American Crime
Chaque saison d'American Crime se déroule dans une ville différente et tourne autour d'un crime qui lui est propre.
Terminée | Américaine | 45 minutes |
Drame, Judiciaire, Policier, Crime, Drama | ABC, Canal + Séries, ABC (US) | 2015 |
0 avis favorable
0 avis neutre
0 avis défavorable
Avis sur l'épisode 1.04
Avis neutre | Déposé le 06 avril 2015 à 18:46 |
Le langage cinématographique, mes amis. Plan a : un homme regarde l’horizon. Plan B : une vache. Instinctivement, on comprend que l’homme regarde la vache. C’est ça, le langage cinématographique, une façon d’agencer les plans, afin de raconter une histoire et rendre l’intrigue compréhensible, voir donner une autre grille de lecture. Mais, certains ont oublié cet art élémentaire et à l’heure actuelle, 3 maux touchent le cinéma et les séries. 1 – le je m’en foutisme. Pour parler des pires : Danny Boon. Danny boon n’a aucune connaissance (conscience) du langage cinématographique. Il se contente de mettre les acteurs dans le cadre de sa caméra, sans imagination. Ce qui fait que ses films sont si laids, qu’ils ressemblent à un téléfilm France 3 Picardie. Idem pour les gags, qu’il filme platement. Ce qui fait ses films soient si peu drôle, contrairement à un Tati, qui malgré que ses films aient un peu vieilli, s’aide de sa mise en scène pour créer de vrai gag. 2- le bourrinage. Pour parler des pires : Mickael Bay. Bay se contrefout aussi du langage ciné. Il alterne des plans elliptiques, montant des scènes de 5 secondes maxi. Cela donne un coté frénétique aux films, le cerveau devant tant d’info, ne peut plus tout intégrer. Du coup, il s’endort et ne réalise pas le vide sidéral du scénario. 3- le m’as-tu-vu ou l’esthétique publicitaire. Pour sortie du lot, certains chiadent des plans beaux ou des cadrages originaux, sans soucis de cohérence avec ce qui se raconte à l’écran. C’est juste pour faire classe ou intello. American Crime souffre (et fait souffrir) du 3ème défaut.Accusées, ces scènes où sont montés plusieurs prises différentes ou deux scènes séparés par un laps de temps. Quand Lars Von Trier faisait ça dans l’hôpital et ses fantômes, cela avait but, cela renforcé le coté étrange et déstabilisant (jusque dans ses scènes les plus banals) de la série. Ici, je n’ai pas compris le but. Je pense en fait qu’il n’y en a pas, que c’est juste de la masturbation intellectuelle, pour faire jolie. Manque de bol, c’est moche et irritant. Et c’est gonflant, car la série a suffisamment de la matière avec ses personnages et ses thèmes pour se passer de ça ! |
Avis favorable | Déposé le 30 mars 2015 à 15:52 |
La série poursuit sur sa lancée avec ce quatrième épisode. Les personnages deviennent vraiment le centre de l'intrigue, ce qui est, évidemment, plus intéressant. Dans le même temps, l'enquête de la police avance, ce qui n'est pas plus mal par rapport au rythme. Il y a de nouvelles données, de nouveaux éléments. Moi qui n'avais pas du tout compris l'utilité des scènes de Carter, j'ai pas mal apprécié ses moments, particulièrement grâce à sa soeur. Très peu de moments étaient consacrés au père de Tony, mais ce dernier étant sorti à la fin, l'épisode suivant aura de la matière je pense. Quant au fond du message que la série veut montrer, les questions du racisme ordinaire (non mais Barb quoi... et Aliyah aussi, d'une certaine manière), et de la justice quand elle touche à l'ethnique, sont toujours d'actualité, et même plus implicitement marquées. Du bon, et une certaine évolution par rapport aux trois premiers. |
Chaque scène est passionnante, chaque sujet (le racisme, le sexisme, etc.) est très bien traité. Le rythme est toujours aussi bien géré et ça, ça change des nombreuses séries du câble qui, malgré des dialogues et des thèmes passionnants, ont un rythme trop lent pour que l'on s'y attache forcément.
Personnellement, j'en ai absolument rien à foutre que la réalisation soit belle sans soucis de cohérence tant qu'elle est belle (la cohérence, c'est juste un plus). Et ici, elle l'est toujours.
Mes productions cinématographiques préférées (que ce soit dans les séries ou le cinéma) ont toujours été celles qui alliaient réalisation et gestion des personnages avec rythme. C'est d'ailleurs pour cela que je préférerai toujours un Game of Thrones ou (dans le cas ici), un American Crime à un Six Feet Under. SFU, c'est bien, il y a une belle réalisation et gestion des personnages, mais il n'y a pas de rythme. Dans American Crime, il y'a une belle réalisation, une bonne gestion des personnages, ET du rythme.
Bref, on n'en est qu'au 4ème épisode et c'est déjà, pour moi, avec Sense8, la meilleure nouveauté de la saison 2014-2015 (même si je n'ai pas encore vu The Affair et Mr. Robot) !