Exceptionnellement, le Vrickavrack ne parlera ce coup-ci que d’une seule série, mais de LA série événement du moment qui cartonne et dont tout le monde parle.
Le Fonz du mois : Les Français
Avis très favorable |
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Sommaire :
Le Confinement - saison 3
Nick : La saison de trop. Autant la saison 1 était géniale, une vraie réussite bien anxiogène, on avait vraiment le sentiment que les protagonistes de la série risquaient leur vie à aller faire les courses, l'ambiance était inspirée avec les rues désertes, la pression énorme avec le subplot des dérogations à remplir, et les applaudissements aux balcons comme climax à la fin de chaque épisode était une idée de génie, autant depuis ça dérive et devient très mal écrit. Et cette saison 3 ne rehausse pas le niveau, mais au contraire accentue les défauts, notamment l'impression que les scénaristes improvisent les mesures à mettre en vigueur. J'ai l'impression d'un gros bordel pas du tout organisé, comme si les producteurs ne savaient plus où aller ou comment gérer leur histoire. De plus, le remplacement au casting d'Édouard Philippe par Jean Castex fait perdre pas mal du potentiel swag de la série.
Bref, en pleine crise d’inspiration, cette série n’a que trop duré et ce n'est pas l'annonce des spin-off (un breton et un autre sur les Recombinants (à quand un cross-over avec les Daleks de Doctor Who ?)) qui donne envie. Bref, Le Confinement suit un destin à la Casa de papel, avec une première saison qui avait surpris tout le monde, mais dont le succès a été surexploité pour donner des saisons avec des énormes problèmes de cohérence. On en a tous ras-le-bol.
Avis On en a marre.
Et voilà, c'est fini pour ce nouveau numéro du Vrickavrack, à une prochaine !
Bah non, c'est un gag, il est là, le numéro du Vrickavrack !
Le Fonz du mois : Lucille Bluth d'Arrested Development (en hommage à Jessica Walter qui vient de nous quitter)
Avis très favorable |
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Avis favorable |
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Sommaire :
- Bäckström
- BONDiNG
- Carrément Craignos
- Detectorists
- Doc
- En Thérapie
- His Dark Materials
- Into the Night
- L'attaque des Titans
- Legacies
- Lupin
- Mr. Mayor
- OVNI(s)
- Paris Police 1900
- Resident Alien
- Superman and Lois
- The Affair
- The Expanse
- The Falcon and the Winter Soldier
- The Good Lord Bird
- The Queen's Gambit
- WandaVision
Bäckström
Elpiolito : Adaptation d’une série de livres policiers scandinaves, Bäckström est un policier antipathique, plus préoccupé par son image que par le reste. Mais il est bon, ce qui lui permet de passer entre les scandales. Dans cette saison de six épisodes, son jeune voisin scout trouve un crâne en forêt, crâne appartenant à une femme qui est décédée dans le tsunami de 2004 aux Philippines : que fait-il donc en Suède ? L’intrigue policière met un peu de temps à démarrer mais tient ses promesses au final. Ce n’est pas exceptionnel mais pas de déception et la série gère bien son rythme. En dehors de ça, il est difficile de s’attacher aux différents personnages, mal caractérisés et un peu caricaturaux : la procureure avec de l'ambition, le gamin "petit génie", etc. Également quelques intrigues secondaires qui sentent un peu le remplissage mais qui ont l’air de préparer une seconde saison. Néanmoins, ça reste suffisamment intéressant pour regarder sans trop se prendre la tête. Avis favorable
BONDiNG - saison 2
Galax : … j’écris ces mots en secret ! Je ne veux pas que Maîtresse Mmagi me fouette encore… nos échanges dans notre bilan de saison m’ont largement suffi… Je prends ce risque car je me sens enfin libre de dire ce que je veux ! Je tiens à dire que BONDiNG c’est vraiment super bien, et je suis sûr que tout ce qu’elle a dit n’est que mensonge et que secrètement, je suis sûr qu’elle a adoré la saison !!! Bon je vous laisse, j’entends des bruits de talon qui se rapprochent… Elle a dû m’entendre en train d’écrire sur mon clavier ! Je vous laisse avant qu’elle ne me ch... Avis favorable
Nick : C'est difficile de quantifier la part de magie d'une série. Regardons BONDiNG dont la première saison nous avait bien enthousiasmés sur le site. La série y parlait de pratiques sado-masochistes mais de manière fun, colorée et décomplexée. C'était court (sept épisodes de moins d'une vingtaine de minutes) et chaleureux, bref une bonne partie de jambe en l'air. Pourquoi, alors que la saison 2 reprend peu ou prou la même recette, le plaisir n'est plus le même et suis-je resté dubitatif devant le résultat ? Des détails : une Tiff plus éteinte (passive, j'ai envie de dire), un Pete plus exubérant à en devenir exaspérant, des intrigues pas emballantes basées sur les histoires sentimentales des protagonistes et beaucoup moins de temps passé dans les donjons. Bref, la saison 1 était une chouette partie de jambe en l'air, la seconde est un coup sans passion, ni excitation, qu'on fait plus par nostalgie que par envie. Avis déçu, déçu
Carrément Craignos
Nick : On retrouve évidemment les ingrédients de la mini-série web Craignos, car Carrément Craignos en est la suite directe, dans un format un peu plus long (vingt minutes maintenant). Donc Jean-Pascal Zadi excelle toujours dans les punchlines mortelles voix-off, son Ernesto est un gros loser qui essaie en vain toutes les combines possibles pour récolter cent mille euros qu'il a perdus et que différents malfrats plus bras cassés les uns que les autres veulent récupérer, il y a des guests (Éric Judor notamment), on peine toujours à s'intéresser aux intrigues anecdotiques qu'offrent les deux complices du personnage principal et il n’y a pas à proprement parlé de scénario, juste une succession de sketchs. La dernière chose qui me dérange beaucoup est que cela sent un peu le renfermé, le brotherhood, la testostérone et le délire entre mecs, dans lequel les femmes sont principalement cantonnées au rôle de la meuf bonne à choper. Donc, plus que jamais, si vous êtes allergique à l'humour de Zadi inutile d'insister. Dans le cas contraire, cette série régressive est un divertissement sympathique. Avis neutre, parce que ça ne vole pas très haut, tout de même
Detectorists
Nick : Arte a mis en ligne depuis la fin de l'année dernière quelques chouettes séries dont ce Detectorists. La série, involontairement, propose une expérience très méta. Car comme les personnages principaux, je suis revenu régulièrement à cette série pour y arpenter les paysages anglais, mais sans jamais y trouver des pépites ou de moments totalement fous et cultes. Je repartais au bout d'une demi-heure, bredouille et un peu déçu, trouvant la série un peu trop sage. Puis, tout doucement, petit à petit, quelque chose s'est mis en place et je retrouvais cette bande de gentils losers qui préfèrent leur détecteur de métaux et leurs discussions dérisoires à la vraie vie et ses problèmes (de couple, de divorce, de chômage ou de solitude) avec de plus en plus de plaisir, au point de devenir une addiction, une petite bulle d'air et de farniente attachante, à l'image de l'excellente chanson folk du générique chantée par Johnny Flynn. Au final, Detectorists est un joyau un peu mal foutu, plein de terre et à qui il manque des bouts, mais d'une valeur considérable, un trésor qu'on a envie de partager avec tous. Avis très favorable
Doc
Mmaginère : Inspiré d’une histoire vraie, le Doc est un beau médecin italien qui a perdu douze ans de sa mémoire à la suite d’une balle dans la tête. Véritable choc, il doit réapprendre des éléments de la médecine, ainsi que des événements importants de sa vie. Doc, la série, ne vole pas haut, mais elle est vraiment sympathique et change des séries médicales habituelles. Les personnages sont attachants, sauf les "méchants" qui sont très clairement identifiés, pas d'ambiguïté. Un peu trop drama parfois, mais on passe vraiment un bon moment avec ce Doc un peu foufou qui apporte un peps nécessaire à cet hôpital. Merci Maman pour cette agréable découverte ! Avis favorable
En Thérapie
Koss : Trente-cinq épisodes, c’est beaucoup. Trente-cinq épisodes, c’est peut-être ce qu’il fallait pour développer jusqu’au bout de leur logique ces personnages qui sont en thérapie. Dans En Thérapie, on suit quatre groupes de personnages pendant quatre épisodes et dans le cinquième épisode, c’est le psy qui consulte lui-même à son tour. Au sixième épisode, on reprend avec le premier personnage et ainsi de suite... La série a une vraie force : c’est extrêmement bien joué, à des niveaux franchement très rarement vus. Mention spéciale ici pour Frédéric Pierrot et Reda Kateb, parfois hallucinants dans certains épisodes. Le show est très fort, trop parfois, à tel point que je recommande une prescription de pas plus de trois-quatre épisodes de suite. Au bout de la route, la fiction et la réalité d'une thérapie finissent par entrer en collision. Pour l'écran, il a fallu arrondir les angles, masquer les atermoiements et les retours en arrière pour pouvoir tracer une belle ligne droite qui englobe tout. Dommage que, pour retracer la complexité des émotions humaines, il eut fallu une fiction qui cherche la simplification. Avis favorable
His Dark Materials - saison 2
Galax : L’adaptation des romans À la croisée des mondes revient dans une superbe saison 2. La saison 1 de His Dark Materials, déjà très sympathique, ne faisait vraiment que poser les bases : exit les paysages nordiques et intrigues un peu kitschs de la première saison, bonjour une intrigue centrée sur le lore complètement déjanté de l’univers imaginé par Philippe Pullman. Au programme : des mondes parallèles, un poignard magique qui ouvre des portails, une signification osée à la théorie des cordes et à la matière noire, et toujours notre boussole magique et notre poussière magique. La dynamique de la saison est vraiment superbe et repose principalement sur un contraste : d’une part, une pseudo-histoire coming of age des deux jeunes adolescents protagonistes, qui gambadent dans les rues chaudes d’un monde méditerranéen et du Londres moderne ; d’autre part, l’ambiance froide et monacale du monde du Magisterium, secte religieuse intrigante et froide à l’image de l’antagoniste (?) Marisa, campée par une superbe Ruth Wilson. On retrouve dans cette saison le potentiel vraiment déchaîné du second tome par rapport au premier, avec un super lore à base de théologie mixant science et religion. Mais aussi un vrai fun décomplexé sur l’univers de la série. On a encore quelques scènes kitschouilles à base de sorcières et autres, mais pour peu qu’on adhère au pitch, difficile de ne pas se prendre au jeu. La fin un peu expédiée (probablement à cause de la pandémie qui a retiré un épisode entier) n’entache pas le plaisir d’avoir eu un début de réponse, et l’excitation à venir pour l’ultime saison.
Bref, une seconde saison exemplaire, comme n’importe quelle saison 2 devrait l’être : elle rectifie le tir sur quelques poids morts de la saison 1, introduit de nouveaux enjeux super intéressants (le personnage de la scientifique <3, développe les parties les plus intéressantes du lore et donnent très envie de voir l’acte final. Avis favorable
Into the Night
Mmaginère : Je sais, j’ai un an de retard. Mais j’ai vu tellement de séries dans mon bilan, je ne pouvais pas tout voir, non mais ! Bref, sur le conseil d’une collègue hongkongaise (oui, nous nous sommes découverts des goûts communs pour des séries Netflix de qualité comme Santa Clarita Diet), je me suis attardée sur cette série belge apocalyptique, Into the Night. Le pitch est vraiment intéressant et les épisodes se passent sous pression, avec un petit côté Lost pour l’avion et les flashbacks qui nous permettent de découvrir qui sont les passagers de ce vol très particulier. Le jeu des acteurs n’est cependant pas toujours convaincant et les six épisodes inégaux, avec un final qui laisse exprès traîner les choses pour ne pas trop nous en révéler. Je serai présente pour la saison 2, même si je ne comprends pas toujours les dialogues (cette série est un excellent moyen d’apprendre à comprendre des étrangers de différents pays avec de forts accents qui parlent français). Avis favorable
L'Attaque des Titans - saison 4
Galax : L’Attaque des Titans, l'anime le plus surcoté de la décennie, revient dans une "ultime" saison (en réalité ce n’était que la partie 1, jokes on me, encore un an à attendre pour la fin de l’histoire). Portée par la superbe fin de saison 3, l’anime nous a présenté l’autre côté du miroir de son univers, avec un talent pour brasser du vent, rusher les scènes politiques (qui se souvient de Willy ? de la famille du titan marteau ?) et introduire une flopée de personnages osefs ou de mystères qui n’en sont pas (le vin <3 incroyables moments digne du Picsou Magazine). L’anime adapte en fait presque à la page le manga éponyme, en ne tenant pas vraiment compte d’un rythme sériel, et en ne résumant donc le travail d’adaptation qu’à de l’animation. Et manque de bol, l’animation, pourtant historiquement le point irréprochable de l’anime même dans ses pires moments, est totalement partie en freestyle dans la saison. Reconnaissons au studio MAPPA qui a dû composer avec seulement six mois pour tout faire, un certain talent pour équilibrer le budget et proposer des scènes de combats épiques satisfaisantes. Mais tout le talent du monde ne peut masquer le manque de temps apparent, qui dégouline à travers les visages pâles, inexpressifs et les décors fixes et sans saveur de toute la saison. Trois/quatre épisodes tirent leur épingle du jeu en jouant sur la corde sensible (Sasha), en proposant quelques scènes d’action épiques à souhait (l’attaque sur Mahr) ou en revenant sur le contexte intéressant de fin de saison 3 (le flashback sur Sieg). Mais la structure narrative chaotique de la saison, la gestion des personnages proche de l’hilarant, le coup de crayon parfois repoussant ou les coïncidences du scénario ne rappellent qu’une chose : l’arc joue la montre, et on a juste hâte que tout finisse, avec espérons-le, des VRAIS twists cool, du VRAI lore de titan et des scènes de combats satisfaisantes. Avis neutre
Legacies - saison 3
Mmaginère : Je ne sais pas vraiment pourquoi je poursuis cette série, une petite nostalgie des débuts de Vampire Diaries sans doute. Mais quand même, Legacies s’en sort mieux que The Originals, et malgré le côté adolescent, ça reste frais et sympa. Et c’est une série qui ne parle PAS du coronavirus, donc ça fait un bien fou. Avis neutre (mais penche côté favorable)
Lupin
Galax : Soyons franc, c’est sympa de voir une série cocorico percer sur Netflix, avec un Omar Sy convaincant et un pitch original qui s’inspire d’un lore, cocorico lui aussi. Mais le scénario de Lupin est parfois claqué au sol. À vrai dire, s’il n’y avait pas eu le superbe personnage de la journaliste lors de l’épisode 4, tout ce qu’a fait la série passé l’épisode 2 est très cliché. J’ai un peu peur de voir ce que nous a réservé la série pour sa deuxième partie, et encore plus peur d’imaginer ce que donnerait une vraie suite, alors qu’on a déjà l’impression qu’ils tirent sur la corde pour trouver des éléments ingénieux à insérer. En espérant au moins que ça reste aussi fun que maintenant. Avis favorable tendant vers le neutre
Mr. Mayor
Nick : J’ai suivi de loin 30 Rock mais j'ai des bons retours, il paraît que c’est très drôle. En tout cas, on sent que Tina Frey est rodée à ce genre de comédie. Et Mr. Mayor est une très bonne sitcom comique. Tout n'est pas parfait (Ted Danson en milliardaire qui sort de sa retraite pour se lancer dans la politique pour montrer à son ado de fille qu'il n'est pas fini, ou Holly Hunter en gauchiste austère, eux le sont, parfaits), certains personnages se cherchent encore (Tomás), d'autre en font un poil too much (Jayden), mais la galerie d'hurluberlus présents dans cette mairie offre de vrais bons moments de comédie. Très dans l'air du temps (la pandémie est régulièrement évoquée) et parfois politisée (les 1%, le réchauffement climatique), se moquant aussi souvent du politiquement correct, Mr. Mayor est un anti-déprime à conseiller en ces temps de crise. Avis favorable
OVNI(s)
Nick : Être mauvais comme ça, c'est limite de la provoc. Rien ne va dans OVNI(s) : les gags ne sont pas drôles, les personnages à peine esquissés, quand ils ne sont pas catastrophiques (la très gênante Vera) et l'intrigue n'est pas palpitante et avance à coup de cliff sans véritable direction. Mais le pire reste cette reconstitution des années 70 hyper-méga-forcée ("Lol, vous avez vu les habits ? Et les voitures ? Hein ? Et ces papiers peints moches, MDR ? Puis, vous avez vu, on évoque Claude François ou Giscard qui va manger chez les Français ?"). Ce n'est pas un décor, ni une époque, c'est le musée des années 70 de Malo-les-Bains où on a récupéré trois ou quatre babioles datant de cinquante ans et qu'on a mis en vrac. Bref, OVNI(s), c'est vraiment zéro et encore, je dis ça, je n'ai vu que deux épisodes, allez savoir, c'est peut-être encore pire après. Avis très défavorable
Paris Police 1900
Nick : Félix Faure, le Président français, vient de mourir dans les bras de sa maîtresse, l'affaire Dreyfus divise la France, les ligues antisémites préparent un coup d’État, tandis que la police entre en phase de modernisation, bienvenue en France au début du siècle dernier. S’il y a bien quelque chose que Paris Police 1900 réussit, c'est la reconstitution de cette époque et honnêtement, on y croit à ce Paris sale et décadent. Le mélange de fiction et d’évocations de personnages ayant réellement existé est immersif. Dommage qu'au fur et à mesure que l'enquête sur une femme retrouvée découpée dans une valise avance, la série perd son ambiguïté et se termine platement vers une confrontation entre gentils contre méchants. Une forme d'ennui finit donc par s'installer sur les derniers épisodes et j'ai l'impression que la série s'est sentie obligée de prendre cette histoire policière comme béquille pour retenir ses spectateurs, mais sans que cela ne l’a jamais vraiment intéressé. D'où un sentiment de pétard mouillé, la série donnant presque l’impression de passer à côté de son sujet, à l'image de Jeanne Chauvin, pourtant la première femme à plaider dans un tribunal (ce qui n’est pas rien), jamais mise en valeur et rattachée artificiellement à l'intrigue. Mais le potentiel est là et j'espère que la série va mettre de côté le protagoniste principal, le fade Antoine Jouin (mâchoire serrée, sourcils froncés durant les huit épisodes) au profit du plus fascinant Préfet Lépine. Avis favorable tout de même parce ce que c'était cool de voyager dans le temps
Resident Alien
Mmaginère : Attirée par la présence d’Alan Tudyk dans le rôle principal, j’ai pris un véritable plaisir à regarder la majorité de la saison 1 de ce petit bijou SyFy qu'est Resident Alien. C’est drôle, original et bien joué. Le personnage principal, un alien venu tuer les terriens, mais dont la mission a subi un petit couac, doit apprendre à vivre comme un humain le temps de rétablir la situation. Dans la petite ville de Patience, perdue dans le Colorado, les habitants sont tout aussi drôles et attachants. J’ai vraiment toujours le sourire pendant les épisodes et j’ai ri de bon cœur à plusieurs reprises. Hâte de voir la suite ! Avis très favorable
Superman and Lois
Koss : Si on m’avait dit il y a encore quelques mois que la meilleure série de 2021 est une série de la CW située dans le "Arrowerse", je ne l'aurais pas cru. Et pourtant… Il faut dire que Superman and Lois n’a rien à voir avec les autres séries de la CW. La manière de filmer, de jouer, les thèmes abordés n'ont absolument rien de commun avec ce que la chaîne propose d'habitude dans le genre super-héroïque. L'Amérique va mal : les agriculteurs s'endettent, les corporations ont de plus en plus de pouvoir, les soins sont chers et les gens pour survivre font de la meth. C'est l'Amérique telle qu'elle est en vérité. C'est une Amérique anti-fictionnelle, qui reste bien en hors champs dans ce que les séries et les films montrent habituellement de l'American Way of Life. Et pour ces USA là, même Superman ne peut rien y faire, trop occupé à lutter avec ses propres problèmes personnels et les catastrophes qui s'abattent sur Terre. La série sonne très juste à la fois dans son discours social, mais aussi dans des instants super-héroïque,s notamment dans la scène où Superman révèle son pouvoir à ses deux fils et qui fonctionne merveilleusement bien. La surprise est donc de taille de constater que non seulement c'est un excellent pilote, mais que surtout, c'est probablement la meilleure chose que j'ai vue sur Superman depuis le premier film de Donner. Car elle est sans doute là, la vraie force de Superman : pouvoir être encore et toujours pertinent à chaque époque, à chaque instant. Avis très favorable (5 épisodes vus pour l’instant)
The Affair - saison 5
Galax : J’arrive après la fête puisque la série s’est finie l’an dernier, mais je ne l’ai rattrapée que récemment. Une belle saison de fin pour The Affair, qui a eu l’ambition de faire des tas de choses : des sauts dans le futur avec un angle presque SF, des points de vue toujours plus originaux (Whitney qui est instantanément devenu un des meilleurs personnages), et même des treks dans le désert entre deux personnages qui vident leur sac, ce qui n’a rien à envier au Breaking Bad-verse. Cette dernière saison reste quand même un peu trop éparpillée dans tous les sens, avec une absence d’Alison qui se fait sentir, Ruth Wilson ayant quitté la série. L’affaire du "MeToo" pour Noah, développée par la fin de série, aurait dû être le œur émotionnel de la fin selon moi. En effet, ce personnage principal à la fois pervers malsain et père de famille attachant, porté par un acteur excellent, représentait toute l'ambiguïté de la série. Au lieu de ça, on finit par une introspection un peu absurde et vaine sur les amours retrouvées et le mariage plus fort que tout, avec un accent mis sur la famille Solloway qui est certes attachante, mais pas non plus l’intérêt de la série. Un peu dommage vu ce qu’elle nous a parfois proposé dans ses meilleurs moments (la première saison, la seconde saison avec l’enquête, ou même la mort d’Alison en saison 4). Malgré ce léger loupé sur la fin, la majorité de la dernière saison reste très convaincante et assez marquante, même. Avis favorable tout de même pour une série qui de manière évidente aime ses acteurs, son histoire, et a réussi tant bien que mal à garder son originalité tout du long
The Expanse - saison 5
Galax : Tout démarrait très bien en cette cinquième saison de The Expanse. De superbes effets spéciaux, un terrain géopolitique toujours en mouvement, des complots, des nouveaux personnages et le retour de nos anciens. Et puis il y a eu une DÉCADENCE incroyable, qui tient en une simple phrase :
This is Naomi Nagata of the Rocinante. If you get this message please retransmit. Tell James Holden I am in distress. Comm is not responding. I have no nav control…
Une simple intrigue a littéralement pourri la fin de saison. Pendant deux-trois bons épisodes, on suit en effet sur plus d’un tiers de chaque épisode (en tout cas, ça me paraissait une éternité), un seul personnage, en train de suffoquer à la mort pour réussir à réparer un vaisseau. Suspens zéro, écriture zéro, acting passable et ennui mortel. Le final de la saison fait ce qu’il peut pour relancer les cartes, mais malheureusement le départ prématuré d’un personnage principal à cause d’une polémique sur l’acteur, a été très très mal géré (clairement une réécriture de dernière minute). La gestion du deuil inexistante et branlante, permet au moins de se dire qu’on pourra ré-attaquer la saison 6 sur des bases saines, pour conclure la série, visiblement. Une saison tragique qui a brisé le momentum de la série de SF la plus ambitieuse de ces dernières années. Le début était quand même cool et je pense que la 6 sera top, mais l’amertume est présente. Avis favorableutre
The Falcon and the Winter Soldier
Koss : Un pilote ultra ronronnant et une suite plus inattendue. La deuxième série siglée "MCU", The Falcon and the Winter Soldier, part en guerre (il faut le dire vite) contre le racisme. Falcon a refusé le bouclier de Captain America et le gouvernement l’a filé au fils de Kurt Russel, un WASP très propre sur lui. En parallèle, Sam Wilson découvre l’existence d’un autre Captain America noir qui a servi pendant la guerre de Corée. La série adapte ce qui est de loin ma partie préférée de l'histoire de Captain America, celle où il se rend compte (et le lecteur avec) que les valeurs qu'ils portent ne sont – disons – pas exactement celle que porte son propre gouvernement. Entre ici en résonance la meilleure scène du deuxième l'épisode : celle où les flics sont à deux doigts d'arrêter (voire pire) Sam, qui est juste sauvé car un homme blanc fait comprendre aux policiers qui il est. Franchement, voir ça dans une série Marvel et une production Disney, c'est assez inattendu, surtout dans un show où les méchants sont des anti-nationalistes pour l'égalité entre les hommes d'une même planète. Alors bien sûr, on reste sur une version super light de l’ensemble et jamais la série ne risque de remettre en cause les structures gouvernementales et sociétales, mais disons que c’est déjà ça. Avis favorable
The Good Lord Bird
Nick : The Good Lord Bird, qui raconte histoire de John Brown, est un western, mais ce genre de western sale, poussiéreux, volontairement violent, plein de personnages patibulaires sentant la sueur et la poudre, bref un western sous haute influence des frères Coen. Au point d'en devenir handicapant, car c'est difficile en conséquence pour la série de développer une personnalité propre. Et comme d'autres choses m'ont un peu rendu perplexe (le jeu habité d'Ethan Hawke, que certains (dont moi, je l'avoue) qualifierait de cabotinage ou "Onion", ce personnage fictif ajouté à l'intrigue, un garçon obligé de porter une robe et se faire passer pour une fille durant toute la saison, sans réel raison valable), cela fait que je suis resté à la porte du saloon. The Good Lord Bird a des qualités, c'est certain, mais la série ne m'a pas parlé. Avis neutre
The Queen's Gambit
Galax : J’arrive là encore un peu après la bataille, The Queen's Gambit, la mini-série événement de Netflix, ayant été diffusée cet hiver. Mais je ne pouvais rester silencieux face à la meilleure chose que j’ai vue, toute série 2020 confondue. Tout tient en trois choses sublimes : la protagoniste tout d’abord, incarnée par Anya Taylor-Joy qui passe de révélation à véritable star magnétique à l’écran. La réalisation ensuite, avec un sens donné à l’esthétique ou la composition qui injecte de la grandeur et de la beauté à des scènes de duels d'échecs pourtant ultra statiques sur le papier. Et la narration enfin, parce qu’avec trois fois rien et en seulement sept épisodes, dont deux "flashback" et un grand épilogue, la série parvient à développer des relations réalistes, complexes et touchantes, notamment avec la mère adoptive de l’héroïne, ou avec son mentor. Il y a notamment une scène du final qui frappe tellement en plein cœur qu’elle a dû faire pleurer toute l’audience, moi le premier. En seulement sept épisodes donc, on assiste à un vrai parcours de toute une vie, maîtrisé d’une main de maître. C’est vraiment avec le cœur lourd, mais satisfait, qu’on quitte cet univers. C’est le signe des plus grandes séries d’arriver à autant nous saisir en si peu de temps, et même si ça ne fera peut-être pas cet effet pour tout le monde, je ne peux que conseiller de tenter l’aventure, pour peut-être avoir ce sentiment de "Olala mais c’est trop bien, purée plus que trois épisodes…" ! Avis très favorable
WandaVision
Galax : WandaVision est clairement la grosse surprise et le phénomène 2021. Du début à la fin, la série aura gardé son originalité, soit en tant que pastiche de télévision, soit en tant que petite pièce dans le grand rouage MCU. Pourquoi ont-ils attendu si longtemps pour faire un projet pareil, sur une héroïne aussi charismatique et originale ? À tous les coups il s’agit d’un projet unique, d’une petite éclaircie, le dernier épisode revenant d’ailleurs à un orage CGIesque très classique chez les super-héros. Mais la série garde une certaine poésie et une certaine émotion jusqu’au bout, et j’espère que les bonnes réactions de la part d’un grand nombre de fans (même hors MCU) encourageront les producteurs à renouveler ce genre de tentatives. Avis favorable
Jo_ : L’univers Marvel et moi, ça fait trente-six. J’ai dû voir deux films sans lien entre eux dans ma vie (et encore, il est possible que je compte The Dark Knight dedans). J’ai commencé (et fini) WandaVision, car je trouvais l’idée de départ particulièrement originale. Le concept même de suivre la "vie fantasmée" de Wanda et Vision à travers des périodes télévisuelles est tout bonnement génial. Quand on n’a aucune information sur ces super héros, on ne comprend pas ce qui se passe mais on savoure car c’est bien fait, l’humour y est présent, et surtout, l’esthétique est super sympa. Par la suite, on retombe dans quelque chose de plus classique se justifiant par des retours à la réalité. Il semblerait que le dernier épisode soit assez symptomatique des films de super-héros Marvel (= LA GROSSE BAGAAAARRE). Il n’empêche que j’ai vraiment aimé ce que j’ai regardé. L’inventivité de la série est telle, les personnages si attachants, qu’on se prend réellement au jeu. Avis très favorable
Koss : Une belle promesse, un beau développement et une fin catastrophique. Si le plus important dans le voyage, c’est le voyage, l’arrivée peut quand même tout remettre en cause. WandaVision prouve en fait que quel que soit le genre abordé (polar, film d’espionnage, fausses sitcoms, etc.), le troisième acte sera toujours le même : soit une application basique du cahier des charges avec un dernier combat où les super-héros sont, comme toujours, confrontés à une version dérivée d'eux-mêmes, dans un déluge immonde d'effets spéciaux. Wanda sans grande vision, au final. Avis neutre
Mmaginère : Je suis assez d’accord avec Jo_ (comme pour This Is Us la plupart du temps), même si j’ai vu tous les films Marvel en ce qui me concerne. Par contre, un peu overdosée, je n’avais jamais vu une série Marvel. Mais l’enthousiasme de la critique de Galax, allié à un synopsis original, m’ont poussée à regarder les aventures de Wanda et Vision. J’ai trouvé très original ce format, plein de nostalgie. La série est à la fois drôle, intelligente, attachante et triste. Elle m’a fait rire et brisé le cœur à la fois. Tout ne m’a pas plu, et notamment un retour à la réalité trop rapide et brutal. J’espérais mieux, même si j’ai plutôt été ravie. Moi qui n’étais pas très intéressée par Wanda et Vision dans les films, car trop mis à l’écart, j’ai au final été agréablement séduite par ce couple bien plus "authentique" à mes yeux que les autres personnages du MCU. Avis favorable
Nick : WandaVision est une série fortement originale qui dénote dans l'univers standardisé de la MCU, notamment parce qu'elle revisite l’univers des sitcoms à travers les âges, ce qui est, sans objection possible, l'idée la plus délectable du show, (notamment lorsqu'elle rend hommage à Malcolm, une de mes séries chouchoutes). Cependant, elle reste encore trop écrite et trop rigide dans ses déplacements, retombant même dans les travers des scènes d'action des films dans son dernier tiers (personnages qui se téléportent au bon vouloir des scénaristes, effets spéciaux qui auront du mal à passer l'épreuve du temps ou méchante plus grimaçante que dangereuse). Toutefois, la grande force du show, qui fait que j'ai au final beaucoup de sympathie pour elle est qu'elle consacre Wanda comme personnage hyper charismatique et la place irrémédiablement comme pièce maîtresse sur l'échiquier des Marvels, donnant envie de connaître la suite de sa destinée sur grand écran (si les cinémas rouvrent un jour évidemment). Avis favorable
À bientôt !