Dragon Ball Fringe
Alors que je pensais que cette histoire de cassettes vidéo à trouver allait être rapide voir éludée, la série prend clairement le chemin d’un épisode par vidéo, ce qui me laisse un peu pessimiste pour la suite (sauf si au moment de réunir toutes les cassettes Shenron apparait). On retrouve ici un peu le Fringe que l'on connait avec un « cas de la semaine » et un fil rouge en trame de fond. Ce n'est pas spécialement désagréable, surtout que le village rempli d'hommes écorces est rigolo, mais on pouvait nettement attendre mieux de cette ultime saison, surtout au regard des deux premiers épisodes.
Je passerai sous silence le début de l'épisode avec la découverte de la première cassette dans le laboratoire de Walter. Je ne comprends pas du tout ce que ça fout là, mais bon passons. Fringe s'amuse à faire du jeu de piste au milieu de la forêt pour nous faire découvrir que l'année 2036 ne se résume pas à un combat obervateur/résistance. Il existe des villages que l'on peut qualifier de neutre, ce qui est plutôt rassurant au niveau de la crédibilité du monde créé par les scénaristes.
J'ai littéralement adoré ce principe de base de données qui stocke tous les faits marquants depuis l'apparition des hommes chauves. Cela m'a énormément fait penser au cycle Fondation de Isaac Asimov, c'est vraiment dommage que ce soit juste un élément d'arrière-plan. Surtout que ce regroupement de connaissances aurait pu permettre de nous dévoiler ce qui s'était passé durant la vingtaine d'années où les membres de la division Fringe se sont retrouvés emprisonnés dans l'ambre. Je trouve que la série a loupé le coche sur ce coup là car tout était prémaché. A moins que les scénaristes ne veulent pas s'embêter à raconter ce qui s'est passé (et je crois vraiment que nous le saurons jamais).
Pas grand chose à dire sur ce qu'il se passe au camp, c'est plaisant et dynamique avec à la clé l'arme pour contrer les observateurs : des pierres rouges. Comment cette kryptonite va pouvoir faire mal aux hommes du futur ? La série a décidé d'avancer par pallier en traçant une seule et unique voie, ce qui est fort regrettable.
Du côté des méchants, on a l'impression de suivre des policiers complètement à la rue et débiles comme on peut le voir trop souvent dans les séries TV. Ai-je besoin de rappeler que les observateurs viennent du futur et surtout QU'ILS CONNAISSENT TOUS LES FUTURS POSSIBLES ??? Franchement ça en devient aberrant, il faut réellement laisser cet aspect là de côté pour apprécier la série...
Vous tenez bien le manche Astro...
Au nom du père et du fils
La série a toujours été au top lorsqu’il s’agissait de traiter de relations humaines, que ce soit avec les personnages principaux ou des gens de passage. Ici encore les scénaristes vont réussir à nous transmettre un bon nombre d’émotions, comme s’il y avait un quota à faire par épisode.
J’ai vraiment été surpris par la relation père–fils du chef du village. L’homme semble fragile et peureux aux premiers abords et assez rustre avec son fils. Tout le contraire pour ce dernier qui fait immédiatement craquer le spectateur par sa mignonne petite bouille et sa demande d’autographe auprès de l’équipe Fringe (ils peuvent faire une tournée, ça marcherait à coup sûr).
Bien évidemment on comprend (trop ?) rapidement que le père va se sacrifier pour que Walter et sa clique récupèrent les pierres au fond du puit. Mais les adieux avec son fils sont réussis et d’une parfaite justesse, pour la première fois de sa vie il va se comporter comme un vrai leader, comme un vrai homme. C’était vraiment touchant, et c’est d’autant plus fort que l’on ne connait les personnages que depuis quelques minutes. L’hommage du fils à la fin de l’épisode est un peu moins fort, cela avait davantage une connotation symbolique qu’autre chose. En tout cas cette relation permet de légèrement cacher le vide scénaristique de l’épisode.
Cette semaine Etta est un peu mise en retrait, mais c’est pour mieux mettre en valeur le couple Olivia/Peter. On avait du mal à comprendre la distance installée depuis leurs retrouvailles alors que le couple paraissait si soudé par le passé. Peter ne réalise pas vraiment que quelque chose s’est cassé, ou plutôt il préfère l’ignorer et repartir de bon pied. En revanche pour Olivia c’est beaucoup plus difficile de digérer les événements passés. Et l’anecdote sur le restaurant qui se voulait drôle laisse finalement place à un malaise palpable. On ressent qu’il y a une gêne et un problème de communication, Anna Torv, comme à son habitude, réussit parfaitement à retranscrire cette barrière invisible qui s’est créée entre elle et Peter. On a le droit à quelques secondes de dispute, ou plutôt de déballage d’une intensité forte, mais je pense qu’il va falloir un plus gros clash pour que tout soit mis à plat et que le couple puisse repartir sur de bonnes bases. Enfin s’ils peuvent repartir…
Tout abandonner pour devenir Pinocchio, le rêve d'une vie !
Fringe signe ici un épisode convenable dans le style loner qu'on lui connait si bien. Si la trame scénaristique paraît un peu faiblarde, le tout est compensé par des relations entre les personnages toujours aussi justes et touchantes. Mais on se doute que cela va bouger un moment ou un autre, après tout il ne reste plus que dix épisodes...
J'ai aimé :
- la relation Peter/Olivia
- le village dans la forêt
- le principe de base de données de connaissances
Je n'ai pas aimé :
- retourner sur du stand alone
- la passivité ahurissante des observateurs
Note : 13/20