Le Vrickavrack - mai 2015

Le 03 juin 2015 à 10:07  |  ~ 29 minutes de lecture
Que faut-il regarder comme série actuellement?

Le Vrickavrack - mai 2015

~ 29 minutes de lecture
Que faut-il regarder comme série actuellement?
Par nicknackpadiwak

sérieall

 

 

Le Vrickavrack, ça fait rire les oiseaux.

Le Vrickavrack, ça fait chanter les abeilles. Oui, oui.

Le Vrickavrack, si vous voulez, ça chasse les nuages et fait briller le soleil.

Le Vrickavrack, ça fait danser les écureuils.

Puisqu’on vous le dit !

Le vrickavrack, en gros, ça rajoute des couleurs aux couleurs de l’arc en ciel.

Et je ne pense pas me tromper quand j’affirme que le Vrickavrack, c’est comme un looping en avion et que ça fait battre le cœur des filles et des garçons.

Et encore, on ne parle pas des bienfaits du Vrickavrack pour le moral ….

 

En un mot comme en cent, le Vrickvavrack de mai 2015 !

 

Courrier des lecteurs :

 

- "Slt je m’apele Emily é G 15 an, le vricavrac C tro bi1, jen parlé encor hier en tchat à mon nouvo cop1 Jean Luc Lahaye sur l’ord de mes daron é il trouv sa tro exsélan ossi continué com sa !!!! Tro LOOOL de MDR ;)"

Merci Emily, ça fait plaisir que notre rubrique te plaise et plaise à un jeune public. On essaiera de continuer le plus longtemps possible. Sinon petit conseil : si ton nouvel ami commence à te demander quel est ton fruit préféré, fais attention. ;)

 

 -"Le Vrickavrack, je suis pour". Michel Sardou.

 

 - "Bonjour. Puis je vous faire une suggestion ? Afin de mettre en avant vos séries « populaire » (les plus regardées) et les différencier des séries moins suivis, pourquoi ne pas, par exemple, changer la couleur de la police du titre, en jaune comme la couleur des étoiles, puis de mettre à coté des titres, 3 étoiles en dégradés, d’une plus petite à une plus grande ?" Ethan, 27 ans, infographiste.

Merci Ethan pour ton idée, mais nous n’allons pas la retenir. L'effet est vraiment trop moche.

 

 - "Le vrickavrack est vraiment une rubrique intéressante. Mais j’aimerai savoir : comment arrivez-vous à voir les nouveautés qui sortent aux USA, avant leurs diffusions sur une chaine française ?" Hadopi

Attendez, je mets mes lunettes de soleil. La réponse est simple, elle est dans l’œil rouge de mon neurolazer, fixez le bien. 

mib_gag2_intro_vrackmai2015

 

 - "J’adore la série Daredevil. J’ai une question sur l’épisode Shadow in The Glass où l'on découvre le passé de Finsk. L’acteur qui joue le père me dit quelque chose. J’ai déjà vu sa tête ailleurs, dans une autre série. Mais où ?"  Fabien, 22 ans.

Dans ton cul ?

 

 

Sommaire :

 

 

 

La Fonz du mois : Nadine


nadine_très_content_vrackmai205 Avis très favorable.

nadine_content_vrackmai2015 Avis favorable

nadine_neutre_vrackmai2015 Avis neutre.

nadine_colère_vrack2015 Avis défavorable.

 

 Allez sur ces entrefaits, le Vrickavrack-mai 2015 !!

 

Séries qui commencent :


etoile_vracketoile_vracketoile_vrack Penny Dreadful saison 2 etoile_vracketoile_vracketoile_vrack

 

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nadine_tr_ès_contente_vrackmai2015 Cail1 : Penny Dreadful, la série la plus gothique du moment sur le petit écran est de retour pour une nouvelle salve d’épisodes. Alors que la première saison était principalement centrée sur la présentation des différents protagonistes et la recherche un peu trop longue de Mina Murray, cette deuxième saison devrait s’attarder sur les Nightcomers, des sorcières qui ont pactisé avec le diable en échange du pouvoir, de la beauté et de la jeunesse et qui comptent bien mettre la main sur la très tourmentée Vanessa Ives (Eva Green).

La première chose qui saute aux yeux en découvrant les trois premiers épisodes de cette nouvelle saison concerne la fluidité du récit. Maintenant que nous connaissons plutôt bien les différents protagonistes, que l’on connaît leurs intentions et leurs passés, le scénario ne peut être que plus agréable à suivre. Cela permet aussi à la série d’étendre davantage son univers et sa mythologie sans avoir pour autant à négliger ses personnages.

La deuxième chose qui saute aux yeux : la série a conservé ses qualités esthétiques. Les décors sont toujours aussi minutieux, les costumes convaincants et les paysages fabuleux. Les dialogues sont soignés et la plupart des scènes de rencontre et de discussion qui accompagnent les trois premiers épisodes sont souvent délicieuses. Ils le sont d’autant plus qu’ils sont déclamés par un casting toujours aussi fabuleux et qui fonctionne vraiment bien ensemble. Dans cette logique, le troisième épisode, dont l’action se situe dans le passé de Vanessa Ives, est une pure merveille avec une Patti LuPone surprenante et touchante dans le rôle d’une sorcière incomprise et rejetée de tous.

Vous l’aurez compris : Penny Dreadful reste un spectacle télévisuel tout à fait plaisant, une série dont il est difficile de dire du mal malgré des défauts pourtant bien présents. On ne peut que grimacer de la lenteur avec laquelle les intrigues se mettent en place et du fait que le personnage de Dorian Gray semble toujours aussi déconnecté du reste. Pour autant, chaque épisode est une nouvelle découverte et une immersion toujours plus profonde dans un univers fantastique d’une grande richesse. Si en plus la mise en scène est soignée, on aurait bien tort de se priver de ce petit bijou.

 

 

etoile_vracketoile_vracketoile_vrack Wayward Pines saison1etoile_vracketoile_vracketoile_vrack

 

 

wayward-pines-affiche

 

 

nadine_neutre_vrackmai2015Nicknack : Un agent du FBI, enquêtant sur la disparition de deux collègues, a un accident de voiture et se réveille dans une ville, Wayward Pines où les habitants ont un comportement hyper mystérieux et l’empêchent de quitter la cité.

Wayward Pines est une série crée par Night Shyamalan, réalisateur d’une poignée de bons films au début de sa carrière (le sixième sens, Incassable) et depuis à la recherche de son deuxième souffle. Pas sûr que ce soit avec Wayward Pines qu’il va y arriver. Car la série, vendu comme le nouveau Twin Peaks, se retrouve vite être un Prisonnier mal foutu, tendant dangereusement vers Under The Dome. La faute à un rythme infernal, une surenchère de twists et de mystères à en faire tourner les têtes. Cette peur du vide s’explique par la volonté de scotcher les spectateurs, qu’ils n’aillent pas voir ailleurs. Problème est que ce genre de série demande justement du temps, pour installer une atmosphère troublante, un univers mystérieux et envoutant. Et cette frénésie laisse de nombreux doutes sur l’avenir de la série, qui aura du mal à tenir sans sombrer dans l’invraisemblance, le nanard ou le grotesque.

Bref, Wayward Pines fait peur comme un marathonien déjà dans le rouge après sulement 5 km de course.

 

 

Séries qui sont terminées :

 

American Crime, saison 1

 

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nadine_content_vrack2015 Manoune398 : Une bonne saison, avec une bonne réalisation et de bons acteurs. Les onze épisodes forment une sorte de puzzle qui ne devient réellement compréhensible qu’à la fin. Pas dans le contenu lui-même : l’histoire est simple à comprendre, la fin l’est tout autant. Mais la portée du message prend une nouvelle ampleur et on comprend vraiment ce sur quoi le sujet porte. Les personnages jouissent d’une évolution cohérente malgré quelques uns parfois mis à l’écart. On ne sait pas comment ça va finir jusqu’à ce qu’on y soit. Les conséquences du meurtre sont bel et bien présentes et globalement, c’est bien fichu !

 

nadine_très_contente_vrack2015 Nicknack :Un couple de blanc se fait agresser et tuer par des noirs et des hispaniques. Ne fuyez pas, ce n’est pas une série écrite par Eric Zemmour, c’est beaucoup mieux que ça. Déjà, la série délaisse très rapidement son postulat de base, en rendant un tableau moins simpliste, moins manichéen de la situation. American Crime parle de crime, oui, mais pas spécialement d’enquêtes. Plutôt de la répercussion d’un meurtre sur les proches des victimes. Mais aussi sur les proches des coupables. L’agression devient l’épicentre d’une onde de choc qui va progressivement se propager aux membres des familles, entraînant dans son sillon de l’incompréhension, de la souffrance et de la haine. Et la série de parler de ces êtres perdus, meurtris : ce père impuissant face à la chute de son fils dans la délinquance, ces parents découvrant, horrifiés, les parts d’ombre de leurs enfants, ces femmes en colère se trompant de cibles (Felicity Huffman impressionnante de froideur et de racisme ordinaire). Ou ce couple mixte autodestructeur, qui s’aime de manière passionnée, mais qui ne peut s’empêcher de se tirer mutuellement vers le bas.

Attention la série n’est pas parfaite, elle est parfois lente et exigeante, manque de chaleur, mais c’est une radiographie effrayante d’une société américaine déchirée, où les communautés sont cloisonnées dans leurs différences et deviennent incapables de communiquer entre elles autrement que par la colère, la haine et le sang.

Bientôt en France ?

 

etoile_vracketoile_vracketoile_vrack Penny Dreadful saison 2 etoile_vracketoile_vracketoile_vrack


 

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nadine_content_vrack2015 Cail1 : Bates Motel, c’est cette série qui explore le passé de Norman Bates, personnage rendu célèbre en 1960 par Alfred Hitchcock dans le film Psycho. Il faut l’avouer, l’idée de départ de cette série était vraiment casse-gueule. Pourtant, Carlton Cuse (Lost, The Strain) a de quoi se réjouir, puisque son petit bébé fait en effet partie de ces rares séries qui vont en s’améliorant avec le temps.

Il faut dire que l’histoire de Norma Bates (Vera Farmiga) et de son fils gagne en intensité à mesure que la folie du jeune homme augmente. Dans cette troisième saison, Norman (Freddie Higmore) est de plus en plus instable et incontrôlable et cela donne des scènes particulièrement intéressantes où il ne se passe apparemment pas grand-chose, mais où la tension est très forte. Preuve que la série a suffisamment bien travaillé son personnage : un dîner en famille ou une rupture près d’un trou béant devient source d’angoisse et de suspicion. Le personnage de Norman devient de plus en plus proche de celui d’Hitchcock et c’est bien lui qui reste l’un des principaux atouts de la série, tout comme la relation qu’il entretient avec sa mère.

Cette relation toujours plus ambiguë prend également une tournure intéressante au cours de ces 10 nouveaux épisodes. Les scénaristes ont décidé d’accorder une place importante à la psychologie de Norma et c’est tout à leur honneur. Cette mère désespérée qui tente tant bien que mal de sauver les apparences et de protéger son enfant passe par tous les états possibles : joyeuse, colérique, triste, combative, résignée… Elle est au bord de l’implosion et c’est juste un véritable bonheur de voir Vera Farmiga interprétait ce personnage. À mesure qu’elle s’éloigne de son fils dont elle commence à se méfier, elle le rend sans le savoir encore plus imprévisible. Là encore, cette relation est une véritable réussite.

En réalité, Bates Motel pourrait tout simplement être une réussite à elle toute seule s’il n’y avait pas ces personnages et intrigues secondaires à couper au couteau. Comme chaque année, la série tente de proposer son lot de nouveaux personnages et d’intrigues policières, mais elle passe complètement à côté et ces derniers ont même plutôt tendance à casser le rythme d’une série qui sans cela pourrait peut-être atteindre des sommets… Dommage !

 

 

Glue saison 1

Diffusion Canal Plus



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 nadine_content_vrack2015Nicknack : L’univers de Skins (normal, il s’agit du même auteur) mixé à une enquête policière à la Broadchurch. Un matin, un gamin de 15 ans est retrouvé assassiné. Qui est le coupable ? L’enquête commence et tous sont suspects. Glue, au début, c’est comme entrer dans la mer du Nord, un mois de juin : c’est froid, désagréable et on se demande ce qu’on fout là. Car, là où la force de Skins était ses personnages attachants, ici, au contraire, il est très difficile au début de les apprécier, même de les différencier. Petits branleurs arrogants, ne pensant qu’à se droguer et à baiser, à la personnalité survolés ; l’accueil est très froid. Mais, comme dans l’eau, une fois dedans, on commence à s’y sentir bien. Et même à y prendre plaisir. L’enquête devient intéressante et on commence à vraiment apprécier ces petites têtes boutonneuses. Alors OK, la série est très classique, pas exempte de défaut (Eli le sombre ténébreux qui cache un grand cœur, beurk !) mais Glue est une vraie surprise qui finit par emporter l’adhésion grâce à sa galerie de personnage. Et Charlotte Spencer est d’ores et déjà ma favorite pour les prochains serie-all awards dans la catégorie « actrice au physique intelligent»

 

 

Grace and Frankie, saison 1


 

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nadine_contente_vrack2015Manoune398 : Une nouvelle production Netflix qui tient ses promesses. L’histoire ? Deux partenaires de travail avouent à leurs femmes respectives qu’ils entretiennent une liaison depuis vingt ans. Résultat, à 70 ans, Grace et Frankie s’installent ensemble et apprennent à mieux se connaître. Si les épisodes 2 et 3 tombent pratiquement dans le drame, la suite reprend ses couleurs de comédie et sans être à mourir de rire, la série nous offre de bons personnages attachants et des histoires agréables avec quelques bons moments et des répliques bien placées. Les deux femmes et leur relation restent au centre de l’intrigue même si leurs anciens maris et les enfants des deux couples ont également droit à leurs moments. Un sujet intéressant et une production de qualité.

 

 

Hatufim, saison 2

Diffusion Arte

 

 

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Cail1 

#SPOILERS#

nadine_très_contente_vrackmai2015 Hatufim, c’est l’histoire de deux prisonniers de guerres israéliens, Ouri et Nimrod, libérés après 17 ans de captivité en Syrie. Le troisième d’entre eux, Amiel, n’a pas survécu aux sévices de leurs ravisseurs… Du moins, c’est ce que l’on croit jusqu’à la toute fin de la première saison. C’est la survie de ce personnage qui est au cœur de la saison 2, dont la diffusion vient tout juste de se terminer sur Arte. On y retrouve un Amiel devenu très proche de ses tortionnaires et qui se fait maintenant appeler Youssef. Marié à la fille du chef de l’organisation terroriste qui avait fait de lui un prisonnier, il occupe maintenant une place importante au sein même de cette organisation.

La première saison de la série explorait surtout les conséquences physiques et psychologiques d’une longue captivité, ainsi que la difficulté de reprendre une vie normale. Cette saison 2, pleine de tension, s’attarde davantage sur le cas d’Amiel et sur son conflit intérieur, partagé et tiraillé entre son passé et son présent, son attachement pour son pays d’origine et sa place au sein de ceux qu’il combattait autrefois. Cette intrigue est passionnante et permet d’aborder des thématiques pertinentes comme la perte identitaire ou encore la difficulté de trouver sa place au sein d’un conflit sans fin qui se transmet de génération en génération. Ce n’est pas un hasard si cette saison accorde une place aussi importante aux enfants, ceux-là même qui sont contraints de grandir au milieu de cette haine féroce qui anime leurs peuples respectifs.

Le problème d’Hatufim, c’est sa très grande lenteur et son aspect parfois trop contemplatif. Reste que la série demeure très proche de ses personnages et de leur relation. C’est ce qui fait toute sa richesse, tout comme le fait qu’elle fasse preuve de suffisamment de nuance pour ne jamais tomber dans un discours politico-religieux trop facile. Ici, aucun manichéisme et les deux parties – l’armée israélienne et les enfants du djihad – ont tous des choses à se reprocher. L’un comme l’autre par exemple instrumentalisent les humains pour atteindre leur propre objectif.

En découvrant les 14 épisodes de cette saison, force est de constater que cette série « nécessaire » est malheureusement trop méconnue du grand public et mériterait largement une meilleure exposition. On ne peut que regretter qu’elle reste dans l’ombre de sa petite sœur Homeland et qu’Arte ait fait le choix de reculer l’heure de diffusion à 22h30 là où elle avait diffusé la première saison en prime time.

 

 

Le Bureau des légendes saison 1

 

 

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 nadine_neutre_vrackmai2015Nicknack : Guillaume Debailly dit Malotru est un « clandestin », un membre du DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) infiltré à l’étranger sous une fausse identité. De retour de mission, il est confronté à deux problèmes : la disparition d’un autre clandestin en Arabie Saoudite et le retour d’une personne qui pourrait faire tomber sa couverture.

Malgré un casting en or (Darroussin tout en grande classe, Kassovitz ou Sara Giraudeau), le sujet (le renseignement français) et les thèmes (la double-vie, le mensonge), la nouvelle création canal + échoue à nous convaincre.

Déjà, la série se montre trop explicative : voix off, dialogues incongrus qui racontent ce qui se passe à l’écran ou ces scènes très « Les Experts » où des collègues s’expliquent une technique de travail, après des années à travailler avec (essayez, pour rire, au boulot, d’expliquer le fonctionnement de la photocopieuse à la secrétaire qui a 10 ans de boite, pour voir sa tête). Cela donne l’impression désagréable que la série nous pend pour des spectateurs de TF1, pas très intelligent en nous prenant par la main (en même temps, cela ne vous empêchera pas d’être un peu perdu au bout de 6 épisodes parmi ses histoires d’irano-saoudo-syriens).

Puis Le Bureau des Légendes est long, très long et a une drôle gestion des intrigues. Certaines se répètent de manière exagérée (les nombreux tests sur Marina Loiseau) alors que d’autres sont bâclées (l’histoire des chaussures et de la secrétaire qui auraient mérité un traitement plus long que 10 minutes). L’option du réalisme quasi-documentaire renforce les longueurs, sans éviter les incohérences (apprendre une langue étrangère en quelques leçons).

Au fur et à mesure, les épisodes deviennent des épreuves, une lutte contre le sommeil. Malgré quelques morceaux de bravoures éparses et une poignée de scènes réussies, la série capitalise sur la durée pour arriver tranquillement au bout de sa saison, boucle ses intrigues pour préparer la deuxième saison. « Tout ça pour ça ?! » aurait-on envie de crier si nos mâchoires n’étaient pas déjà occupées à bailler.

Aurait fait un honnête film de 2h.

 

 

etoile_vracketoile_vracketoile_vrack Marvel's Agents of SHIELD saison 2 etoile_vracketoile_vracketoile_vrack

 


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nadine_neutre_vrackmai2015Koss : Après une première partie très convaincante, le retour d’Agents of SHIELD en seconde partie de saison ne s’est pas fait sans mal. La série a beaucoup souffert de la comparaison avec Agents Carter dont la qualité a vraiment éclipsé la série mère. En mettant autant en avant les Inhumains (en préparation du film qui sort dans… 4 ans !), le show s’est progressivement transformer en “Agents of X-Men”. Or si la thématique globale reste intéressante, on ne cesse de se dire que c’était mieux traité dans X Men 1, X Men 2, X Men : First Class ou Days of Future Past. Du coup et malgré trois clif’ intéressants, le dernier épisode laisse un goût assez amer. Avec du recul, je ne comprends pas les choix faits cette saison : à part à boucher les trous, à quoi a servi le second SHIELD ? Quelle utilité de laisser encore Ward en vie ? De transformer Jaying en caricature de Magneto ?

Enfin, après deux saisons, la série donne vraiment l’impression d’être mal connectée avec le reste de l’univers Marvel. Si quelques clins d’oeil sont sympa (Skye et Matt Murdock qui ont été dans le même orphelinat), la connection avec Age of Ultron s’effectue avec beaucoup de difficulté. Entre le fait d’abandonner complètement son lien avec les films et celui de s’y rapprocher plus (ce que refusent les éxécutifs de chez Marvel), la série ne choisit pas et reste bloquée dans un demi état qui ne convient à personne. Bref, vivement le retour d'Agent Carter.

 

 

etoile_vracketoile_vracketoile_vrack Scandal saison 4 etoile_vracketoile_vracketoile_vrack

 

 

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nadine_colère_vrackmai2015Manoune398 : Saison décevante dans l’ensemble. La série ne connaît plus l’innovation. Ce sont toujours les mêmes choses qui reviennent en boucle, et c’est franchement insupportable. Le personnage d’Olivia n’est même plus très intéressant, rien à voir avec les débuts en tout cas. Ne parlons pas des autres personnages qui sont devenus figurants. Du côté de la Maison-Blanche, ce n’était pas si mal avec l’arrivée de nouvelles têtes mais une mise en retrait du personnage de Cyrus que l’on ressort à la fin à défauts d’autres mecs plus machiavéliques. Les deux mi-saisons sont pratiquement les mêmes, à l’exception des trois-quatre épisodes de transition qui étaient prometteurs mais n’ont offert qu’une parenthèse finalement médiocre. Cependant, si la saison suivante s’axe vraiment sur les changements que promet le final, elle pourrait remonter la pente.

 

 

etoile_vracketoile_vracketoile_vrack The Big Bang Theory saison 8etoile_vracketoile_vracketoile_vrack


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nadine_colère_vrack2015 Gizmo : Si la saison 6 avait surpris par son audace et sa volonté de bouleverser le statu quo, la saison 7 avait déjà été une légère déception. Mais ce n’était rien comparé à cette huitième fournée qui s’entête à répéter as nauseam la même formule, le rire en moins. Et une sitcom sans rires, c’est triste. Quand en plus la seule évolution de la saison est amenée de force suite au décès de la “voix” de la mère d’Howard (gag qui de toute façon était périmé depuis la saison 1), c’est à notre tour de faire le deuil d’un show qui n’a plus rien à raconter.

 

 

The Blacklist saison 2 


 

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nadine_colère_vrackmai2015Koss : J’aurais adoré vous parlez de cette seconde saison de The Blacklist… Si je ne m’étais pas arrêté neuf épisodes avant la fin. Cette année, le creux de milieu de saison m’a été fatal.

J’ai rarement vu une série de network dont l’écriture était autant en pilotage automatique. C'est toujours la même chose : un dangereux psychopathe fait des trucs glauques (mais vraiment glauque, genre la maison de Kevin Spacey dans Seven, c’est le télétubbies à coté) => Le FBI galère => Red vient comme une fleur donner la solution => Le FBI trouve une bonne piste => Keen se fait capturer (sans déconner, elle doit s’être faite capturée au moins 32 fois depuis le début de la série) => Red ou le FBI arrive pour la sauver => Keen et Red ont une discussion cryptique à la fin qui relance le fil rouge.

À cela, s’ajoute un sous-texte vaguement vomitif à base de justice expéditive et des acteurs un peu en roue libre. Adieu The Blacklist !

 

 

etoile_vracketoile_vracketoile_vrack The Flash saison 1etoile_vracketoile_vracketoile_vrack

 

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nadine_neutre_vrackmai2015 Gizmo : The Flash marche clairement dans les pas de Smallville. Même casting djeunz pas franchement convaincant, même structure pop/acidulée/rigolol à base de freakofzeweek expéditif, d’amnésies générales ô combien avantageuses et de triangles amoureux AB Productions. Et pourtant, après un début de saison qui m’avait clairement perdu, j’ai retenté ma chance en milieu d’année, et pris un certain plaisir devant la fin de saison.

Certes, The Flash est très con, mais la série semble avoir décidé de l’accepter et d’en tirer profit, comme le prouve l’écriture de ses bad guys en fin de saison, beaucoup plus décomplexée. Entre Mark Hamill en simili-Joker ou Wentworth Miller qui nous refait le Mr Freeze de Batman et Robin, la série divertit sans trop de prise de tête. Quand en plus le fil rouge n'est pas mauvais, et que les acteurs (en particulier Grant Gustin) s’améliorent, ça passe comme une boîte de loukoum en plein été. Un peu indigeste, sans pour autant être déplaisant. Faudra juste arrêter les cross-over avec les petits copains des autres shows, hein.

 

 

etoile_vracketoile_vracketoile_vrack The Last Man On Earth saison 1etoile_vracketoile_vracketoile_vrack

 

 

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nadine_contente_vrack2015Koss : Il y a de ses séries dont, rétrospectivement, on se demande pourquoi on les a autant aimé. Si on prend les épisodes individuellement, la série se déguste très bien. Pris dans leur ensemble, la continuité de ses mêmes jurent un peu et posent quelque peu problèmes.

Mais, reprenons depuis le début. L’histoire de The Last Man est comprise dans son titre : c’est celle du dernier homme sur Terre. Ce titre tient un épisode avant qu’il soit rejoins par une femme, puis par une seconde femme (épisode 3), puis devient carrément mensonger à l’épisode 5. Et enfin, c’est toute une colonie qui aménage à Tucson. Le problème de la série se trouve précisément là : à trop vouloir répéter les mêmes schémas de twist et multiplier les personnages, la série finit par s'emmêler les pinceaux. On part, en effet, sur une dynamique de couple. Il aurait été très stimulant pour le show de tenir la route juste avec deux personnages. Au lieu de ça, on a eu un défilé qui a peu à peu éclipsé le propos du show et la dynamique initiale. Tant et si bien qu’on se retrouve, au final, à avoir des réactions incohérentes par rapport au développement des personnages (Carol en est le meilleur exemple).

Alors oui, The Last Man est plutôt une bonne série et oui, faire une sorte de reboot en fin de saison est sans doute la meilleure façon de démarrer la saison, mais franchement, on ne peut qu’être un peu déçu devant l’ensemble de cette saison 1.

 

 

nadine_contente_vrack2015Nicknack : Oubliez Jack Bauer et 24. Oubliez Homeland. Balayez Hitchcock. La série la plus suspéneuse (définition Larousse : qui tient en haleine) est The Last Man On Earth. En effet, à chaque fin d’épisode, on se pose plein de questions : est-ce la fin de la série ? Pourra-t-elle se renouveler ? Le filon n’est-il pas épuisé ? Jusqu’où ira la digression de l’idée originale (Phil n’est plus vraiment le dernier homme sur terre) ? Et à chaque fois, malgré nos doutes, l’épisode suivant réussit à nous faire passer un bon moment, arracher un ou deux rires minimum.

Et c’est à Will Forte, lui tout seul, qu’on doit ce tour de force. Il est le pourvoyeur de la quasi-totalité des gags, le vrai pilier. Il faut comprendre ça pour réellement apprécier la série. Accepter que les autres personnages ne sont que des faire-valoir, dont le rôle est de donner du grain à moudre au génie comique de Forte, son amour de l’absurde et du ridicule. Une fois admis ça, on prend vraiment son pied devant ce personnage immature, menteur, prêt à toutes les combines tordues pour atteindre son seul but : baiser, baiser, baiser. Il est le Loup de Tex Avery, perpétuellement en rut, mais prisonnier de règles de l’ancien monde, tel le mariage. Une saison 2 est prévue. C’est très bien. Mais au fond de notre esprit, des questions apparaissent : n’est ce pas de trop ? Le concept va-t-il encore réussir à durer une quinzaine d’épisode ? Cela ne va-t-il pas se planter ? Quel suspense !

 

 

À bientôt pour un mois de juin plein comme un oeuf plein!

L'auteur

Commentaires

Avatar bedsouin
bedsouin
Merci pour ce nouveau "vrickavrack". Contrairement au précédent, il ne m'a pas donné envie de découvrir une série, mais par contre il m'a donné envie de reprendre "Penny Dreadful". ça tombe bien, j'en ai fini avec "The last man on earth" et "Man seeking woman", deux excellentes séries que j'ai découvertes grâce à cette rubrique.

Avatar nicknackpadiwak
nicknackpadiwak
content que ça te plaise :)

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