Critique : Fairly Legal 1.02

Le 28 mars 2011 à 21:32  |  ~ 4 minutes de lecture
Après un pilote énergique et un rien désordonné, Fairly Legal va nous proposer une histoire plus maîtrisée, tout en affirmant un peu plus l'identité du show.
Par sephja

Critique : Fairly Legal 1.02

~ 4 minutes de lecture
Après un pilote énergique et un rien désordonné, Fairly Legal va nous proposer une histoire plus maîtrisée, tout en affirmant un peu plus l'identité du show.
Par sephja

Pitch reconstruction 

Accusé à tort, Steve Jenks a passé 22 années en prison avant que le tribunal ne reconnaisse finalement son innocence. Son avocat et l'Etat de Californie se battent pour déterminer le montant du préjudice, lorsque Kate est convoquée pour assurer la médiation entre les deux camps. Tandis que son ex-petit ami Justin fait pression sur elle pour qu'elle résolve ce conflit qui le met dans l'embarras, Kate cherche toutes les excuses possibles pour fuir la lecture du testament de son père.  

Une histoire principale touchante et forte

Aprés une première intrigue plutôt moyenne, Kate va se retrouver confrontée à l'histoire de Steve Jenks (superbement interprété par Paul Schulze, le pharmacien de Nurse Jackie), celle d'un homme enfermé par erreur, incapable de faire le deuil de tout ce temps perdu en prison. Pour la seconde fois, on retrouve ce thème du deuil, qui explique pleinement le besoin que ressent Kate d'aider Steve à franchir cette étape et à reconstruire sa vie. Sans jamais verser dans le pathos inutile, l'histoire justifie parfaitement l'usage de la médiation, tant le cas de Steve relève plus du cheminement intérieur, la justice ne pouvant pas lui rendre sa vie perdue. 

Kate va devoir prendre son temps, calmer sa frénésie habituelle pour mieux réussir à redonner à Steve le désir d'un bonheur qu'il croyait perdu à jamais. La série trouve ainsi un début d'identité, donnant à la médiation une véritable signification en optant pour un récit plus lent et intime, qui suit la relation de Kate avec ses clients. 

 

Un couple qui s'aime, mais qui ne peut s'accepter

Peu utilisé dans le pilote, le couple Kate - Justin va cette fois trouver sa place dans une intrigue en parfaite corrélation avec la storyline Steve Jenks. En effet, si Kate dispose d'une certaine liberté dans son travail, le poste de procureur de Justin fait qu'il est soumis à de plus fortes pressions. Interprété avec beaucoup d'efficacité par Michael Trucco, il va mettre en évidence les motivations du changement de carrière de Kate, le jeune procureur vivant la pression qui pèse sur lui comme un stress supplémentaire, au contraire de la jeune femme qui l'utilise comme un moteur inépuisable.

La vérité apparaît petit à petit sur Kate, laissant transparaître derrière son apparence désordonnée et cahotique l'image d'une jeune femme qui n'a pas pu résister, incapable de tenir face au monstre judiciaire sans la tutelle d'un père protecteur et tout puissant.

Des mauvaises habitudes qui persistent 

 Aprés un premier épisode mal maîtrisé, Fairly Legal s'améliore grandement par le biais d'une histoire remarquable, laissant entrevoir un bon potentiel par son approche originale de la question du deuil. Pourtant le tableau est loin d'être idéal car la série demeure incapable d'éviter certaines petites fautes de goût particulièrement désagréables, comme ces courtes séquences dite de "médiation express" particulièrement vaines et exaspérantes.  

Avec le temps, Fairly Legal semble refuser de gommer ses imperfections, misant essentiellement sur l'énergie et la charme de Sarah Shahi pour emporter l'adhésion. C'est assez regrettable, car si, cette fois-ci, l'histoire principale permet par ses qualités d'oublier les défauts du show, un épisode un peu plus faible rendra encore plus agaçantes ces imperfections récurrentes. 

 

Un très bon épisode, mais une série qui peine à convaincre

 Un autre point positif de cet épisode est la nette amélioration de l'aspect technique, la série cessant de s'aventurer dans des improvisations formelles de mauvais goût. La mise en scène est simple et efficace, mettant avant tout en avant la qualité du jeu des comédiens, malgré un léger abus du champ-contrechamp un rien pénible. L'histoire se développe à un bon rythme, mais ne laisse que peu de place à Lauren et Léo qui sont forcés de se partager une minuscule portion de l'épisode. L'intrigue de Lauren, trop indépendante du reste de l'histoire, n'a dès lors qu'un intêret limité. Elle ne sert qu'à réaffirmer sa lutte pour obtenir une vraie crédibilité au sein de l'agence.

Mais le plus urgent serait de vite remanier ce générique particulièrement hideux, voire de le supprimer tout court. A notre époque, une telle horreur esthétique n'est plus possible. 

En résumé, un épisode vraiment touchant, remarquablement écrit, mais qui ne corrige que partiellement les défauts du pilote. Il reste encore bien du travail aux auteurs de Fairly Legal pour permettre à la série de trouver enfin une vraie identité. 

 

J'aime : 

  • l'intrigue principale bien écrite.
  • Michael Trucco vraiment convaincant. 
  • la réalisation bien supérieure au pilote.
  • Paul Schulze. 

Je n'ai pas aimé

  • des séquences humoristiques parfois assez pathétiques 
  • une horreur de générique.

Note: 13 / 20

L'auteur

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Image Fairly Legal
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