Critique : Fringe 4.01

Le 30 septembre 2011 à 10:18  |  ~ 8 minutes de lecture
Fringe nous revient enfin après une fin de saison 3 haletante et surprenante. Les scénaristes ont pris les spectateurs à revers et ont proposé un scénario osé. Peut-être trop...

Critique : Fringe 4.01

~ 8 minutes de lecture
Fringe nous revient enfin après une fin de saison 3 haletante et surprenante. Les scénaristes ont pris les spectateurs à revers et ont proposé un scénario osé. Peut-être trop...
Par alanparish

Fringe 2.0

 

 

Une chose est sûre après cet épisode : nous avons le droit à un quasi reboot de la série. Les scénaristes ont pris le parti de faire une sorte de table rase des trois premières saisons et de repartir sur des nouvelles bases et un nouveau contexte. Cela peut s'avérer intéressant lorsqu'une série commence à s'enliser et ainsi lui donner un second souffle. Le problème ici est que l'on a quitté Fringe avec un épisode tambours battants et que l'on nous propose un épisode fade et sans saveur. La chute est rude.

 

D'un côté, le principe de tout remettre à zéro peut être une bonne chose : tout le monde peut commencer la série à partir de cet épisode. Alors certes on ne comprendra pas tout, mais l'épisode est suffisamment détaillé pour ne pas perdre le novice en Fringe.

 

Mais d'un autre côté, cela peut être une mauvaise chose : ceux qui suivent la série depuis le début vont avoir cette sensation de redondance et surtout de crainte d'épisodes type stand alone. Je fais partie de ce cas-là et, pour être franc, l'épisode m'a beaucoup déçu. C'est bien beau de nous proposer des événements « couillus », mais il faut pouvoir assurer derrière. Et pour le moment c'est loin d'être le cas, mais j'y reviendrai par la suite.

 

Le côté découverte de la mythologie de Fringe est assuré principalement par deux personnages. En premier lieu, l'agent Lee du monde bleu qui sera donc à priori dans les parages régulièrement. J'ai eu du mal à accepter l'intérêt du Lee rouge, le Lee bleu c'est encore pire. Je l'ai trouvé insupportable et le personnage semble très creux. Il sert seulement à faire parler Olivia et ainsi donner des informations sur la série. Bref inintéressant pour les connaisseurs...

 

Enfin les observateurs ont un rôle assez visible dans cet épisode mais, pour une fois, ils n'apportent aucun élément nouveau. Ils se contentent juste de résumer ce qu'il s'est passé ce qui, soyons honnête, est clairement dispensable. Le fait que l'observateur décide de ne pas effacer Peter de la réalité est tout sauf une surprise et je me demande à l'heure actuelle quelle est la place de ces bonhommes chauves dans l'univers de Fringe.

 

 

                              Vous cherchez quel modèle ? Grand blond aux yeux bleus ?

 

 

Le reboot, une réussite ?

 

 

Je pense que vous l'aurez compris, pour moi cette reprise est un échec. Le final de la saison précédente avait nourri beaucoup d'espoirs pour la suite de la série et force est de constater que, pour le moment, on en est toujours au même point. On pourrait apparenter cet épisode à un épisode d'exposition. Pour ma part je pense qu'on connait suffisamment les enjeux et les personnages pour se permettre pareil season premiere.

 

Car à la fin de l'épisode, j'ai eu cette désagréable sensation d'avoir visionné un épisode de la saison 1, ce qui n'est vraiment pas flatteur. On repart sur des enquêtes stand alone et qui ont comme un goût de déjà vu. Je me suis dit « Encore un cas de mutation type X-Men, que d'imagination ! ». Alors certes, la fin rattrape un peu l'ensemble en réincorporant de façon habile les métamorphes et la menace du monde rouge, mais vraiment l'enquête est sans saveur et d'un classicisme alarmant.

 

En parlant du monde rouge, le l'ai trouvé bien trop absent. Deux mondes sont reliés par une passerelle et malheureusement ce lien n'est pas du tout exploité, excepté sur les deux pauvres altercations entre les Olivia qui donnent un peu de piquant. C'est regrettable d'avoir autant de matière à disposition et de ne rien en faire. Bien sûr, ce n'est que le premier épisode, mais une fois de plus, pourquoi ne pas rentrer dans le vif du sujet ?

 

Je ne vais pas me montrer uniquement pessimiste et craintif après cet épisode, car certaines choses m'ont plu. En particulier ce générique orange qui donne le sourire. J'adore de base le générique de Fringe, j'adore encore plus le fait qu'il change. Je ne sais pas si vous faites attention à ce qui est marqué, mais dans ce générique il est question de pierre philosophale ainsi que de paradoxes temporels. Personnellement cela m'excite beaucoup !

 

Enfin soulignons tout de même que l'image et la photographie sont au top, c'est propre et soigné. Malheureusement c'est loin de compenser tous les défauts apparents !

 

 

       Le retour du côté trash et dégoutant, surtout présent lors de la saison 1... J'ai peur...

 

 

Fringe sans Peter, est ce possible ?

 

 

La question est sûrement mal posée. En effet c'est possible car c'est ce que l'on nous propose. Mais est ce possible d'avoir un show de qualité comme ce le fut dans la saison 3 ? Avant cet épisode j'aurais eu tendance à dire oui, Peter étant assez discret. Maintenant je suis beaucoup plus réservé à ce sujet.

 

Malgré le fait que Peter soit un peu écrasé par les charismes d'Anna Torv et de John Noble, on remarque qu'il est le liant entre tous les protagonistes. C'est lui qui créé l'alchimie entre les personnages et qui donne vie à la série. Car sans lui, on retrouve une Olivia froide et antipathique ainsi qu'un Walter craintif, moins loufoque et drôle. Les personnages deviennent moins attachants et de ce fait captivent peu le spectateur. Clairement Peter est la raison de vivre de ces deux personnages et sa disparition se révèle au final fort préjudiciable.

 

Il paraît évident que Peter va faire son retour tôt ou tard. On nous le montre de façon très maladroite, en premier lieu par des images subliminales pas du tout discrètes puis par des dialogues écrits avec des moufles (exemple type, Olivia qui dit « Je sens comme un grand vide »). C'est peut être le plus gros reproche que je ferai dans cet épisode, ce manque de finesse dans l'approche de l'après Peter.

 

Enfin j'émettrai une dernière réticence mais elle est présente depuis le final de la saison précédente, c'est la question de la cohérence dans l'univers de la série. Rappelons que les deux mondes se détruisent par la venue de Walter dans le monde rouge pour chercher son fils. Or s'il n'a jamais existé, il n'a aucune raison d'y être allé. Donc aucune raison que les deux mondes soient sur la pente descendante (j'espère que vous me suivez dans mes explications !). J'ai vraiment l'impression que les scénaristes ont été trop ambitieux avec cette disparition de Peter. Le problème est parfaitement éludé, de façon délibérée ou non. Je pense que nous n'aurons pas d'explication du pourquoi du comment et que le retour de Peter va permettre aux scénaristes d'éviter tout ce fardeau.

 

 

                                                            Fringe Club !

 

 

 

Pour conclure, cet épisode est une grosse déception. Les attentes suscitées par la saison précédente étaient hautes et le show n'a pas répondu présent. Peut-être est-ce seulement une faute de parcours mais j'ai très peur pour l'avenir de la série. Un échange plus important avec le monde rouge permettrait de donner d'avantage de dynamisme à l'épisode et de combler et masquer certaines lacunes. En tout cas une chose est sure : Peter we need you !

 

 

 

J'ai aimé :


  •  le générique
  •  retrouver la série
  •  me rendre compte que Peter est primordial à la série

 

 

J'ai pas aimé :


  •  la quasi absence du monde rouge
  •  le retour de la Olivia froide
  •  Lee la tête à claques
  •  que ce season premiere ne réponde pas à mes attentes

 

 

Note : 09/20

L'auteur

Commentaires

Avatar Aureylien
Aureylien
Je pense que l'on reste fixé à l'histoire du lac mais que le point qui changera n'est pas celui là. Y'a un truc qui m'a toujours intrigué c'est savoir pourquoi Olivia et Peter ne se souvenait pas l'un de l'autre. Il y a eu quelque chose qui a fait que Peter n'a plus existé pendant un certains temps. Il était une sorte de marchandeur mais on a jamais réellement su ce qu'il faisait pendant tout ce temps. Il y a plein de question que je me pose sur leur vision de leur monde et surtout la vision de la machine. Sinon j'ai beaucoup aimé ce Lee, c'est un bon substitue de Peter.

Avatar Nouille
Nouille
D'accord avec aureylien pour Lee j'aimais bien le erso dans le monde rouge alors j'trouve ça cool qu'il soit dans le monde bleu. Sinon par rapport a Peter je me suis fais la même remarque pis j'ai pensé que c'est ptet justement a cause de ce paradoxe qu'il ne peut pas ne pas exister et se serait donc pour ça qu'il reste des traces de lui !

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