Critique : Necessary Roughness 1.02

Le 12 juillet 2011 à 14:36  |  ~ 5 minutes de lecture
Abandonnant une bonne part de ses éléments mélodramatiques, Necessary Roughness bascule dans le medical drama avec succès, Dani s'intéressant plus aux origines du mal qu'à la thérapie à proprement parler. Au programme, Nicholas Bishop sur la corde raide, Terrence King exprime sa rage et Dani rejoint un groupe de femmes divorcées.
Par sephja

Critique : Necessary Roughness 1.02

~ 5 minutes de lecture
Abandonnant une bonne part de ses éléments mélodramatiques, Necessary Roughness bascule dans le medical drama avec succès, Dani s'intéressant plus aux origines du mal qu'à la thérapie à proprement parler. Au programme, Nicholas Bishop sur la corde raide, Terrence King exprime sa rage et Dani rejoint un groupe de femmes divorcées.
Par sephja

Pitch aime Freud 

Le docteur Santino est confrontée à trois cas complexes: 

  •  Griffin Page, un ancien journaliste de terrain, devenu depuis peu présentateur d'une émission sur les zones de conflit de la planète, mais qui ne peut s'empêcher de piquer des fous rires une fois à l'antenne
  •  Terrence King qui refuse d'entendre les avis de médecins et crée un nouveau scandale dans son équipe 
  •  une fille menteuse et égoïste qui cherche perpétuellement à la provoquer

 

 

Un divertissement sur la prise de conscience 

Construit autour de l'histoire du journaliste, Necessary Roughness accueille Nicholas Bishop de BoP pour une intrigue plutôt sympathique sur l'angoisse et la solitude d'un présentateur. Plutôt que de se lancer dans des considérations psychologiques profondes qui aurait amené la série à se ridiculiser en comparaison de l'excellente In Treatment, les créateurs de la série choisissent la voie de l'investigation en donnant à Dani un rôle de diagnosticienne. Plus active, elle travaille ainsi sur l'instant, essayant d'amener son patient à prendre conscience des origines de son désarroi. 

Plutôt dynamique, cette bonne idée apparaît à la moitié de l'épisode et s'avère assez payante, permettant à l'intrigue de ne pas se perdre dans des considérations inutiles. Le travail de Dani consiste alors à dresser le profil du patient et à trouver la faille qui l'empêche de vivre de manière sereine, donnant au travail du psychothérapeute la forme d'une enquête policière. Loin de tout travail de fond, Dani cherche la fêlure, le point de faiblesse tout en restant consciente que les problèmes sont, à la fin de l'épisode, loin d'être résolus. 

Plutôt maligne, cette idée de limiter le rôle de Dani à la simple recherche des faiblesses de ses patients est un excellent moteur qui donne à cet épisode un vrai dynamisme, son duo avec Bishop s'avérant plutôt agréable. Plus mesurée que dans le pilote, Callie Thorne confirme malgré tout qu'elle peut aisément tenir la série sur ses épaules, même lorsque sa fille parvient à briser le ton plutôt introspectif du show. 

 

Le mélodrame de trop 

Alors que Necessary Roughness propose dans le style medical drama un divertissement léger et agréable, les auteurs choisissent de poursuivre une intrigue mélodramatique sur le principe du conflit mère - fille. Trois mots suffisent à décrire ce personnage de fille rebelle insupportable (me rappelant le "Go hell with her" de Mildred Pierce) :  tête à claques. Le seul intérêt de chacune de ces scènes est de tester la patience de l'héroïne et du public devant l'insupportable casse-pied incarnée par Hannah Marks. 

Trop prévisible, pas crédible du tout, la jeune actrice gesticule beaucoup et ennuie énormément, incarnant de manière stéréotypée ces adolescentes semi-hystériques dévorées par leurs hormones. Pas du tout divertissante, cette partie de l'intrigue vient mettre un terme à la tentative de retour sur le marché du docteur Santino. Cette section, portée par un duo Callie Thorne - Amanda Detmer assez réjouissant, mériterait de connaître un plus grand développement. Alors que les enfants sont en âge de partir, la série a la possibilité de dresser un portrait passionnant sur ces femmes divorcées qui doivent reconstruire leur existence.

Trop faible et prévisible, le personnage de Lindsay gâche l'épisode, la jeune comédienne surjouant quasiment toutes ses scènes. Difficile de faire une série sur une psychothérapeute si les personnages récurrents se limitent à n'être que de simples clichés, proposant une résolution finale qui n'est finalement que la répétition du pilote. 

 

La psychologie du sportif 

Bonne surprise de voir la relation entre Dani et Terrence connaître un prolongement, le show parvenant à donner un peu plus de profondeur à ce personnage haut en couleurs. Intrigue fil rouge bien intégrée, cette partie du récit mise sur la longueur pour dresser le portrait d'un rapport patient - médecin plutôt acceptable, même si l'ensemble demeure encore assez caricatural. Mehcad Brooks fait preuve d'une vraie intensité tandis que son personnage se dévoile peu à peu, laissant apparaître les bases d'une intrigue potentiellement passionnante. 

Le docteur Santino cherche avant tout le meilleur moyen de canaliser sa rage, n'essayant pas vraiment de trouver l'origine de ses démons qui le poussent à ces crises de rage spectaculaire. Même s'il est regrettable que la série ne fasse pas preuve de plus de subtilité, la série propose un trio Dani - Matthews et Nico plutôt intéressant, chacun essayant d'aider à garder le champion sur la voie du succès. Cette intrigue fil rouge s'avère une vraie bonne idée, même si elle gagnerait à faire preuve de plus de sobriété en sortant des clichés habituels du champion à la Keyshawn Johnson.

 

J'aime : 

  •  Dani qui agit en diagnosticienne plus qu'en psychologue 
  •  la continuité de ses relations avec Terrence 
  •  la non-utilisation de l'hypnothérapie
  •  un casting assez chaleureux ... 

 

Je n'aime pas : 

  •  ... si l'on excepte la fille casse-pied 
  •  trop de clichés pour un scénario qui manque de profondeur 
  •  l'aspect psychologique assez pauvre 

 

Note : 12 / 20 

Un divertissement agréable qui ne parvient toujours pas à s'extraire de certains clichés, dressant le portrait d'une relation mère - fille particulièrement ennuyeuse. Par contre, l'idée d'envisager Danni plus comme une diagnosticienne qu'une véritable psychologue avec Nicholas Bishop donne un vrai dynamisme à ce divertissement qui abandonne le terrain du mélodrame pour basculer avec succès dans le medical drama. 

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