frénétique. Au sujet de ta dernière phrase : "Résultat : tu estimes l'épisode pour non pas ce qu'il est, mais pour le plaisir que tu as pris devant ; plaisir qui vient en partie de ton amour pour le show." Bah tu as tout faux, figure-toi que moi j'espérais claquer un 18 comme pour The Eleventh Hour et mon plaisir devant cet épisode a été fortement réduit par la mocheté du montage... Donc j'ai au contraire essayé d'estimer l'épisode bien plus pour ce qu'il est grâce à ses persos et ses dialogues, et comment il arrive à très bien ouvrir son ère. Actuellement pas sûr que je l'évaluerais comme je l'ai fait, mais je suis certain que - comme pour la saison 5 - qu'en y revenant avec du recul je l'apprécierais bien plus, je ne me fais plus aucun souci pour la saison. (et je vais me venger pour cet affront final ;))

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