Critique : Royal Pains 3.12

Le 01 février 2012 à 19:35  |  ~ 7 minutes de lecture
Un retour à une certaine routine pour un divertissement plaisant, mais légèrement poussif.
Par sephja

Critique : Royal Pains 3.12

~ 7 minutes de lecture
Un retour à une certaine routine pour un divertissement plaisant, mais légèrement poussif.
Par sephja

Pitch auto-immune 

Todd, le chanteur d'un groupe de rock, se plaint de faiblesses dans les jambes et appelle Hankmed tandis que le problème gagne petit à petit chacun des membres du groupe. Divya assiste le docteur Lawson, mais se sent épiée, l'affaire des pilules de stéroïdes ayant installé un problème de communication entre elle et le docteur Lawson. Pendant ce temps, Evan prépare son futur mariage avec Paige, profitant de l'absence du général pour se retrouver seul avec elle dans la demeure des Collins. 

 

Résumé de la critique 

Un épisode moyen que l'on peut décrire ainsi : 

  •   Hank et Dyvia pour une intrigue efficace, mais prévisible 
  •   Jill et Jack pour une storyline intéressante 
  •   Evan ou le risque d'être mis à l'écart 
  •   une série à la recherche d'un élément perturbateur 

 

 

 

Le poids du silence

Après un épisode de reprise bien pensé, Royal Pains va miser sur la continuité, centrant le scénario sur trois duos déjà bien connus et parfaitement rodés. Ainsi, le patient du jour va revenir à Hank et Divya, permettant d'exploiter la révélation concernant la faute professionnelle de celle-ci tout en empêchant Hank de gérer l'affaire du jour en solo. La question de la confiance du héros va donc occuper une place centrale, offrant l'occasion pour Katdare de se montrer à son avantage et de ramener le thème du refus du mensonge. 

Le cas médical du jour est assez mal exploité et particulièrement confus, les auteurs préférant mettre en évidence la tension entre Hank et son assistante. Un comportement pas très mature, mais qui évite le piège du psychodrame, fournissant un divertissement à minima agréable avec un docteur Lawson plutôt actif. Seulement, tout reste trop prévisible et donne un épisode légèrement léthargique avant un final confus et inutilement bavard au travers d'une explication scientifique alambiquée et peu crédible.

Trop prévisible, les scénaristes ne choisissent pas d'exploiter l'erreur de Divya sur le long terme, achevant l'épisode avec un retour à la normale un peu trop facile. Un manque d'ambition des scénaristes prévisible, mais légèrement décevant, à la différence d'une l'intrigue mythologique beaucoup mieux construite et plutôt forte. 

 

Fairway Therapy 

Le personnage de Boris ayant été usé jusqu'à la corde, les auteurs de Royal Pains misent sur Jack O'Malley, un golfeur professionnel, pour servir d'intrigue fil rouge cette saison. Porté par le toujours sympathique Tom Cavanagh, la série offre une histoire touchante et forte, avec un cas médical complexe qui va utiliser la fibre sentimentale du spectateur en jouant sur le fort coefficient sympathie du personnage. Le récit est de ce point de vue efficace, grâce à des comédiens impeccables confirmant la bonne idée des scénaristes de délaisser Boris pour un nouveau patient. 

Malheureusement, l'association avec Jill va se révéler beaucoup moins adroite, la connexion entre elle et Jack étant loin d'être évidente. Les scénaristes ont eux-mêmes du mal à définir la nature de leur relation, l'excuse Facebook de l'épisode précédent sonnant particulièrement faux. Le vrai problème de cette fin de saison est clairement Jill, ses annonces répétées de départ sonnant de plus en plus comme une mauvaise litanie. Il serait temps que les scénaristes prennent une décision décisive à son sujet, tant ils semblent de moins en moins savoir quoi faire de l'éternelle petit-amie du docteur Lawson. 

La partie dramatique de l'épisode passe parfaitement grâce à la qualité des comédiens et d'une storyline simple et efficace, montrant une subtilité dans l'écriture largement supérieure au reste de l'épisode. Moins prévisible que le reste, elle a le mérite de raconter une histoire qui sort des habitudes du show, à la différence de celle d'Evan, particulièrement creuse et ennuyeuse. 

 

 

Le parfait couple et la vie de château 

Pour apporter une dimension comique à cet épisode, les auteurs misent sur Evan qui vit la vie de château avec Paige, s'offrant quelques jours en amoureux en l'absence du général. L'occasion de mettre le cadet Lawson face à l'inévitable approche de ses fiançailles en lançant une histoire d'urticaire passablement banal, au potentiel comique plus que discutable. Certes, le duo formé par les deux comédiens est toujours charmant, mais Paulo Costanzo est clairement en roue libre, offrant quelques gags passablement drôles et parfois agaçants.

Au lieu de construire le couple comme une entité particulière avec des storylines autour de l'univers des Hamptons, Royal Pains choisit d'évoquer la question de la famille par le biais des deux chiens de l'héroïne. Cela se révèle bien mince et à l'exception d'une légère moquerie sur l'excentricité des riches, l'intrigue s'avère particulièrement pauvre et téléphonée. Construit sur le thème des maladies auto-immune, cet épisode se penche sur l'ennemi de l'intérieur, à savoir pour Evan la possibilité que son corps vienne contredire sa conviction de la nécessité d'épouser Paige.

Une intrigue qui ne construit rien et mise essentiellement sur une forme élégante et la qualité de son duo vedette pour offrir le divertissement attendu. Jamais vraiment mis en danger, les deux frères Lawson n'ont plus grand-chose à craindre, parfaitement intégré à un univers des Hamptons qui ne parvient plus vraiment à surprendre.

 

La menace de l'intérieur

A l'image des maladies du jour, la menace qui pèse sur Royal Pains est auto-immune, à savoir que les scénaristes peinent à prendre des risques, cherchant à rester dans un confort et une routine qui devient dangereuse. Perdant sa spontanéité, la série de USA reste un divertissement agréable, mais peine de plus en plus à surprendre, incapable d'installer une vraie menace sur le groupe Hankmed. Même les tensions internes entre Divya et Hank sont vite déjouées par un scénario qui s'interdit de prendre le moindre risque, commençant petit à petit à lasser. 

En conclusion, un épisode inégal qui assure le strict minimum grâce à une histoire autour du golfeur Jack O'Malley plutôt bien pensée. Malheureusement, le reste de l'épisode va s'avérer beaucoup trop prévisible, le scénario donnant l'impression de stagner, dressant le portrait de personnages clichés et prévisibles, loin de l'habituelle extravagance des Hamptons. L'intrigue comique centrée sur Evan en est le meilleur exemple, storyline particulièrement faible qui ne raconte au final pas grand-chose. 

 

J'aime : 

  •  la storyline sur Jack, drôle et touchante 
  •  les comédiens principaux sympathiques 

 

Je n'aime pas : 

  •  la storyline d'Evan sans intérêt 
  •  un récit moins spontanée et plus prévisible 
  •  les patients du jour peu intéressants  
  •  le duo Jill - Jack pas vraiment crédible 

 

Note : 11 / 20 

Un divertissement à minima cette semaine pour Royal Pains reposant en grande partie sur la storyline du golfeur Jack O'Malley particulièrement réussie. Un épisode trop confortable, offrant une progression prévisible et une intrigue avec Evan assez fade, pendant que la routine semble tuer lentement la spontanéité de la série.

L'auteur

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Image Royal Pains
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11.73

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