Une page se tourne
Myka et Pete sont à Denver pour enquêter sur un artefact lorsque l'Agent Bering reconnait dans la foule Leo, l'homme responsable de la mort de son ex-amant Sam. Elle va alors reprendre contact avec son ancienne équipe au sein des services secrets pour enfin résoudre cette affaire qui la hante depuis des années. Pendant ce temps, Steve et Claudia se font dérober un artefact en forme de poignée de porte, se retrouvant avec pour seul témoin du vol un chien.
Résumé de la critique
Un épisode correct que l'on peut décrire ainsi :
- Steve et Claudia en équipe pour une mission plutôt amusante qui fait avancer la mythologie
- une affaire qui sort Bering et Lattimer de leur routine, un peu de sérieux leur faisant le plus grand bien
- mais une intrigue aussi prévisible, avec un artefact pourtant assez intéressant
- une tendance à trop appuyer les effets dramatiques agaçante durant tout l'épisode.
Steve, Claudia et un témoin oculaire
Visiblement convaincus à juste titre de l'efficacité du duo Steve - Claudia, les scénaristes leur fournissent une nouvelle intrigue de chasse à l'artefact qui va s'avérer inégale, mais finalement plutôt drôle par son aspect plutôt ridicule. Quelqu'un leur a dérobé la poignée de porte qu'ils étaient venus chercher et le seul témoin de toute cette affaire se trouve être un chien avec qui il va falloir réussir à communiquer. Une mission pas impossible pour Warehouse 13 et qui va s'avérer moins désastreuse que prévue grâce à la bonne alchimie du nouveau duo d'agents de l'entrepôt.
Très ancrée dans le registre comique, cette histoire va servir à remplir d'intervalles comiques assez réussis l'intrigue principale centrée sur Myka. Cette histoire pourtant risquée de communication inter-espèce aurait pu donner du grand n'importe quoi, mais les scénaristes vont avoir l'excellente idée de lui donner un impact suffisamment important sur la mythologie pour justifier cette idée farfelue. Quelques instants de détente plutôt sympathiques pendant que Bering et Lattimer hérite d'une storyline bien plus sérieuse faisant écho à la première saison de la série.
Voyage dans le passé pour Myka
Plus sérieuse que d'habitude, cette intrigue centrée sur les deux agents vedettes va ramener de l'oubli le meurtre de Sam et le mystère de ce meurtrier insaisissable qui réapparait brutalement en début d'épisode devant les yeux de l'agent Bering. Emotionnellement impliquée, Myka va se montrer particulièrement désemparée, laissant un temps les commandes à un Pete moins exubérant que d'ordinaire. Le duo est plus efficace que d'habitude, réalisant une vraie enquête qui vont le mener à un artefact étrange et à résoudre cette vieille histoire venue des premiers temps de la série.
Très vite, la question se pose sur la pertinence de ramener une telle histoire à la surface, n'ayant fait l'objet d'aucune évocation durant presque une saison complète. La mise en place traine un peu et il faut toute la conviction de Joanne Kelly pour redonner toute son importance à cette intrigue et nous convaincre de son importance. Moins centré sur un artefact et plus sur un compte à régler avec son propre passé, l'agent Bering donne le ton d'un épisode qui sort un peu de la routine.
Un divertissement aux allures de thriller
Essayant visiblement d'opter pour une tonalité plus sombre, la série délaisse les habituels échanges comiques entre nos deux héros pour prendre une tonalité plus sombre et mature. L'intervention de ses deux anciens collègues va ramener à la surface le souvenir de la Myka des premiers temps, professionnelle et intense, avant que Warehouse 13 bascule avec elle dans le divertissement kitsch assumé. L'intrigue va alors se compliquer, tout comme la relation entre les deux héros, lorsque la présence d'un artefact devient évidente.
Loin d'être désagréable, l'épisode montre un visage de Warehouse 13 qui avait fini par disparaître, celui d'une série s'apparentant plus au polar fantastique qu'à la vulgaire chasse aux trésors. Pete Lattimer apparaît moins gamin et permet d'oublier le côté un peu trop cliché et prévisible de cette intrigue très classique. Heureusement, le mystère autour de l'artefact va tenir suffisamment longtemps pour créer un vrai suspens, même si la résolution finale va s'avérer assez classique, les deux suspects n'ayant pas vraiment profité d'une véritable exposition.
Dramatique à l'excès
Le problème principal de Warehouse 13 dans cet épisode va venir du manque d'habitude des scénaristes à placer leur scénario dans un registre dramatique. Pour insister sur l'intensité de cette histoire, les auteurs multiplient les scènes outrancières, certains passages surjoués qui, au lieu d'augmenter l'intensité de l'ensemble, n'aboutissent qu'à de vrais lourdeurs plutôt désagréables. Si le virage vers une intrigue plus sombre et mature est une bonne idée, il serait aussi bon pour les scénaristes de faire preuve de plus de maîtrise pour éviter de forcer le trait à ce point.
En conclusion, un épisode qui apporte un vrai changement dans la série, avec une intrigue plus sérieuse et une mythologie qui progresse enfin. Entre polar et divertissement, Warehouse 13 semble trouver un nouvel équilibre pas vraiment déplaisant à l'exception de quelques scènes assez lourdes et maladroites. L'occasion de retrouver la série comme dans ses premiers jours, avant qu'il ne bascule définitivement dans le divertissement sympathique et un peu trop décontracté.
J'aime :
- Steve et Claudia, un duo efficace pour une mythologie qui progresse enfin
- un retour aux origines du show pour Warehouse 13 assez agréable
- une histoire de chien plutôt drôle
- une histoire plus sombre et ambitieuse que d'habitude ...
Je n'aime pas :
- ... mais aussi horriblement prévisible
- une certaine lourdeur dans quelques effets
- une histoire de chien aux frontières du ridicule
Note : 12 / 20
Une histoire qui propose une bonne balance entre drame et humour, proposant une storyline assez sérieuse concernant les agents Bering et Lattimer. Un intéressant retour aux sources, mais qui n'évite pas certaines lourdeurs, en particulier dans la performance de Joanne Kelly. Sympathique.