Des petites séries qui montent qui montent....
Vous l'avez sûrement remarqué si vous nous suivez un minimum, sur Série-All, nous ne parlons pas beaucoup de ce qu'il se passe en France. La série TV Française, de « R.I.S » à « Joséphine ange gardien », en passant par « Plus Belle La Vie » ou « Sous le soleil », nous semble, sûrement subjectivement, mais assurément, très en retard sur le reste du monde. Alors loin de nous l'idée de nous présenter comme des renégats crachant sur les trois couleurs, pas du tout même, mais nous attendons une sorte de relève qui ne tienne ni de la repompe de CSI, ni du soap, une idée originale quoi. Vous me direz, oui, mais il y a Canal + maintenant, ce a quoi je répondrais d'abord qu'ils sont l'exception qui confirme la règle, et ensuite que C+ est la chaîne française qui me semble être la plus américaine...
Par série TV, je ne parle pas des « petits formats », du genre « Un gars une fille » ou les débuts de « Kaamelott ». Je n'en parle pas car ces séries, de par leur format, ne suivent pas réellement une trame réelle, mais se composent de petits sketchs amusants et bien rythmés.
A coté de cela, se développe actuellement sur le net de nombreuses webséries, des séries de formats divers, qui disposent souvent de peu de moyens, mais de beaucoup d'idées. Décide Toi Clément en est l'exemple parfait, et il nous a semblé bon de traiter de celle-ci et celles qui suivront avec le même intérêt que celui que nous portons aux blockbusters, car après tout nous aussi, nous avons bien plus d'idées que de moyens.
Le pitch.
Selon la page Facebook de la série, « Clément a eu son bac l'année dernière et depuis il n'en branle pas une. Comme il est incapable de décider, vous allez l'aider ! ».
Voilà qui résume très rapidement l'histoire de cette websérie de 14 minutes par épisode. Clément est donc un jeune homme mal dans sa peau qui suit péniblement les idées farfelues de ses potes qui le sont tout autant (farfelus, pas mal dans leur peau, hein). Le scénario des deux premiers épisodes sortis qui tourne autour d'un béguin entre Clément et Joséphine, « une des plus belles filles de la fac », n'est qu'un moyen de nous faire entrer dans l'humour des créateurs auquel tout bon djeun's chébran se doit d'adhérer, tant il rappelle sans le plagier le ton de pas mal de bandes de comiques devenus références dans leur genre. Mais comme nous sommes toujours dans le pitch de la série, je reviendrai la dessus plus tard.
L'originalité de DTC (oui, cet acronyme vous est peut-être familier à vous aussi) tiens dans le fait que chaque épisode est écrit au fur et à mesure, et ce qui serait scandaleux pour nous dans une autre série, est ici une idée à suivre car elle permet aux spectateurs de s'impliquer plus que partout ailleurs. Je m'explique par l'exemple du premier épisode: Clément est donc amoureux de Joséphine qui ne le sait pas. Le twist de fin d'épisode nous présente cette dernière demandant au premier s'il est bien amoureux d'elle. Fin de l'épisode. C'est aux spectateurs et fans de voter pour décider de la réponse de Clément, et le résultat influencera le scénario de l'épisode suivant. C'est a vous de décider pour Clément qui ne sait pas le faire tout seul. La série va encore plus loin en demandant à ses fans d'influer sur le scénario en général en répondant à des QCM comme celui-ci. Il y a de l'idée, et de la bonne, je vous le dis !
De l'humour.
Je vais sûrement m'avançer, mais les créateurs ont du être élevés à coup de « Les robins des bois », « Les nuls », « Les inconnus » et autres partisans de l'humour débile moderne. Comme je le disais plus haut, je ne veux pas dire par là que vous retrouverez exactement le style de certains d'entre eux, mais une sorte de mix de tout cela qui fait mouche, en tout cas chez moi. Le coup des vidéos de la sexoualiste, et surtout celle de la popouliste en est le parfait exemple.
Ajoutons à cela le fait que malgré la relative longueur de chaque épisode (14 minutes pour une websérie ça me semble long, mais si ce n'est pas le cas pardonnez mon inculture) le montage est assez rythmé pour que tout s'enchaine sans temps mort, et que le spectateur n'ait pas le temps de regarder le timer. De ce fait, même si vous n'adhérez pas comme moi à l'humour lourdingue de répétition et d'exagération de DTC, je ne pense pas que vous vous ennuierez pour autant.
Des petits plus.
Outre l'interactivité liée à l'influence des spectateurs, les auteurs de DTC ajoutent régulièrement des « objets trouvés » sur leurs site, comme des clips inhérents aux épisodes en version un peu plus développée. Leur page facebook est régulièrement mise à jour, et vous pouvez même devenir amis avec les différents personnages de la série. Pour couronner le tout, le générique de DTC en stop-motion est lui aussi bien réalisé et le résultat des votes des spectateurs est mis en scène au début des épisodes.
Voilà, vous pourrez peut-être ne pas apprécier l'humour de la série, mais il est difficile de reprocher quoi que ce soit d'autre à celle-ci tant elle regorge de petits détails qui font la différence.
Pour conclure, et comme je suis un gros fainéant, je vous livre les portraits des personnage tels qu'ils sont présentés sur le site de la web série, ainsi que quelque vidéos et liens.
Clément
C’est le héros de série le plus gentil du monde, mais aussi le plus niais. Incapable de se décider par lui-même, de faire preuve de discernement, ou de prendre de vraies décisions, il ne dit jamais non: assistant, cobaye, secrétaire, modèle, muse, choriste, maître nageur, bitch, animal de compagnie, tout le monde l’utilise comme bouche-trou. Pas étonnant qu’il soit aussi paumé quand il s’agit de gérer sa propre vie !
Marie-Madeleine
C’est la merveilleuse mère de Clément. Mais ne vous laissez pas berner par son image de tradi-catho parfaite: c’est une cruelle vermine. En privé, elle passe son temps à martyriser Swann et Clément, jonglant avec aisance entre la paroissienne dévouée et la bête sournoise. Pas moyen de la dénoncer, personne ne les croit.
Alexandre
C'est le gros boulet qu’on rêverait tous d’avoir. Il a beau multiplier les bides, échouer en cours, être toujours à côté de la plaque, il ne renonce jamais à la poursuite de son rêve: réconcilier la politique et les “d’jeunes”, à qui il voue un culte.
Swann
C’est le petit frère libertin et tête brûlée de Clément. Son quotidien: provoquer les gens, repousser toutes les limites, et surtout ne pas se prendre au sérieux! Ayant tout vu et tout vécu, il s’est auto-proclamé coach-sexe officiel de Clément, qu’il considère plus comme son fils que son grand-frère.
Joséphine
C’est une des plus belles filles de la fac, Clément en est fou amoureux. Comme elle réussit en cours et ne fait jamais un seul fashion faux-pas, on s’attend à une jeune femme sûre d’elle. En réalité, Joséphine est torturée du matin au soir: Quelles mimiques de star reproduire quand elle passera dans le hall de la fac? Quel gri-gri prévoir pour les partiels? Combien d’heures de sommeil à rattraper? Au programme: stratagèmes impossibles pour draguer, grandes résolutions intenables et auto-persuasions.
Les frères T
Laurel et Hardy, Dupont et Dupont, Minus et Cortex, appelez-les comme vous voudrez, une chose est sûre: ils ne sont jamais l’un sans l’autre! Les frères T sont deux piles électriques qui multiplient les “projets du siècle”, tous plus farfelus les uns que les autres. Ne cherchez pas, ils sont fous.
Félicia
En France pour ses études, cette lituanienne d’origine n’est jamais de bonne humeur, n’aime personne, et surtout pas Clément. Ultra-militante humanitaire et écolo, casseuse de pub, elle n’a ni portable, ni ordinateur, déteste la France et passe son temps à frapper et casser tout le monde. Elle trouve que ses amis sont des branleurs.
Le trailer