Nate
Si je me posais des questions sur l’introduction du père de Gemma dans la série, je suis maintenant totalement conquit. Après sa mésaventure avec Tig durant l’épisode précédent, l’acteur de Nate va nous livrer un jeu digne des plus grands. L’image d’un homme au crépuscule de sa vie, rarement lucide, laisse une marque indélébile dans nos esprits.
Lorsqu’il réfléchit à ses actes au bord du lac, que dans un instant de lucidité il se rend compte qu’il est non seulement inutile, mais également dangereux pour son entourage, on sent toute sa peine dans son regard. On le comprend, on compatit, on se demande ce que l’on ferait à sa place. Une scène qui contraste beaucoup avec le quotidien de Sons of Anarchy, et ce n’est pas pour me déplaire.
On reprend un coup dans la gueule lorsqu’Hal Holbrook explique :
“Days like this... when I can remember everything I usually forget. These are the worst days.”
A travers Nate, on découvre une Gemma très humaine, très vulnérable, bien loin de ce que l’on voit habituellement. Elle garde tout de même du répondant, on le voit à ses réflexes lors de son agression.
Tara m’a quelque peu déçu dans cet épisode. Durant les deux précédents, la voyant grandir pour s’imposer de plus en plus dans le club, et dans Caregiver, on assiste à une régression. Bon d’accord elle a des soucis en tête, mais est-ce une raison pour se laisser prendre à un piège aussi stupide et évident ? Non, je ne crois pas. Franchement, Tara, carton jaune. Dommage, après deux épisodes où je n’avais rien à lui reprocher.
Oh shit...
L’arrivée du cleaner dans la maison de Nathan va amener un sentiment de gêne, d’inconfort au téléspectateur. Stephen King réussit à jouer le mec qui vous donne froid dans le dos, du genre à ne même pas vouloir savoir ce qu’il fait. On partage le malaise des personnages de SOA, et lorsque, concluant par un magistral « Who’s who ? », il quitte la maison en emportant une main doré en guise de paiement, on se dit que l’on n’a pas envie de trainer avec un gars comme ça.
Charming
Du côté des Sons, on assiste à la suite de la recherche d’Abel, combiné à la suite de l’enquête sur les Mayans.
On apprend que les Sons vont devoir retourner en prison avant le procès, ce qui intervient à un moment crucial de la recherche du fils de Jax. Celui-ci décide donc d’ignorer l’appel et de partir chercher son fils au Canada. Si depuis le premier épisode, je n’ai rien à reprocher au scénario à propos de la recherche d’Abel, je commençais vraiment à trouver long le fait qu’il cherche dans la mauvaise direction. A la fin de cet épisode, il apprenne enfin que Cameron était à Belfast, ouf. Ca nous promet au moins des prochains épisodes de règlement de compte.
Pendant tout l’épisode, on sent une montée en pression de Jax, superbement interprété par Charlie Hunnam, chaque remarque semble être sur le point de le faire exploser. La deuxième partie de l’épisode est nettement plus légère, et on sent Jax se détendre doucement.
Lorsque Opie ruine leur buisness, ou encore lorsqu’ils s’attablent tous deux pour discuter de leurs femmes respectives, on sent Jax un peu plus serein, plus calme. On notera d’ailleurs les petites touches d’humour parsemée dans cet épisode, lorsque Clay dit au chinois : « Hopefully someone is filming it. » ou encore lorsque Opie explique à Jax que « Every time I try to talk to her, we end up naked. » et que Elvis répond « Just marry her. ».
Les petites phrases humoristiques ajoutées à toute la partie concernant Nate, en font un épisode très spécial de Sons of Anarchy, très plaisant.
Belfast
C’est à mon sens un peu le point faible pour le moment, mais qui a beaucoup de potentiel. On ne comprend pas grand-chose du côté des irlandais hormis le fait que Maureen s’en balance d’un cousin parmi ses 50. Beaucoup de personne se demandent pourquoi les irlandais ne rendent pas tout simplement l’enfant aux Sons. Je pense qu’il est nettement plus facile de prétendre ne jamais avoir eu vent de sa présence, plutôt que de rendre Abel à son père, tout en espérant qu’il ne soit pas trop en colère.
On peut cependant se poser réellement la question du père de Trinity. Est-ce John Teller ? Jax est-il son frère ? La suite nous en apprendra plus au sujet de Trinity.
La BO, un peu plus discrète n’en reste pas moins un bonheur.
J’ai aimé :
- Nate
- L’humour des remarques
- Les Sons se rapprochent enfin d’Abel
Je n’ai pas aimé :
- Le fail de Tara
- L’histoire très floue de Belfast
15/20