Critique : Necessary Roughness 1.12

Le 17 septembre 2011 à 10:09  |  ~ 8 minutes de lecture
Un season final qui fait monter la pression concernant TK en le confrontant à sa plus grande peur.
Par sephja

Critique : Necessary Roughness 1.12

~ 8 minutes de lecture
Un season final qui fait monter la pression concernant TK en le confrontant à sa plus grande peur.
Par sephja

Némésis 

Les Hawks s'apprêtent à jouer leur match de play-offs contre Chicago, ce qui signifie pour Terrence King affronter son pire cauchemar, le Corner Back "Minefield" face à qui il n'a jamais réussi à faire une réception. Le docteur  Santino va devoir l'aider à lutter contre ses crises de panique pour qu'il puisse affronter son propre complexe. Pendant ce temps, Nico est chargé par Marshall Pittman d'enquêter sur son épouse Gabrielle dans le but d'obtenir un moyen de pression dans la perspective du divorce.

 

Résumé de la critique

Un épisode divertissant que l'on peut détailler ainsi :

  •  un final avec des enjeux forts qui montrent la complexité de la relation entre TK et Dani 
  •  les comédiens tous très bons et l'apport de crédibilité de Terrence Owens 
  •  la storyline de Nico qui joue un peu trop la facilité pour un final un peu timide 
  •  un bilan de saison 

 

 

La confiance et la panique 

Necessary Roughness arrive à la fin de sa première saison et revient à l'origine du show avec le cas de Terrence King qui doit faire face à un CB possédant l'ascendant psychologique sur lui. Elément indispensable dans ce sport, la confiance n'a rien à voir avec l'orgueil ou un sentiment de supériorité, elle nait dans la réussite et s'effondre dans l'échec, TK se retrouvant incapable de prendre le dessus contre son adversaire. Soumis à une pression constante des médias, il se tourne vers le docteur Santino qui va utiliser le lien qui s'est créé entre eux pour lui permettre de dépasser cette panique qui le paralyse. 

Le point fort du show réside dans sa capacité à faire évoluer TK avec une certaine intelligence, l'épisode défendant l'idée que la peur est une preuve de maturité et la surmonter un signe de sagesse. De chien fou, TK a appris à se construire sans se renier, trouvant en Mehcad Brooks un comédien suffisamment bon pour donner une vraie crédibilité à son personnage. Le final s'achève par un succès personnel, celui où Terrence trouve assez de sérénité pour redevenir un membre de l'équipe en apprenant à accepter le travail de l'ombre. 

Sur un fond assez léger, Necessary Roughness défend des valeurs assez justes qui sont celles d'un sport où le collectif et l'intégration à un système surpasse toujours l'individualité. Malgré une approche toujours aussi légère de la psychanalyse, le show aura réussi à se construire une vraie crédibilité, nous offrant une scène vraiment réussie dans les vestiaires entre Dani et TK. 

 

And now, Ladies and Gentlemen, the amazing Terrell Owens 

Si TK est un personnage de fiction, les auteurs n'ont jamais caché s'être beaucoup inspirés du controversé et brillant Terrell Owens (en maillot vert ci-dessus) et, pour cet épisode, de sa célèbre rivalité avec Roy Williams (même si celui-ci jouait Safety et non Corner-Back). Sa présence apporte une certaine crédibilité aux scènes sportives, Owens faisant subir un traitement assez dur à son double de fiction. Plutôt bon dans le jeu d'acteur, ce qui ne surprendra personne, il apporte ce petit plus nécessaire à un season final et une utilisation du Trash Talking assez réjouissante. 

Les autres comédiens sont eux aussi très bons et la série prouve une fois de plus que sa principale qualité réside dans la profondeur de ses personnages et la qualité de ses interprètes. L'arrivée de Nico en tant que patient laissait espérer le meilleur et les scènes entre Callie Thorne et Scott Cohen vont se révéler toujours aussi bonne, développant efficacement un épisode où l'amitié va suppléer la relation médecin - patient. Pris dans la tourmente de ses propres valeurs, l'homme de main de Marshall Pittman s'humanise petit à petit et doit décider de l'avenir de l'équipe et par voie de conséquence, du sien.

 

 

Une série courageuse, mais pas téméraire

Les éléments étaient donc parfaitement réunis pour un season final ambitieux, avec en plus l'officialisation définitive du divorce de Dani, laissant espérer une intrigue pleine de rebondissements qui n'arriveront jamais. Gardant ces munitions pour l'année prochaine, Necessary Roughness se limitent à réorienter les différentes intrigues en ne résolvant quasiment aucune storyline, hormis celle de sa vedette TK. Moins généreux que dans certains épisodes, les auteurs optent pour un final très construit et maîtrisé, essayant de bénéficier de l'enthousiasme populaire de la reprise du championnat NFL en plaçant beaucoup de scènes sportives. 

Seulement, elle place alors le Docteur Santino dans une situation plutôt passive, celle-ci se limitant à officialiser une rupture qui était plus qu'évidente. Jamais mise en danger professionnellement ou personnellement, elle montre la frilosité d'une équipe créative qui manque encore de confiance, préférant la continuité au changement. Loin de marquer une vraie conclusion, le final apparaît comme un moyen radical de clore une saison qui ne pouvait aller au terme de celle des Hawks, comme un moyen de refermer la boucle sans proposer de réel changement. 

Malgré la qualité du divertissement proposé, la conclusion s'avère un peu décevante au vu du potentiel de départ, laissant beaucoup de storylines ouvertes pour la saison deux. 

 

Bilan de la saison un 

Au premier abord, Necessary Roughness avait tout de la série opportuniste et fédératrice, mélange de psychologie simplifiée pour les femmes et de sports virils pour les hommes. L'harmonie entre les deux fut difficile à trouver, la série reposant beaucoup sur les épaules de la formidable Callie Thorne, laissant le temps aux autres comédiens de prendre leur marque. Assez inoffensive, la série avait tout du plaisir coupable, entre romance et médical drama, en ne s'intéressant qu'à la partie investigation du travail de psychiatre. Prenant son mari en flagrant délit d'adultère, le docteur Santino rejoignait toutes ces héroïnes de mélodrame qui prennent du jour au lendemain leur vie en main.

Bizarrement, c'est dans ce registre que le show va rencontrer ses plus gros problèmes, la faute à une Hannah Marks vraiment pas convaincante et peu aidée par un scénario qui fait perpétuellement dans le psychodrame. La solution va venir lorsque les scénaristes vont abandonner ce registre pour transformer la série en soap-drama, multipliant les nouveaux personnages avec succès. Plus dynamique et moins maladroite, Necessary Roughness a commencé à construire son univers entre le cabinet de Dani et l'équipe de foot des Hawks.

Plus drôle et enjoué, la seconde moitié de saison délaisse son actrice principale au profit d'une meilleure dynamique de groupe, trouvant dans Nico un personnage riche et intrigant. Le show de USA aura réussi à fournir un divertissement très honorable et assez agréable, me donnant sans la moindre hésitation envie de revenir pour la saison deux l'été prochain.

 

J'aime :

  •  des comédiens très bons (même Terrell Owens) 
  •  un récit maîtrisé et bien rythmé 
  •  les scènes entre Dani et Nico toujours aussi bonnes 
  •  la réalisation plutôt crédible concernant le match 

 

Je n'aime pas : 

  •  un scénario pas suffisamment ambitieux qui joue la sécurité 
  •  la romance Dani - Matthew qui ne prend toujours pas

 

Note : 13 / 20 

Un season finale simple et efficace, se concentrant sur l'opposition entre TK et TO, Owens apportant une touche de crédibilité supplémentaire au show. Si le divertissement est assuré, l'ensemble reste un peu timide, mais lance des pistes intéressantes en vue de la saison deux.

 

Remerciement en cette fin de saison à ceux qui m'ont aidés : 

  •  SerieAll pour l'espace de liberté 
  •  Puck pour les corrections, surtout que je lui donne beaucoup de boulot, désolé...  

A l'année prochaine pour la saison deux en Juillet.

L'auteur

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