Critique : Necessary Roughness 1.11

Le 10 septembre 2011 à 10:50  |  ~ 6 minutes de lecture
Un épisode qui peine à démarrer, mais qui parvient, grace à une bonne seconde moitié, à installer des enjeux intéressants en vue du season final.
Par sephja

Critique : Necessary Roughness 1.11

~ 6 minutes de lecture
Un épisode qui peine à démarrer, mais qui parvient, grace à une bonne seconde moitié, à installer des enjeux intéressants en vue du season final.
Par sephja

Abandonner le passé derrière soi 

L'anniversaire de son ancien mariage approche pour Dani, la poussant à organiser un vide-grenier pour se débarrasser des derniers souvenirs concernant son ex-mari. Au même moment se présente Anne-Marie, une présentatrice d'émission de décoration qui souffre d'un problème de gestion de la colère. De son côté, TK tente d'exprimer ses sentiments à Vivica, mais la journaliste refuse ses avances sous prétexte de tester son niveau de maturité.

 

Résumé de la critique

Un épisode convenable que l'on peut détailler comme suit :

  •  une histoire d'un romantisme étonnant qui met en valeur les personnages récurrent du show 
  •  de nombreux éléments mis en place pour le season finale 
  •  l'intrigue d'Anne-Marie touchante, mais qui ne s'intègre pas au reste de l'épisode
  •  une famille comme talon d'Achille

 

      

 

La délicate alchimie du désir 

Pour cet épisode, Necessary Roughness va se pencher sur la complexité de l'esprit féminin et surtout son rapport avec le désir en dépassant le cadre restreint de la seule passion charnelle. La patiente du jour, collectionneuse compulsive, souffre d'accès de colère terrible et semble incapable de contrôler les pulsions qui l'empêchent de vivre normalement. Incapable d'assumer la moindre vie de couple, Anne-Marie cherche évidemment à compenser quelque chose, tout comme Dani qui choisit de célébrer son ancien anniversaire de mariage en mettant en vente les affaires de son ex-mari. 

La page se tourne définitivement pour le docteur Santino, mais sa mère, contrairement à elle, ne parvient pas encore à chasser une certaine nostalgie du passé. Cette storyline va s'avérer plutôt pauvre, le spectateur ignorant totalement les motifs de cette nostalgie et va heureusement être remplacée par une intrigue romantique avec Matthew largement plus intéressante. Faisant preuve d'un romantisme indéniable, le scénario de Necessary Roughness retrouve alors un ton plus "soapesque" qui lui réussit tellement bien. 

Evidemment, c'est avec TK que la série va trouver cette orientation de comédie romantique, le jeune wide receiver ne parvenant pas à conclure avec sa journaliste. Entre immaturité et impuissance, la série fait dans le classicisme le plus total, mais peut compter sur les comédiens pour donner à cette histoire un ton assez savoureux. Au final, un épisode assez attachant, qui parvient en plus grâce à Nico, à faire monter les enjeux pour le season final de la semaine prochaine. 

 

Un final prometteur sur fond de vengeance d'une femme en colère 

La fin de saison approche et Necessary Roughness profite de cet épisode pour poser tous les éléments en vue du final dont le défi le plus difficile à relever constituera à trouver un point où relier les différentes storylines. Le personnage de Nico va servir à cela en devenant l'élément central d'une intrigue mettant en scène la femme du propriétaire de l'équipe, un épouse puissante et prédatrice. Toujours fidèle et impeccable, l'homme de main de Marshall Pittman va montrer sa loyauté en se démenant pour empêcher un début de chaos au sein d'une équipe en pleine préparation pour les play-offs. 

Semer la discorde parmi les affaires de son mari, engendrer la destruction pour mieux apaiser sa frustration, voilà le désir de Gabrielle qui possède une relation avec son mari entre l'amour à la haine. Capricieuse et égocentrique, elle amène l'instabilité et il faut tout le sens de la diplomatie de Nico pour l'empêcher de totalement nuire à un groupe en situation de fragilité. Même si cette intrigue parait faible au premier abord, cet épisode aura permis d'installer un personnage complexe et sombre, une femme de pouvoir dont le pouvoir de nuisance devrait suffire à fournir un season final intéressant. 

 

Un cas médical du jour sans grande surprise

Collectionneuse invétérée, Anne-Marie est une femme d'affaires au bord de la crise de nerfs, perdant fréquemment son calme au point de se montrer violente sur son plateau de tournage. Incarnée par une Gail O'Grady plutôt convaincante, cette femme va se montrer peu collaborative, obligeant le docteur Santino et les scénaristes à forcer le trait pour parvenir à percer son secret. Trop prévisible, cette storyline s'avère assez pauvre, malgré une dimension émotionnelle plutôt forte et ne vaut essentiellement que pour le talent des comédiens.

Le manque de contenu de cette intrigue entraînera un démarrage poussif de l'épisode, la série peinant à trouver une vraie dynamique pour équilibrer les différentes éléments de l'intrigue. En optant pour une mise en avant d'histoires romantiques, les scénaristes se retrouvent face à une vraie difficulté tant l'histoire de Anne-Marie ne peut pas entrer dans ce cadre, créant une rupture de ton au sein de l'épisode plutôt désagréable. De même, la résolution de cette intrigue va se montrer particulièrement peu subtile, le lien entre la déclaration de la mère de Dani et la résolution de l'affaire étant loin d'être évident.

 

La famille comme un obstacle

Si Necessary Roughness a su progresser par rapport aux premiers épisodes, elle ne parvient pas encore à gérer son principal souci : la famille du docteur Santino. De Lindsay en début de saison à la mère de Dani, ces personnages n'ont jamais réussi à s'imposer ou à apporter un vrai plus à la série, marquant les limites d'un show qui semble incapable de construire le portrait d'une famille non disfonctionnelle. Trop statiques, aucun d'eux n'ont vraiment évolué, servant trop fréquemment à empêcher l'évolution sociale ou psychologique de l'héroïne.

En conclusion, un épisode sympathique, mais qui propose des storylines inégales et ne parvient pas à convaincre totalement, la faute à une patiente du jour qui peine à s'intégrer dans l'épisode. Entre drame et soap romantique, Necessary Roughness rate le mélange, mais peut heureusement compter sur son très bon casting pour assurer un divertissement minimum. Espérons que le season finale de la semaine prochaine saura se montrer plus convaincant, l'épisode ayant posé les bases pour une conclusion digne de ce nom.

 

J'aime : 

  •  un ton romantique efficace et un final assez touchant 
  •  le personnage de Nico, toujours intéressant 
  •  le casting toujours aussi sympathique 

 

Je n'aime pas : 

  •  La patiente du jour particulièrement moyenne 
  •  la révélation finale particulièrement forcée 
  •  le personnage de la mère aux motivations trop obscures 

 

Note : 12 / 20 

Un épisode divertissant qui, après un démarrage poussif, se rattrape en se focalisant sur son aspect comédie romantique plutôt réussi. La patiente du jour, trop prévisible et mal intégrée à l'épisode, vient alourdir une histoire moins dynamique que d'habitude. 

L'auteur

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