Pitch secret et révélation
Adam Ashby, un pilote d'avion expérimenté, perd brutalement la mémoire et semble régresser petit à petit jusqu'à la petite enfance. Pete et Myka sont envoyés sur place tandis qu'une seconde victime apparaît brutalement, sans aucune connexion avec la précédente. Pendant ce temps, Claudia reçoit sa première assignation pour une mission en duo avec Steve Jinks, Artie lui accordant le statut officieux d'agent de l'entrepôt.
Un retour géré en délicatesse
Après un season premiere orienté vers l'aspect comédie de la série, Warehouse 13 opte ici pour un style plus maitrisé et tempéré en plaçant Myka au centre d'une intrigue qui va s'efforcer de donner plus de sens à son retour. Son nouveau look lui va particulièrement bien, et comme signe du changement, la série semble très vite vouloir donner plus de profondeur aux différents personnages. Chacun d'entre eux va y aller de sa petite révélation plus ou moins touchante ou comique, Pete s'avérant être celui qui va rester le plus hermétique, refusant d'exprimer ses sentiments.
Laissant de côté des artéfacts peu mis en valeur, le scénario se centre avant tout sur deux duos, essayant d'équilibrer au mieux les missions qui passent fréquemment du dramatique au comique. Sans prendre de risque et malgré un rythme assez lent, Warehouse 13 fait preuve d'une profondeur inhabituelle et bienvenue, malgré un va et vient narratif pas encore bien maîtrisé. Laissant totalement l'entrepôt de côté ou la mythologie si faible de la série, le show propose un épisode plutôt réussi qui montre que Myka a finalement bien changé.
Conscient des limites de la série, les auteurs tentent de faire évoluer le ton vers quelque chose de plus mature ce qui n'est pas pour me déplaire. Hélas l'intrigue des artefacts ne va pas bénéficier du même soin, la série souffrant toujours autant à fournir une vraie conclusion à ces épisodes.
Claudia et Steve à la chasse au couteau
Première mission sans Artie pour Claudia qui va s'avérer plutôt réussi malgré une pointe de déception de ne pas avoir atteint les sommets d'humours et de délires espérés. Pas très efficace sur le terrain, le duo Jinks - Donovan nous propose quand même quelques bonnes répliques, tandis qu'une certaine amitié s'installe entre eux. En première ligne, la jeune geek de l'entrepôt est plus sobre que d'habitude, osant seulement quelques sorties de route typiques de son personnage et toujours aussi appréciables. Peu adepte du mensonge, la cohabitation de Claudia avec Steve est plutôt logique, même si le nouveau se montre particulièrement passif.
Pièce rapportée mal intégré, Jinxs sert juste ici à suppléer Artie, sans que son apport à l'intrigue ne dépasse vraiment le stade du simple gadget. Plutôt décevant, Steve agit peu et reste en spectateur d'une mission où son utilité réelle se limite à faire usage de son talent à détecter les mensonges. L'arrivée d'Artie viendra sauver une intrigue en panne, permettant de redonner de l'impact à la relation particulière qui le lit avec Claudia. Espérons que les prochains scénarios sauront donner une place un peu plus conséquente à un personnage dont le talent semble être finalement plus un handicap qu'une qualité pour les scénaristes.
Le retour du duo Pete - Myka
Narrateur de l'épisode, Myka va occuper une place importante dans cette enquête où l'artefact n'occupera lui qu'une place minime. La question principal consiste à redéfinir l'agent Bering, ses aspirations et à lui trouver une nouvelle motivation au travers de cette histoire de mémoire perdue. L'accumulation des victimes va la contraindre à agir instinctivement et à prendre ses responsabilités, surtout une fois que Pete se retrouve lui aussi en danger. La réaffirmation de l'attachement fort de l'agent Bering à l'agent Lattimer est de loin la partie la plus intéressante de l'épisode en nous évitant les habituelles gamineries du duo.
Car derrière l'apparente nonchalance de Lattimer va apparaître des blessures inconnues de Mika, Pete possédant un système de défense de sa propre intimité bien plus complexe qu'il n'y parait. Pour la première fois, la série propose de découvrir un Pete plus intime, n'empêchant pas quelques maladresses inhérentes à la série, mais beaucoup moins présentes ici. Totalement à l'aise avec son personnage, Eddie MacClintock donne à son personnage un côté toujours aussi attachant et fait passer la pilule d'une histoire plutôt maladroite.
J'aime :
- une histoire assez plaisante
- pas de mythologie délirante cette fois-ci.
- Claudia Donovan en grande forme
- un divertissement très maîtrisé et plus sobre qu'à l'accoutumé
Je n'aime pas :
- des histoires d'artefacts assez anecdotiques
- Steve peu employé
- assez prévisible
Note : 12 / 20
Warehouse 13 tente de changer en laissant sa mythologie de côté pour mieux mettre en valeur des personnages qui gagnent un peu en profondeur. Seulement, l'absence d'utilisation de Steve et les intrigues assez faibles et prévisibles des artéfacts donnent en définitive un épisode légèrement trop lent et déséquilibré. Reste une ambiance familiale chaleureuse et des personnages attachants qui suffisent à donner un divertissement honorable.