Critique : Necessary Roughness 1.09

Le 27 août 2011 à 08:50  |  ~ 6 minutes de lecture
Un volet cette semaine qui oscille entre le bon et le décevant en mettant fin à certaines bonnes idées des épisodes précédents.
Par sephja

Critique : Necessary Roughness 1.09

~ 6 minutes de lecture
Un volet cette semaine qui oscille entre le bon et le décevant en mettant fin à certaines bonnes idées des épisodes précédents.
Par sephja

Le combat le plus dur est contre soi-même

Tallis est une jeune boxeuse qui perd des combats à cause d'un blocage qui lui fait avoir des moments d'absence durant lesquels elle est incapable de boxer. De son côté, Matthews reçoit une offre d'un club de San Francisco pour un meilleur poste que celui au sein des Hawks et hésite à saisir l'occasion. Seulement, il doit aussi faire face à TK qui subit de plus en plus l'influence de son gourou Lazarus. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode correct que l'on peut détailler comme ceci : 

  •  une intrigue autour du Docteur Santino et sa famille qui évite le piège du psychodrame
  •  une histoire de boxe qui repose sur un matériel assez pauvre malgré une actrice convaincante 
  •  la storyline de Matthews qui tourne en rond, la faute à des scénaristes qui manquent de culot
  •  le cas de Lazarus qui s'avère être particulièrement décevant 

 

 

Fin du combat entre le docteur Santino et ses enfants 

Reprenant le principe du récit choral de l'épisode précédent, Necessary Roughness propose pas moins de quatre storylines plutôt bien développées, mais avec des succès divers. L'occasion pour la série de ramener le personnage de Jason Gedrick et offrir au docteur Santino une romance un peu moins précipitée que celle du début de saison avec Matthew. L'ensemble reste assez charmant grâce au talent des comédiens, l'intrigue cherchant surtout à montrer combien Dani peut se battre pour ne pas se laisser guider par ses propres sentiments, comportement assez crédible au vu de son travail. 

La rencontre entre l'amant du docteur Santino et ses enfants se fera sur le ton de l'humour, esquivant avec intelligence le psychodrame pour permettre aux deux jeunes comédiens de montrer un peu plus de profondeur que d'habitude. Pour Lindsay, la question n'est finalement pas qu'elle ait de nouvelles conquêtes, mais une surprise devant la capacité de sa mère à compartimenter sa vie passée avec sa vie présente. Pour Ray, cette découverte passera surtout par la découverte que sa mère est une femme comme les autres, offrant un visage moins insupportable aux enfants du docteur Santino qui semblent avoir enfin posés les gants, au contraire de la patiente du jour. 

 

Combattre un fantôme

Tammy est une boxeuse qui souffre de réminiscences depuis que son père est décédé, entraînant la répétition de courts laps de temps où elle perd tous ses moyens, même en plein combat. Interprétée par une Alyssa Diaz très convaincante, l'intrigue possédait un vrai potentiel pour aller explorer un traumatisme du passé refoulé, un scénario classique pour une série sur la psychiatrie. Seulement, la thérapie étant réduite une fois de plus à son strict minimum, la résolution ne va finalement dépendre que de la volonté d'une personne qui fait de la rétention d'information pour permettre aux scénaristes de gagner du temps. 

Trop mince, cette intrigue manque cruellement de ressorts alors qu'elle possédait une vraie profondeur totalement inexploitée concernant la psychologie de cette jeune boxeuse. Malgré ses progrès, Necessary Roughness peine toujours à faire preuve d'assez de subtilité pour évoquer avec intelligence les mystères de l'inconscient, surtout lorsque le trouble est lié à un traumatisme aussi fort. Un premier gâchis dans la longue liste des storylines décevantes d'un épisode qui avait tous les éléments nécessaires pour être particulièrement intéressant. 

 

Combattre sans raison son propre passé 

Pour Matthews, une porte s'ouvre vers une vie nouvelle loin de TK et de New-York pour intégrer l'équipe de Los Angeles à un poste plus glorieux. La série propose alors une storyline sur le choix, entre son béguin pour Dani et son amour ressuscité avec Laura, le destin semblant le pousser vers le second. La série va alors s'empêtrer dans les propres faiblesses d'un personnage finalement assez creux, ne parvenant pas à donner une vraie motivation à son choix, Matthews confirmant seulement son manque d'apport à la série. 

A l'image de la série, cette storyline aura raté une bonne occasion de créer une confrontation entre Laura et Dani, finissant par ne produire qu'une histoire sans réel intérêt. Trop timoré, les scénaristes optent toujours pour la solution la moins feuilletonnante et semblent vouloir refuser le choix du récit choral que l'épisode précédent tentait d'imposer. Frileux et pas assez ambitieux à mon goût, les auteurs cherchent visiblement à produire un divertissement calibré, gâchant de manière invraisemblable l'excellente intrigue de Lazarus et TK.

 

Combattre et vaincre trop tôt

Rien n'est pire que d'annoncer un combat et de voir l'un des deux adversaires tomber dès le début du match, sans avoir eu de faire étalage de son potentiel. Nouveau mentor et gourou de TK, Lazarus avait un pouvoir de nuisance suffisant pour justifier une présence un peu plus conséquente au sein du show. Seulement, les créateurs de Necessary Roughness se brûlent les ailes et expédient l'affaire sans donner un vrai sens au retournement de veste de TK. Tout est prévisible et manque là-aussi de la petite touche d'ambition que ce show pourrait sans le moindre mal se permettre.

En conclusion, un épisode agréable, mais surtout celui des occasions gâchés qui sacrifient plusieurs storylines sur l'autel du refus des créateurs de prendre le moindre risque. Dommage tant il est rare de voir autant d'intrigues proposées dans un seul épisode, marque d'une richesse et du potentiel d'une série qui semblent refuser d'évoluer. Espérons que le temps et le final à venir vont venir contredire mes propos pour redonner un peu de contenu à un show qui a prouvé qu'il était capable de beaucoup mieux.

 

J'aime :

  •  quatre storylines, une marque d'une vraie richesse 
  •  Alyssa Diaz plutôt convaincante 
  •  le rapport entre Dani et ses enfants qui sort de l'habituel psychodrame
  •  Callie Thorne toujours aussi formidable 

 

Je n'aime pas : 

  •  un manque d'ambition consternant concernant l'intrigue de Matthews et TK
  •  certains personnages sous-employés 
  •  une histoire de boxeuse au contenu assez pauvre 

 

Note : 12 / 20 

Si l'épisode s'avère assez agréable grâce à un contenu assez ambitieux, la conclusion de certaines storylines se révèlant être particulièrement agaçante. En définitive, un épisode trop timide, surtout au vu du potentiel de départ et qui abandonne le récit choral pour un style plus classique et prévisible. Sympathique, mais on reste sur sa faim. 

L'auteur

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