Après un début de saison (excepté le pilote) qui s'était révélé malheureusement assez ennuyeux et peu intéressant, Hell On Wheels commence enfin à se réveiller un petit peu et à nous offrir des intrigues qui ont au moins le mérite d'être divertissante.
Les aspects négatifs, mais pas trop
L'épisode précédent relevait déjà un peu le niveau notamment en mettant en danger Elam, et l'épisode se terminait sur la fuite de ce dernier avec Cullen qui lui donnait une arme par la même occasion. Bien évidemment, les fugitifs ne le sont pas restés très longtemps, puisqu'ils reviennent dès l'après-générique. Ainsi, comme si de rien n'était, le Suédois norvégien se fait fouetter sous le regard de Durant et Cullen revient tranquillement à son ancienne position de leader. Cette grosse ficelle scénaristique, qui montre que les scénaristes ne savent pas trop quoi faire avec leur intrigues, est au moins à peu près justifiée par le déraillement du train au début de l'épisode et m'a tout de même permis de me taper un bon gros fou-rire.
C'est d'ailleurs à ce moment que je me suis rendu compte que le seul personnage auquel je m'attache un minimum, c'est Durant, qui est pourtant à priori LE gros c****** de la série. En effet, alors que Elam fait son beau gosse parce qu'il a une arme, que Cullen est vaguement sympathique mais n'a rien à offrir de particulièrement attachant, que le révérend se tape un bad trip hallucinatoire, ou encore que Lily Bell essaye de montrer qu'elle peut vivre en paysane, Durant, lui, tente de conquérir cette dernière en lui révélant un amour sincère mais non réciproque (pour l'instant), tandis qu'il rentre dans son pauvre petit train sous une musique triste. Trop mignon.
Je veux la même !
Les aspects positifs, mais pas trop
Après avoir vu cet épisode dans son intégralité, il apparaît le fait qu'il repose presque entièrement sur le déraillement du train, sans pour autant le mentionner une fois passé le générique. En effet, à défaut de complètement exploiter cet événement d'un point de vue psychologique intéressant (mais ça la série commence à nous y habituer), l'épisode entier en découle et permet de lancer une intrigue façon "cowboys contre indiens" assez classique dans l'ensemble mais possédant quelques éléments intéressants, en plus de divertir efficacement.
Ainsi, Cullen, l'indien chrétien et un ancien soldat de la Guerre de Sécession appartenant autrefois au camp ennemi de Cullen partent à la recherche des responsables du déraillement du train. Et bien sûr, ce n'est pas pour leur offrir des bonbons. Et pour une fois, le traitement est plutôt réussi sans être trop manichéen : le stéréotype de l'indien civilisé parfait est contre-balancé par le fait qu'il ralentisse volontairement la poursuite, et le danger ne semble pas tant venir des indiens que de l'ancien soldat qui garde avec Cullen encore les rancoeurs de la guerre passée. Malgré tout, les indiens restent très barbares (faut pas déconner non plus) et mettent à l'évidence des scènes de crimes dignes de Cannibal Holocaust. L'épisode se finit sur nos trois compagnons qui viennent de se faire encercler par ces derniers.
Même si l'épisode suivant nous fera probablement une nouvelle pirouette évitant toutes les difficultés, la longue poursuite se déroulant sur une bonne moitié de l'épisode est finalement divertissante, et à ce stade de mon appréciation de la série c'est tout ce que je demande.
A côté de cette poursuite, l'épisode est ponctué de quelques scènes par-ci par-là concernant plusieurs personnages secondaires qui sont assez peu intéressantes, comme le révérend qui a la gueule de bois, Mrs Bell qui refuse de manger un truc dégueulasse, Mrs Bell qui monte une tente dans la boue, ou encore le Suédois qui se croît dans Homeland. A partir de là, un choix s'est offert à moi : soit prendre ces intrigues au premier degré et trouver ça consternant, soit les prendre au second et me marrer devant mon écran. Pour mon propre bien être et parce que j'ai quand même envie d'aller jusqu'au final, j'ai choisi la deuxième option.
Finalement, Hell On Wheels est un sympathique divertissement, avec d'un côté quelques scènes assez efficaces, et de l'autre un petit côté nanar qui peut être assez drôle si on le regarde du bon oeil. Pour ma part, je m'amuse à faire des captures d'écran qui sont parfois très drôles. On fait avec ce qu'on a.
J'ai aimé :
- Durant
- sa réplique à Cullen qui m'a fait me plier en quatre : "Je n'ai pas signé pour combattre des Indiens." "Vous n'avez rien signé du tout."
- la poursuite des Indiens et les tensions post-guerre de Sécession
- les personnages du Suédois et du révérend, hilarants malgré eux
- la photo, comme d'habitude quoi
Je n'ai pas aimé :
- les grosses ficelles scénaristiques
- la plupart des sous-intrigues
- le manque de traitement en profondeur, mais je me répète...
Ma note : allez, on va mettre un bon petit 13/20, parce que je ne me suis pas ennuyé et je me suis même bien marré.