La connexion entre jumelles
Emma se fait surveiller par Alec Rybak qui a compris qu'elle n'était pas Sutton et cherche à découvrir les raisons de cet échange. Ethan, pour sa part, se retrouve menacé de passer devant la justice pour le vol du portable et l'effraction chez les Mercer, avant que Laurel choisissent de se sacrifier pour venir à son secours. Pendant ce temps, les deux jumelles font l'expérience d'un rêve commun qui les mène tout droit jusqu'à une maison en ruines qui fut peut-être celle de leur mère.
Résumé de la critique
Un épisode peu intéressant que l'on peut décrire ainsi :
- une intrigue policière totalement invraisemblable, mais qui apporte un peu de mouvement
- des intrigues romantiques plates et sans saveur
- deux pères qui révèlent la vraie nature d'un complot un peu trop prévisible
- un nouvel épisode des mésaventures de Charlotte
Sutton entre réalité du présent et le rêve issu du passé
Après quatre épisodes, l'histoire de Sutton est de loin celle qui a le plus avancée, offrant un peu de mouvement dans un univers clairement trop statique. L'origine de la percée du jour va venir de la photo et d'un rêve partagé par les deux jumelles qui vont les pousser à se replonger dans les souvenirs d'enfance d'Emma. Ce point de l'intrigue n'ayant pas du tout été développé jusqu'ici, le scénario choisit l'option la plus simple, celle du "mais oui, bien sûr !" qui permet à la jeune femme, en jetant au feu la photo de sa mère biologique, de ramener à la surface le souvenir d'un incendie.
Déjà, que le jeune femme jette la seule photo qu'elle possède de sa mère biologique peut paraître bizarre, mais que ce rêve jouant un rôle aussi décisif n'ait pas été évoqué avant l'est encore plus. Clairement dans une impasse avec leur histoire, les scénaristes progressent au coup par coup, osant même vouloir nous faire croire qu'une maison qui a brûlé, il y a une quinzaine d'années, tient encore debout sans avoir été passée au bulldozer. Décor hideux réalisé à la va-vite, cette maison va fournir l'élément pour pousser l'intrigue un peu plus loin, tout en constituant l'une des plus grosses invraisemblances de l'année.
Un récit qui veut faire avaler de sacrées couleuvres, tout en nous racontant l'histoire de jeunes femmes qui apparaissent de plus en plus comme de vrais serpents.
Emma entre le rêve du présent et la réalité issue du passé
Si l'intrigue de Sutton est invraisemblable, elle a le mérite d'avoir un réel intérêt par rapport à celle d'Emma qui va se limiter à continuer de faire semblant, malgré la présence de plus en plus présente d'Alec et les incohérences qui se multiplient entre le comportement des deux soeurs. Conscient que sa liberté d'action est très limitée, les scénaristes utilisent de manière assez intéressante le personnage de Laurel pour ramener son amour interdit au sein de l'intrigue. L'ensemble reste très mièvre et la scène où Emma se souvient paraît très parachuté, surtout qu'il aurait été facile pour les auteurs d'évoquer cet incendie précédemment.
Du côté des amies d'Emma, la série poursuit sa route sur fond de danse classique et de conflit entre Nisha, l'ancienne amie répudiée et les nouvelles, surtout Charlotte. Si l'ensemble est, du point de vue de l'image, soigné et propre (voir ci-dessus), le manque d'intérêt apporté à la manière dont la vie de Sutton s'effiloche entre les doigts d'Emma n'est pas assez mis en avant. Entre psychodrame sans saveur et bavardages ennuyeux, la série verse dans le cliché ridicule avec la scène entre le professeur de danse avec Madeline et leur amour impossible, la jeune femme étant mineure.
Ce n'est plus The Lying Game, mais Un, Dos, Tres ...
Une intrigue prévisible où personne ne semble capable de mentir
Pourtant, l'aspect le plus raté de cet épisode repose dans le manque de subtilité avec lequel les auteurs gèrent le personnage pourtant intéressant d'Adrian Pasdar. Au lieu de créer du mystère en jouant sur une certaine ambigüité, la série opte pour des scènes terriblement prévisibles, tout en lui laissant l'étrange capacité de se trouver au bon endroit au bon moment. Les différentes scènes entre Ted et Alec sont horriblement répétitives, n'apportant que peu d'éléments un peu intéressant à une histoire qui manque cruellement de nuance.
Trop prévisible, le show semble incapable d'approfondir ces personnages, les enfermant dans des cadres pour les utiliser comme des poupées sans âme. Série artificielle et sans caractère, The Lying Game construit un tableau d'une jeunesse dorée imprimable sur papier glacé, car vide de toute émotion. La scène du repas entre Laurel et son nouveau petit-ami est à l'image du reste de l'épisode, une séquence de remplissage sans passion, ni conviction, offrant une opposition entre la jeune soeur et Char totalement stérile. L'occasion rêvée pour reparler de notre chère souffre-douleur.
Les malheurs de Charlotte, épisode deux
La semaine dernière, Charlotte se prenait un vent énorme par Justin, lequel lui signalait ouvertement sa préférence pour Laurel, la laissant seule dans son maillot de bains couleur Charlotte aux Fraises. Après tous ces drames, la question se pose, que va-t-il lui arriver cette semaine ?
Et bien, têtue et obstinée, Char va retenter sa chance avec Justin et se manger un second vent, un peu plus brutal, juste devant la soeur de Sutton. Une nouvelle occasion pour Kirsten Prout d'utiliser son expression malheureuse avant de découvrir quelque chose d'encore plus abominable : ses BFF lui cachent des choses.
En fait, si tout le monde sait tout de Charlotte, elle ne sait rien sur personne et découvre que Mads en pince pour le chorégraphe et que les autres ont des secrets contrairement à elle. Le sang de la jeune femme ne fait alors qu'un tour et elle change de meilleur amie pour aller avec Nisha qui cherchait justement à lui piquer sa place parmi le groupe d'amies de Sutton. Trahie par tous, Charlotte se retrouve une fois de plus seule et sans copine avec qui partager ses souffrances.
Et dire qu'il reste encore six épisodes, mais jusqu'où va-t-on aller dans la torture ?
J'aime :
- Char qui continue d'en prendre plein la figure
- l'intrigue de la mère biologique qui progresse ...
Je n'aime pas :
- ... en alignant les énormes invraisemblances
- des personnages sans la moindre nuance
- un univers en papier glacé pour des scènes sans émotions
- le décor de la maison calcinée hideux
- la scène de la maison d'enfance d'Emma totalement invraisemblable
- un scénario écrit au jour le jour
Note : 08 / 20
Si l'ensemble s'avère intéressant du point de vue de l'évolution de l'intrigue, le manque d'enjeu de l'ensemble, l'absence d'âme du show est de plus en plus inquiétante. Les invraisemblances s'ajoutent les unes aux autres, donnant la cruelle impression d'un show écrit au jour le jour.