Le Vrickavrack - Avril 2016

Le 03 août 2016 à 10:26  |  ~ 27 minutes de lecture
Tour d’horizon des séries diffusées : lesquelles sont à regarder absolument, lesquelles sont à éviter.

Le Vrickavrack - Avril 2016

~ 27 minutes de lecture
Tour d’horizon des séries diffusées : lesquelles sont à regarder absolument, lesquelles sont à éviter.
Par nicknackpadiwak

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Oh le nouveau logo tout beau.

Ce logo, peut-être un détail pour vous, veut dire beaucoup pour nous. Car il est annonciateur, voire l’incarnation du nouvel élan pris par le Vrickavrack, la première étape d’un plan à grande échelle.

La deuxième phase était la participation des membres de Série-All à la rédaction de la rubrique. Stean en a profité et nous a gentiment concocté un paragraphe sur The Path. Merci Stean, l’Histoire avec un grand H retiendra que tu fus le premier. Et pour ceux qui veulent suivre son exemple, voici un explicatif de la démarche à suivre.

Alors quel est the next level, comme le disent les geeks, qui, s'ils veulent un jour avoir une vraie vie sociale, feraient bien d’arrêter d’utiliser ce genre d’expression dans les rares soirées où on daigne les inviter ?

Je vais vous le dire, c’est assez simple : continuer à grandir, à grossir, devenir une référence sur la toile, lancer une chaîne VOD pour concurrencer Netflix, puis les écraser, créer Vrickavrack Land avec un multiplex cinéma, un centre commercial et un stade de quatre-vingt mille personnes, ensuite entrer en bourse, mettre Facebook et Google à terre, créer une armée, renverser les gouvernements, instaurer la terreur, devenir le Maître du Monde entier et comme ça Cindy Duporber regrettera amèrement de ne pas être sorti avec moi en 3ème et s'en voudra de m’avoir répondu que non, que pas du tout, qu’elle ne sentait pas un lien très fort entre nous et que d’ailleurs, il faudrait que j’arrête de lui déposer des poèmes d'amour dans son casier ou de la fixer pendant des heures en cours, que c’était flippant et que la prochaine fois qu’elle me surprendrait caché la nuit dans les boissons de son jardin, en train de la mater par la fenêtre de sa chambre et en faisant Dieu sait trop quoi avec ma main dans la poche de mon pantalon, qu'elle le dirait à son père qui est gendarme et qu’il allait me choper et me faire la tête au carré et que j’allais voir ce que j’allais voir, espèce de gros dégoûtant.

Mais ceci est un plan encore en élaboration, merci de le garder secret.

Allez trêve de divagations, on y va, les cocos ?

 

 

Le Fonz du mois : Boss Hogg (Shérif, fais moi peur)

 

le fonz du mois : Boss très favorable Avis très favorable

fonz du mois : Boss favorable Avis favorable

fonz du mois : boss neutre Avis neutre

le fonz du moi : Boss défavoble Avis défavorable

 

 

Sommaire :

 

 

 

American Crime Story

 

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Nick : La mission était quasi impossible : intéresser avec le déroulement d'un procès dont on connaît quasiment tous le verdict. American Crime Story réussit brillamment, aidé, il est vrai, par un procès hénaurme rempli de rebondissements. L'extension du point de départ de manière horizontale (la vie privée des protagonistes) et verticale (les thèmes du racisme et de la folie des médias traités sans fard) se mêlent à une reconstitution rigoureuse de scènes du vrai procès. Au final, le verdict tombe, on est face à une série talentueuse et addictive, portée par des acteurs en état de grâce, un gros cylindre qui nous embarque à bord pour ne nous lâcher qu'une fois arrivés, après nous avoir bien secoué.

le fonz du mois : Boss très favorable Avis très favorable

 

 

Banshee saison 3

 

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Nick : Deux ans après le bain de sang qui concluait la saison 3, on retrouve Hood en mode ermite et alcoolique planqué au fond d'une cabane dans la forêt. Un meurtre commis par un serial killer va le faire sortir de sa tanière. Drôle de retour à Banshee, où la décontraction et le fun ont totalement disparu. Maintenant, les personnages ont tous le spleen et tirent des tronches jusque par terre. Même si la violence extrême est encore au rendez-vous, le rythme est un peu patraque, freiné par une structure en flashbacks. Étrange impression devant une série qui traînasse et ne semble pas vouloir lancer véritablement son ultime saison.

fonz du mois : boss neutre Avis neutre

 

 

Better Call Saul saison 2

 

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Galax : Très bonne deuxième saison pour Better Call Saul, qui mériterait à être plus reconnue que la première. Malgré un départ lent et qui me donnait l’impression – a posteriori, fausse – de ne pas savoir où allait vraiment la série, la saison commence véritablement à briller à partir du cinquième épisode (les fans de Mike Ehrmantraut diront le quatrième) et tient une qualité régulière ahurissante jusqu’à la fin. Chaque nouvel épisode vient égaler le dernier en terme de réalisation, d’écriture et de narration, et pas une scène ne semble être un à-côté, avec régulièrement des séquences qui se démarquent.

Malgré toujours un aspect hybride inhérent au show entre l’intrigue de Mike et celle de Jimmy (un problème déjà présent dans la première saison) qui, selon moi, ne dessert plus la série cette saison, mais qui continue d’être un petit peu regrettable dans certains épisodes, le show a généralement largement amélioré tous ses aspects, notamment dans des personnages plus fouillés et dans un rythme toujours très loin de toute action mais pourtant captivant, et surtout loin d’être lent, n’en déplaise à tous les fans de Breaking Bad qui aimeraient retrouver en Better Call Saul les mêmes sortes de rebondissements dramatiques over-the-top.

Bien que ce soit évident, il faut noter que les acteurs excellent dans leurs rôles respectifs. Ce sont eux qui captivent autant et qui rendent vivante et crédible l’histoire millimétrée de Gilligan et Gould. En espérant que l’année prochaine suive la même voie !

fonz du mois : Boss favorable Avis favorable

 

Koss : Maîtrise totale de bout en bout. Si la saison 1 avait connu quelques bas et quelques hauts, cette année Better Call Saul emporte tout sur son passage. Les épisodes nous ont été délivrés avec la régularité d’un métronome, de qualité toujours égale. Les caméos et les passerelles vers Breaking Bad se sont multipliés. C’est toujours fait avec une extrême finesse et accompagné par des acteurs dont pas un n’est en dessous. Alors oui, j’ose le dire, la transformation de Jimmy en Saul, puis en Gene me passionne bien plus que celle de Mike en Heisenberg. Vivement “Bitch !” le second spin-off-suite centré sur Jesse Pinkman.

le fonz du mois : Boss très favorable Avis très favorable

 

Nick : Better Call Saul est un genre de bon rhum arrangé, un planteur bien préparé, ferme en bouche, qu'on boit tranquillement, gorgée par gorgée, en prenant son temps, à la fraîche, et dont on savoure les variantes de goût toujours maîtrisées, qui réchauffe l'estomac et nous enivre l'air de rien.

le fonz du mois : Boss très favorable Avis très favorable

 

 

Cooper’s Barrett’s Guide to Surviving Life

 

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Nick : Une diffusion stoppée à trois épisodes de la fin, une deuxième saison qui ne verra jamais le jour, Cooper sort par la petite porte. C’est pourtant immérité, car sans être la série du siècle, nous tenions là un show frais et bien drôle. Alors oui, il y avait des défauts, certaines blagues étaient prévisibles, le concept (l’épisode commence avec les héros en danger de mort, puis retourne quelques semaines auparavant pour découvrir l’élément anecdotique qui va amener la situation initiale) était parfois lourd, Kelly était une Ann Perkins (la fille sexy dont les scénaristes ne savaient que faire). Mais il y avait vraiment moyen de passer un bon moment en compagnie de cette bande. Dommage, vraiment dommage. Une série où trois célibataires vivent en colocation avec un cochon qui s’appelle James Franco méritait mieux…

fonz du mois : Boss favorable Avis favorable

 

 

Crazy Ex-Girlfriend

 

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Ras: Mon gros coup de coeur cette année. Crazy Ex-Girlfriend a réussi le tour de force de raconter une histoire vieille comme le monde – le sempiternel triangle amoureux – d’une façon fraîche et novatrice. L’important n’était d’ailleurs pas les deux hommes pour lesquels le cœur de Rebecca balance : c’est la jeune femme elle-même qui a entamé un voyage intérieur tout au long de cette première saison. Cette dernière prend un peu de temps à démarrer, mais je ne me répéterai jamais assez lorsque je vous la conseille ! Rachel Bloom est parfaite du début jusqu’à la fin, et la série a même su incorporer çà et là des personnages hauts en couleur qui s’insèrent parfaitement dans le ton de la série. On rajoute à cela des numéros musicaux très inspirés, et l’on obtient une série qui a amplement mérité sa deuxième saison l’année prochaine !

le fonz du mois : Boss très favorable Avis très favorable

 

 

Hap and Leonard

 

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Nick : Deux losers, une femme fatale et son lot de problèmes, des hippies pas très fiables et un couple de psychopathes se disputent un trésor caché dans une voiture au fond d’un lac et nous offrent un spectacle assez déconcertant.

Dans un premier temps, c'est assez statique et bavard (le bavard grossier). Puis le sang coule et les cadavres tombent. Mais là, la série se montre très vite à cours d’idées neuves et ne fait que ressortir des situations mille fois vues dans d’autres polars redneck. Au point de devenir ultra prévisible dans son déroulement de péripéties. Ajoutons à ça les deux héros incroyablement passifs, passant tout leur temps ligotés et trimballés.Puis un dernier épisode, de calme après la tempête, mélancolique et touchant.

Avec le recul, Hap and Leonard est finalement une série sympathique qui aurait gagné à être plus audacieuse et innovante dans sa narration.

fonz du mois : Boss favorable Avis favorable

 

 

House of Lies saison 5

 

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Ras : Plus les saisons s’enchaînent avec cette série, et plus je me demande ce qu’elle cherche à raconter. Ce n’est plus tant l’histoire de Marty, sa recherche de reconnaissance provenant du racisme latent qu’il subit tous les jours. La série semble avoir définitivement perdu tout intérêt à conter une histoire cohérente, recherchant simplement les blagues sexuelles, les épisodes passés à contempler la folie des gens de pouvoir et toujours les blagues sexuelles. Néanmoins, je reste pour Don Cheadle et Kristen Bell qui, lorsqu’ils sont ensemble, délivrent des moments aussi touchants qu’appréciables. Ah, et Steven Weber revient dans la série ! Si c’est pas beau la vie…

le fonz du moi : Boss défavoble Avis défavorable (mais j’ai espoir pour la suite)

 

 

J’ai jamais su dire non saison 3

 

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Koss : Troisième saison sous forme de suite - spin-off. Cette année, c’est le personnage d’Elo qui est mis en avant. Le jour de son mariage d’avec Mitch, celui-ci disparaît. Deux semaines après, elle tente de comprendre ce qui s’est passé.

Depuis quelques années, on n’est plus autant confiants qu’avant sur les productions FrenchNerd : la saison 4 du Visiteur du Futur a été une purge et la seconde de la présente série, c’était pire. Cette saison 3 a donc très mal démarré, avec des vannes d’une Jean-Marie Bigard’s lourdeur, de la misogynie et des incohérences. Et puis, à trois épisodes de la fin, François Descraques de Slimane - Baptiste Berhoun lancent un missile complètement inattendu. Ce twist est à la fois complètement génial et sympathiquement con justifie tout : l'idée des spin-off un peu bancale, la faiblesse de la saison 2 et donne même envie de revoir la 1. Tout ça en trente minutes max. Balaise.

fonz du mois : Boss favorable Avis plutôt favorable

 

 

Lucifer

 

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Ras : J’ai rarement vu une série qui paraissait aussi stupide devenir aussi intéressante. Alors il a fallu attendre le dernier run de fin de saison avant d’effectivement assister à ce changement, mais le jeu en valait la chandelle. Lucifer s’est davantage appuyée sur sa mythologie, laissant ainsi le côté procedural à l’arrière de l’action. Qui plus est, le final est très réussi, réunissant tous les personnages du casting ensemble. Ce dernier représente d’ailleurs le point fort de la série : tous sont très bons, Tom Ellis et Lesley Ann-Brandt en tête. D’une série loufoque, Lucifer a – tout comme son personnage principal – trouvé sa voie et sait désormais ce qu’elle veut être. Cela mérite bien une deuxième saison, qu’on obtiendra l’année prochaine !

fonz du mois : Boss favorable Avis favorable

 

 

Supergirl

 

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Ras : Bon, depuis le temps, vous devez en avoir assez que je parle de cette série. Néanmoins, après des débuts difficiles où j’ai été bien trop clément envers elle, Supergirl a réussi à prendre son envol, pour nous proposer des histoires de qualité, ainsi qu’une jolie réflexion sur ce que signifie être une héroïne. Portée par une Melissa Benoist absolument parfaite pour le rôle, la série a su imposer son optimisme, sa fraîcheur et son côté résolument fun, changeant beaucoup de ce que l’on voit actuellement en termes d’histoire de super-héros. C’est sûr que ce n’est pas pour tout le monde, mais Supergirl représente une intéressante porte d’entrée à l’univers des super-héros, où optimisme et bons sentiments ne représentent pas des faiblesses, mais plutôt des forces.

Bien entendu, tout n’a pas été parfait avec cette série, et si saison 2 il y a, l’équipe créative a du pain sur la planche pour gommer certaines défauts qui ont handicapé la série tout au long de l’année. Néanmoins, tant qu’il reste Melissa Benoist, un ton frais et l’idée qu’être un super-héros, cela peut également être source de plaisir et de fun, je serai derrière mon écran, en train de préparer ma prochaine critique des aventures de la Girl of Steel.

fonz du mois : Boss favorable Avis favorable

 

 

The 100 saison 3

 

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Galax : Après une première partie de saison alternant entre les hauts et les bas mais finissant surtout sur deux excellents épisodes (le 7 centré sur Polis et Lexa, le 8 centré sur Arkadia et Pike), The 100 ne faiblit pas et propose toujours plus de rebondissements, plus de morts et plus de divertissement, nous faisant nous demander jusqu’où la série sera prête à aller d’ici la fin de saison.

De plus, la série n’hésite pas à prendre des risques, non seulement en tuant plusieurs de ses personnages clés comme elle le fait depuis le début de la saison, mais aussi en parvenant à changer régulièrement de style d’une intrigue à l’autre. Il était déjà impossible de reconnaître le teen show post-apocalytpique en saison 2 lors de son tournant thriller-horreur, et si l’on pensait que la saison 3 se concentrerait plus sur des conflits politiques entre et à l’intérieur des différents clans, la reprise de The 100 nous a récemment montré le contraire. Le show “abandonne” finalement la direction que laissait présager la fin de saison 2, revient à ses bases et centre toute son intrigue autour de son rebondissement sci-fiesque concernant la “Cité de Lumières”, cette hallucination générale qui prend ses sources au cœur de la mythologie du show et qui se répand petit à petit sur tout le continent.

Au point où s’en est rendu la série à l’heure actuelle (le 3.12), la fin de saison se dessine sous les meilleurs aspects et offre des perspectives très alléchantes de rebondissements, qui seront, je l’espère, encore très nombreux. Mieux vaut cependant ne pas se risquer à essayer de deviner de quoi sera fait l’avenir de la série dans son season finale et dans la saison suivante, puisque le show a suffisamment fait ses preuves sur son imprévisibilité.

Alors c’est toujours produit comme du caca et imparfait sur plusieurs aspects, mais The 100 se révèle toujours aussi captivante et efficace. Vivement la suite !

fonz du mois : Boss favorable Avis favorable

PS : N’écoutez pas l’avis d’en-dessous, seuls les vrais savent que cette saison déchire de la bombe. :p

 

Ras : Je commence honnêtement à m’ennuyer devant The 100. Ou, pour être tout à fait exact, je commence à me lasser de la tournure des évènements. Les meurtres s’accumulent, et si certains étaient bien trouvés pour faire avancer l’intrigue – ce que d’ailleurs les scénaristes de cette série réussissent putôt pas mal –, d’autres étaient clairement dispensables. De plus, le personnage de Bellamy a vraiment perdu tout son intérêt, et je ne vois toujours pas l’idée des scénaristes de devoir déconstruire le personnage de cette manière. Et le fait qu’il se fasse massacrer la tronche par sa sœur ne produit pas un effet cathartique sur ma personne. Le problème de cette série est que je n’arrive plus vraiment à m’identifier à un personnage. Jasper ? Monty ? Bellamy ? Tous plus ou moins “détruits”. Raven ? Je commence à trouver ça dommage que ses seules intrigues soient : “je couche avec un mec” ou “je me fais violemment torturer”. En fait j’en veux énormément aux scénaristes, et je sens que l’année prochaine, c’est Kane qui va se retrouver à faire des saloperies. Heureusement qu’il me reste Murphy, fidèle à lui-même.

Après, au niveau de l’histoire, j’avoue que ce que l’équipe créative raconte est très intéressant. Alie incarne vraiment un vilain convaincant, et même si elle a eu la mauvaise idée de se mettre Clarke à dos, j’attends avec impatience la forme que vont prendre les derniers épisodes de cette troisième saison. Mais sans réellement de personnages engageants, ça va être dur pour The 100 de regagner mon intérêt.

fonz du mois : boss neutre Avis neutre

PS : N’écoutez pas l’avis du dessus, il a été embrigadé par la police Jojo.

 

 

The Americans saison 4

 

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Koss : Chef-d’œuvre. Chef-d’œuvre. Chef-d’œuvre.

S'il faut le dire autant pour vous pousser à regarder cette série, alors je continuerai. J’ai cette rare sensation en regardant cette quatrième saison de The Americans de visionner la meilleure saison de série de ma vie. Tout y est complètement hallucinant de cohérence, de caractérisation de personnages, d’intrigues entremêlées et d’acting. C’est comme manger du caviar à la truffe chaque semaine. C’est aussi bon que ça.

le fonz du mois : Boss très favorable Avis très très très favorable

 

 

The Girlfriend Experience

 

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Nick : The Girlfriend Experience est un bloc de granit froid, jamais sympathique ou accueillant. Le résultat est assez déstabilisant et cette plongée d’une fille dans la prostitution de luxe se résume à une répétition de flirts, de dîners et de baises avec de vieux millionnaires, entrecoupés de scènes dans le monde de requins qu’est le milieu du travail. The Girlfriend Experence propose donc la vision d’une société moderne sans chaleur et individualiste où tout s'achète, y compris l'amour éphémère d'une présence féminine. L’expérience, stylisée à l’extrême, peut devenir hypnotique, tout comme elle peut ennuyer à mourir.

fonz du mois : boss neutre Avis neutre

 

Ras : Je m’attendais à une série froide et esthétique, mais je ne m’attendais pas à ce que The Girlfriend Experience soit tout droit sortie de chez Picard ! The Girlfriend Experence est assez fascinante par le traitement qu’elle offre du plaisir féminin, un thème peu abordé encore aujourd’hui – si ça vous botte, allez jeter un coup d’œil à Outlander, aussi sur Starz ! L’héroïne est aussi sympathique que votre professeure de français de 4ème, et il est donc assez compliqué de s’impliquer un tant soit peu pour cette jeune femme égoïste, froide et plutôt monotone malgré tout ce qu’elle fait. Néanmoins, cela fait de Christine/Ashley un personnage très intéressant ; placés en position de voyeurs, on ressent assez souvent une gêne pour ce que l’on voit. Non pas parce que c’est du sexe – faut pas déconner non plus –, mais plutôt parce que la thématique du sexe est déconstruite, pour être mieux observée. Pas de passion dans cette série, ma bonne dame !

Après, la série devient assez entraînante lorsqu’elle se consacre davantage à la vie professionnelle de notre héroïne ; la voir faire tout ce qui est en son possible pour ne pas sombrer se révèle prenant. D’une certaine manière, cette série me rappelle pas mal Flesh and Bone, sortie également cette année. Vu mon appréciation de cette dernière, ce n’est pas franchement un compliment, mais The Girlfriend Experence réussit à injecter plus d’émotion dans son histoire, la rendant dès lors plus appréciable. Si le visionnage de cette série se révèle une véritable expérience, ce n’est pas franchement quelque chose à laquelle j’ai accroché.

fonz du mois : boss neutre Avis neutre

 

 

The Path

 

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Nick The Path est une série avec un formidable potentiel pas encore exploité. On suit donc avec un intérêt restreint, attendant que les choses veulent bien réellement démarrer. The Path n’ennuie pas, mais fait somnoler.

Sinon, le générique est très beau.

fonz du mois : boss neutre Avis neutre

 

Stean : Pour moi, c’est la meilleure nouveauté du mois. The Path met en scène les adeptes d'un mouvement sectaire appelé le “Meyerisme” : ses membres cherchent à s'élever spirituellement (pour atteindre une sorte de plénitude) et suivent un système d’échelles, de classement entre eux. On est donc loin d’une secte pure et dure où les membres sont totalement aliénés et contrôlés ; c’est déjà un très bon point car on va très vite à contre-courant des œuvres qui ont déjà traité ce thème.

Ce que je trouve très subtil dans la série, c’est que les adeptes sont totalement investis dans leur mouvement, ils y sont même épanouis. À aucun moment on ne doute de leurs croyances et de leur sincérité ; les acteurs sont d’ailleurs excellents, pratiquement personne ne joue mal sa partition. C’est l’une des forces de la série : quand vous avez à la fois Hugh Dancy, Aaron Paul et Michelle Monaghan, vous pouvez être sûrs de savourer chaque goutte de leur talent sans en être déçu. Si vous avez apprécié ce thème de secte (seulement frôlé, malheureusement) dans The Leftovers avec les Guilty Remnant, je pense que vous y trouverez votre compte ici ; bien évidemment il y a peu de points communs, mais vous aurez toujours cette espèce d’aura mystérieuse ambiante relative aux “followers”. De plus, l’aspect communautaire y est beaucoup plus (et mieux) développé, on est constamment en contact avec ces gens que le reste du monde croit fous. Il y a un grand mystère latent qui entoure l’intrigue, on est obligés de vouloir en savoir plus.

Cependant, je mets en garde la série quant au fait de trop aller dans un jargon inexpliqué (à trop vouloir en faire, le spectateur peut être perdu), mais – paradoxalement aussi – à ne pas assez expliquer le background du mouvement Meyeriste. Trop de mystères tue le mystère. J’espère également que The Path n’optera pas pour des solutions de facilité, il y a un gros potentiel à exploiter. J’ai peur que la principale intrigue s’essouffle rapidement ou qu’elle soit trop mal traitée et peu surprenante. Mais pour l’instant,  je savoure chaque épisode en espérant que ça dure.

le fonz du mois : Boss très favorable Avis très favorable, mais avec de petites réserves

 

 

Unbreakable Kimmy Schmidt saison 2

 

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Koss : Kimmy l’incassable et l’inclassable est de retour pour une saison 2. Avec toujours plus de positivité et de blagues ! Le début est pourtant assez poussif et il faut bien au moins cinq épisodes pour que ça décolle vraiment. À partir de là, toutes les intrigues de la saison 1 sont bouclées et la série se déchaîne, avec un duo Elen Kemper/Tina Fey qui fonctionne du tonnerre et des excellentes vannes sur Friends, Dawson et bien sûr Robert Durst. Le final est vraiment réussi et reflète parfaitement ce qu’est la série.

fonz du mois : Boss favorable Avis favorable

 

 

Wynonna Earp

 

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Ras : Une nouveauté Syfy dont on n’a pas parlé sur le site ; Wynonna Earp fait tout sauf dans la finesse. Les dialogues sont prompts à vous faire grincer des dents, les allusions sont douteuses et l’action a du mal à démarrer, avec des effets spéciaux qui font super cheap. Mais. J’adore les séries d’ambiance, et la population de Purgatory regorge de personnages hauts en couleur. De plus, le casting est impec' : Melanie Scrofano est hyper charismatique en Wynonna, Tim Rozon porte une putain de moustache, et la sœur de Wynonna est hyper enjouée, ce qui la rend soit super sympathique soit immédiatement irritante. Moi je la trouve sympathique, et c’est en outre plutôt cool de voir une relation entre sœurs qui est bien développée à la télévision. Donc je vous conseille d’y jeter un œil ; après tout, elle remplit parfaitement les quotas d’une série de samedi soir !

fonz du mois : Boss favorable Avis plutôt favorable

 

Si toi aussi, tu veux te participer au Vrickavrack (et te venger de Cindy Duporber), voici là où tout se passe : le forum du Vrickavrack.

À bientôt !

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