(Voilà, il faut maintenir faire la critique de cet épisode pas trop réussi sur le danger de la routine et des habitudes. La leçon, c'est d'oser prendre des risques, de savoir sortir des sentiers battus. Mouais, je sens que je suis un trouillard alors)
Pitch pourquoi changer (spéciale dédicace à Aureylien)
Randall Boozier est un jeune fullback promis à un grand avenir, mais son absence à plusieurs entrainements de suite pousse les coachs à l'envoyer en consultation chez le docteur Santino. Au même moment, Nico met la pression sur Dani par rapport à des fuites concernant l'équipe qui apparaissent sur des sites de pari en ligne et met en cause sa mère. De son côté, son fils Ray Junior tente de profiter de TK pour impressionner sa copine en entrant dans une boîte branchée.
(Ouais, là question prise de risque, tu as fait très fort. Si le pauvre lecteur qui est tombé sur cet article ne s'est pas déjà endormi, cela ne devrait pas tarder)
La nécessité d'avoir une routine
En s'emparant d'un thème assez commun, Necessary Roughness parvient à convaincre en proposant une réflexion assez juste sur le danger de la routine et ses conséquences sur la menace de transformer ces tics en comportements compulsionnels. Avec un certain humour, la série envisage le phénomène avec une légèreté de ton bienvenue en se moquant de la banalité ce genre de manies inévitables. Seulement, la série vend aussi la mèche d'une intrigue principale particulièrement sympathique, porté par une Callie Thorne toujours aussi enthousiaste.
Pourtant, contrairement à la semaine dernière, le ton utilisé pour parler des troubles compulsifs s'avère particulièrement juste, le patient du jour se montrant attachant et assez sensible pour donner lieu à des séances plus crédibles qu'à l'accoutumé. Jeune rookie timide et peu communicatif, ce fullback évolue sous une grande pression à un poste qui nécessite une vraie confiance en soi. Moins artificielle et plus posée, sa psychothérapie s'avère plus crédible que d'habitude, le patient et le médecin mettant enfin le temps nécessaire à s'apprivoiser.
Hélas, la série va venir greffer sur ce point de départ plutôt prenant toute une série d'intrigues annexes bien moins intéressantes à l'utilité plus que discutable. Car à la manière de Fairly Legal l'année dernière, Necessary Roughness semble être totalement à sec, ne survivant plus qu'à travers une routine trop visible et donc ennuyeuse.
Une histoire de pari sportif très prévisible
Avec ce quatrième épisode, un constat s'impose : l'effet de surprise s'est totalement évaporé, ne laissant qu'une série assez pauvre du point de vue contenu et prévisible. Cet histoire de pari sportif permet certes aux auteurs d'offrir un peu de place à la mère de Dani, personnage haut en couleurs qui vient en remplacement de l'insupportable Lindsay. Cette famille possède trop de problèmes pour être vraiment crédible, les auteurs abusant un peu vraiment trop du même ressort dramatique.
Les acteurs ont beau être assez bons et le duo Dani - Matthews toujours aussi charmant, Necessari Roughness piétine cruellement et donne vraiment l'impression de ne pouvoir s'extraire du cadre où elle s'est enfermée. La conclusion ne surprendra personne, la série cherchant à véhiculer une image plus positive de la famille en misant sur l'inversion du rapport mère-fille habituel pour créer l'illusion d'un changement dans la narration. Pourtant, l'épisode donne surtout l'impression d'un manque cruel de conviction, les scénaristes semblant ne croire qu'à moitié à ce qu'il raconte.
Seul le personnage de Nico vient apporter un peu de saveur et de tension dans une intrigue maussade et très artificielle. Loin de l'enthousiasme des débuts, Necessary Roughness semble incapable de trouver son second souffle, surtout lorsque l'intrigue fil rouge avec TK s'avère encore pire que le reste.
Terrence King of boring
Personnage récurrent et habituellement remuant, Terrence King a perdu sa fantaisie du début de saison et s'avère particulièrement ennuyeux dans cette histoire ridicule où il va servir de chaperon pour Ray Jr. Evidemment, le vilain garçon va recevoir une jolie leçon de morale, lui prouvant au passage que boire de l'alcool et mentir à sa mère, c'est mal. Pas sur que je ne préférais finalement pas Lindsay tant le fils du Docteur Santino paraît creux et inintéressant, ne servant qu'à montrer un visage plus sociable de TK.
Ni drôle, ni intéressante et totalement inutile, la storyline de TK n'apporte plus rien, les scénaristes étant à court de traumatismes à lui infliger. Là est le défaut principal de Necessary Roughness, le docteur Santino réglant si vite les problèmes psychiatriques de ses patients qu'après quatre épisodes, la thérapie est déjà plié. Pas assez subtil dans leur description d'un thérapie, les auteurs abusent vraiment des raccourcis pour pouvoir donner de l'épaisseur aux différents personnages du show et réussir à donner une description crédible d'une thérapie.
Si ,sur le papier, Necessary Roughness avait tout pour plaire, cet épisode conforme le virage mollasson d'une série venue à bout de son propre concept. Le fait qu'il reste encore huit épisodes ne laisse que de l'inquiétude pour le suivant, le show semblant incapable d'aller au delà de ce que le pilote avait à offrir.
J'aime :
- une intrigue principale sur la routine et la confiance en soi assez réussie
- Callie Thorne qui tient toujours la série sur ses épaules
- l'absence de Lindsay
Je n'aime pas :
- la storyline de TK sans le moindre intérêt
- l'intrigue sur les paris en ligne particulièrement pauvre
- une série qui semble avoir déjà épuisé son concept
- une vision "fast food" de la psychiatrie
Note : 11 / 20
Un épisode assez ennuyeux malgré une intrigue principale plutôt intéressante et un message plutôt juste sur la nécessité de savoir sortir de sa routine de temps à autre. Très mou, une histoire qui a perdu de son envergure, la faute à des personnages qui manquent d'épaisseur, le show s'acharnant à répéter les mêmes recettes depuis le premier épisode. Assez ennuyeux.