Critique : Fairly Legal 1.06

Le 19 juillet 2011 à 17:58  |  ~ 5 minutes de lecture
Episode divertissant, à suivre béatement sans se poser de questions pour pouvoir adhérer à la vacuité de l'ensemble. Au programme, une histoire de brevet à rallonge, un divorce en souffrance et Leonardo en quête d'inspiration.
Par sephja

Critique : Fairly Legal 1.06

~ 5 minutes de lecture
Episode divertissant, à suivre béatement sans se poser de questions pour pouvoir adhérer à la vacuité de l'ensemble. Au programme, une histoire de brevet à rallonge, un divorce en souffrance et Leonardo en quête d'inspiration.
Par sephja

Pitch séparation à l'amiable 

Kate Reed est appelé pour trouver un arrangement entre John Marsden, qui se réclame comme le propriétaire d'une technologie que Marcus lui a vendu sans jamais fournir un seul exemplaire qui fonctionne. De son côté, Lauren doit arranger le divorce d'une de ses amies en réussissant à faire signer l'ex-mari de celle-ci, une homme plutôt rustre qui vit seul en pleine nature. 

 

 

La séparation et le partage de bien 

Série sur le deuil et la séparation, Fairly Legal propose ici une histoire de brevet assez superficielle où Kate va s'imposer malgré tout, réussissant à reconstruire la confiance entre un patron et son employé. Malgré un scénario superficiel, Currie Graham et Sarah Shahi font preuve d'une telle conviction que la pilule passe, même si l'intrigue va être diluer dans des considérations techniques superficielles qui ne servent en définitive qu'à prolonger artificiellement l'épisode. Sans le moindre contexte et en donnant à Justin le rôle du couteau suisse narratif, ce divertissement arrive à atteindre son seul objectif, à savoir divertir.

Toujours aussi superficielle, Fairly Legal parvient quand même à produire un épisode correct lorsqu'elle se force à contraindre Kate à se démener comme un beau diable. Sarah Shahi se plaçant alors à la limite de la légalité, quitte à se mettre enfin un peu en danger. Son besoin de réconcilier les uns et les autres vient faire écho à l'histoire trop courte de Lauren qui sera confronté à un cas où toute médiation est impossible, laissant apparaître le potentiel d'un duo que les auteurs ne s'acharnent à leur opposer perpétuellement.

Sympathique grâce à l'énergie et à la spontanéité des comédiens, Fairly Legal peine à trouver une vraie cohérence entre ses différentes storylines, celle de Leonardo ne servant qu'à fournir à Baron Vaughn un minimum de matériel. Volontairement positive à l'excès, le show laisse totalement de côté une mythologie qui apparaît de plus en plus comme particulièrement vaine. Trop naïve, le show joue la carte de l'optimisme avec une Kate en super-héroïne invincible, mais propose une conclusion ridicule et très peu crédible.

Bref, mieux vaut ne pas réfléchir et apprécier ce divertissement très léger et un rien hypocrite, histoire d'oublier la fragilité de l'univers du show.

 

Fairly Legal, une série qui ne repose pas sur grand chose

Après avoir essayé de construire un embryon de mythologie, les auteurs jettent l'éponge, aussi peu convaincu que nous même par leur histoire de David Smith. Incapable d'approfondir les relations entre ses deux héroïnes, le scénario s'acharne à les garder à distance, tuant toute possibilité de relier les intrigues entre elles. Toujours dans le vague et n'hésitant à se servir du flou comme moyen de maintenir l'illusion, les créateurs de Fairly Legal parviennent de moins en moins à cacher l'absence totale d'orientation de la série. 

Ecrire toute une saison sans développer le moindre élément de contexte ou sans évoquer réellement le passé, voilà le tour de force réussi jusque là par la série au détriment de la crédibilité de leur histoire. Trop positive pour être honnête, la série ne cesse de jeter de la poudre aux yeux avec une héroïne à la limite de l'hystérie qui tente de masquer l'absence totale du contenu du show. Jusqu'à cette scène finale surprenante où enfin, les scénaristes parviennent à donner une vraie définition du concept du show, laissant entrevoir tout le potentiel gâché de ce show. 

 

Les raisons d'une vocation 

Kate Reed est une médiatrice, son travail consiste à improviser tous les jours pour trouver un terrain d'entente permettant d'éviter des procès trop onéreux et incertains. Contrairement à Justin, elle ne possède aucun texte auquel se référer et ne peut compter que sur elle-même et sa capacité à recréer du lien social entre ses clients. Son énergie débordante et une bonne dose de bonne humeur sont indispensable pour pouvoir réaliser cet exploit de trouver un terrain d'entente entre ceux que tout oppose. 

Peu organisée et assez irresponsable, Kate vit dans l'instant et refuse de considérer l'avenir ou le passé, essayant de fuir le souvenir d'un père qui était plus pour elle qu'elle ne le laisse croire. Personnage faussement enthousiaste, Kate Reed ne trouve en fait sa place dans la société que parce que les citoyens n'ont absolument aucune confiance dans la justice. En fait, elle est surtout en rage contre un père qui l'a abandonné, rejetant toute sa rancoeur sur le système judiciaire tout entier et Justin en particulier. Dommage que toutes ces informations aient attendus six épisodes avant de nous être enfin fournis, montrant l'ampleur du potentiel de la série et du manque d'ambition de ses créateurs.

 

J'aime :

  •   une héroïne dynamique à l'énergie positive 
  •  un final d'un optimisme total 
  •  Baron Vaughn toujours aussi positif 

 

Je n'aime pas : 

  •  totalement irréaliste 
  •  l'intrigue de Lauren à peine exploitée 
  •  l'intrigue de Kate qui tire en longueur inutilement 
  •  une mythologie inexistante   

 

Note : 11 / 20 

Si l'épisode possède une énergie positive indéniable grâce à son excellent casting, faute est de constater qu'il ne vaut mieux pas se poser de questions concernant le réalisme de l'ensemble. Sans mythologie, ni réelle crédibilité, Fairly Legal continue son chemin, mais propose de nombreuses petites intrigues bouche-trous plutôt inintéressantes. Gentillet, mais sans plus.

L'auteur

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