Critique : Necessary Roughness 1.08

Le 20 août 2011 à 09:02  |  ~ 5 minutes de lecture
Episode assez réussi sur la confiance contre une construction intérieure et l'importance du contrôle de son environnement pour la conserver. Au programme, Dani prend le driver pour un nouveau départ pendant que TK prend un risque en plein fairway et finit dans un bunker.
Par sephja

Critique : Necessary Roughness 1.08

~ 5 minutes de lecture
Episode assez réussi sur la confiance contre une construction intérieure et l'importance du contrôle de son environnement pour la conserver. Au programme, Dani prend le driver pour un nouveau départ pendant que TK prend un risque en plein fairway et finit dans un bunker.
Par sephja

Pitch golf et perte de confiance  

Le docteur Santino reçoit la visite du golfeur Cash Carson, surnommé "The Almost Kid" devant son incapacité à gérer la pression en fin de parcours. Pendant ce temps, TK est pris en main par Lazarus Rollins, un mentor qui va tenter d'appliquer sur lui une thérapie plus agressive, libérant ainsi le docteur Santino de ses liens avec l'équipe. L'occasion pour elle de retrouver l'excitation des rendez-vous romantiques avec un de ces anciens professeurs de la faculté de psychologie. 

 

 

Une histoire de swing et d'équilibre 

Après avoir été confronté à plusieurs formes de sport, le docteur Santino se retrouve confronté à celui où la psychologie occupe un rôle primordial : le golf. Quiconque l'ayant déjà un peu pratiqué sait que le doute n'est pas une option, sous peine de vivre comme Cash un calvaire inspiré par le cas du français Jean Van De Velde au British Open (et oui, je suis un amateur de golf aussi). Toujours à la recherche d'un confesseur, les sportifs modernes de Necessary Roughness semblent avant tout souffrir d'un grand isolement, plus à la recherche d'un confesseur que d'un psychologue. 

Laissant de côté la quête intérieure ou le travail sur le refoulé, la série va s'intéresser à l'entourage du golfeur, ces crises de confiance n'étant pour Dani que le prolongement d'un problème général en lien avec son environnement. Cette intrigue, bien qu'assez classique, va proposer un bon duo entre Patrick Heusinger et Callie Thorne, mais va s'avérer rapidement prévisible, les causes du trauma étant clairement trop évidentes. Fortement inspirée par House pour son travail sur le diagnostic, la série possède la manie énervante d'insérer de petits flashbacks ridicules, tic de mise en scène incroyablement inutile et balourd qui plombe la dynamique du final.

Une plongée dans les coulisses du golf à la recherche de la confiance perdue d'un joueur de haut niveau qui se retrouve à aligner les mauvais choix. Du Necessary Roughness standard pour un épisode qui va, en fait, prouver sa valeur dans deux autres storylines bien mieux inspirées. 

 

Le Docteur Santino en crise de confiance

Si sa vie professionnelle de Dani est plutôt calme, l'épisode du jour va explorer à nouveau sa vie privée en tant que célibataire poussée sur le marché par son amie Jeanette. Evidemment, le duo Amanda Detmer - Callie Thorne fait une nouvelle fois des étincelles, offrant de vrais moments de comédies, le tout avec ce naturel confondant, cette parfaite alchimie entre les deux comédiennes. Le docteur Santino se retrouve sur le marché et va tenter de retrouver son pouvoir de séduction avec une maladresse confondante et un manque de confiance assez touchant.

Ces séquences sont évidemment du pain béni pour Callie Thorne qui s'en donne à coeur joie, prouvant une nouvelle fois combien elle maîtrise parfaitement son personnage. Les scénaristes profitent de l'occasion pour donner quelques détails sur le passé de l'héroïne, seulement l'inspiration n'est pas au rendez-vous tant vouloir faire du Docteur Santino un personnage introverti paraît assez peu crédible. Si les scénaristes de NR sont efficaces dans le registre de la comédie, ils peinent beaucoup plus dès que le ton devient plus intime, en particulier si la scène concerne Lindsay.

Toujours aussi fausse dans son jeu, Hannah Marks hérite d'une intrigue pauvre en comparaison avec le duo terrible formé par Dani et Jeanette. Espérons que la suite verra enfin une évolution de Lindsay, personnage aussi prévisible qu'agaçante.

 

 

TK et la destruction de l'ego 

Après avoir claqué la porte du cabinet du docteur Santino, TK se trouve un nouveau thérapeute dont les pratiques vont s'avérer bien différentes de notre héroïne et plus efficace. Là où Dani tentait d'aider Terrence à évoluer positivement, Lazarus va s'amuser à le briser mentalement peu à peu, essayant de prendre le contrôle sur le pouvoir de décisions du jeune joueur. Plus efficace et rapide qu'une thérapie, cette méthode, fonctionnant sur le principe de la désintoxication, va lentement priver le jeune joueur de son libre arbitre pour engendrer une dépendance envers son coach.

Habitué des rôles comiques, Orlando Jones est particulièrement bon dans ce rôle totalement ambigu, la série optant pour le choix assez payant de proposer cette intrigue comme un fil rouge. Nico va se retrouver en première ligne dans la guerre d'influence qui s'annonce, laissant apparaître les premières preuves du pouvoir de nuisance de ce gourou. L'occasion pour NR de s'intéresser à la branche la plus détestable de la psychologie, fondée sur la manipulation et la remise en cause du soi. TK va tomber directement dans le piège sans fin de pseudo thérapeutes dont le seul but est de détruire la confiance d'un individu afin de les placer en position de faiblesse pour en tirer des revenus substantiels.

Une mythologie commence à apparaître, remettant enfin en cause la psychologie en tant que discipline au travers de l'emploi qu'en font les coach de vie et autres gourous, parasite d'un métier fondé sur la confiance entre médecin et patient. Cette intrigue fil rouge s'annonce vraiment intéressante et montre que Necessary Roughness est capable d'être plus qu'un simple divertissement.

 

J'aime :

  •  les scènes où sont associés Callie Thorne et Amanda Detmer 
  •  la storyline de TK vraiment intéressante 
  •  l'univers du golf plutôt bien retranscrit

 

Je n'aime pas : 

  •  Lindsay toujours aussi prévisible et ennuyeuse 
  •  l'intrigue du golfeur cousu de fils blancs 
  •  les séances de psychanalyse pas vraiment réaliste 

 

Note : 13 / 20 

Un épisode plutôt bon dans le milieu du golf professionnel qui renoue avec les habitudes de la série tout en proposant un développement passionnant concernant TK. Un bon divertissement, malgré quelques défauts récurrents comme le personnage de Lindsay, toujours aussi raté et une vision de la psychanalyse vraiment discutable. Sympathique. 

L'auteur

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