Critique : The Big C 1.02

Le 27 août 2010 à 13:44  |  ~ 7 minutes de lecture
Après un pilot plutôt prometteur, The Big C se devait de confirmer qu’elle avait non seulement des choses à nous apprendre au sujet de la façon de vivre la maladie mais également qu’elle pouvait parvenir à nous faire rire de cette dernière.
Par Bleak

Critique : The Big C 1.02

~ 7 minutes de lecture
Après un pilot plutôt prometteur, The Big C se devait de confirmer qu’elle avait non seulement des choses à nous apprendre au sujet de la façon de vivre la maladie mais également qu’elle pouvait parvenir à nous faire rire de cette dernière.
Par Bleak

Mère et fils

 

Dans un premier temps, il est bon d’observer que cet épisode s’attarde beaucoup plus sur la relation mère/fils que le pilot qui, quant à lui, nous présentait les liens de Cathy avec son entourage.

Ainsi, Summer Time témoigne clairement de la volonté de Cathy de profiter de son fils, Adam, en cette période de vacances estivales. Pour cela, Cathy n’aura pas d’autre choix que d’annuler le stage de football qu’Adam tenait à effectuer alors même qu’elle ne peut évoquer sa maladie pour justifier son changement d’avis. S’en suivent des paroles bien choisies de la mère pour son fils insistant sur le fait que la colère nous amène à des émotions temporaires qui ne reflètent pas la réalité. Adam n’y sera toutefois pas sensible et semble vraiment croire que sa mère est devenue folle. A partir de cet instant, on peut s’imaginer que la situation peut évoluer de différentes façons :

 

- Adam accepte l’annulation de son stage et Cathy parvient à passer du temps avec son lui : c’est la version bisounours dite « optimiste », probabilité : 15%

- Adam n’accepte pas l’annulation de son stage et adopte un comportement acerbe vis-à-vis de sa mère et pourrait même décider de partir emménager avec son père : c’est la version gros boudin dite « pessimiste », probabilité : 35%

- Adam n’accepte pas l’annulation de son stage et finit plus ou moins par ignorer sa mère mais malgré tout, petit à petit, Cathy parvient à convaincre son fils qu’ils peuvent passer de bons moments ensemble : c’est la version vue et déjà vue dite « neutre », probabilité : 45%

- Adam n’accepte pas l’annulation de son stage et pour se révolter vide tout le pot de Nutella, bouche le lavabo en se rasant les poils du cul, change de sexe et se pacse avec Justin Bieber : c’est la version trash dite « qu’on aimerait bien voir qu’on se marrerait bien », probabilité : 5%

 

Parmi ces hypothèses, la plus intéressante serait à mes yeux la seconde. Toutefois, s’agissant d’une comédie dont l’un des objectifs annoncés est de faire rire ses spectateurs, je ne pense pas que celle-ci soit adoptée. Ainsi, je vois plutôt la troisième hypothèse s’imposer, et ce, sur plusieurs épisodes afin de donner un peu de consistance à la série.

Bien entendu, je n’envisage pas l’hypothèse que Cathy révèle tout à son fils ou que par le plus grand des hasards il tombe sur des analyses, ou même l’apprenne d’une façon quelconque dans la mesure où ce secret est ce qu’on pourrait appeler la base du château de cartes The Big C.

 

I’m a sex machine

 

Dans un second temps, nous pouvons clairement constater que Cathy prend conscience de son corps, de la beauté de ses formes que ce soit en regardant d’anciennes photos ou en questionnant son docteur avec lequel, tôt ou tard, tout nous amène à penser que la relation évoluera. Le véritable déclic sera la découverte de « Naked Nancy » dont le goût pour la nudité inspirera largement Cathy. Cette prise de conscience aura peut-être une incidence sur la suite de la série et l’on peut imaginer qu’elle se mette à tester son pouvoir de séduction sur d’autres hommes.

Cependant, la relation avec Ours en peluche, son mari, étant véritablement ambigüe, il est difficile de se faire une idée sur la question. En effet, à l’image du pilot, nous entrevoyons dans cet épisode une opportunité pour le couple de se réunir à nouveau, mais celle-ci est gâchée par la maladresse du mari.

 

Du bon et du moins bon

 

Le premier reproche que je ferai à Summer Time est le fait que l’humour parvienne rarement à faire mouche. Le seul personnage qui m’a fait rire dans cet épisode est une nouvelle fois le frère déjanté ainsi que le branleur sur le toit de l’université. En dehors de ces deux là, Big Andrea ne m’a jamais fait esquisser un sourire bien que les tentatives furent nombreuses. L’Ours est complètement inutile dans cet épisode à l’instar de Marlène la lunatique, pire qu’inintéressante. Le fils est trop cloitré dans son rôle d’ado fâché de l’autorité pour avoir les prétentions de nous faire marrer. Et voilà, on a fait le tour.

Pour une comédie qui misait sur l’humour (noir), c’est quand même extrêmement léger.

 

Le second reproche que je ferai à cet épisode est son manque de consistance.

Souvent, je me suis senti perdu dans l’enchaînement des scènes qui n’ont pas forcément de rapport entre elles et qui donnent l’impression de ne finalement absolument rien apporter à l’épisode. En y réfléchissant, nous pouvons avoir cette légère impression que la série tourne déjà en rond tant les deux épisodes semblent obéir à un schéma semblable. Peut-être serait-il plus intéressant de mettre de côté certains personnages et de les développer un par un. Par exemple un épisode entier avec son frère ou même Big Andrea pourrait valoir le détour. Par la suite, en se focalisant plutôt sur la famille ou la maladie, la série pourrait adopter un ton un peu plus dramatique, plus sentimental. Je pense sincèrement que la série a le potentiel pour nous faire ressentir des choses très différentes, aussi bien nous toucher que nous faire rire et ce serait vraiment dommage de passer à côté.

 

Concernant ce qui m’a plu dans cet épisode, je dois avouer que celui-ci a une nouvelle fois réussi à capter mon attention et je pense que cela est principalement dû à la performance de la talentueuse Laura Linney que je suis étonné de connaître si peu.

Malgré le fait que l’humour ne soit pas au top, il rythme tout de même bien l’épisode ce qui permet une nouvelle fois de lui donner un brin de légèreté. Le potentiel comique de certains personnages est vraiment intéressant, je pense au frère, à l’Ours ou encore à Big Andrea qui auraient de quoi nous faire bien rire s’il était correctement exploité. Cependant, j’ai peur que seule Cathy soit mise sur le devant de la scène et que les autres ne soient que des personnages secondaires sur lesquels on ne s’attarde que brièvement. Il s’agirait alors d’un véritable gâchis.

 

Pour conclure, je trouve cet épisode moins prenant que le pilot peut-être car il se focalise sur le fils et sa relation momentanément litigieuse avec sa mère, ce qui n’est pas forcément des plus passionnants. Malgré tout, je ne désenchante pas et j’attends de voir la qualité des prochains épisodes avec une Laura Linney toujours au top.

 

 

J’ai aimé :

- le frère de Cathy complètement barré

- Laura Linney

 

Je n’ai pas aimé :

- l’humour qui fait trop peu souvent mouche

- des personnages insuffisamment approfondis

 

Note : 11/20

 

 

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