On s'attend à ce qu'Aang, qui a presque appris à maitriser son état d'avatar, se transforme et défonce tout le monde pour reprendre le pouvoir à Ba sing se. Ce n'est pourtant pas du tout ce qu'il se passe. Aang n'a jamais été aussi fort, et pourtant il n'a jamais été aussi vulnérable, et dépendant de Katara (qui dépote quand même carrément dans cet épisode).

On s'attend à ce que Zuko rejoigne le gang des héros. Mais là, coup de génie des scénaristes, on lui offre pile ce dont il rêvait depuis le début de la série - regagner l'estime de son père et de son peuple. Et c'est donc un mauvais choix de plus que notre anti-héros va faire, en trahissant son oncle au passage. C'est ce que j'adore chez Zuko : rien dans son itinéraire n'est facile. On pressent depuis le début de la série qu'il va finir aux côtés de Aang, mais le chemin qui mène à ce choix final n'a rien d'évident et il va lui falloir beaucoup, beaucoup de temps pour trouver sa voie, alors même qu'il est guidé par la voix du plus sage des hommes, le sublime Iroh.

Quant à Azula, elle a gagné non pas par la force, malgré ses talents, mais par la politique. Et elle redonne une chance inattendue à son frère, sous la forme d'un cadeau empoisonné. Grosse montée en puissance qui annonce l'approfondissement très intéressant de son personnage en saison 3. Avatar sait créer de bons "méchants", qui ont leurs propres motivations, bons côtés et défauts, et ce n'est pas le moindre des qualités de la série.