Critique : The 100 3.14

Le 11 mai 2016 à 14:11  |  ~ 7 minutes de lecture
Un épisode vraiment bon, qui se montre aussi divertissant que bien organisé.
Par RasAlGhul

Critique : The 100 3.14

~ 7 minutes de lecture
Un épisode vraiment bon, qui se montre aussi divertissant que bien organisé.
Par RasAlGhul

Cette année, The 100 s’est beaucoup concentrée sur sa narration. Le retour à la science-fiction ne plaît pas forcément à tout le monde mais, l’un dans l’autre, les scénaristes délivrent une histoire qui se révèle pour l’instant cohérente. Là où le bât blesse malheureusement, c’est du côté des personnages. Pour moi, la grande force de la saison 2 avait été le développement de nombreux protagonistes de l’univers de la série : Bellamy, Murphy, Kane, Clarke… même Octavia s’en est plutôt bien sortie !

Or, là c’est la débandade : je suis plusieurs fois revenu sur le foutoir que représente l’arc de Bellamy, Clarke ne ressemble plus à grand-chose et Octavia se retrouve bloquée dans une continuelle boucle narrative. Du coup, aussi bonne que soit l’action, je n’accrocherai pas à cette saison de la manière dont j’ai pu le faire l’année dernière.

Maintenant, Red Sky at Morning est le premier épisode depuis un bout de temps à m’avoir bien plu. Du coup, je fête cela par une critique !

 

 

Acte 1 : J’ai demandé à la Luna

 

L’histoire de l’épisode est divisée en trois parties, et la première concerne la recherche de Luna. L’épisode précédent s’était arrêté là-dessus, et Jasper, Bellamy, Octavia et Clarke vont donc tenter de convaincre l’héritière de la Flamme. Comme nos héros, on découvre un nouveau monde, pas si différent des habituels Grounders que l’on connaît. Mais surtout, on rencontre vraiment Luna, nouvelle badass de la série. Quoiqu’il ait pu se passer dans cette troisième saison controversée, les scénaristes trouvent toujours le moyen de nous présenter de nouveaux personnages qui ont la classe.

 

Clarke et Luna

 

De plus, toute cette storyline s’intéresse à la question de la mort, et des responsabilités qui en découlent. Les 100 – enfin, ce qui en reste – ne semblent connaître que la mort. Par définition, ils n’agissent donc qu’en fonction de ça. Par exemple, Clarke fait exactement ce qu’a pu faire Pike, et Luna le lui fait bien comprendre ; pour cette dernière, notre ancienne princesse n’est qu’une personne parmi d’autres, prête à tout pour arriver à ses fins et pour ce qu’elle pense être bon. Il est aisé de comprendre le point de vue de Clarke, mais le recul apporté par Luna sur toute cette situation montre bien qu’il est également facile de prétendre faire les bons choix. Maybe there are no good guys indeed.

Lorsque je disais que Luna était badass, c’est aussi parce que les scénaristes ont eu la bonne idée de nous la montrer en action. En plus de l’actrice qui dégage une classe immédiate, Luna se débrouille en effet plutôt bien au combat. On rajoute à cela des scènes de torture bien senties – grâce à la courtoisie d’ALIE –, et on a une jeune femme qui pourrait être l’égale de Lexa, si l’équipe créative se donnait la peine d’approfondir un peu plus le personnage.

 

 

Acte 2 : Spirit in the Material World

 

ALIE est le point commun des trois arcs narratifs de Red Sky at Morning. Du haut de sa City of Light qui se remplit à vue d’œil – et qui ressemble étrangement à une ville canadienne –, elle gagne de plus en plus de puissance. Et comme dans toutes les histoires jamais écrites, c’est précisément à ce moment-là que tout commence à partir à vau-l’eau. À Polis, c’est le trio improbable Murphy-Pike-Indra qui mettent le boxon.

 

Murphy, essayant de détruire ALIE

 

Qu’on se le dise, je ne suis pas pour faire de Pike le vilain qui obtiendra sa rédemption par sa mort. N’empêche, le personnage devient facilement plus appréciable lorsqu’il se décide à sauver ses propres fesses. ALIE possède ses faiblesses, et notre trio va essayer de les trouver. On a ici une storyline qui se passe également dans un endroit précis, et qui joue beaucoup sur les relations entre les personnages. C’est pour cela que le retour d’Emori se montre pertinent, puisqu’elle augmente immédiatement les enjeux à travers les décisions de Murphy. ALIE a plus d’un tour dans son sac – pun intented – et il faudra faire plus pour essayer de la vaincre.

 

 

Acte 3 : Stadium Arkadium

 

Ce qui est bien, c’est que tout le monde essaie de détruire ALIE, même s’ils n’ont aucun contact entre eux. Alors que le quatuor se heurte à Luna et que le trio de choc tente de détruire l’intelligence artificielle, Raven et Monty veulent également trouver son point faible. Depuis longtemps – voire depuis toujours, maintenant que j’y pense – Raven n’a eu que deux rôles : coucher avec des mecs et se faire torturer. Entre ces deux options fortement enrichissantes, elle a possédé quelques moments de bravoure. Red Sky at Morning nous en offre un autre : quasiment à elle toute seule, elle combat ALIE et ressort même victorieuse, avant que cette dernière ne décide de battre en retraite.

 

Raven

 

Avant d’en arriver là cependant, nous aurons deux moments concernant le personnage de Monty, avec des ressentis personnels mitigés. Le premier est l’apparition – sortie franchement de nulle part – d’une romance entre lui et Harper. J’aime beaucoup cette dernière, et c’était sympathique de voir deux personnes enfin trouver du bonheur dans ces temps difficiles, à tel point que je laisse passer la soudaineté de la chose. Cela nous donnera même droit à une pointe d’humour bienvenue de la part de Raven. Le second moment comporte la mère de Monty, et devient donc déjà moins intéressant à mes yeux ; le personnage s’est révélé horrible du début jusqu’à la fin, et voir autant d’enjeux reposer là-dessus ne m’est pas du tout apparu comme crédible.

 

Red Sky at Morning se révèle vraiment bien agencé. Les trois histoires sont bien découpées, et les enjeux montent organiquement de toute part. Il reste désormais deux épisodes à l’équipe créative pour conclure leur ambitieuse intrigue de la meilleure des manières possible. On croise les doigts !

 

J’ai aimé :

 

  • Luna est quand même sacrément badass.
  • Monty et Harper : content pour vous deux !
  • The 100 ne recule jamais devant la violence… mais sans jamais en faire trop.
  • Raven a toujours des moments de génie… Dommage qu’ils soient si éparpillés.
  • Une tension qui monte graduellement.
  • Un rythme très bien géré.
  • L’épisode était franchement beau.

 

Je n’ai pas aimé :

 

  • Je ne suis toujours pas convaincu de l’idée de nous montrer Pike en train de se racheter.
  • Petite facilité scénaristique avec ALIE et les gens de la plateforme pétrolière. Cela aurait été cool de nous montrer juste une petite scène.
  • La scène avec la mère de Monty. Je n’aime vraiment pas ce personnage.
  • Spéciale dédicace à Jasper qui n’a vraiment pas de chance dans la vie.

 

Musiques citées dans les titres :

 

 

Ma note : 15/20.

L'auteur

Commentaires

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MembreSupprime2
J’ai demandé à la Lune, Indochine. Spirit in the Material World, The Police. Stadium Arcadium, Red Hot Chili Peppers. You sir, have good taste !

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RasAlGhul
Thank you sir ! J'ai également été influencé par ce cher Nick et sa manie de citer des musiques/titres d'épisode dans ses articles, je lui fais donc une référence dans ce commentaire. Merci M'Sieur Swanson <3

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MembreSupprime2
Je le remercie donc aussi ! :) C'est en effet une excellente initiative !

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Galax
"Depuis longtemps – voire depuis toujours, maintenant que j’y pense – Raven n’a eu que deux rôles : coucher avec des mecs et se faire torturer." Son premier rôle c'est surtout d'être la scientifique intelligente du groupe et de te sortir des GPS et des missiles perfectionnés à partir de brindilles et de cailloux ^^ Je n'ai étrangement jamais vu la apparemment "sous exploitation" de Raven. Je l'ai toujours trouvé plutôt intéressante. Même s'il est clair qu'elle a clairement été à son top dans cette saison 3 par l'intermédiaire d'ALIE.

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MembreSupprime2
+1 Galax

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