American Crime Story
American Crime Story est une série d'anthologie, construite en saisons indépendantes. Chaque volume fait référence à différents évènements dramatiques, étant d'origine naturelle, ou encore d'origine criminelle.
En cours | Américaine | 50 minutes |
Drame, Judiciaire, Crime, Drama | FX | 2016 |
0 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
Avis sur l'épisode 2.09
Avis favorable | Déposé le 11 avril 2018 à 20:36 |
Le souci de ce genre de récit qui s’inspire d’une histoire vraie est qu’il ne peut pas garantir pas un dénouement éblouissant (avec un gros twist de malade ou un cliff haletant) et peut donc s’apparenter à une déception. Car Penelope Cruz a beau pleurer, cette fin manque un peu d’émotion, elle est convenue, prévisible, inéluctable même. De même que je trouve que trop de temps est consacré à la veuve de Lee. Heureusement, ACS raccroche les wagons et par deux fois nous rappelle quel a été son vrai thème, le vrai crime américain, à savoir l’homophobie. Une première fois avec l’ex-coloc d’Andrew qui rappelle le manque de motivation de la police à résoudre les crimes envers les homosexuels, sauf quand ceux-ci sont des stars mondiales. La seconde avec Antonio qui, son amant en passe d’être enterrer, se voit mis de côté par le camp Versace, il devient le symbole de l’homosexualité de Gianni que beaucoup, dont Donatella aurait préféré qu’elle reste cachée des yeux du monde. Néanmoins, avec un matériau très maigre, cette seconde saison a réussi à se montrer majoritairement passionnante et a très souvent pris à contrepied ses spectateurs, au point que je la préfère peut-être à la première. Une dernière fois, la réussite de cette saison doit énormément à la performance de Darren Criss en Andrew Cunanan Mais comme je ne suis pas sûr que cet exploit aurait pu être reconduit, l’annonce de l’annulation de la saison 4 qui aurait porté sur l’affaire Monica Lewinsky n’est pas une mauvaise chose. |
Bonne conclusion pour une saison qui aura vraiment mis du temps à trouver ses marques. Le suicide final est le plus gros twist de l'histoire et est très triste. Le symbole de l'homosexualité tue de Gianni comme le dit nick est en effet très fort.
J'aime également toute la fin sur Andrew, comment son suicide est amené de façon logique et comment il finit finalement dans un caveau, comme un nom parmi d'autres.
Ce final tente de ramener tout l'univers des 8 premiers épisodes en un seul, avec plus ou moins de réussite (la veuve de Lee m'avait déjà pas mal touché donc c'est une bonne fin, par contre le coup de téléphone au père, on dirait que c'est inventé pour la fiction ? je peux avoir tort, ça sera intéressant de se renseigner sur ce qui est vrai ou faux dans cette saison).
J'aurais aimé une saison qui se concentre plus sur la nonchalence policière et les préjugés sur le milieu homosexuel de l'époque qui auront transformé cette chasse à l'homme en petit fiasco, même si je comprends la volonté de Ryan Murphy d'axer l'histoire plus du point de vue d'Andrew. Mais du coup on perd un peu en propos je trouve, avec juste dans cet épisode une maigre scène avec le coloc malade du sida qui défend Andrew. Idem, on a finalement très peu vu Donatella et on ne comprend pas vraiment sur quoi la rivalité avec Antonio est basée.
Une deuxième saison un peu creuse et chancelante, loin d'être à la hauteur de la première selon moi, avec un propos un peu plus flou. On retiendra surtout cette narration à l'envers, qui a apporté autant de bonnes idées que de mauvaises, et la superbe performance de Darren Criss, qui n'a pas volé son Emmy.
J'espère que la saison 3 ne tardera pas trop !