Après OJ Simpson et Versace, ACS revient et démontre avec ce premiere sa toujours diabolique efficacité. Je pense qu’il est impossible de ne pas se faire happer par l’épisode et de voir l’heure passée. Bon, évidemment, je me suis senti parfois largué (c’est quoi l’affaire Whitewater ?), mais la construction de l’épisode qui avance d’un pas martial agit comme un aimant sur moi.

Cette saison va sans doute bénéficier de Leslie, personnage captivant et délicieusement odieuse comme une méchante de Dallas (mais en même temps, touchante dans sa descente en affaire, elle qui se voit plus belle qu’elle n’est). L’épisode charge aussi à mort Bill Clinton, présenté comme un prédateur sexuel, profitant de son poste pour agresser les femmes sous ses ordres et qu'il considère dans une position sociale plus faible (Paula Jones). Lae fait qu’il soit absent de tout l’épisode, mais que son ombre terrifiante plane partout,

est un modèle d’introduction de personnage, on dirait presque un Vilain de DC Comics. Mais il n’y a pas que Clinton qui en prend pour son grade, mais tout le système patriarcal qui fait qu’une femme osant lutter contre ce pouvoir n'est pas prise au sérieux, comme le montre le glaçant passage de Paula devant les journalistes qui la ridiculisent (d'ailleurs ce personnage semble avoir peu d'échappatoire, car même son mari exploite à son profit son agression). 

Bref, un premier épisode riche, intense et captivant. 

Et pour nous spectateur, la vraie lutte commence : être assez fort, résister à l'envie irrépressible d'aller sur Wikipedia connaître la suite des évènement et s'auto-spolier comme un crétin. 

Un pilote parfois compliqué à suivre vu ma culture inexistante du sujet, avec un rythme inégal au début. Mais avec du coup un certain sens de la surprise en termes d'intrigue. Sarah Paulson est méconnaissable et tout le lot d'actrices plus globalement sont très convaincantes.