Pitch excès de vitesse
Le docteur Dani Santino a fort à faire entre T.K. qui ne cesse de provoquer un des rookies de son équipe et un jeune pilote, Billy Rhodes, qui souffre de crises d'angoisses dès qu'il prend le volant. Le principal sponsor des deux équipes, Marshall Pittman, va charger Nico de mettre la pression sur la jeune femme pour résoudre ces problèmes au plus vite, au moment précis où elle reçoit la visite de l'agent chargé d'évaluer à qui devrait être remis la garde de ces deux enfants.
Un épisode à cent à l'heure
Soumise à la volonté d'un magnat du sport, le docteur Dani Santino est contrainte à s'intéresser à un jeune pilote automobile en proie à des crises d'angoisses. Peu exploitée, cette perte de liberté pourrait donner lieu à un prolongement intéressant à la situation du docteur Santino qui est clairement pris au piège dans cette histoire en trois parties. Loin de constituer un avantage, cet éclatement du récit va fortement affaiblir l'épisode, obligeant les scénaristes à recourir à une pirouette finale plutôt malvenue.
Suite à un accident où il a heurté un mur à pleine vitesse, Billy Rhodes a commencé à avoir peur de la vitesse et de perdre le contrôle de sa propre trajectoire. Soumis à une forte pression, il doit faire face à l'adversité tout comme TK qui est confronté à une jeune Rookie en pleine explosion qui lui vole la vedette. La compétition et le stress qu'elle engendre va servir de lien à ces différentes histoires, donnant lieu à deux storylines qui ont clairement trop en commun pour être réellement crédibles, servant uniquement aux auteurs à profiter d'une conclusion commune assez superficielle.
Contrainte à passer d'une intrigue à l'autre à toute vitesse (sans oublier l'habituel conflit familial), le scénario opte pour des raccourcis assez gênants et s'avère clairement trop prévisible et superficiel. En abusant d'une certaine rapidité, l'évaluation psychologique de Dani perd de sa crédibilité, jouant au jeu amusant mais trop évident de : "Cherche ce qui cloche chez moi." Le divertissement est heureusement assuré par une Callie Thorne infatigable qui parvient à sauver l'épisode du naufrage.
Une héroïne overbookée
Entre ses déboires familiaux et les pressions subies au travail, le docteur Santino semble à la limite de la rupture, conservant son calme en dépit de la multitude de défis à relever. A force de centrer leur série sur un seul personnage, Necessary Roughness s'épuise peu à peu et ne pense que trop rarement à tirer profit des autres personnages. La scène entre TK et Matthew est assez intéressante et prouve que la série est capable d'exister sans la présence de sa vedette, surtout que certains personnages comme Nico semblent particulièrement intéressants.
En cherchant à miser sur le caractère spectaculaire du sport, Necessary Roughness oublie de faire preuve de subtilité et cherche avant tout à produire une comédie efficace. Seulement l'aspect psychologique en prend un coup, les auteurs osant même certaines passerelles peu inspirées entre la situation de TK et celle de Billy qui ressemblent surtout à une solution de facilité pour clore une histoire désordonnée et pas très inspirée. Totalement incapable de jouer avec l'intime, le show se disperse et perd son identité, ce qui est particulièrement agaçant vu qu'elle n'en est qu'à ses premiers pas.
L'effet de surprise est passée et la série semble incapable de trouver son second souffle, la faute à un argument psychologique peu ou mal exploité. Un épisode inquiétant qui parviendra à rassurer un peu en choisissant de clôturer son intrigue familiale, laissant un moment de répit bienvenu à son héroïne.
Une famille envahissante
A force de mêler vie privée et public de son héroïne, Necessary Roughness crée un sentiment de désordre certes efficace pour amener de la comédie mais qui affaiblit fortement la partie drama du show. Confrontée de nouveau à l'insupportable Lindsay, Dani perd d'avance la partie, la jeune fille ayant tout le temps pour fomenter des plans pour ennuyer sa mère. Tout laisse alors à craindre, avec l'irruption de l'évaluatrice, un nouveau numéro de princesse casse-pieds, mais pourtant la série va intelligemment retourner la situation.
Car si elle joue les princesses à la maison, c'est avant tout car une fois au milieu des jeunes de son âge, Lindsay n'est plus que moyennement populaire, victime de sa propre naïveté. En ajoutant cette dimension à la fille de Dani, la série apaise le conflit, ses crises de nerfs ne devenant que l'expression d'une impuissance à être ce qu'elle voudrait. Espérons que la suite saura mettre petit à petit fin à ces conflits familiaux qui occupent une place trop grande dans un épisode clairement surchargé.
Surtout que la narration fait preuve d'un certain manque de cohérence d'un épisode à l'autre, Lindsay donnant l'impression de changer de copain comme de chemise. Trop faible, cette partie de l'histoire gagnerait à se résoudre au plus vite pour permettre à la série de se centrer plus sur la vie professionnelle de son héroïne
J'aime :
- Callie Thorne sans une seule seconde de répit
- T.K. assure une part de comédie plutôt amusante
- un scénario très rythmé qui tire profit de son background sportif ...
Je n'aime pas :
- ... mais s'égare dans trop de directions différentes
- l'argument psychologique à peine exploité
- trop prévisible et peu subtil
Note : 11 / 20
L'effet de surprise est passé et Necessary Roughness s'épuise à courir plusieurs lièvres à la fois, délaissant trop souvent l'aspect psychologique de l'intrigue au profit du spectacle du sport. Abusant de nombreux raccourcis, le scénario peine à convaincre et donne un épisode peu équilibré, reposant en grande partie sur une Callie Thorne quasi-infatigable. Mal construit et un rien décevant.