Critique : King 2.01

Le 04 mars 2012 à 11:50  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode de reprise correct et assez prévisible, avec une nouvelle équipe pour le duo King - Spears.
Par sephja

Critique : King 2.01

~ 7 minutes de lecture
Un épisode de reprise correct et assez prévisible, avec une nouvelle équipe pour le duo King - Spears.
Par sephja

Tube of lipstick with a badge

L'agent Jessica King reçoit une affaire concernant le décès d'Alina Minkute, une strip teaseuse retrouvée noyée après avoir été vu en train de se disputer avec la femme du fils de Fielding, l'ancien chef de la police. Aidée de Derek Spears et de Pen Martin, la division Major crime prend l'affaire en main, mais se heurte assez vite aux nombreuses amitiés que Fielding a conservé au sein de la police, en particulier le chef Graci. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode correct que l'on peut détailler ainsi : 

  •  une reprise entre stabilité et renouvellement 
  •  une affaire classique un peu trop prévisible 
  •  une histoire de grossesse qui stagne 
  •  un retour en demi-teinte 

 

 

Un nouveau départ

Après une première saison assez moyenne, King revient sous le signe d'une volonté de renouveau, même si certains éléments n'ont pas changé, en particulier l'héroïne, toujours aussi peu diplomate. A la manière de Prime Suspect, Jess va devoir s'affirmer devant une hiérarchie entièrement masculine dans une affaire de meurtre où la victime du jour est traitée avec un certain mépris. En choisissant une femme comme victime, King cherche à réaffirmer la tendance de son héroïne à vouloir s'opposer à l'autorité, jouant à réduire en miettes les excès de virilité de Fielding. 

L'atout charme de la série reste Amy Price-Francis toujours impeccable, affichant une série de tenues particulièrement élégantes qui tient facilement l'épisode sur ses épaules. A la fois féminine et autoritaire, King reste maître en son royaume, la division Major Crime voyant l'arrivée de deux nouveaux membres en remplacement de Collier et MK. Le but de l'épisode va donc consister à poser ces nouveaux personnages avec plus ou moins de réussite, la faute à une héroïne qui peine toujours autant à déléguer et à mettre en valeur ses coéquipiers.

Nouvelle venue, Ingrid Evans est l'élément positif de ce début de saison, son apport se révélant décisif dans cette affaire, King lui offrant l'occasion de sortir du placard où elle était enfermée. Revancharde, elle permet à l'intrigue de décoller dans le second acte à la différence de l'autre associé, Martin, qui fait ici une première impression assez désastreuse. Lymphatique sans être comique, ce personnage apparaît comme le ratage de ce début de saison deux, même si un seul épisode ne suffit pas à le condamner définitivement. 

 

Un épisode de routine 

Pour sa reprise, King a donc beaucoup de choses à régler, le season finale précédent ayant laissé le doute quant à la tournure que s'apprêtait à prendre sa vie sentimentale de Jessica. Partagée entre sa liaison avec Spears et son mari, elle fait finalement le choix de réaffirmer son couple, laissant Derek sur la touche. L'épisode s'inscrit donc dans une continuité, cherchant à tirer profit de leur relation ambiguë pour mettre en évidence la difficulté de King pour gérer les hommes dès que sa relation avec eux s'inscrit hors d'un rapport de force.

Pour permettre aux spectateurs de retrouver leurs marques, les auteurs font le choix d'offrir une intrigue basique avec une histoire de meurtre des plus simples, suffisamment bien construite pour assurer un divertissement correct. La victime du jour est le cliché idéal de la victime, jeune lithuanienne immigrée venue au Canada à la poursuite d'un rêve qui s'est avéré n'être qu'un mensonge. Un cas moralement inattaquable qui va surtout offrir une opposition entre King et Fielding qui évoque directement le season premiere de l'année dernière.

Certes, le dernier acte cherche à troubler l'identité du coupable, mais l'ensemble reste terriblement prévisible, galop d'essai pour une série qui cherche à réaffirmer ses bases. Heureusement, le duo Derek - Jessica s'impose vite comme le point fort de l'épisode, même si l'histoire de grossesse qui sert de fil directeur à la série possède un potentiel particulièrement limité et assez inquiétant. 

 

 

Les conséquences d'un enfant 

Lors de la première saison, Jessica cherchait à concevoir un enfant avec son mari Danny, donnant une intrigue fil rouge qui suivait les différentes étapes de la procédure pour une FIV. Une idée intéressante, donnant une certaine originalité à la série, tout en décrivant le quotidien de nombreux couples où la fertilité est devenue une source de tension. Seulement, cette histoire a vite connu un virage décevant avec l'intervention d'une liaison entre elle et Derek, abandonnant l'idée de départ au profit d'une histoire plus classique autour de l'infidélité de King et de l'addiction aux jeux de son mari. 

L'arrivée d'un enfant semble amener un certain apaisement dans une vie sentimentale chaotique, mais perd au passage l'originalité de la saison dernière sur le thème de la difficulté à assumer vie professionnelle et procréation assistée. Le potentiel semble alors plus limité, hormis contraindre l'héroïne à faire le choix d'une certaine stabilité et de construire des liens plus forts avec son mari. Sa tendance à rejeter ceux qui lui sont proches dans est un trait particulier de son caractère qui va être au centre de cette saison, l'obligeant de se poser la question de son rapport à la famille. 

Malgré quelques efforts, les bases mythologiques de cette saison sont assez minces, la liaison entre King et Spears étant une erreur depuis le commencement. Il reste que le retour de King ne résout pas les problèmes entr'aperçus dans la première saison, l'intrigue du jour ne permettant d'aborder que superficiellement le rapport de Jessica avec l'idée d'une famille.

 

Un retour en demi-teinte 

Après une première saison moyenne, j'attendais cette nouvelle saison de King avec l'espoir de voir la série affirmer ses bases  et proposer des scénarios mieux maîtrisés. De ce point de vue, le sentiment final après ce season premiere est assez mitigé, l'intrigue du jour étant beaucoup trop simpliste et l'influence de Fielding restant trop faible pour offrir un adversaire de taille à Jessica. Si le duo entre Amy Price-Francis et Alan Van Sprang reste le point fort du show, l'arrivée de Martin est loin de convaincre, son personnage peinant clairement à s'affirmer. 

En conclusion, une reprise correcte pour King avec deux acteurs vedettes toujours au diapason, mais une enquête du jour simpliste qui sert avant tout à présenter la nouvelle équipe. L'absence de Collier se fait sentir et l'incapacité de Jessica à distribuer correctement les tâches n'aide pas vraiment à mettre en valeur ses nouveaux collaborateurs. Sans éclat, la série retrouve les défauts et les qualités de sa première saison, avec en plus quelques effets de mise en scène agaçants et un travail sur les costumes particulièrement convaincant. 

 

J'aime : 

  •  Amy Price-Francis et Alan Van Sprang très bons  
  •  la nouvelle garde-robe de Jessica 
  •  le personnage d'Ingrid 

 

Je n'aime pas : 

  •  le personnage de Martin 
  •  le scénario trop prévisible 
  •  le fil directeur sur la grossesse peu convaincant 

 

Note : 11 / 20 

Un retour en demi-teinte avec en particulier un personnage de Martin mal mis en valeur et assez peu convaincant, l'intrigue simpliste le rendant assez inutile. Heureusement, le charme du duo Alan Van Sprang - Amy Price - Francis fonctionne parfaitement, assurant un divertissement correct digne de la saison un.

L'auteur

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