The Walking Dead Senior
Todd a toujours son épée à la main et part à la maison de retraite pour sauver Jenny, accompagné par Curtis et sa nouvelle petite amie. Sur place, le nouveau chef de la secte perd le contrôle du livre qui se libère et va transformer une bande de joyeux retraités en zombies cannibales affamés. Pour nos héros, le plan est simple : échapper à cette horde sanguinaire, trouver Atticus, le vaincre et récupérer Jenny ... pas tous les moyens possibles et pas forcément dans cet ordre.
Résumé de la critique
Un épisode très réussi que l'on peut détailler ainsi :
- Atticus pris dans une histoire de conflits entre générations
- Todd dans la peau du héros
- un nouveau rapport de force intrigant
- TPBE 2.0
Papy of the Dead
Pour son grand retour, Todd ne traîne pas en besogne, se jetant immédiatement à l'assaut de la maison de retraite afin d'affronter Atticus qui possède désormais le livre du mal pur. Seulement, le nouveau chef nommé des forces du mal ignore totalement comment se servir du livre, choisissant de déléguer à un de ses subordonnés la tâche de l'ouvrir. Malheureusement, le vieillard va s'en servir pour invoquer un repas pantagruélique, aiguisant l'appétit de toute la maison de retraite qui se met à avoir une faim inextinguible.
Cannibalisme et gériatrie, voilà le mélange que nous propose TPBE, mélangeant une storyline survival pour Todd et son groupe avec un récit mythologique concernant l'ascension d'Atticus. Pas encore prêt pour devenir le maître du livre, il va en perdre le contrôle, ainsi que celui de ses alliés qui remettent en cause son autorité. Déchaîné, Chris Leavins nous offre un grand numéro, alignant les répliques absurdes en essayant de rentrer dans un costume beaucoup trop grand pour lui, preuve que la série maîtrise beaucoup mieux le rythme et l'équilibre dans la dissémination des gags.
Les séquences comiques sont nombreuses, surtout que Todd et son groupe ne démérite pas dans la catégorie grand n'importe quoi. Et sa solution pour évacuer ce repas maudit reste un grand moment de comédie régressive totale, avec un final très explosif où les auteurs laissent leurs personnages exploser dans tous les sens du terme.
Todd, le chevalier de la gastro
Si Atticus peine à prendre les commandes de son armée de vieux, Todd impose son leadership naturel grâce à une épée qu'il manipule avec une adresse toujours aussi discutable. Curtis et Hannah forment un couple formidable et nous offrent quelques dialogues bien absurdes, les acteurs prenant un plaisir évident à se remettre dans la peau de leur personnage. La confrontation avec les personnes âgées va éviter la vulgarité d'un massacre typique du film de zombies pour trouver pire encore, les auteurs confirmant leur capacité à aller au-delà de nos attentes dans le domaine du dégoûtant.
Evidemment, la série va battre de nouveau des records de stupidité, posant un regard particulièrement vulgaire sur la vieillesse et ses conséquences. Totalement stupide, les armes du groupe ne peuvent rien face à un ensemble de grabataires fous furieux, totalement obsédés par leur recherche de chair fraîche. Rendant hommage aux films de zombie, la mise en scène est très élégante, avec une utilisation impeccable du ralenti lors de la grande bataille et un soin surprenant apporté à la photographie.
Une seconde saison qui montre une plus grande maîtrise de la dynamique du show et un esprit de transgression toujours bien présent. Les bases sont solides, surtout que l'intrigue mythologique va connaître un changement important, offrant un final qui vous prend violemment aux tripes.
Une remise à plat efficace
Le grand point positif de l'épisode réside dans l'évolution d'Atticus, assumant enfin un rôle de méchant qui lui va à la perfection. Alors que la première saison avait eu du mal à le faire vraiment exister, l'opposition directe à Todd est l'une des très bonnes idées de ce premier épisode. Libéré de la présence d'un père encombrant, il va découvrir que sa véritable quête va aller bien au-delà de la simple recherche du livre. Brody, Robb et Eddie vont venir apporter leur grain de sel, modifiant le rapport de force dans un sens qui ne peut être qu'intéressant.
A l'opposé, le seul personnage qui va peiner à s'intégrer à l'histoire est Jenny, empêtrée dans une intrigue avec son père que les scénaristes ne cherchent pas à exploiter. Plus percutante, Hannah apporte une touche d'humour indéniable et participe totalement aux délires de Todd et Curtis, apportant encore plus de dynamisme à un épisode déjà particulièrement vitaminé. Jamais ennuyeux, l'épisode est riche en rebondissements, montrant une réelle ambition dans le récit mythologique en corrigeant ainsi les lourdeurs de l'année précédente.
Les différentes forces se mettent en place, Atticus cessant de jouer la carte de la fourberie pour se présenter comme l'ennemi principal de Todd. Tout est bien mis en place, ajoutant une dimension comique supplémentaire à un épisode qui donne l'impression de vouloir se libérer après une année passée à se retenir.
TPBE version 2.0
En une année, l'équipe de Todd and The Pure Book of Evil a visiblement travaillé la forme, offrant des vrais améliorations dans les décors et les costumes. Entre le nouveau bras de Curtis et les nouvelles armes, Todd peut désormais compter sur une équipe de choc pour lui venir en aide, laissant espérer le meilleur pour cette seconde année. Qu'on se le dise, le livre du mal est de retour et la lutte pour conquérir son pouvoir va passer par la nécessité de prouver sa valeur et de se décharger des éléments inutiles.
En conclusion, un épisode dynamique, terriblement drôle et particulièrement régressif pour un épisode qui montre que le show a su garder son identité. Atticus va découvrir ses propres faiblesses devant un Todd qui s'affirme comme un véritable héros, se lançant dans la mêlée avec une insouciance proche de l'inconscience. Proposant une mythologie plus riche, la série se libère de ses défauts tout en proposant une direction artistique bien mieux maîtrisée pour un season premiere vraiment réussi.
J'aime :
- un épisode très dynamique
- totalement hilarant
- l'armée de zombies troisième âge remarquable
- une mythologie plus soignée
- de nombreux très bons gags pour un humour toujours aussi trash
Je n'aime pas :
- Jenny et son père laissés volontairement de côté.
Note : 15 / 20
Un retour en fanfare pour Todd qui doit faire face à une armée de vieux retraités cannibales, pendant qu'Atticus tente de remettre la main sur le livre. Régressif, bête par moment, fréquemment drôle, avec quelques gags totalement débiles, Todd revient en grande forme pour une saison deux prometteuse.