Le méta fait aujourd’hui partie intégrante du monde des séries. Le méta, ce sont des allusions à l’univers de sa série ; j’ai pour la première fois été confronté à ce concept avec Community qui a réussi à pousser le bouchon jusqu’à une distance insoupçonnée. Ce côté ultra référencé me plaît beaucoup, surtout quand les scénaristes décident d’aller au bout de leurs idées.
iZombie a souvent délivré de très bons moments de télévision. Démontrant souvent une grande habileté à jongler entre plusieurs histoires en même temps, la série de Rob Thomas n’est jamais la dernière à vouloir prendre des risques. C’est sans doute pour cela que Method Head m’a légèrement déçu…
Un méta qui ne va pas assez loin
La partie policière de Method Head s’intéresse à la mort d’un acteur qui était la star montante d’une série sur les zombies. iZombie avait ici de nombreuses opportunités d’utiliser le concept du méta à son avantage, mais les scénaristes ne sont clairement pas allés très loin. La critique des acteurs prétentieux n’a pas été assez poussée non plus et, si les moments sur le tournage de la série se sont révélés sympathiques, l’épisode s’en est ressenti. Il faut dire que lorsque la série se concentre principalement sur l’intrigue policière, ce n’est jamais bon signe. En début de saison, les intrigues s’étaient révélées bien plus noires qu’à l’accoutumée, ce qui avait aidé à les rendre passionnantes. Ici, elle est au mieux classique. Cela ne veut pas dire que l’enquête ne possède pas ses bons moments, au contraire. Mais c’est dommage que l’équipe créative n’ait pas choisi de pousser le délire un peu plus loin.
“You know what would be fun? A zombie show where a zombie is the star.”
“That’s dumb.”
Toute cette partie de l’épisode aurait pu être bien plus intéressante si le conflit entre Liv et Clive avait été davantage prolongé. Les scénaristes avaient ici le matériel pour creuser encore plus la solitude de Liv, entre sa perte de Major et celle de son travail de policière, mais ils ont préféré remettre rapidement les deux enquêteurs ensemble. Je ne me plains pas trop, puisque les deux possèdent une alchimie qui fait que les enquêtes sont toujours plus drôles avec eux. Mais, encore une fois, je trouve que c’est dommage lorsqu’on ne va pas au bout de ses idées.
Beaucoup d’histoires qui s’emmêlent
Method Head voit, en plus de sa partie policière, beaucoup d’histoires secondaires se développer. On revoit Blaine, toujours en train de gérer son commerce. S’il déplore la perte de la call-girl de Cape Town et qu’il va peut-être à nouveau se transformer en zombie, Blaine est toujours bien joyeux. Son business fonctionne à merveille, et la bonne humeur est de mise. S’il est clairement sous-utilisé depuis le début de cette saison 2, Blaine va très rapidement se retrouver sur le devant de la scène, avec Dale et Clive qui se rapprochent de plus en plus. Et, comme souvent, cela sent plus mauvais pour les deux gentils que pour le méchant.
Du côté de Max Rager, des soupçons commencent à poindre concernant ce bon vieux Major. Cette partie de l’épisode se révèle très classique dans son exécution, mais profite d’un Steven Weber au meilleur de sa forme. Qu’il sympathise avec Major, qu’il entretienne sa relation définitivement un peu creepy avec sa fille (de toute façon, moi, depuis Banshee…) ou qu’il danse en imitant son robot de bureau – si, si –, Vaughn se révèle parfait tout le long de l’épisode. Et puisque Major se rapproche de plus en plus de savoir ce qu’il se passe au sein de l’entreprise, on devrait encore le voir un certain temps. Tant mieux !
Enfin, du côté de Liv et Major, les choses restent peu ou prou les mêmes. Ravi dévoile aux deux ex-tourtereaux que Major va sans doute se transformer à nouveau en zombie, et cela entraîne les trois personnages dans une quête pour retrouver ce qu’il reste de l’Utopium contaminé. Cela donne lieu à de jolies scènes entre les trois personnages, même si cette partie de la mythologie d’iZombie n’avance pas trop dans cet épisode.
Method Head représente un retour en petite forme pour iZombie. Comme souvent, c’est lorsque la partie policière domine l’ensemble de l’épisode que celui-ci est le moins divertissant. Néanmoins, la mythologie semble faire un pas dans la bonne direction avec la scène de fin. Les choses vont bouger !
J’ai aimé :
- Les danses de Steven Weber. Ce mec est mon idole.
- Les scènes où il y a Steven Weber en général.
- Clive et Liv. Si je suis déçu que leur brouille n’ait pas duré longtemps, ils sont tout de même assez adorables à voir ensemble.
- Ravi, le MEILLEUR. AMI. DU. MONDE !
- Une Liv assez drôle, notamment en mode Mère Noël.
- Major et Ravi, une bromance pour l’éternité.
Je n’ai pas aimé :
- Un conflit trop vite résolu entre Liv et Clyde.
- Une partie méta qui ne va pas assez loin à mon goût.
- Une enquête policière assez fade.
- Elle est où, Peyton ?
Ma note : 12/20.
RasAlGhul
