Puisque nous somme trois à écrire les critiques de Once Upon A Time, je précise que je n’avais pas vraiment accroché à l’épisode précédent. Je ne vais pas répéter les raisons ici mais mon avis est disponible sur la fiche de l’épisode. Du coup, pour moi cet épisode avait un objectif important : prouver que les choix faits lors du season premiere ne mettent pas en péril la série. En effet, des changements aussi importants sont toujours un peu risqués, surtout lorsque les premières minutes de la nouvelle formule ne fonctionnent qu’à moitié. Alors contrat rempli ? Eh bien oui et non. Certains des problèmes du pilote sont résolus et l’impression générale de l’épisode est donc meilleure. En revanche, il ne se passe pas grand-chose pendant ces quarante minutes et il reste du chemin à parcourir avant de retrouver le niveau du final de l’année dernière.
La situation délicate de Storybrooke
L’épisode a une qualité principale : l’ambiance qui règne à Storybrooke. La situation est grave, la ville est en ruine et les personnages ne savent plus qui ils sont. Cet épisode aborde enfin ce problème qui avait été évité la semaine dernière et qui est ici traité avec brio. Pourtant, il s’agit de choses très simples : les prénoms utilisés ne sont pas les mêmes, David bafouille lorsqu’il parle de lui-même, les relations entre les personnages changent radicalement.
Tout ceci mène au beau discours de David, que j’ai trouvé plutôt réussi (disons moins catastrophique que prévu). Pourtant ce genre de discours peut facilement être niais et plein de clichés quand il n’est pas bien amené et c’est donc une belle réussite de la part du beau prince sur sa voiture.
Le deuxième élément important dans cet épisode, c’est évidemment Regina, la reine maléfique. L’épisode entier tourne autour de ce personnage et de son évolution. La partie conte de fées de cette semaine est très réussie et nous explique enfin comment la sorcière a obtenu ses pouvoirs. Accessoirement, elle confirme le soupçon que l’on avait tous : Rumplestilskin est bien évidemment responsable.
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Ces flashbacks permettent aussi de crédibiliser le changement de personnalité de Regina qui est quand même vraiment brutal. Ses actes au début de l’épisode sont motivés par son amour (un peu particulier certes) pour son fils adoptif et son changement d’attitude est finalement bien amené lorsqu’elle réalise qu’elle est devenue sa propre mère (ce qui bouleverserait n’importe qui, admettons-le).
Bref, la situation à Storybrooke bouge un peu et c’est appréciable. Même la magie passe mieux que dans l’épisode précédent. C’est peut-être simplement une question d’habitude mais je préfère penser que les showrunners maitrisent de mieux en mieux ce mélange dans une série qui séparait bien les genres dans sa première saison.
Des manques désagréables
Malheureusement, les qualités de l’épisode s’arrêtent là. Il faut admettre que finalement, les avancées réalisées cette semaine ne sont pas celles que l’on attendait. D’abord, Emma et Mary-Margareth sont complètement absentes de l’épisode. Je ne compte pas les deux dernières minutes puisqu’elles n’ont d’autre utilité que d’amener le cliff final et de nous donner envie de regarder le prochain épisode. Aucune avancée de ce côté-là donc, et du coup David tourne en rond pendant vingt minutes, prononce son discours pour sauver l’honneur, et recommence à tourner en rond pour le reste de l’épisode. Même sa rencontre avec le chapelier fou ne fait pas bouger les choses.
La scène finale est d’ailleurs un peu étrange : j’avais compris que la mère de Regina avait été envoyée dans le monde réel via le miroir magique offert par Rumplestilskin. Que fait-elle là ? Encore une fois, il y a soit un problème de clarté dans l’épisode, soit une facilité scénaristique servant à nous faire oublier le problème de rythme dont j’ai parlé précédemment.
Pinocchio vient de cligner des yeux. Encore une scène qui ne sert qu’à casser le rythme.
L’autre problème concerne bien sûr Mr. Gold qui est le personnage préféré de nombreuses personnes. Il n’est ici que l’ombre de lui-même, servant rapidement à la storyline autour de Regina et devenant fou en apprenant qu’il est prisonnier de la ville comme tous les autres. Mais pourquoi ? On n’a aucune information sur ses intentions et le retour de la magie passe pour une action irréfléchie, utilisée seulement pour tenter quelque chose contre l’ex-maire de la ville. Allons Mr. Gold, vous nous avez habitués à mieux ! Reprenez-vous et trouvez une solution pour redevenir le personnage subtil et manipulateur que nous aimons tant !
Conclusion
Tout n’est pas rose à Storybrooke. Cet épisode n’est pas dans la moyenne haute de la série qu'on sait capable de beaucoup mieux. Cependant, mon impression générale reste un peu meilleure que la semaine dernière. D’ailleurs, ces deux épisodes ont au moins le mérite d’introduire plusieurs pistes possibles pour la suite de la saison : l’homme mystère du début de saison, l’identité du docteur, Cora, Pinocchio… Tous ces petits éléments disséminés maladroitement dans les deux épisodes pourront donner quelque chose d’excellent s’ils sont bien exploités. Bref, Once Upon A Time a encore un beau potentiel et ne peut que remonter la pente à partir de maintenant.
J’ai aimé :
- la confusion de David et des autres personnages sur leur identité
- la rédemption de Regina, bien amenée
J’ai moins aimé :
- l’attitude défaitiste de Mr. Gold
- l’absence d’Emma et de sa mère
- le manque de rythme de l’épisode
Ma note : 11/20