Quand Persons Unknown rencontre House
La semaine dernière une fille perdue et sans amis devenait le cas spécial de House. Recycler les acteurs de Persons Unknown c’est un pari très risqué. Etrangement ce n’est pas catastrophique du tout de voir l’épisode essayer de revenir à ses bases en posant un sujet et et en y réfléchissant tout l’épisode. Ce sujet est plutôt insolite car très rare. Tout vient du cas qui est capable de se souvenir de TOUT ce qu’elle a vécu depuis son adolescence : la dernière dispute avec sa sœur, la première fois qu'elle a mangé une raclette (les Américains connaissent le principe de la raclette ?), la date précise où Persons Unknown a été approuvée (on appelle ça le talent), le nombre de fois qu’elle s’est pris la pédale de son vélo dans le tibia (ne rigolez pas on l’a tous fait…). Sa mémoire parfaite ouvre un grand sujet : parfois les gens détériorent leurs souvenirs pour que la réalité soit meilleure, pour pardonner plus facilement. Mais dans ce cas, les souvenirs du personnage sont intacts et elle est capable de peser le bien et le mal de façon objective. Si cela était possible, les gens n’auraient que ce qu’ils méritent. Pour la patiente, elle n’est pas capable de pardonner car elle ne peut pas effacer ses souvenirs mauvais, c’est l’inconvénient de son « don ». Le dilemme à la fin de l’épisode est particulièrement difficile : choisir de prendre un médicament qui améliore sa santé et sa vie sociale mais qui effacera le don qui fait d’elle une personne spéciale, ou ne pas prendre le médicament et rester spéciale comme elle l’a toujours été, pour ne pas changer de train de vie. Ca faisait longtemps qu’un aussi bon choix n'avait pas été proposé, bien sûr on est encore très loin de l’épisode avec le magicien et le sujet « savoir ou ne pas savoir » . L’épisode du côté du cas garde notre attention, ce qui n’est pas arrivé souvent cette année. House gagne donc un bon point.
Masters a une seule bonne réplique dans l’épisode et je la remercie particulièrement d’avoir posé la fameuse question qui me turlupinait depuis le début de l’épisode (et pour d’autres séries aussi) : mais pourquoi elle n’est pas devenu super espionne de la mort qui tue ? La réponse est simple : elle a un don mais ce n’est pas un génie non plus. Savoir que E=MC² c’est bien, savoir l’utiliser c’est mieux. Et deuxième question existentielle : mais pourquoi donc est-elle serveuse dans un restaurant paumé ? Comme l’avait déjà répondu un autre client de l’hopital dans une saison précédente (rappelez vous le génie qui était livreur) : juste pour occuper son cerveau.
"Persons Unknown refourgue ses intérimaires"
De l’autre côté, nous avons Taub qui vieillit et son cerveau aussi puisqu’il est recalé à l’épreuve pour récupérer sa licence. C’est pour cela que House lui désigne un tuteur. La scène du choix du tuteur est plutôt marrante. L’associer encore une fois à Foreman c’est une bonne idée. Déjà l’épisode où ils sont coincés dans les archives était réussi. Les deux personnages se motivent l’un pour l’autre. Le plus marrant c’est que pendant tout l’épisode il se force à faire ça honnêtement pour au final aller voir le Chinois du coin qui a toutes les réponses ( j’aime ce genre de cliché ! ). House savait sûrement que Foreman l’autoriserait à faire ça. Exit la femme de Taub (merciiiiii), bonjour le mixage Black & White.
Et encore de l’autre côté, on refourgue une histoire bête à Wilson. House croit qu’il a une copine qui se transforme en chat… On voit très bien la patte du stagiaire du scénariste et si ce n’est pas le cas, j’ai honte pour eux. Si Wilson doit partir de la série, autant lui faire une belle fin au lieu de le laisser mourir petit à petit. Cuddy absente, c’est la bonne idée de la semaine.
Episode qui mérite d’être vu mais reste quand même sans surprise narrative, un bon stand alone, 13/20.
Ce que j’ai aimé :
- Le dilemme
- L’association Foreman/Taub
- Le jeux vidéo toujours le même depuis l’épisode sur celui ci
- Une bonne réplique pour Masters enfin
- La tentative d’House pour faire voler le chat
- La blague du champagne est à tenter un jour
- Pas de Cuddy
Ce qui ne m’a pas plu :
- Voir un lien avec PU dans House me rappelle de mauvais souvenirs
- Wilson et son chat c’est un peu ridicule quand même
- Wilson qui choppe la biatch juste en lui disant qu’il est médecin
"Petite photo pour garder votre attention, au passage la miss est de retour au célibat,
bonne chance à tous."
House retourne à l’école et ré-apprend les bases d’une bonne intrigue
Comment sublimer un épisode ?
Facile tu demandes aux scénaristes de se sortir les doigts du wrong hole. D’un autre côté, je pense, mais aussi tous mes fidèles fans de mes critiques (quoi y’a que Spoon ?), que c’est grâce à tous mes avertissements de travail que j’ai donné. La série a su se reprendre. Non, vous ne rêvez pas, c’est grâce à nous que cette semaine House nous ressort le principe des histoires parallèles bien ficelées. Ici, on suit le récit d’une journée à travers House et ses deux nouveaux petits copains qui lui posent des questions.
Dès les premiers instants de l’épisode, j’avais la banane. Le premier remake "made in House" sur Pulp Fiction c’était du pur bonheur. Quand il bute le black on comprend direct (même si je m'étais fait une petite remarque juste avant par rapport au décor similaire), c’est violent et gratuit, j’aime ça. Des remakes de grands films ponctuent l’épisode, ce qui le rend bien plus original que les précédents. La dernière fois où j’ai vu une telle originalité c’est dans l’avant dernier épisode de la saison 6 et les effets Gondry/Eternel Sunshine lors de sa consultation chez le psy (rien que d’y penser j’en ai la chair de poule). Les histoires sont racontées de la façon dont House les voit. Celle qui m’a le plus marquée c’est lorsque le crew arrive dans la salle du patient : Chase et Taub draguent l’infirmière, Foreman fait le chef, et Masters fait la morale. C’est tellement caricatural que l’on ne peut s’empêcher de sourire et de voir que les créateurs savent en rire.
" C'est ce genre de délire qui rend l'épisode amusant"
Cet épisode respire la fraîcheur, à mon avis c’est le fait d’être hors de l’hôpital et d'être avec des gamins. Ces gamins parlons-en, que ce soit ceux de la classe ou ceux sur le banc, ils sont parfaits dans leur rôle. Ceux dans la classe pourrissent House mais se font pourrir en retour et là on touche à du jouissif, j’aime quand on touche aux enfants (à ne pas prendre au sens propre) et que les scénaristes n’ont pas peur de les égratigner. Les « houuuuuuuuu » qui ponctuent les vannes me rappellent le temps doré du lycée. Les autres sur le banc remplissent leur rôle à la perfection pour instaurer un dialogue vivant et c’est mignon de voir une gamine tenir tête à House alors que Master n’y arrive pas. L’histoire des petits ressemble à celle de Cuddy et House. House a fait mal pendant des années à Cuddy tout en ayant des sentiments pour elle.
Je ne parlerai pas du cas qu’on ne sait même pas comment il s’appelle et qui est utilisé ici juste pour dire que « Docteur Hourani » est un médecin de l’impossible.
L’histoire en elle même d'House et Cuddy est redondante mais c’est emballé de façon originale que l’on n'en veut à aucun des deux (même si Cuddy faut la pendre). Si je me retrouve avec des histoires banales mais avec une construction peaufinée, je suis preneur chaque semaine. Cette épisode a réussi à me faire oublier la première partie de saison qui creusait la tombe de la série. Maintenant ils ont décidé de sortir de leur période de deuil de Olivia Wilde pour nous sortir des épisodes qui déboullonent. J’ai vu par inadvertance le trailer du prochain House et il semble déjà prometteur, maintenant il faut confirmer et House l’a déjà fait dans des saisons précédentes.
16/20, le meilleur épisode de la saison largement après un trop grand nombre de déception.
Juste pour finir sur une note personnelle, j’aimerais qu’il arrive un drame ou un gros problème à House, c’est dans ce genre d’intrigue que les épisodes sont les meilleurs (le flic qui le poursuit, le nouveau directeur, son addiction, le concours pour avoir une nouvelle équipe, ses hallucinations, sa quête de gentillesse), car cette année il vie sa vie comme devrait vivre une personne normale, y’a rien de plus ennuyant (cf les stand alone barbants).
Ce que j’ai aimé :
- Les remakes et le gosse qui les trouvent
- Housse qui pourrit des gosses
- Des gosses qui pourrissent House
- La vision d’House de son équipe
- La gamine autoritaire
- House a retrouvé ses répliques
Ce qui ne m’a pas plu :
- Wilson a existé ?
- Cuddy horrible, faut que House se retape sa masseuse
- Olivia Wilde a fini de tourner Tron , pourquoi elle n’est toujours pas revenue ?
- Je n’ai pas compris comment il a trouvé la solution du cas…