Deux visages d'un même personne
Les agents du Warehouse 13 découvrent au sein de l'entrepôt des machines microscopiques qui récupèrent des données sur un fichier secret réservé aux seuls régents. Pete et Myka reçoivent l'information que ce fichier a un rapport avec une mystérieuse Emily Lake, enseignante dans un collège des alentours qui semble être la cible suivante de Sykes. Seulement, une fois sur place, ils ont la surprise de découvrir que cette jeune femme n'est autre que H.G. Wells, visiblement atteinte d'amnésie.
Résumé de la critique
Un épisode réussi que l'on peut détailler ainsi :
- une mise en place dynamique qui repose sur un trio efficace
- la gestion délicate des personnages de Wells et Jinks
- un récit assez prévisible et moins immersif que prévu
- une première partie pas totalement satisfaisante
Un épisode en forme de course-poursuite
Pour son final, la série prépare l'affrontement entre Sykes, qui bénéficie en plus du charisme d'Anthony Michael Hall, et l'équipe du Warehouse 13, lançant les bases d'un season final assez ambitieux supérieur aux habitudes du show. Le format sera celui de la course-poursuite, avec un trio Pete - Myka - Claudia plutôt dynamique, offrant l'occasion parfaite pour révéler la trahison de Steve. Durant la première moitié, l'ensemble est assez satisfaisant, avec des ficelles certes un peu grossières, mais bien masquées par le rythme trépidant de l'épisode.
Les auteurs profitent aussi de l'occasion pour développer le personnage de Marcus, Sasha Roiz se montrant plutôt convaincant en homme de main indestructible. Warehouse 13 tenait ici clairement un épisode mythologique intéressant, faisant efficacement monter la pression avant un affrontement inévitable entre l'équipe d'Artie et celle de Sykes. Pourtant, la deuxième partie de l'épisode va s'enliser un peu, la faute à un manque d'ambition des scénaristes qui reviennent dans des schémas classiques avec un final trop prévisible.
Sa présence va amener d'abord une touche de mystère supplémentaire, donnant tout son charme à une première partie très divertissante. L'occasion d'apprécier l'enthousiasme des auteurs, avant que le show ne parte dans des explications aussi poussives qu'inutiles, ramenant le show à ses défauts habituels.
H.G. Wells et Steve Jinks
Les intrigues mythologiques n'ont jamais été le point fort des auteurs de Warehouse 13 et pourtant, cet épisode va marquer une progression par rapport aux habitudes du show. L'abandon de Miss Frederics au profit de personnages comme H.G. Wells ou Steve s'avèrent payant, l'ancien agent interprété par Jaime Murray ayant pris une dimension supplémentaire cette saison. Cette abondance de personnages donne une vraie intensité à l'épisode, permettant d'inscrire l'intrigue dans une continuité représentée par le tableau de Lattimer.
Preuve des efforts des scénaristes, ce schéma est là pour nous montrer le fil rouge de cette saison, avec comme seul manque l'absence de Wells ou Jinks au sein de cette mythologie. Cette absence est vite comblée et donne un épisode assez complet au premier abord, laissant entrevoir les forces de Sykes et nous offrant l'occasion de révéler ses plans ou la nature de son trouble mental. Seulement, au lieu d'explorer cette voie et de maintenir le récit dans son rythme effréné, les auteurs font le choix de justifier inutilement la présence des deux anciens agents, coupant ainsi l'épisode dans son élan.
L'abus d'explication joue en défaveur des scénaristes, le cas de H.G. Wells étant le plus flagrant tant la scène qui sert à expliquer sa transformation en Emily Lake est inutilement longue et mélodramatique. De même, les révélations concernant Steve ne surprendront personne, nous laissant dans l'attente d'une information vraiment probante sur le plan de Sykes. Préférant garder la surprise pour le season finale, les auteurs de Warehouse 13 ne créent pas l'effet de surprise attendu, optant pour un cliffhanger particulièrement décevant lors d'un final qui choisit la solution de facilité.
Constat d'échec
Le cas de Steve Jinks est beaucoup plus gênant, ce personnage ayant servi en début de saison à marquer une évolution du show intéressante, après une saison deux inégale. En effet, l'intégration d'un personnage à une série est une tâche complexe, mais qui peut s'avérer payante comme en témoigne Claudia Donovan. Aaron Ashmore aura offert une prestation assez juste, mais le personnage n'aura jamais pu s'intégrer à la série par manque de volonté des scénaristes de faire évoluer le show vers plus de maturité.
Au final, Warehouse 13 reste le même divertissement que les années précédentes, le départ de Myka l'année dernière et l'arrivée de Steve n'auront servi qu'à créer une illusion de changement. Un triste constat pour un show qui aura pourtant montré tout son potentiel par instant, surtout dans l'exploration de la mythologie autour des régents et de leurs secrets. Là aussi, la mère de Pete est, tout comme Artie, étonnamment passive, Saul Rubinek occupant habituellement une place importante dans les épisodes mythologiques.
Un épisode en demi-teinte, moins intense que prévu, qui donne l'impression d'une guerre qui ne mérite pas vraiment son nom. Plombée par des choix scénaristiques regrettables, la seconde partie de l'épisode s'enlise un peu, avec des scènes d'adieu trop longues, en particulier H.G. Wells que l'on a connu moins sentimentale et plus arrogante. Surement qu'en se concentrant plus sur la guerre entre Styles et les régents, la série retrouvera l'inspiration pour fournir un season finale digne de nos attentes.
Une première partie en demi-teinte
Difficile de juger cet épisode tant l'intrigue est inégale, entre une première moitié enthousiasmante et un final trop prévisible et particulièrement maladroit. Tout repose désormais sur Sykes, un personnage qui n'aura jamais réussi à s'affirmer totalement malgré le charisme de son interprète, en espérant que son plan saura donner du fil à retordre aux agents du Warehouse 13. L'occasion dès demain de finir mes critiques en retard d'un show qui nous aura offert une saison trois supérieure aux deux premières, mais loin d'être totalement satisfaisante.
En conclusion, un épisode convenable qui démarre pour le mieux avec la découverte du mystère Emily Lake et l'activité incessante de l'équipe de Sykes. Hélas, la deuxième partie de l'épisode est bien moins réussie, la faute à un excès de bavardages inutiles, les auteurs alignant les révélations prévisibles. Une première partie divertissante qui s'essouffle au beau milieu, entre des rebondissements sans saveur et le manque de développement accordé au personnage et aux intentions de Sykes.
J'aime :
- la première moitié trépidante de l'épisode
- la révélation d'un vrai fil directeur à la saison
- le trio Pete - Myka - Claudia efficace
Je n'aime pas :
- le cliffhanger décevant
- trop d'explications qui cassent le rythme
- l'absence d'éclaircissement sur les intentions de Sikes
Note : 12 / 20
Une première partie très réussie par son démarrage tonitruant avant de retomber dans ses défauts habituels, la faute à un final inutilement bavard. Pas assez focalisé sur Sykes, l'épisode nous laisse dans l'expectative, en espérant que le final fasse preuve de plus de dynamisme grâce au retour de H.G. Wells.