Un réfrigérateur, une australienne…
Cette semaine, notre entreprise de télémarketing organise un concours : celui qui réussira à vendre vingt réfrigérateurs se verra offrir l’un d’entre eux. De plus, une nouvelle employée australienne plutôt charmante débarque dans la boite, ce qui a pour effet de déstabiliser l’ensemble des travailleurs. C’est donc cette nouvelle australienne qui va être le déclencheur de tout et qui va motiver notre trio, qui va alors tenter de remporter la dite récompense afin de lui offrir pour que l’un d’entre eux puisse obtenir d’elle un rendez-vous galant, pour rester correct.
L’idée en elle-même, bien qu’assez classique, aurait été une occasion comme une autre de mettre nos personnages dans une situation de compétition intéressante, jouant de ruses et surtout de débilité afin d’arriver à leur fin, ce qui est partiellement le cas en fin d’épisode. Hélas, les scénaristes en ont décidé autrement, concentrant une bonne partie de l’épisode sur une thématique assez spéciale et surtout malvenue.
Lorsque le grossier prend le pas
J’utilise le terme « spécial », mais comprenez plutôt « de mauvais goût ». En effet, à reluquer cette charmante australienne, nos trois compères en arrivent à avoir des pensées malsaines, tellement qu’au final ils décident d’aller soulager leurs pulsions durant leur pause.
Pas du tout bien amenée et surtout inutile, cette partie empiète vraiment sur les vingt minutes et certaines des scènes de l’épisode en deviennent carrément grossières dans le mauvais sens du terme. Bon, rien de tellement choquant pour le commun des mortels. Mais focaliser une scène entière, assez longue pour le coup, sur les trois personnages durant leur acte d’autoérotisme dans leur voiture, on atteint des sommets de lourdeur. On passera les vieux gags qui surenchérissent sur cette scène et qui la rendent encore plus pathétique.
Cet épisode est parfait pour faire ressortir un des défauts de Workaholics. Lorsqu’on accroche à l’humour « gras » et un brin « lourd » de la série et qu’on rentre dans les délires des personnages, la série en devient plutôt drôle et vraiment délirante. D’un autre côté, on en vient carrément à faire un rejet de l’épisode quand les « trips » des personnages ne nous parlent pas. Il en devient difficile d’apprécier l’épisode, suivant souvent ce même fil directeur établi et surenchérissant les idées de départ.
Un brin de mieux vers la fin
Néanmoins, passée cette partie, le reste de l'épisode remonte légèrement la pente. Mention spéciale à la scène d'introduction, très drôle (on renoue certainement avec les scènes d'introduction délirantes de la saison 1). Mais il demeure vraiment difficile de rentrer à nouveau dans l’épisode une fois sorti de celui-ci. Surtout vu le format de 20 minutes des comédies actuelles. Il en résulte qu’on suit d’un œil, plutôt méfiant, la fin de l’épisode de peur de retomber dans la thématique précédente.
Sans atteindre des sommets de rigolades, quelques scènes sont réellement amusantes. Les deux premiers épisodes étaient d’un niveau nettement supérieur dans l'ensemble, et celui-ci ne fait sourire que ponctuellement. Et lorsqu’on sait de quoi est capable la série, on est en droit d’attendre mieux. Mais voir évoluer la nouvelle arrivante australienne, déjà populaire, dans ce bureau de cinglés et se faire harceler par tout le monde (hommes comme femmes) est assez plaisant. Ca met en avant le côté loufoque des personnages, et pour une fois les personnage secondaires sont un petit peu présents et apportent quelque chose à la série. Dommage que le reste de l’épisode ne soit pas à la hauteur….
En bref :
Au final, un épisode raté dû au côté « gras » de la série dans lequel l’épisode va beaucoup trop loin, jusqu'à en gâcher le reste du visionnage. Dommage, les acteurs n’ont pas besoin de sombrer dans le grossier pour faire rire. Mis à part ça, le reste de l’épisode est plutôt bon, mais pas assez pour réellement remonter le niveau. Dommage, après deux très bons premiers épisodes…
J’ai aimé :
- La nouvelle employée
- La scène d'introduction géniale
J’ai pas aimé :
- Le côté grossier « too much » qui prend le pas et gâche
Note : 8/20