Petit Melrose place deviendra grand. Si la série arrive au terme de sa première saison, elle sera peut être devenue une série regardable car chaque semaine la série progresse. On est loin de l’ambiance étrange du premier épisode, dieu merci. La série commence à se dévergonder et les personnages deviennent plus pervers. Tous se chauffent en attendant l’arrivée (ou le retour) de la reine Amanda.
Absent ces deux derniers semaines, Michael Mancini est de retour. Sans Jane, sans Sydney. Une guest à la fois, je vous le disais il n’y a pas longtemps. Et quel bonheur de revoir Mancini car il a retrouvé son sex appeal et saute sur tout ce qui porte une petite jupe. Ça c’est le vrai Michael ! Oui bon, il n’a pas très bon goût car il se tape Violet la cinglée.
A sa décharge, on pourra dire qu’il n’a jamais su résister à une rousse. Le plan de Violet n’est pas très subtile, c’est le moins que l’on puisse dire. J’ai pourtant trouvé cette histoire sympathique. Un classique du chantage Melrosien et la fin est carrément over the top avec notre brave Violet transformée en crazy nanny. C’était tout bonnement délirant. Bien sûr, a ne pas prendre au premier degré. Dans le genre tellement ridicule que ça en devient génial, cette intrigue vaut de l’or. Ashlee Simspon est toujours impayable avec ses grands yeux inexpressifs. Elle serait parfaite en doublure d’une grenouille dans un documentaire animalier. Si vous êtes toujours sceptique concernant la filiation entre Violet et Sydney, celle ci peut de moins en moins être remise en doute. Michael est le deuxième personnage à accepter cette évidente incohérence sans bouger. Le plus grand regret de cet épisode est de voir Michael se faire rouler par une petite jeune de l’immeuble comme Jane il y a deux semaines. On est définitivement passé dans le 2.0.
Si on parle d’incohérence, on en vient inévitablement à parler de David le fils illégitime de Michael élevé dans une caravane. Ce type est un vrai boulet et entraîne la prometteuse Lauren dans sa chute. Le fiston a dû mal à assumer son statut de bad boy de la série et reçoit une correction du méchant de passage avec un super accent bien cliché. ça fait du bien de voir quelqu'un le frapper ce gars là. Ce n'est plus une tête à claques, c'est vrai punching ball. Lauren prend elle ses jambes à son cou. Dommage elle progressait bien dans son attitude de salope et elle retrouve un semblant de dignité à mon plus grand regret. Au moins, elle a droit au premier et sans doute dernier avertissement de la part de Wendy. Elle lui fait encore faux bon et la Madame lui cassera sa jolie petite gueule. Ça pourra mettre un peu ambiance. On met en place la suite de l’intrigue et on se dirige vers du moins en moins sage pour Lauren. Et si Wendy lui réservait une soirée bondage pour tester la nouvelle ? Je serai preneur.
La femme de Michael ne sert toujours à rien. Elle fait pitié telle une plante verte en train de mourir dans son coin. Le seul espoir du personnage serait que Burnsie soit la meurtrière de Sydney. J'ai cette idée depuis le début de la série. Je me devais de laisser une preuve par écrit de mes soupçons pour pouvoir dire le cas échéant, je vous l'avais dit !
Comment semer le trouble au pays des bisounours ? En y introduisant l’invention la plus diabolique de l’homme : l’argent. Jonah et Riley sont à cours de cash et ça va les pousser à mal agir. Pas de panique pour l’instant c’est assez sage. Riley trouve un nouveau travail bien payé tombé du ciel. Ça ne doit pas être la crise pour tout le monde. Espérons que cela signe la fin de la gentille institutrice. Place à la diablesse top model. Jonah ouvre des yeux ronds en voyant Riley vêtue de peau de bête et il ne faudra pas longtemps pour voir d’autres hommes lui tourner autour. Le moment rêvé pour Ella de lui piquer Jonah. Elle bave toujours devant lui, on se demande pourquoi, pendant que lui n’a d’yeux que pour Riley. Oui c’est vrai, elle est très jolie Jessica Lucas. Son personnage est seulement beaucoup trop insipide. Est ce seulement moi où a t’elle un faux air de Joey Potter ? Vivement qu’elle passe à la phase Katie Holmes scientologue fashionista. Les petits flirts de Caleb restent très comme il faut. Gay mais pas trop, on est sur la CW. Ella s’est aussi calmée sur ce point. Le « try sexual » était donc un simple coup de buzz comme l’ex WB sait si bien l’orchestrer.
La vraie énigme de la série, n’est pas qui a tué Sydney car tout le monde s’en fout. Non, ce que je veux savoir c’est où est passé Auggie ? Depuis son épisode flash back où il dévoilait un potentiel énorme de noirceur, on ne le voit plus ou deux secondes en passant. On préfère se concentrer sur Violet et David, allez comprendre pourquoi.
Bilan : Ne quittez pas, on va y arriver. Voilà le message de la production tout au long de cet épisode. Ça reste encore trop gentillet mais quelque chose est en train de se passer. Petit à petit la série évolue vers davantage de coups fourrés, l’ambiance bon enfant se transforme. Il faudrait peu pour voir la série basculer vers du vrai Melrose version 90. La version 2009 hésite clairement à franchir le pas et à trop attendre entre deux attitudes, on finit par ne pas en avoir du tout. Désormais, il est l’heure de s’affirmer.
J'ai aimé : Les manigeances de Violet, le retour du vrai Mancini, l'hypocrisie de Lauren
Je n'ai pas aimé : Les bisounours dégoulinants de bonheur
Note : 13/20
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