L'épisode précédent gardait encore de nombreux défauts mais avait au moins le mérite de faire rire. Ce n'est pas le cas de ce cinquième (et probablement dernier pour moi) épisode, qui m'a laissé dans un état de profond ennui pendant la quasi-totalité des 25 minutes, malgré quelques bonnes idées inexploitées.
Un show sauvé de la catastrophe par Marty
On peut dire que House Of Lies devrait remercier le talent de Don Cheadle, car sans lui j'aurais probablement arrêté la série encore plus tôt. En effet, son personnage tient la série à lui tout seul grâce à la mise en scène qui se focalise presque exclusivement sur lui. Les regards caméras sont ainsi toujours aussi bien placés, les petits apartés style «wikipedia motherfucker» sont sympathiques, et le délire hallucinatoire avec le client est assez amusant.
C'était d'ailleurs l'occasion ou jamais pour la série de Showtime de montrer qu'elle pouvait jouer sur les deux tableaux comiques et dramatiques, puisque Marty était doté d'une intrigue intéressante : tandis que l'équipe se rend dans l'Utah pour une nouvelle affaire, ce dernier est victime du racisme du client. Malheureusement, cette intrigue est au final très peu exploitée, en restant cantonnée à quelques allusions à peu près amusantes mais courtes.
De plus, malgré une éciture faite pour ne pas qu'on s'ennuie, les intrigues indépendantes à chaque épisode et le cynisme de Marty qui vont généralement avec commencent à se ressembler dangereusement. La structure et les vannes sont presque toujours les mêmes, le client n'étant lui aussi guère différent dans ses réparties entre chaque épisode.
Enfin, cette intrigue permettait de mettre en avant le personnage de Jeannie, le seul sujet à un développement dramatique à part Marty, en la plaçant à la direction de l'équipe le temps de l'affaire en Utah. Malheureusement, malgré une réplique bien sentie à la fin de l'épisode qui montre des tensions à la fois intérieures et au sein du groupe, le reste ne parvient pas vraiment à convaincre et encore moins à passionner.
Le reste, soit en gros le vide intersidéral
Saurez-vous retrouver le sponsor de House Of Lies dans cette image ?
L'épisode précédent nous avait montré que le duo Clyde/Doug avait un certain potentiel comique. Ce potentiel n'est assurément pas utilisé dans ce cinquième épisode, ces deux personnages préférant avoir un délire scato vulgaire plutôt qu'une parodie efficace comme dans le quatrième épisode. Comme vous pouvez vous en douter, ce gag n'est pas drôle et revient plusieurs fois dans l'épisode.
Comme à son habitude, l'ex-femme de Marty essaye d'être drôle en se donnant un côté trash, sans y parvenir pour autant, sauf que cette fois elle est dotée d'une intrigue à part entière dans l'épisode, pour un duo avec son fils. Si cette dynamique était assez encourageante sur le papier, elle est au final inintéressante : l'ex-femme n'est donc pas drôle et le fils guère plus. Même s'il apportait quelque chose d'intéressant lors de l'épisode précécent, il parvenait à donner du punch aux autres personnages. Dommage que cela ne soit pas le cas ici.
Finalement, cet épisode revient dans les travers des épisodes 2 et 3 en centrant le peu de comique sur Marty et laissant le reste à la merci de l'échelle de tolérance des spectateurs. Pour ma part, House Of Lies vient très probablement d'atteindre le point de non retour, le potentiel de départ de la série ayant très peu de chance de refaire son apparition. Bon courage à ceux qui souhaiterons tout de même continuer l'aventure.
J'ai aimé :
- Don Cheadle, qui fait plutôt bien son boulot
Je n'ai pas aimé :
- Tout le reste
Ma note : 08/20, parce que la déception est grande.