Critique : iZombie 2.19

Le 23 avril 2016 à 13:39  |  ~ 9 minutes de lecture
Un retour sur les deux derniers épisodes de la très bonne deuxième saison d'iZombie.
Par RasAlGhul

Critique : iZombie 2.19

~ 9 minutes de lecture
Un retour sur les deux derniers épisodes de la très bonne deuxième saison d'iZombie.
Par RasAlGhul

Petite précision avant de débuter : cette critique s'occupe du 2.18 et du 2.19 d'iZombie.


Cela faisait maintenant quelques épisodes que je n’avais pas écrit sur iZombie. Pour tout vous dire, j’ai subi le syndrome de la critique à la semaine : trop de risque de se répéter semaine sur semaine, du coup on fait une pause, en attendant que le statu quo vole en éclat.

Il faut dire qu’iZombie sait faire patienter ses spectateurs ; les intrigues sont souvent ralenties, de façon à provoquer un momentum aussi divertissant pour nous que dévastateur pour les personnages. Comme j’ai déjà dû l’écrire, il en ressort de la frustration au visionnage de certains épisodes seulement là pour faire le nombre mais, au bout du compte, l’expérience se voit valorisée lorsque tous les dominos s’écroulent.

Et une chose est sûre : Rob Thomas and Co. savent comment terminer une saison ! Ils nous avaient déjà fait le coup l'année dernière, et ils remettent cela avec un diptyque d’épisodes passionnant, émotionnel et ouvrant une toute nouvelle intrigue pour la saison prochaine.

 

 

Les masques finissent par tomber

 

Des deux épisodes, Deadbeat est celui qui se révèle le plus émotionnel : la situation devenait de plus en plus étouffante autour de Major, et l’épisode s’occupe de gérer les conséquences de son arrestation. Clive et Dale sont dans le vrai, toujours aussi adorables et amoureux, Major aussi, alors que Liv et Ravi cherchent à tout prix à préserver leur secret, tout en tentant de stopper une possible fin du monde. Parce que oui, Major est de nouveau un zombie, et affamé, il risque de contaminer tous les prisonniers.

 

Dale et Clive, cherchant à résoudre leurs deux affaires

 

En plus des enjeux émotionnels dus à l’attachement que l’on a par rapport aux personnages, l’épisode élève également ceux concernant l’histoire globale. Plus d’enquête policière pour détourner l’histoire de ses rails ; ici, on observe la mythologie savamment construite s’écrouler sous son poids. Il en résulte une tension palpable à chaque discussion entre personnages. Liv est acculée, et ne trouve donc plus d’autres solutions que de tout avouer à Clive.

Je m’attendais très fortement à ce que notre cher policier fasse son entrée dans Team Z, et les scénaristes ont bien pris le soin de nous faire comprendre que c’était le dernier recours possible de Liv pour sauver Major. La scène est parfaite, de la douleur de Liv à l’incompréhension croissante de Clive. Ce dernier voit non seulement son monde s’écrouler, mais il se retrouve acculé devant un choix impossible, qui va lui jouer un bien mauvais tour du côté de sa vie personnelle. Le vrai coup de poignard de l’épisode réside dans la conversation entre Clive et Dale, avec cette dernière qui s’en va le cœur brisé. Reviens vite Jessica Harmon, The 100 ne sait pas te traiter correctement !

 

 

Un huis-clos divertissant

 

Désormais tous concentrés sur le même objectif – à savoir arrêter Vaughn et Max Rager –, Liv, Major et Clive s’introduisent à une fête organisée par la compagnie de boissons, fêtant son rachat par une entreprise militaire. Salivation Army – quel titre génial sans déconner – reproduit la scène du Meat Cute de la fin de saison dernière, mais cette fois-ci pendant tout un épisode ! Pas de Der Kommissar cette fois-ci, mais bien une horde de zombies qui tuent tout ce qui bouge, même Rob Thomas – l’homonyme du créateur d’iZombie ! On se retrouve devant un mash-up génial entre Die Hard et les films de zombies.

 

Liv, Clive et Major dans un ascenceur

 

Il y a de l’action, de l’humour et des scènes absolument what the hell, bref tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. J’avoue que Major décidant qu’une hache serait son arme du jour m’a rempli de bonheur – il devrait donner des conseils à Mack d’Agents of SHIELD. Bien entendu, une mission comme celle-ci ne peut pas bien se terminer, et c’est ce pauvre Drake – ou ce qu'il en reste – qui passe l’arme à gauche. Ce qui était probablement destiné comme LE moment émotionnel du diptyque ne possède pas le poids suffisant ; Drake n’a passé que trop peu de temps avec Liv pour que sa mort fasse plus d’effet qu’une mort normale. Qui plus est, les scénaristes avaient déjà sorti le même lapin de leur chapeau l’année dernière avec Lowell, une blessure qui ne s’est pas encore cicatrisée pour ma part.

 

 

Trois méchants, des destins différents

 

Cette saison, iZombie s’est rajouté un vilain de plus à son roster : Mr. Boss est venu grossir les rangs du Ministère de la Méchantitude avec Blaine et Vaughn. Si, pris individuellement, les trois sont engageants, assez souvent la narration s’est retrouvée éparpillée. C’est un peu le problème de cette série : à force de vouloir jongler trop de storylines à la fois, tu finis par enlever du poids à celles qui comptent vraiment.

Blaine suit un chemin assez étrange : amnésique depuis qu’il a pris le remède de Ravi, le personnage n’est plus qu’une coquille vide. Il reste la possibilité qu’il simule et qu’il joue un jeu bien plus élaboré que ce que l’on voit à l’écran, mais même cela n’excuse pas vraiment le fait d’avoir perdu toutes les caractéristiques qui rendaient le personnage si divertissant. Reste à voir où Rob Thomas va emmener son histoire, mais entre ce développement et le possible triangle amoureux autour de Peyton, l’avenir semble sombre du côté de Blaine.

 

Mr. Boss

 

Mr. Boss est un vilain mitigé ; très effrayant dès sa première apparition, il a par la suite perdu son aura, à force d’être montré épisodiquement. Cela n’a rien à voir avec l’interprétation d’Eddie Jamison, mais plutôt avec l’incapacité de l’équipe créative de lui fournir du matériel intéressant. L’année précédente, Vaughn avait été intégré bien plus tard, et c’est sans doute ce qui aurait dû se passer avec Mr. Boss. Rendez-vous l’année prochaine, big man !

 

Vaughn et la nouvelle propriétaire de Max Rager

 

Enfin, Vaughn aura servi du début jusqu’à la fin, Steven Weber ne décevant jamais une seule seconde dans son interprétation mégalomaniaque. Entre saillies pleines d’humour, pointes de sadisme et décisions profondément mal intentionnées, Vaughn s’est très vite imposé comme une figure indispensable à iZombie… mais également une qui allait tirer sa révérence d’une façon peu convenable. Les scénaristes bouclent cette storyline de la meilleure des façons possibles. Aussi horrible qu’était Vaughn, ceux qui prennent sa suite seront encore pire !

 

 

Que d’histoires pour l’année prochaine !

 

Autant le cliffhanger de l’année dernière laissait peu de place au suspense, nous laissant plutôt devant le désarroi complet de notre héroïne principale, autant celui de cette saison promet de nombreuses interrogations avant que la saison ne recommence. L’entreprise militaire qui prend la succession de Max Rager possède des plans très précis pour la ville de Seattle, et c’est à ce moment précis que l’on peut se demander si iZombie réalise son saut du requin. Je suis énormément intrigué par la direction que va prendre la série à la rentrée, mais également un peu effrayé : ça peut aller d’un côté comme de l’autre niveau qualité.

Autrement, nos personnages auront plein de problèmes relationnels à résoudre : Ravi devra gérer le fait d’avoir tué un homme et la compétition de Blaine par rapport à Peyton, Major et Liv vont devoir s’occuper des retombées des derniers épisodes, alors que Clive ne sera probablement plus là où il était il y a de cela quelques épisodes. Au-delà de sa mythologie toujours croissante, iZombie trouve son succès dans ses personnages et les épreuves qu’ils traversent. Pour cette partie-là du récit, je n’ai aucun souci à me faire !

 

Avec ces deux derniers épisodes, iZombie nous montre encore une fois à quel point elle maîtrise l’exercice de finir une saison. Regarder cette série, c’est s’embarquer dans un voyage parfois frustrant, mais qui réussit toujours à convaincre. Qui plus est, je n’ai absolument aucune idée de comment va reprendre la saison 3, et ça, ça me donne déjà très envie d’être à la rentrée !

 

J’ai aimé dans ce diptyque :

 

  • De l’émotion et du drame.
  • Un humour toujours au point.
  • De gros moments pour chacun des personnages.
  • Un cliffhanger incroyablement intrigant.
  • La conversation entre Liv et Clive.
  • Clive et Dale.
  • Major et sa hache.
  • Ken Marino !

 

 

Je n’ai pas aimé dans ce diptyque :

 

  • Blaine. Depuis cette histoire d’amnésie, le personnage n’est plus le même.
  • Mr. Boss : trop d’apparitions sporadiques cette saison ont limité sa dangerosité.
  • S’ils font un triangle amoureux entre Peyton, Ravi et Blaine, je sens que je ne vais pas aimer.
  • La fin de Rita. Dommage pour le personnage.

 

Ma note du 2.18 : 17/20.

Ma note du 2.19 : 16/20.

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