Critique : The Chicago Code 1.02

Le 30 mars 2011 à 06:07  |  ~ 4 minutes de lecture
Le pilote avait déçu par son manichéisme. Le deuxième épisode de The Chicago Code, lui, réussit à corriger certains défauts sans réellement parvenir à convaincre.
Par sephja

Critique : The Chicago Code 1.02

~ 4 minutes de lecture
Le pilote avait déçu par son manichéisme. Le deuxième épisode de The Chicago Code, lui, réussit à corriger certains défauts sans réellement parvenir à convaincre.
Par sephja

Pitch PayBack

Suite au décés de l'officier Antonio Bentz, Teresa Colvin charge Wisocki de trouver les responsables de la tentative d'assassinat, convaincue qu'elle finira par trouver un lien qui la mènera tout droit jusqu'à Gibbons. La vérité se révèlera bien plus complexe que prévue, obligeant Teresa à faire face à ses propres erreurs. 

 

Un scénario qui tente de faire le ménage

Visiblement conscient des lacunes du pilote, les créateurs vont profiter de la recherche du meurtrier d'Antonio pour redéfinir chaque personnage et en particulier Wysocki. L'objectif est clairement de rendre chaque élément de l'intrigue plus lisible en s'efforçant de bien éclaircir les motivations de chacun. Car si le moteur de Teresa est clairement identifié (lutter contre la corruption), les autres personnages n'ont pas, jusque-là, profité du même traitement. Le scénario va donc entamer de sérieux changements, en acccordant des promotions à certaines intrigues jugés plus prometteuses quand d'autres sont laissées à l'abandon. 

Wysocki est particulièrement mis en avant dans cet épisode, permettant aux auteurs de tenter une seconde introduction clairement plus élogieuse que la première. Moins torturé et plus sûr de lui, il donne le rythme à l'épisode, prend des initiatives et se montre à la fois très efficace et particulièrement diplomate. Sa vie privée est par contre à peine abordée, les auteurs n'ayant pas l'air vraiment convaincus des choix faits dans le pilote. 

La grand balayage passera aussi par un Alderman Gibbons moins présent, mais largement plus nuisible dans une action discrète que dans la confrontation frontale. Son entreprise de destabilisation de la super intendante Colvin est plutôt bien pensée, digne de l'habile politicien qu'il sait être. Cette nouvelle orientation n'est pas pour me déplaire, et nul doute que donner plus de crédibilité à Gibbons permettra de renforcer les enjeux de la série.

 

Teresa, seule face à ses responsabilités 

Seule vrae personnage à ne pas connaître de changements majeurs, Teresa va connaître un épisode difficile, où son orgueil va être violemment attaqué, laissant apparaître sa forte impopularité. L'épisode va permettre d'approfondir son incapacité à manipuler intelligemment l'autre, à accepter de faire des compromis. Wysoki va alors apparaître comme la seule personne de confiance qui lui reste, tandis qu'autour d'elle la pression s'accentue et que sa compétence est remise en cause. 

Jennifer Beals fait preuve d'une belle énergie, mais semble encore à la recherche de ce personnage au costume trop grand pour elle. En perdant son lieutenant le plus proche, la super intendante a surtout découvert sa propre vulnérabilité, lors d'une scène finale assez poignante, laissant le spectateur dans l'attente de voir si elle parviendra à s'en relever ou pas. 

 

Une seconde storyline plus musclée, mais trop anecdotique

Au sein de la police de Chicago se trouve aussi la nièce de Wysocki (Devin Kelley, transparente), une jeune rookie obéissant aux ordres de Isaac Joiner (Todd Williams, convaincant) flic ambitieux et volontaire adepte de l'action sur le terrain. Le problème de cette storyline réside dans son indépendance par rapport à l'intrigue générale, les courtes séquences s'intègrant très mal au reste de l'épisode, son seul intérêt étant de fournir quelques scènes d'actions peu captivantes. Visiblement conscient des lacunes de cette partie de l'intrigue, les scénaristes semblent compter sur leur nouvelle affectation du duo pour permettre de créer un récit plus homogène.

Car si la réalisation demeure impeccable et particulièrement immersive, l'impression générale d'antipathie que l'on ressent à l'égard des personnages n'est pas vraiment de bon augure. Le duo Vonda-Isaac n'est pas assez crédible, Vonda n'ayant pas vraiment l'occasion de faire vraiment la différence.

 

Un épisode pas vraiment enthousiasmant

Pour un second épisode, The Chicago Code déçoit, les créateurs semblent encore chercher un équilibre qui permette au récit de ne pas trop s'égarer. Si l'intrigue centrée sur Teresa s'avère bien plus satisfaisante cette fois-ci, les personnages secondaires manquent cruellement d'envergure, donnant lieu à des séquences assez prévisibles et plutôt ennuyeuses. 

Mais l'épisode nous prouve aussi la capacité de ses créateurs à résoudre leurs erreurs, nous donnant l'espoir que les épisodes suivants permettent de faire disparaître les faiblesses du show. Il est temps que The Chicago Code affirme clairement son identité pour ne pas se retrouver définitivement dans les oubliettes des séries policières.  

 

J'ai aimé

  • l'intrigue autour de Teresa Colvin qui se développe intelligemment.
  • la réalisation toujours impressionnante. 
  • des personnages plus ambigus

Je n'ai pas aimé:

  • Isaac et Vonda qui manquent cruellement de charisme.
  • les séquences en voix-off qui coupent l'action.
  • une écriture trop hésitante

Note : 12 / 20

   

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