Critique : Gotham 2.11

Le 05 décembre 2015 à 19:46  |  ~ 7 minutes de lecture
Ce n'est pas que Worse Than A Crime est mauvais, au contraire. Mais un midseason finale sans tension... vous avouerez que c'est ballot.
Par RasAlGhul

Critique : Gotham 2.11

~ 7 minutes de lecture
Ce n'est pas que Worse Than A Crime est mauvais, au contraire. Mais un midseason finale sans tension... vous avouerez que c'est ballot.
Par RasAlGhul

Depuis le début, le problème est toujours le même : Gotham est trop éclatée. Les scénaristes se dispersent à chaque fois qu’ils en ont l’occasion, ce qui pénalise à la fois les intrigues et les personnages. Les enjeux dramatiques sont alors assez faibles, ce qui tire le niveau qualitatif de la série vers le bas. Généralement, une même storyline peut être étirée pendant des épisodes entiers, sans que rien de réellement effectif ne se passe – exemple avec la lutte pour le pouvoir de Gotham en première saison.

Cette première partie de saison 2 n’a de loin pas été parfaite, le nouveau focus sur les vilains de Gotham ne nous ayant pas épargné les habituels mauvais dialogues et personnages creux. Néanmoins l’on sent que la série a progressé, et, Gotham n’étant jamais aussi divertissante que lorsqu’elle décide de se concentrer sur ses objectifs, The Son of Gotham (2.10) a accéléré toute l’histoire afin de faire monter intelligemment les enjeux. Qu’en est-il alors de Worse Than A Crime ? Suivez-moi pour les dernières aventures de l’année pour ce bon Jim Gordon, qui n’a pas vraiment trouvé sa personnalité en une mi-saison…

 

 

Jim Gordon, une tête d’affiche plus que problématique

 

Gordon et Alfred, prêt à secourir Bruce

Je vais te traquer, te trouver... et te louper.

 

Gotham nous ment ; on nous l’a présentée comme une série sur la jeunesse de Batman, mais en réalité, c’est davantage les aventures de Jim et sa quête de justice pour sa ville qui intéressent les scénaristes. Le problème dans l’affaire se trouve dans le personnage même du futur Commissaire, toujours aussi vide. Une légende dit même que si l’on regarde trop Jim Gordon et son interprétation par Ben Mackenzie, on risque de se perdre dans un abysse.

Quoiqu’il en soit, Worse Than A Crime se veut être le grand moment pour Gordon, celui où il change définitivement de comportement et de dimension. Celui où il franchit cette fameuse ligne de conduite. Dans la théorie, c’est plutôt intéressant. L’équipe créative veut d’ailleurs apporter un nouveau point de vue à l’histoire en utilisant Lee Thompkins, la compagne de Gordon. Sauf que le personnage est lui aussi creux ; et la révélation de sa grossesse fait davantage grincer des dents par son côté « scénaristique » qu’elle n'émeut.

Dans la pratique justement, le résultat est ainsi plus que mitigé. Jim a depuis bien longtemps franchi cette fameuse ligne morale ; il travaille avec le Pingouin depuis bien longtemps, et sa nouvelle alliance dans l’épisode – bien que sympathique – n’apporte pas grand-chose de nouveau à son histoire. La scène finale possède son petit effet, mais la musique grandiloquente et les ralentis ne sont pas du meilleur goût. Comme assez souvent avec Gotham.

 

 

Un manque de tension criant

 

En lui-même, Worse Than A Crime n’est pas mauvais. Si je le compare à Scarification, c’est même l’épisode du millénaire. En plus de Gordon, l’épisode ne comporte pas un moment de réelle tension. Et c’est là qu’on touche la limite du concept ; Bruce est kidnappé par les moines de l’ordre de St-Dumas, pour venger une rancune millénaire – sur laquelle on ne sait quasiment rien, mais c’est une autre histoire. Sauf que l’on sait qu’il ne va rien lui arriver... C’est dommage puisque j’aime bien le personnage de Bruce, qui s’est révélé assez intéressant cette saison, que ce soit avec Alfred ou Selina. Faut dire qu’il semble être sur sa propre série, tellement il est éloigné de l’action principale.

 

L'équipe de choc à la rescousse de Bruce

Putain les gars, on a encore oublié la bagnole !

 

Néanmoins, la partie qui précède le sauvetage de Bruce est intelligemment montée, de façon à utiliser la majorité du cast. Pingouin, Nygma, Bullock, Alfred (cœur cœur licorne) et même Lucius Fox – qui ne sert pas à grand-chose… il le dit lui-même ! – sont de retour pour monter l’opération sauvetage. J’avoue, j’ai vraiment apprécié cette partie-là de l’épisode. Gotham sait se montrer drôle quelques fois, avec Bullock notamment.

 

 

Nouvelles pistes pour l’année prochaine

 

Ne vous faites pas embobiner par le manque de tension de Worse Than A Crime, c’est quand même un midseason finale. Ce qui veut dire qu’en plus de régler les storylines majeures de la première partie de saison, il se doit d’en présenter de nouvelles pour la suite. Dans le désordre, on a donc Tabitha qui s’échappe de l’emprise de son frère, Gordon qui demande à Lee de l’épouser – … –, le renouveau entre Bruce et Selina – ça c’était adorable – et surtout la continuité de la meilleure nouvelle sitcom du moment : Pingouin et Nygma colocataires !

 

Nygma et Pingouin, nouveaux colocataires

I'll be there for you. Nananananana. I'll be there for you...

 

Cette histoire a tellement de potentiel que j’ai peur que Gotham la plante complètement. Les deux forment déjà un vieux couple tellement drôle et divertissant. J’attends bien entendu plus de plans violents et machiavéliques, mais cela donne déjà plus de prestance à Nygma, qui en avait bien besoin. De toute façon, tout ce qui touche le Pingouin devient bon. Même Jim et Lee…

Ah, j’allais oublier ! En fin d’épisode, la série nous présente à deux nouveaux vilains : un bien connu des heures les plus sombres niveau qualité de la franchise Batman, et l’autre bien plus énigmatique et intéressant. Pour le premier, reste à voir ce que l’équipe créative va en faire mais ça ne pourra pas être pire que l’original. Pour le second, j’en attends bien plus et les possibilités pourraient être énormes.

 

Worse Than A Crime n’est pas satisfaisant en terme de midseason finale. L’intrigue principale souffre d’un manque de tension et le personnage de Jim est toujours aussi peu intéressant. L’épisode se révèle néanmoins divertissant, bénéficiant de quelques moments bienvenus entre ses personnages, et promet d’intrigantes nouvelles aventures à la rentrée. Mais c’est Gotham, donc je me méfie.


J’ai aimé :

 

  • Selina/Bruce.
  • La scène où tout le cast ou presque décide d’aller sauver Bruce.
  • Alfred. Cœur cœur licorne.
  • On va revoir Tabitha !
  • Pingouin/Nygma, cet hiver sur la FOX !
  • Les promesses d’Indian Hill.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • La tension inexistante.
  • Les moines.
  • Silver.
  • Gordon et tout ce qui le concerne. C’est quand même le seul mec au monde capable de n’avoir aucune alchimie avec Morrena Baccarin.
  • Où est Barbara bordel ?

 

Ma note : 13/20.


Ma moyenne de notes sur la mi-saison : 11,91/20.

L'auteur

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