Critique : The Big C 1.01

Le 22 août 2010 à 19:37  |  ~ 5 minutes de lecture
Vous savez qu’il est bien difficile de rédiger une critique sur un épisode qui ne dépasse pas les 20 minutes. Toutefois, j’ai tellement apprécié ce pilot de The Big C que j’ai décidé de me jeter à l’eau. Oui, je suis un fou dans ma tête.
Par Bleak

Critique : The Big C 1.01

~ 5 minutes de lecture
Vous savez qu’il est bien difficile de rédiger une critique sur un épisode qui ne dépasse pas les 20 minutes. Toutefois, j’ai tellement apprécié ce pilot de The Big C que j’ai décidé de me jeter à l’eau. Oui, je suis un fou dans ma tête.
Par Bleak

Ce qui m’a particulièrement plu dans cet épisode, c’est sa légèreté, sa finesse alors même que nous sommes confrontés à une maladie que chacun d’entre nous connait. Qui, de nos jours, n’a jamais eu un proche atteint de cette maladie ? Il était donc nécessaire de mettre les gros sabots américains de côté et d'y aller molto molto.

 

Ainsi, s’attaquer à une comédie ayant pour thème central le cancer n’est à mes yeux pas une mince affaire. A cet instant, lecteur cultivé, tu es en train de te dire que Breaking Bad a pourtant relevé le défi haut la main. Effectivement. Malgré tout, je pense que The Big C prend bien plus de risques que la série mettant en scène Walter White. Ici, il n’est pas question partir sur une voie que, évidemment, très peu de personnes atteintes de la maladie suivent, je pense effectivement à la fabrication d’amphétamines. The Big C reste plus dans le réalisme, si j’ose dire. Le quotidien de Cathy, le personnage principal, est semblable à celui de millions de personnes essayant de garder la tête haute dans une telle situation. Celle-ci est mère de famille mais également femme confrontée à certains problèmes de couple. Qui plus est, l’enjeu de The Big C semble être de parvenir à faire rire le spectateur en faisant appel à l’humour noir. La tâche s’annonce donc rude et risquée.

 

Pour en revenir à la légèreté de ce pilot, j’ai trouvé l’idée extrêmement bonne que Cathy décide de ne communiquer à personne l’existence de sa maladie. Cela permet effectivement de réellement se concentrer sur sa vie quotidienne et non pas passer les trois quarts du pilot à voir les familles en sanglots à essayer de lui dire que tout se passera bien. Egalement, vous noterez qu’à aucun moment, dans les 22 minutes de ce pilot, le mot cancer n’est employé. On a tendance à croire que l’actrice de The Truman Show finira rapidement par céder et avouer son secret bien lourd pour se faciliter le dénouement de certaines situations incofortables mais ce ne sera jamais le cas. Cathy « assume » sa maladie et ses répercussions, comme si ce cancer était un second enfant qu’il fallait protéger, coûte que coûte, quitte à s’attirer des soucis.

 

Ainsi, ce pilot ne tombe jamais dans la facilité. Certes, nous pouvons constater l’existence de ficelles, de comportements et réactions que l’on voit arriver à des kilomètres (cf Marlène). Malgré tout, cela ne nuit en rien à la qualité de ce pilot qui nous captive du début à la fin, bien que rien d’exceptionnel ne s’y déroule. Comment expliquer alors que l’on ne s’ennuie pas ? Je pense que cela peut aussi dépendre du vécu de chacun vis-à-vis de la maladie qui nous rend de ce fait plus ou moins sensible. Personnellement, je me suis senti impliqué dans ce pilot. J’ai aimé constater que, conformément à la réalité et même bien entourés, les malades sont finalement toujours seuls. Et finalement, c’est peut-être cette lutte inégale, que Cathy souhaite pour le moment courageusement assumer seule, qui est si passionnante.

 

Après, c’est sûr, vous ne rirez pas à gorge déployée comme peut vous amener à le faire Community ou How Not to Live Your Life. Malgré tout, on parvient à sourire et même à rire de certaines situations, mais également des personnages. En effet, le mari a clairement été choisi pour sa tête d’ours en peluche, le frère de Cathy militant pour l’écologie est totalement déjanté et se ballade avec un collier de sacs plastiques, enfin le fils est un adepte des blagounettes pas toujours très drôles. Aussi, pour les fans de Scrubs, vous retrouverez Hootch dans le rôle d’un vendeur de piscine. Je pense que ce côté légèrement foufou conjugué au drame que vit Cathy est l’un des facteurs importants et appréciables qui permet au pilot de dégager cette légèreté dont je faisais allusion précédemment. Oui, j’insiste sur cette légèreté et j’y tiens, The Big C, c’est américain quand même.

 

Finalement, je trouve que la série est pour le moment une bonne surprise dans la mesure où personne n’attendait rien de celle-ci, en tout cas pas moi, et qu’elle s’avère finalement non seulement divertissante mais également pourvue de nombreux enseignements. Par exemple, observer le changement de Cathy dans la manière d’aborder sa vie alors qu’elle prend conscience du fait que ses jours sont comptés est clairement l’une des choses qui peut nous amener à nous questionner nous-mêmes, comme nous avait amené à le faire Misfits, sur nos véritables priorités.

 

Je ne peux ainsi que vous inciter à y jeter un œil.

 

 

J’ai aimé :

 

- le fait que Cathy garde secrète l’existence de sa maladie

- l’humour, juste ce qu’il faut

- le pilot qui n’essaye pas d’en faire des tonnes

- l’interprétation de Laura Linney (Cathy)

 

Je n’ai pas aimé :

 

- les quelques situations que l’on voit arriver de loin

 

Note: 13/20

L'auteur

Commentaires

Avatar CAD
CAD
Bon tu m'as donné envie de regarder le pilot, ya eu pas mal de critiques positives autour de cette série.

Avatar Taoby
Taoby
Comme il a dit lui. Je m' y met des que je finis Life on Mars. PS: Putain c'est vrai qu'elle est dans Truman Show !

Image The Big C
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